Au Nigeria, des camps de transit pour les djihadistes et leurs ex-otages

Des militaires escortent un bus transportant des enfants enlevés par Boko Haram de l'école secondaire gouvernementale des sciences, à Kankara, alors qu'ils rentrent chez eux après avoir été libérés le 18 décembre 2020 (Photo, AFP).
Des militaires escortent un bus transportant des enfants enlevés par Boko Haram de l'école secondaire gouvernementale des sciences, à Kankara, alors qu'ils rentrent chez eux après avoir été libérés le 18 décembre 2020 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 11 avril 2023

Au Nigeria, des camps de transit pour les djihadistes et leurs ex-otages

  • En échange de leur liberté, le gouvernement les a convaincus de se rendre, dans l'espoir de mettre fin à une rébellion qui a fait des dizaines de milliers de morts
  • Depuis 2021, plus de 90 000 personnes affiliées aux groupes djihadistes se sont rendues

MAIDUGURI: A première vue, le camp de Hajj ressemble à tous les autres pour personnes déplacées dans le nord du Nigeria. Des femmes voilées s'activent, des hommes attendent que le temps passe, assis devant d'interminables rangées de tentes.

Mais la différence est de taille. Les résidents du camp sont soit d'anciens djihadistes, membres des groupes Boko Haram ou État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), ou vivaient sous leur contrôle.

En échange de leur liberté, le gouvernement les a convaincus de se rendre, dans l'espoir de mettre fin à une rébellion qui a fait des dizaines de milliers de morts et plus de deux millions de déplacés depuis 2009.

Mais une enquête de l'AFP révèle des défaillances majeures dans le processus de filtrage et de déradicalisation. Les autorités ont saisi l'opportunité majeure offerte par la mort en mai 2021 du chef historique de Boko Haram, Abubakar Shekau, dans des affrontements avec ses rivaux de l'Iswap.

Le gouvernement décide alors d'agir rapidement. Grâce à des tracts largués par hélicoptères au-dessus des forêts, repaires des djihadistes, l'État du Borno leur fait une promesse : "Nous ne vous livrerons pas à l'armée. Nous prendrons soin de vous et de votre famille dans un camp à Maiduguri pendant quatre ou cinq mois, puis vous serez libérés".

Une stratégie payante à bien des égards. Depuis 2021, plus de 90 000 personnes affiliées aux groupes djihadistes se sont rendues. La plupart sont passées par Hajj, certaines par d'autres camps similaires (Shokari et Bulumkutu).

Si la grande majorité ne sont pas d'anciens combattants mais plutôt des familles ayant vécu sous le joug des djihadistes, ces libérations massives ont tout de même attiré l'attention des bailleurs de fonds internationaux.

L'Union européenne, le Royaume-Uni et les Nations Unies soutiennent l'initiative – appelée "modèle de Borno" – et ont promis d'aider à étendre un programme considéré comme un moyen de mettre fin aux conflits.

Triage insuffisant

Pendant plusieurs mois, l'AFP – premier média international à accéder au camp de Hajj, le plus grand des trois centres – a interrogé douze anciens résidents qui ont requis l'anonymat, dont des ex-combattants, ainsi que deux hauts responsables et des travailleurs humanitaires.

Selon la documentation officielle, des processus élaborés permettent de dissocier les anciens djihadistes des non-combattants, notamment grâce à un "processus intensif d'identification et d'évaluation de tous les individus".

Mais parmi les trois anciens combattants interrogés par l'AFP, un seul affirme qu'on lui a demandé à quels combats il avait participé et pourquoi.

Quant aux femmes, automatiquement catégorisées comme "épouses", personne ne leur pose de question.

L'un des trois agriculteurs interrogés, qui vivait sous le joug de Boko Haram, a déclaré que son filtrage avait été réalisé par d'anciens combattants du groupe, chargés par les autorités de désigner ceux qu'ils pensaient être "l'un des leurs".

Les chefs de communautés et les groupes d'autodéfense (CJTF) sont également impliqués dans l'identification des individus.

"Il y a de la corruption, car parfois des proches viennent donner quelque chose aux CJTF pour qu'ils disent 'Ce ne sont pas des combattants de Boko Haram'", a déclaré un ancien juge de la charia sous le groupe djihadiste.

Le général à la retraite Abdullahi Sabi Ishaq, conseiller spécial du gouverneur pour les affaires de sécurité, assure pourtant que le programme, y compris le filtrage, est "géré par des professionnels".

"Ils prêtent serment, donc s'ils mentent, il peut leur arriver quelque chose. Quiconque s'y risque joue avec le feu", a-t-il déclaré.

En théorie, les anciens combattants restent quelques mois dans les camps et ceux qui n'étaient pas combattants y passent quelques jours. Certains résidents obtiennent des laissez-passer pour circuler librement en ville pendant la journée.

Fragile déradicalisation

M. Ishaq affirme que les anciens combattants suivent une formation de deux semaines, dont des leçons sur les "valeurs de l'islam" et les "droits humains fondamentaux".

Avant leur libération, les hommes doivent prêter serment et jurer qu'ils ne retourneront pas dans la brousse et qu'ils n'espionneront pas pour le compte des groupes djihadistes.

"Momo", un ancien combattant, avait treize ans quand il a rejoint Boko Haram. Désormais âgé de 26 ans, il dit avoir participé à de "nombreuses attaques" contre des soldats et des "mécréants" pour établir un "État islamique" avant de se rendre.

Pendant ses cinq mois au camp de Hajj, Momo explique que des prédicateurs sont venus dire que "nous devions être patients avec les gens quand nous partirions, que nous devions être obéissants avec les autorités locales et que nous devions être sérieux dans nos devoirs religieux".

Voilà l'étendue du processus de "déradicalisation" qu'il dit avoir suivi.

Certains non-combattants ont également des convictions radicales et auraient pu bénéficier d’un processus de déradicalisation.

L'ancien juge par exemple a passé des années à infliger des coups de fouet à ceux qui ne suivaient pas son interprétation de la charia et a conditionné des centaines d'enfants dans son école pour jeunes djihadistes.

Ce père de neuf enfants, qui vit désormais libre, dit qu'il aurait aimé rejoindre l'Iswap s'il avait pu, au lieu de se rendre.

Saratu, jeune femme de vingt ans mariée à un haut-commandant de Boko Haram, semble aussi regretter d’avoir quitté le groupe, qui selon elle, "tue seulement les drogués".

Un autre facteur de motivation pour les défecteurs est qu'une fois qu'ils se rendent, les autorités leur donnent de l'argent - des allocations mensuelles et une somme forfaitaire lorsqu'ils partent - ainsi que de la nourriture et des produits de base.

Sans justice

Un tel choix du gouvernement suscite le ressentiment des habitants du Borno qui souffrent depuis des années du conflit.

Car, si les experts insistent sur l'importance d'offrir une porte de sortie à ceux qui se rendent, beaucoup pensent que les victimes méritent réparation.

"De graves crimes ont été commis. Quelqu'un doit être tenu pour responsable parce que sans une certaine forme de justice, il est difficile de concevoir comment il peut y avoir une paix durable", souligne un expert international en sécurité sous couvert de l'anonymat.

Les autorités locales craignent de référer des suspects au niveau fédéral, où ils finissent généralement derrière les barreaux pendant des années, dans les limbes de la détention préventive.

De plus, leurs capacités d’investigation sont limitées.

"Quelles preuves avons-nous de qui a fait quoi ?" demande M. Ishaq. "Le processus de justice suivra. Nous devons arriver à ce stade, mais commençons par faire sortir tout le monde."

Avec un budget espéré d’environ 140 millions d’euros, le gouvernement prévoit de construire un autre centre et trois "villages intégrés" où ceux qui se sont rendus pourraient vivre temporairement avant d'être réintégrés dans les communautés.

"Peut-être que leur plan marchera", déclare l'expert en sécurité. Mais "si ce n'est pas le cas, le risque est que vous ayez d'anciens combattants violents en liberté qui pourraient reprendre des activités criminelles ou terroristes."

Deux semaines après avoir mené les interviews, l'AFP reçoit un appel téléphonique d'une source. Saratu, la jeune femme mariée à un haut-commandant de Boko Haram, est "retournée dans la brousse avec ses enfants".

L'unité de son mari est depuis accusée d'avoir massacré 37 pêcheurs le mois dernier près de la ville de Dikwa, dans le nord de l'État du Borno.


Zelensky va rencontrer des responsables du Pentagone sur fond d'initiative américaine pour régler le conflit

 Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
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  • Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine
  • Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin

KIEV: Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin.

Cette réunion intervient au retour d'une visite infructueuse mercredi en Turquie du président ukrainien, qui espérait que Washington s'investisse à nouveau dans les négociations de paix. Mais l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, ne s'est pas déplacé.

Elle intervient également au lendemain d'une frappe russe ayant tué au moins 26 personnes dans une ville de l'ouest de l'Ukraine, l'une des attaques les plus meurtrières de Moscou sur son voisin ukrainien cette année.

La délégation du Pentagone, conduite par le secrétaire à l'Armée américaine, Daniel Driscoll, a rencontré mercredi le commandant en chef des armées ukrainiennes Oleksandre Syrsky et le ministre ukrainien de la Défense Denys Chmygal, selon leurs communiqués respectifs.

Le président Zelensky doit recevoir la délégation jeudi soir, a indiqué la présidence.

Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine.

Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin.

Un haut responsable ukrainien a indiqué à l'AFP que ce plan requiert notamment que l'Ukraine cède à la Russie des territoires qu'elle occupe et réduise son armée de moitié.

Le Kremlin s'est refusé à tout commentaire et Washington et Kiev n'ont pas commenté publiquement les propositions de ce plan.

 


Grèce: découverte d'une toile géante avec 111.000 araignées dans une grotte

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
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  • La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)"
  • Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue

ATHENES: Des scientifiques ont récemment découvert une toile d'araignée géante de plus de 100 m2 avec quelque 111.000 araignées dans une grotte à la frontière entre la Grèce et l'Albanie, selon une étude publiée dans la revue Subterranean Biology.

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes.

La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)".

Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue.

"Mon dieu, incroyable! Quelle texture!", s'exclame en anglais ce scientifique touchant la toile avec ses doigts.

Selon lui, dans chacun de ces trous il y a une arachnide à l'origine de ces "mégapoles" d'araignées. On voit ensuite un membre de l'équipe réussir à attraper une araignée et la poser dans une tube à essai.

Dans la revue, les chercheurs évoquent "la découverte (...) d’un assemblage extraordinaire d’araignées coloniales" alors que ces deux espèces sont normalement solitaires.

Il s'agit du "premier cas documenté de formation de toile coloniale chez ces espèces", notent d'ailleurs les experts qui précisent que cette immense toile est formée "de nombreuses toiles individuelles, (...) chacune étant stratégiquement placée à un endroit où les ressources trophiques (la nourriture disponible, ndlr) sont abondantes".

"Certaines sections de la toile peuvent se détacher de la paroi sous leur propre poids", expliquent-ils.

Des sources d'eau situées dans les recoins profonds de la grotte alimentent un ruisseau sulfuré qui traverse toute la longueur du passage principal de la grotte, selon l'étude.

Les araignées partagent la grotte avec de nombreux autres insectes, notamment des mille-pattes, des scorpions et des coléoptères.

La découverte de cette immense toile a été rapportée pour la première fois par des membres de la Société spéléologique tchèque, selon l'étude.

 


Trump désigne l’Arabie saoudite comme allié majeur hors OTAN

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président américain Donald Trump. (AP)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président américain Donald Trump. (AP)
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  • L’annonce a été faite lors d’un dîner de gala à la Maison-Blanche en l’honneur du prince héritier
  • Mohammed ben Salmane salue une nouvelle phase dans la coopération bilatérale et les liens économiques

WASHINGTON : Le président Donald Trump a annoncé mardi que les États-Unis désigneront officiellement l’Arabie saoudite comme allié majeur hors OTAN, marquant une élévation significative des liens de défense entre les deux pays.

Il a révélé cette décision lors d’un dîner de gala à la Maison-Blanche en l’honneur du prince héritier Mohammed ben Salmane.

« Ce soir, j’ai le plaisir d’annoncer que nous portons notre coopération militaire à un niveau encore plus élevé en désignant officiellement l’Arabie saoudite comme allié majeur hors OTAN — quelque chose de très important pour eux », a déclaré Trump.

« Et je vous le dis pour la première fois, car ils voulaient garder un petit secret pour ce soir. »

Ce nouveau statut ouvre la voie à une coopération militaire plus profonde et revêt un poids symbolique fort, Trump affirmant qu’il fera progresser la coordination militaire américano-saoudienne « à des sommets encore plus élevés ».

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Le prince héritier a remercié Trump pour un « accueil chaleureux et formidable », ajoutant : « Nous nous sentons chez nous. » Il a évoqué les fondements historiques de la relation entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, rappelant que leur partenariat remonte à près de neuf décennies, à la rencontre entre le président Franklin D. Roosevelt et le roi Abdelaziz, fondateur de l’Arabie saoudite moderne.

Il a également souligné les jalons à venir pour les deux nations, les États-Unis approchant de leur 250e anniversaire et l’Arabie saoudite de son 300e, estimant que ces célébrations mettent en lumière la longue trajectoire d’une coopération partagée.

En retraçant l’histoire de l’alliance, le prince héritier a mis en avant les efforts communs durant la Seconde Guerre mondiale, la Guerre froide, et la longue lutte contre l’extrémisme et le terrorisme.

Mais il a insisté sur le fait qu’aujourd’hui marque une nouvelle phase de la coopération bilatérale, les liens économiques s’étendant à des secteurs sans précédent.

« Aujourd’hui est un jour particulier », a déclaré le prince héritier. « Nous pensons que l’horizon de la coopération économique entre l’Arabie saoudite et l’Amérique est plus vaste dans de nombreux domaines.

« Nous avons signé de nombreux accords qui peuvent ouvrir la voie à un approfondissement de la relation dans plusieurs secteurs, et nous allons travailler dessus. »

Il a ajouté : « Nous estimons que les opportunités sont immenses ; nous devons donc nous concentrer sur la mise en œuvre et continuer à accroître les opportunités entre nos deux pays. »

Trump a exprimé à plusieurs reprises son appréciation pour le partenariat et le leadership du prince héritier, mettant en avant les accords majeurs signés lors de la visite, notamment dans l’énergie nucléaire civile, les minéraux critiques et l’intelligence artificielle, qualifiant l’ampleur des investissements d’inédite.

Trump a souligné que l’Arabie saoudite entreprend une expansion majeure de ses capacités de défense, évoquant les projets du Royaume portant sur près de 142 milliards de dollars d’achats d’équipements et de services militaires américains, qu’il a qualifiés de « plus grande acquisition d’armement de l’histoire ».

Il a présenté ces acquisitions comme faisant partie d’une stratégie plus large visant à renforcer la sécurité au Moyen-Orient et à consolider le rôle du Royaume comme force de stabilité.

En plus de la désignation d’allié majeur hors OTAN, Trump a annoncé que les États-Unis et l’Arabie saoudite avaient signé un accord stratégique de défense historique qui permettra de créer « une alliance plus forte et plus capable » et de soutenir ce qu’il a décrit comme le moment où le Moyen-Orient est le plus proche d’une « paix véritablement durable ».

Trump a remercié le prince héritier « pour toute l’aide » dans ce qu’il a décrit comme un moment historique pour la paix régionale et la coopération américano-saoudienne, et pour son rôle central dans les avancées diplomatiques récentes, notamment des étapes ayant contribué à la fin de la guerre à Gaza.

« Même les grands experts… appellent cela un miracle », a-t-il dit à propos des évolutions régionales récentes. Les deux dirigeants ont présenté ce moment comme le début d’un nouveau chapitre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com