Les forces israéliennes tuent un adolescent palestinien de 15 ans lors d’un raid en Cisjordanie

Les forces de sécurité israéliennes aspergent les Palestiniens de gaz lacrymogène. (AFP)
Les forces de sécurité israéliennes aspergent les Palestiniens de gaz lacrymogène. (AFP)
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Publié le Mardi 11 avril 2023

Les forces israéliennes tuent un adolescent palestinien de 15 ans lors d’un raid en Cisjordanie

  • Des sources médicales palestiniennes déclarent que Mohammed Balhan a été tué lorsque les forces israéliennes ont pris d’assaut le camp d’Aqabat Jaber près de Jéricho en Cisjordanie
  • L’adolescent aurait été atteint de trois balles – à la tête, à l’abdomen et au bassin –lors d’affrontements

RAMALLAH: Les forces israéliennes ont tué lundi un jeune palestinien de 15 ans au cours d’un raid dans un camp de Cisjordanie, au milieu d’affrontements à plus grande échelle, lors d’une manifestation organisée par les colons et d’une intrusion massive dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa.
Des sources médicales palestiniennes déclarent que Mohammed Balhan a été tué lorsque les forces israéliennes ont pris d’assaut le camp d’Aqabat Jaber près de Jéricho en Cisjordanie. L’adolescent aurait été atteint de trois balles – à la tête, à l’abdomen et au bassin – lors d’affrontements.
Deux autres civils ont été blessés par balles et cinq autres civils ont été arrêtés.
L’armée israélienne a tué quatre-vingt-seize Palestiniens en Cisjordanie cette année, dont sept originaires de Jéricho. Plus de cent Palestiniens ont été arrêtés pendant cette période.
Selon des sources, en plus de la mort du jeune Mohammed, cent quatre-vingt-onze Palestiniens auraient été blessés lors d’affrontements avec les forces israéliennes autour du mont Abu Sbeih près de Beita, au sud de Naplouse, alors que les habitants organisaient une contre-manifestation pour s’opposer à un sit-in rassemblant des milliers de colons israéliens tentant de récupérer un avant-poste au sommet d’une colline, mieux connu sous le nom d’«Avitar».
Ce sit-in, depuis le poste de contrôle de Zatara, était protégé par une force israélienne de la taille d’un bataillon et dirigé par sept ministres du gouvernement, dont le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich. Plus d’une douzaine d’autres membres de la Knesset y ont participé.
Les colons ont exigé la légalisation de l’avant-poste d’Avitar, initialement créé en 2013 et retiré sur ordre de la Cour suprême l’année dernière à la suite d’épisodes de violence répétés au cours desquels douze Palestiniens ont été tués et des milliers d’autres blessés.
Les médias israéliens rapportent que certains manifestants ont promis de s'installer et de rester sur le site pour «imposer une réalité sur le terrain».
Mahmoud Barham, maire de Beita, déclare à Arab News que des centaines d’habitants ont fait face à l’armée israélienne.
M. Barham, dont le frère a été tué lors de précédents affrontements à propos d’Avitar, affirme que la présence de ministres, de députés et de dirigeants de colonies israéliens montre qu’Israël était déterminé à contrôler la zone.
«Nous sommes prêts à les affronter et à entamer un nouveau cycle de résistance populaire», souligne-t-il à Arab News. «Nous étions et nous resterons les gardiens du mont Abu Sbeih, même si le nombre de martyrs, de blessés et de prisonniers devra doubler.»
Ghassan Daghlas, responsable du dossier des colonies dans le nord de la Cisjordanie au sein de la présidence palestinienne, indique à Arab News que le sit-in vise à donner un caractère légitime au vol des terres palestiniennes.
«Nous faisons face à une nouvelle bataille de colonies avec ce gouvernement israélien d’extrême droite», soutient-il. «Si leurs politiques ne sont pas contrées par une forte mobilisation populaire palestinienne et internationale, ils réactiveront les colonies dans le nord de la Cisjordanie et ils reconstruiront les colonies qui ont été évacuées en 2005.»
Dans le même temps, plus de mille cinq cents colons protégés par la police israélienne ont pris d’assaut la mosquée Al-Aqsa le cinquième jour de la Pâque juive.
Le ministère de l’Awqaf révèle que ces chiffres étaient supérieurs à ceux qui concernent les incursions qui ont eu lieu avant la Pâque. Des centaines de Palestiniens et de Turcs étaient présents sur les places d’Al-Aqsa lors de l’attaque, ajoute-t-il.
Le porte-parole du Hamas, Abdel Latif al-Qanou, déclare que ces deux événements mettent en lumière les agressions des Israéliens et leur volonté de judaïser la terre et les lieux sacrés palestiniens. Par ailleurs, il appelle les Palestiniens à résister à ce qu’il a décrit comme un «gouvernement d’occupation fasciste».
Selon le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, le gouvernement israélien doit être tenu responsable de ses crimes quotidiens, de l’agression dans la mosquée Al-Aqsa, de la manifestation en faveur des colonies organisée par des ministres et des membres de la Knesset ainsi que des invasions qui ont entraîné la mort de nombreux Palestiniens comme Mohammed Balhan à Jéricho lundi.
À Hébron, les forces israéliennes ont fermé le quartier de Bab al-Zawiya et la rue Beersheba dans le centre-ville en prévision d’une manifestation des colons, forçant les propriétaires de magasins à fermer leurs commerces et empêchant les habitants de se préparer pour l’aïd dans la rue Al-Chouhada et le quartier de Tal Rumeida.
Les autorités israéliennes empêchent toujours les citoyens et les visiteurs de se rendre à la mosquée Ibrahimi pour y prier sous prétexte que les colons célèbrent la Pâque juive.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.