Ramadan: À Rabat, l’association Ribat al-Fath nourrit les plus vulnérables

Alors que l’heure de rupture du jeûne approche, des femmes, des hommes, des enfants et un groupe de migrants subsahariens rejoignent les tables bien garnies (Photo, fournie).
Alors que l’heure de rupture du jeûne approche, des femmes, des hommes, des enfants et un groupe de migrants subsahariens rejoignent les tables bien garnies (Photo, fournie).
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Publié le Lundi 17 avril 2023

Ramadan: À Rabat, l’association Ribat al-Fath nourrit les plus vulnérables

  • C’est vers 16 h 30 que les premiers bénévoles arrivent au siège de l’association où deux cent cinquante paniers-repas sont préparés quotidiennement
  • Une fois préparés, les paniers-repas sont distribués aux quatre coins de la ville

RABAT: Chaque jour du mois sacré du ramadan, depuis 2012, l’association Ribat al-Fath organise l’opération iftar as-saim («repas du jeûneur») pour les plus vulnérables, mais pas uniquement. Sont également conviés les étudiants, les célibataires et autres jeûneurs qui se retrouvent – pour une raison ou une autre – dans l’impossibilité de préparer un iftar digne de ce nom. Sur place, Arab News en français a pu observer les efforts importants déployés par des volontaires de tous bords pour mener à bien une opération aussi noble qu’utile.

C’est vers 16 h 30 que les premiers bénévoles arrivent au siège de l’association dans le quartier de Souissi où deux cent cinquante paniers-repas sont préparés quotidiennement. Travaillant en équipes, les bénévoles que nous rencontrons viennent de divers horizons: acteurs associatifs, étudiants, jeunes et moins jeunes professionnels, hommes d’affaires, ou simples âmes charitables – le but étant de contribuer avec ce que l’on peut dans une ambiance conviviale.

Une fois préparés, les paniers-repas sont distribués aux quatre coins de la ville, explique Nabil Fenjiro, vice-secrétaire général, chargé de l’opération iftar et lui-même volontaire.

Une fois préparés, les paniers-repas sont distribués aux quatre coins de la ville
Dans la cuisine, des hommes et des femmes s’appliquent pour préparer la harira, une soupe de tomates, traditionnellement servie lors de la rupture du jeûne (Photo, fournie).

Interrogée sur le financement de l’opération, la vice-présidente de l’association, Najia Guedira, indique que les dons constituent la majorité des fonds nécessaires. À titre d’exemple, l’ambassade des Émirats arabes unis (EAU) offre des centaines de paniers du ramadan distribués au cours du mois. L’ambassade de l’Indonésie figure également parmi les donateurs. Par ailleurs, certaines aides viennent de l’étranger, précise-t-elle – basée à Bruxelles, l’association Karama Solidarity de Marocains résidents à l’étranger (MRE), contribue cette année pour la première fois aux efforts caritatifs de Ribat al-Fath.

La secrétaire générale de l’association, Latifa Guendouz, souligne de son côté que, chaque jour, différents groupes de volontaires participent à la mise en œuvre de l’opération.

Dimanche, c’était au tour de Lions Club Rabat Solidarité, affilié à l’organisation non lucrative internationale Lions Club, organisation non gouvernementale (ONG) consultative auprès des Nations unies. Badr Alaoui Btarni, président et fondateur de la branche marocaine de cette organisation, compte sur quarante membres pour assurer un iftar répondant à des normes nutritionnelles convenables.

D’autres groupes de bénévoles issus notamment de l’université Mohammed V ou encore de l’Institut agronomique vétérinaire, pour n’en citer que quelques-uns, prennent part à l’opération.

Il est 17 h et nous nous dirigeons vers la médina avec Khadija Boussif – chargée de la restauration – qui s’assure du bon déroulement de l’iftar servi sur place, dans l’enceinte de la somptueuse maison Dar Hakam, une annexe que l’association utilise pour diverses activités relevant de son champ d’action.

Il est 17 h et nous nous dirigeons vers la médina avec Khadija Boussif – chargée de la restauration – qui s’assure du bon déroulement de l’iftar servi sur place
Les volontaires de Lions Club Rabat Solidarités s’activent pour préparer les tables (Photo, AFP).

Arrivés sur place, les volontaires de Lions Club Rabat Solidarités s’activent pour préparer les tables. Dans la cuisine, des hommes et des femmes s’appliquent pour préparer la harira, une soupe de tomates, traditionnellement servie lors de la rupture du jeûne, ainsi que d’autres mets, dont les ingrédients sont fournis par l’association Ribat al-Fath.

«C’est ça notre plaisir…, c’est aider», témoigne Mourad, pharmacien. Lors de cette visite, nous rencontrerons aussi Hayet, étudiante aspirant à devenir professeur d’anglais ou encore Ismaïl, étudiant le chinois à l’université Mohamed-V.

Alors que l’heure de rupture du jeûne approche, des femmes, des hommes, des enfants et un groupe de migrants subsahariens rejoignent les tables bien garnies. À leurs côtés, des bénévoles s’assurent qu’ils ne manquent de rien et qu’ils sont resservis au besoin.

V

Une dizaine de minutes plus tard, la salle commence à se vider, pour laisser place à l’opération de nettoyage. «Ils mangent vite pour arriver rapidement aux abords des mosquées avoisinantes afin de solliciter l’aumône», précise Nabil.

Une fois le nettoyage achevé, les volontaires peuvent finalement s’octroyer un moment de répit autour d’une table, afin de profiter à leur tour de l’ambiance si spirituelle que suscite l’iftar.

Fondée en 1986, l’association Ribat al-Fath est reconnue d’utilité publique et elle est active sur plusieurs fronts: culture, environnement, éducation, santé ou encore développement humain via son programme d’alphabétisation qui bénéficie à plus de trois mille personnes par an.

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Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com