Syrie: 41 morts dans deux attaques attribuées à l'EI

Les forces de sécurité kurdes se déploient dans la ville de Hasakeh, dans le nord de la Syrie, le 22 janvier 2022, au milieu des combats en cours pour une troisième journée avec le groupe État islamique. (AFP)
Les forces de sécurité kurdes se déploient dans la ville de Hasakeh, dans le nord de la Syrie, le 22 janvier 2022, au milieu des combats en cours pour une troisième journée avec le groupe État islamique. (AFP)
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Publié le Lundi 17 avril 2023

Syrie: 41 morts dans deux attaques attribuées à l'EI

  • L'agence officielle Sana a fait état de son côté de 26 morts
  • Deux autres bergers ont été enlevés, selon l'OSDH

BEYROUTH: Au moins 41 personnes, dont 24 civils, ont été tuées dimanche en Syrie dans deux attaques attribuées au groupe Etat islamique (EI) contre des ramasseurs de truffes des sables et des bergers.

Le groupe djihadiste a "tué 36 personnes dimanche pendant qu'elles ramassaient des truffes du désert dans l'est de Hama (centre)", a indiqué à l'AFP le directeur l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, précisant que 17 d'entre elles étaient des combattants prorégime.

L'agence officielle Sana a fait état de son côté de 26 morts.

Et dans le désert de l'est du pays, des hommes suspectés d'appartenir à l'organisation ultraradicale et juchés sur des motos ont ouvert le feu et tué cinq bergers dans la province de Deir Ezzor, avant de s'emparer du bétail, a ajouté l'ONG qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

L'agence Sana a fourni un bilan de 5 morts aussi, précisant que les djihadistes ont ouvert le feu sur le bétail, tuant 250 ovins.

Deux autres bergers ont été enlevés, selon l'OSDH.

Dans la même province, les corps décomposés de deux civils ont été retrouvés. Selon l'OSDH, ils avaient été tués quelques jours plus tôt par des membres de l'EI, pendant qu'ils ramassaient, eux aussi, des truffes des sables.

Plus de 240 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées depuis début février en ramassant des truffes des sables revendues à prix d'or, lors d'attaques de combattants de l'EI dans le désert ou dans des explosions de mines, selon un décompte de l'OSDH.

Le groupe djihadiste qui a contrôlé de vastes territoires à partir de 2014 en Syrie, a été défait territorialement en mars 2019 dans ce pays par une coalition internationale antidjihadiste dirigée par les Etats-Unis et les Kurdes.

Zones reculées

Depuis le début d'année, des cellules de l'EI éparpillées dans le désert y ont cependant multiplié les attaques meurtrières.

Selon l'OSDH, les djihadistes de l'EI s'en prennent souvent à des habitants qui vont chercher des truffes dans des zones reculées.

Dans un pays à l'économie dévastée par plus d'une décennie de guerre et de lourdes sanctions internationales et où le salaire mensuel moyen est de 18 dollars environ, la récolte des truffes peut représenter un gagne-pain très intéressant.

Le kilo de truffes coûte en effet de cinq à 25 dollars, selon la taille et la qualité.

Moins parfumées que les truffes françaises ou italiennes, les truffes des sables ne peuvent être ramassées qu'à la saison des pluies, entre février et avril.

Malgré les fréquentes mises en garde des autorités, cette activité à haut risque se poursuit.

Mi-février, 68 personnes, dont 61 civils et sept militaires, avaient été tués dans l'est de la province de Homs (centre) dans une attaque attribuée à l'EI.

Il s'agissait de l'attaque la plus meurtrière menée par l'organisation djihadiste depuis plus d'un an et l'assaut mené contre la prison de Ghwayran dans une région tenue par les forces kurdes, dans le nord-est de la Syrie. L'attaque avait fait 373 morts dont 268 djihadistes, à l'issue de plusieurs jours de combats intenses, selon l'OSDH.

Et dimanche, l'administration autonome kurde a annoncé dans un communiqué avoir libéré des dizaines de prisonniers détenus à Ghwayran dans la ville de Hassaké et à Alaya à la périphérie de la ville de Qamichli (nord-est), du fait de leur "bon comportement et de leur capacité à s'intégrer à la société".

Ils étaient accusés de "terrorisme" par l'administration kurde pour avoir "aidé des membres de l'EI ou leurs proches".

Le conflit syrien, déclenché par la répression en 2011 de manifestations prodémocratie, a fait un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et morcelé le pays.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com