ALGER: Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a appelé à une approche internationale unifiée pour aider à mettre fin aux combats armés au Soudan, a annoncé mardi la présidence algérienne.
Le chef d’État algérien, qui préside également la Ligue Arabe, a envoyé des messages au secrétaire général des Nations unies António Guterres, au président de l'Union africaine Azali Assoumani, et à Workneh Gebeyehu, secrétaire exécutif de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), a déclaré la présidence algérienne dans son dernier communiqué.
Tebboune a appelé «à une action urgente et collective pour empêcher une nouvelle escalade et mettre fin aux combats entre les frères soudanais», indique le communiqué. Dans ses lettres, M.Tebboune a souligné «la nécessité de donner la priorité au dialogue pour résoudre les différends entre les frères soudanais en guerre», tout en proposant «une approche unie» des organisations concernées pour aider le Soudan à «surmonter la crise actuelle et à établir une nouvelle ère de paix, d'harmonie et de paix».
Il a également exprimé la «disposition de l'Algérie à collaborer avec des partenaires régionaux et internationaux», dans le cadre «d'une approche unifiée pour aider le Soudan à surmonter la crise actuelle et à établir un environnement pacifique et stable pour son peuple».
Trêve non respectée
Depuis maintenant quatre jours, la capitale soudanaise est le théâtre d'affrontements armés entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) dans la capitale, les deux parties s'accusant mutuellement d'avoir déclenché le conflit. Des tirs et des explosions ont encore secoué la ville mardi soir, en dépit d'appels à la trêve, au quatrième jour de combats entre l'armée et les paramilitaires qui ont fait près de 200 morts.
À l'issue d'une médiation du Soudan du Sud, les paramilitaires des Forces de soutien rapide du général Mohamed Hamdane Daglo et l'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux commandes depuis le putsch de 2021, s'étaient engagées à une trêve de 24 heures pour évacuer les civils des régions les plus dangereuses.
Mais à l'heure dite, explosions, colonnes de fumée, odeur de poudre et rafales de tirs étaient toujours là. L'armée et les FSR se sont empressés de s'accuser mutuellement d'avoir «violé la trêve».
(Avec AFP).