Frappart, une "petite voix" pour faire grandir l'arbitrage au féminin dans le foot

Exigeante et discrète, Stéphanie Frappart a écumé les stades de deuxième division française durant cinq saisons avant d'être promue à l'été 2019 en Ligue 1, ce qu'aucune autre arbitre principale n'avait réussi à faire jusque-là. (AFP).
Exigeante et discrète, Stéphanie Frappart a écumé les stades de deuxième division française durant cinq saisons avant d'être promue à l'été 2019 en Ligue 1, ce qu'aucune autre arbitre principale n'avait réussi à faire jusque-là. (AFP).
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Publié le Mercredi 02 décembre 2020

Frappart, une "petite voix" pour faire grandir l'arbitrage au féminin dans le foot

  • L'ancienne joueuse de l'AS Herblay en région parisienne, arbitre depuis ses 13 ans, s'apprête à devenir la première femme à diriger un match de Ligue des champions masculine, entre la Juventus et le Dynamo Kiev
  • "Elle reste d'une simplicité... Et c'est une star!", résume Thierry Mercier, candidat à la présidence de la Ligue Paris-Ile-de-France sur la liste "Football Uni", pour laquelle Frappart s'est engagée

PARIS: Derrière le sifflet pour Juventus-Dynamo Kiev mercredi en Ligue des champions? La "petite voix" de l'arbitre Stéphanie Frappart. Sans esbroufe, cette pionnière s'est imposée avec diplomatie dans le milieu du foot, parfois raillé pour son machisme, avec l'espoir de "susciter des vocations".


L'ancienne joueuse de l'AS Herblay en région parisienne, arbitre depuis ses 13 ans, s'apprête à devenir la première femme à diriger un match de Ligue des champions masculine, entre la Juventus et le Dynamo Kiev.


"C'est un pas en avant, c'est une excellente arbitre, elle l'a démontré dans le passé. On est content qu'il n'existe plus cette différence entre hommes et femmes et de pouvoir en faire l'expérience demain (mercredi)", s'est réjoui Andrea Pirlo, l'entraîneur turinois, au micro de Sky Sport.


Mais faire respecter les lois du jeu aux stars de la Juve ne devrait pas lui faire tourner la tête.


"Elle reste d'une simplicité... Et c'est une star!", résume Thierry Mercier, candidat à la présidence de la Ligue Paris-Ile-de-France sur la liste "Football Uni", pour laquelle Frappart s'est engagée.


"Demain soir, elle arbitrera Cristiano Ronaldo et, les jours après, elle sera avec les jeunes arbitres de la région francilienne et de son département. Comment voulez-vous que cela ne plaise pas?", prolonge-t-il auprès de l'AFP.


A 36 ans, la Francilienne a fait mieux que marcher dans les pas de la Suissesse Nicole Petignat, première femme à officier en Coupe de l'UEFA en 2003, et de l'Allemande Bibiana Steinhaus, première arbitre femme dans un grand championnat européen.


Fait inédit sur le continent, elle a dirigé une rencontre internationale avec Malte-Lettonie le 6 septembre dernier en Ligue des nations, avant d'officier deux fois en Ligue Europa en octobre puis en novembre. Elle s'était déjà vu confier le sifflet pour la Supercoupe d'Europe 2019 opposant Liverpool et Chelsea.

"Une grosse travailleuse" 

"Il y avait tellement de pression pour ce moment historique... Elles sont restées calmes et ont fait ce qu'elles avaient à faire. Je ne pourrais pas avoir plus de respect pour Stéphanie Frappart", avait alors commenté l'entraîneur des Reds, Jürgen Klopp, saluant son sang-froid et celui de ses assistantes.


Exigeante et discrète, Frappart a écumé les stades de deuxième division française durant cinq saisons avant d'être promue à l'été 2019 en Ligue 1, ce qu'aucune autre arbitre principale n'avait réussi à faire jusque-là.


"Je ne suis pas seule, on forme un groupe", nuançait-elle auprès de l'AFP avant son baptême de l'air, sans masquer non plus son enthousiasme: "Cela fait partie de mon rôle de susciter des vocations. C'est un réel plaisir de montrer que c'est possible. Maintenant, on pourra voir des femmes arbitres à la télé, c'est une fierté."


Ne voyant aucune "différence entre un homme et une femme", Frappart se félicitait que la Fédération n'ait pas adapté ses contrôles de rentrée aux femmes pour le stage de reprise à Clairefontaine. Il faut passer "les mêmes tests physiques que les garçons", car "les joueurs ne vont pas moins vite quand j'arbitre, donc les exigences ne doivent pas être moindres", relevait-elle.


"Stéphanie, c'est une grosse travailleuse, qui a beaucoup bossé pour en arriver là où elle est aujourd'hui", témoigne M. Mercier, admiratif devant "sa bonhommie, son enthousiasme, sa volonté de servir".

- Premier choc en L1 -En L1, celle qui a dirigé par ailleurs la finale du Mondial-2019 féminin en France s'est attirée les louanges des acteurs du jeu, qu'ils soient sur le terrain ou sur le banc de touche.


"Elle a beaucoup de diplomatie. Et, quand on est entraîneur, homme, on est sous pression, on s'énerve... Il suffit qu'elle sorte un regard, un sourire, un geste... et ça s'arrête", avait confié l'entraîneur de Lille Christophe Galtier après ses débuts en L1.


Elle a aussi dirigé son premier choc de Championnat en octobre, un Lyon-Marseille durant lequel elle a expulsé Dimitri Payet puis accordé un penalty à l'OL. 


"Des erreurs incroyables. Tu n'as pas le niveau", lui avait lancé du banc de touche l'entraîneur marseillais André Vilas-Boas... avant de reconnaître, après visionnage des images, qu'il y avait bien penalty.


En Ligue 2, où sa nomination en 2014 était une première, son tact et sa justesse lui avaient aussi permis de s'imposer facilement.


"Elle a une petite voix mais elle a du charisme, de la personnalité, avait décrit le milieu d'Orléans Pierre Bouby. Elle utilise des mots justes, elle explique, elle est diplomate et on peut discuter avec elle. Elle ne cherche pas à se mettre en avant".


Mercredi, pourtant, la Française ne pourra pas échapper à la lumière.


Paris : les envoyés spéciaux américain, saoudien et français réaffirment leur soutien aux forces armées libanaises

Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
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  • Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises
  • Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite

PARIS: Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à soutenir la stabilité du Liban et le renforcement de ses institutions sécuritaires.

Au cours de la réunion, le général Haykal a présenté aux trois envoyés l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan « Bouclier de la Nation », une initiative destinée à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées libanaises et à consolider la sécurité nationale.

Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises, saluant leur engagement et les sacrifices consentis dans un contexte sécuritaire et économique particulièrement difficile. Ils ont réaffirmé l’importance du rôle central de l’armée libanaise dans la préservation de la stabilité du pays.

Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite. Celui-ci sera chargé de préparer une conférence internationale de soutien aux Forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure, prévue pour février 2026.

Cette initiative vise à mobiliser un appui politique, financier et opérationnel accru en faveur des institutions sécuritaires libanaises, considérées par la communauté internationale comme un pilier essentiel de la stabilité du Liban et de la sécurité régionale.


L’ambassadeur d’Arabie saoudite en France célèbre la journée internationale de solidarité

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
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  • Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité
  • À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily

PARIS: Célébrée chaque année le 20 décembre, la Journée internationale de la solidarité humaine rappelle une évidence, mise à l’épreuve par les crises contemporaines et pourtant toute simple : l’humanité partage un destin commun.

Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité et à encourager des actions concrètes en faveur de la lutte contre la pauvreté et des Objectifs de développement durable.

Dans la Déclaration du Millénaire adoptée en 2000, la solidarité est d’ailleurs consacrée comme l’une des valeurs fondamentales devant structurer les relations internationales au XXIᵉ siècle, aux côtés de la liberté, de l’égalité et de la justice sociale.

C’est dans ce cadre que l’ONU a mis en place le Fonds de solidarité mondial, destiné à soutenir les populations les plus vulnérables et à lutter contre l’extrême pauvreté.

La Journée internationale de la solidarité humaine sert donc de rappel annuel du fait que les engagements pris lors des grandes conférences internationales ne doivent pas rester de simples déclarations d’intention, mais se traduire par des politiques et des initiatives tangibles.

Une solidarité au cœur de l’action internationale

À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily.

Devant un parterre de diplomates, de responsables religieux et de parlementaires, l’ambassadeur a souligné la portée universelle de cette date symbolique : « C’est une journée qui nous rappelle que notre humanité est partagée et que notre avenir est commun », a-t-il déclaré, inscrivant son propos dans un contexte international marqué par les conflits, les crises humanitaires et les inégalités croissantes.

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international.

Ces valeurs, a-t-il insisté, sont profondément enracinées dans la culture saoudienne, les principes de l’islam et la Vision 2030, feuille de route stratégique qui guide la transformation du pays.

Engagement humanitaire et dialogue interculturel

Sur le terrain humanitaire, l’Arabie saoudite déploie une aide « sans distinction d’origine ou de religion », notamment à travers le Centre Roi Salmane pour l’aide humanitaire et le secours, qui intervient dans de nombreux pays en fournissant une assistance alimentaire, des soins médicaux, une aide à l’éducation et des secours d’urgence lors de crises majeures.

À cet engagement s’ajoute l’action du Fonds saoudien pour le développement, qui finance plus de 700 projets dans 93 pays, contribuant au développement des infrastructures, de la santé et de l’éducation.

Le secteur privé et les fondations caritatives jouent également un rôle important, à l’image de la Fondation caritative du prince Sultan, active en Arabie saoudite, en France et dans de nombreux pays, notamment à travers un partenariat durable avec l’UNESCO.

Sur le plan du dialogue interculturel et interreligieux, l’ambassadeur a salué le rôle de la Ligue mondiale islamique, reconnue comme membre observateur du Conseil économique et social de l’ONU.

Depuis La Mecque, cette organisation œuvre à promouvoir les valeurs de tolérance de l’islam et à combattre l’extrémisme et le radicalisme. Son action s’inscrit dans une vision plus large de coexistence pacifique et de compréhension mutuelle entre les peuples.

Selon Fahd Al Ruwaily, le Fonds franco-saoudien pour le Liban, créé en 2022, illustre cette volonté commune d’agir concrètement pour soutenir des populations en détresse. De même, les efforts humanitaires du Royaume se déploient dans des zones de crise comme Gaza, la Syrie, l’Ukraine ou le Yémen.

En conclusion, Fahd Al Ruwaily a rappelé que, face aux défis mondiaux tels que les conflits armés, le terrorisme, les crises humanitaires, le changement climatique et les inégalités, la solidarité humaine n’est plus une option, mais une nécessité.

En cette Journée internationale de la solidarité humaine, son appel est clair : renouveler l’engagement collectif en faveur d’un monde plus juste, plus sûr et plus digne, où la coopération et le dialogue demeurent les meilleurs remparts contre les fractures contemporaines.


Enquête pour corruption et perquisitions chez la ministre de la Culture Rachida Dati

Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
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  • L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati"
  • Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles"

PARIS: Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP.

La ministre, par ailleurs candidate à la mairie de Paris, est soupçonnée d'avoir perçu 299.000 euros d'honoraires du groupe industriel français GDF Suez quand elle était députée européenne, sans en déclarer la provenance au Parlement européen.

L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati", a écrit le procureur de la République financier, Jean-François Bohnert, dans un communiqué.

Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles".

Ces perquisitions s'inscrivent dans le cadre d'une enquête ouverte le 14 octobre et confiée à deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, toujours selon ce communiqué, confirmant des informations de presse.

Tout est parti d'une enquête préliminaire conduite depuis le 16 avril "sur la base, notamment, d'un signalement Tracfin (renseignement financier, ndlr) reçu par le PNF (Parquet national financier)", explique Jean-François Bohnert.

Me Olivier Pardo, un des avocats de Mme Dati, sondé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire. Ses autres conseils Ses autres conseils n'ont pas donné suite.

Selon une enquête diffusée début juin sur la chaîne de télévision publique France 2, les fonds du géant français de l'énergie avaient transité par un cabinet d'avocats, STC Partners, avant d'être rebasculés sur les comptes de Mme Dati en 2010 et 2011. D'après Complément d'enquête, l'origine de ces revenus n'a pas été déclarée au Parlement européen comme cela est requis pour éviter les conflits d'intérêt.

La candidate à la mairie de Paris avait qualifié sur les radio Europe 1 et télévision CNews ces accusations de "diffamatoires", assurant que les documents évoqués dans cette émission ont déjà "été examinés par la justice" dans le cadre des investigations sur l'affaire Carlos Ghosn.

Car Mme Dati est déjà renvoyée devant le tribunal correctionnel dans un autre dossier, pour corruption et trafic d'influence, dans lequel elle devra comparaître aux côtés de l'ancien tout-puissant patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn.