Véhicule électrique: la domination chinoise accélère la fin des moteurs à essence

Les gens visitent un stand Lexus lors de la 20e exposition internationale de l'industrie automobile de Shanghai à Shanghai le 20 avril 2023 (Photo, AFP).
Les gens visitent un stand Lexus lors de la 20e exposition internationale de l'industrie automobile de Shanghai à Shanghai le 20 avril 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 22 avril 2023

Véhicule électrique: la domination chinoise accélère la fin des moteurs à essence

  • Le soutien du gouvernement aux véhicules électriques couplé à un intérêt grandissant des consommateurs ont permis aux entreprises chinoises de dominer leur marché intérieur - le plus grand marché automobile au monde
  • Shanghai, où est organisé tous les deux ans un salon automobile, a montré que les marques chinoises pouvaient «rivaliser avec tous les constructeurs automobiles traditionnels à tous les niveaux»

SHANGHAI: L'ère des voitures à essence approche à sa fin en Chine. Des constructeurs locaux de véhicules électriques font bouger le secteur et laissent les entreprises internationales loin derrière, selon des analystes et experts de l'industrie interrogés par l'AFP.

Le soutien du gouvernement aux véhicules électriques couplé à un intérêt grandissant des consommateurs ont permis aux entreprises chinoises de dominer leur marché intérieur - le plus grand marché automobile au monde.

Shanghai, où est organisé tous les deux ans un salon automobile - rendez-vous incontournable pour les constructeurs mondiaux -, a montré que les marques chinoises pouvaient "rivaliser avec tous les constructeurs automobiles traditionnels à tous les niveaux - performance, qualité, confort, il n'y a rien qu'elles ne puissent faire", souligne Elliot Richards, spécialiste des véhicules électriques.

Pour M. Richards, "ce salon marque la fin du moteur à combustion interne et le début de l'ère des véhicules électriques".

Les compagnies de voitures électriques ont bien conscience qu'elles commencent à rattraper leurs prédecesseurs carburant aux énergies fossiles.

"Nous considérons les véhicules à essence haut de gamme tels que BMW, Mercedes Benz et Audi comme nos principaux concurrents", relève auprès de l'AFP William Li, PDG de la "Tesla chinoise" Nio.

Les ventes de voitures électriques et hybrides ont doublé en 2022 et représentent plus du quart des véhicules écoulés, un niveau jamais vu, selon la Fédération chinoise des constructeurs de voitures individuelles (CPCA).

Malgré le ralentissement mondial du secteur de l'automobile, les véhicules électriques en Chine représenteront cette année plus de 40% de parts de marché, veut croire M. Li.

Au salon automobile de Shanghai, des dizaines de nouveaux modèles étaient exposés, provenant aussi bien de nouveaux constructeurs que d'anciens.

"L'avenir est bien ici, maintenant", constate pour l'AFP Mike Johnstone, un haut responsable de la marque de luxe britannique Lotus. Il y a maintenant une prolifération de produits électriques en Chine, "et cela change tout le marché".

«Prendre de l'avance»

Et pour cause: Pékin a consacré d'énormes ressources à cette industrie.

"Ils ont renoncé à développer des moteurs à essence" faute de pouvoir rivaliser avec le reste du monde, analyse M. Richards.

"Ils se sont donc dit: +Avec les véhicules électriques, nous pouvons prendre de l'avance sur tous les autres+".

A partir des années 2000, les autorités centrales et locales ont injecté des milliards de dollars dans des subventions et des allègements fiscaux, et ont attribué des contrats de transport public à des entreprises de véhicules électriques.

"C'est ancré dans la nature du système économique du pays: le gouvernement chinois sait très bien concentrer les ressources sur les industries qu'il veut développer", écrit Zeyi Yang dans la revue MIT Technology Review.

L'infrastructure nécessaire au développement de ce secteur a également été développé. Selon le gouvernement, existe aujourd'hui plus de 5,8 millions de bornes de chargement en Chine.

La province de Guangdong (autour de Canton) compte à elle seule environ trois fois plus de bornes que l'ensemble des États-Unis, selon les données de Bloomberg.

94 marques, 300 modèles

Les marques étrangères ont aussi pu goûter à ces politiques préférentielles.

Celles-ci ont même réussi à attirer l'américain Tesla, leader de l'industrie, renforçant la réputation du secteur et stimulant la concurrence.

Aujourd'hui, le marché chinois - "le plus dynamique au monde" selon Counterpoint Research - compte plus de 94 marques qui proposent plus de 300 modèles différents.

Tout ceci est scruté de près par les concurrents étrangers, forcés de se réinventer dans cet environnement hautement compétitif.

Les marques présentes sur le marché chinois "servent de référence" pour les autres, assure M. Johnstone, de Lotus.

Et les chinoises lorgnent désormais les marchés étrangers.

C'est le cas de BYD, l'un des plus gros vendeurs du pays, qui commercialise des voitures particulières dans une cinquantaine de territoires, dont l'Europe, l'une de ses priorités comme pour de nombreux autres groupes chinois.

Le groupe de Shenzhen (sud de la Chine) s'est fixé pour objectif d'exporter dans le monde 300 000 véhicules cette année, contre 50 000 l'an dernier, selon la télévision publique CCTV.

La marque Zeekr, qui appartient au géant local de l'automobile Geely, a annoncé de son côté qu'elle commercialiserait en fin d'année de premiers modèles en Suède et aux Pays-Bas, avant une arrivée dans d'autres pays européens.

D'autant que les mentalités autour de la qualité de la production chinoise sont en train de changer, avance Spiros Fotinos, directeur général Europe de Zeekr.

"Les consommateurs voient beaucoup de technologies de sécurité innovantes, avec des systèmes d'aide à la conduite qui sont vraiment à la pointe du progrès", décrypte-t-il pour l'AFP.

Mais la partie n'est pas encore gagnée, avertit Elliot Richards, qui note que les constructeurs automobiles chinois en Occident devront s'adapter à ce marché, très différent du leur.

"Les machines de karaoké dans les voitures, par exemple, très populaires en Chine, ne le sont pas autant en Europe", dit-il.

Quoi qu'il en soit, l'ambition n'est pas en reste.

Le géant asiatique, principal émetteur mondial de gaz à effet de serre, vise en 2035 des ventes automobiles majoritairement composées de véhicules dits non polluants.


La RATP se cherche un ou une présidente

Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
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  • Après le départ de Jean Castex à la SNCF, l’Élysée s’apprête à nommer rapidement le nouveau président ou la nouvelle présidente de la RATP
  • Plusieurs profils circulent, tandis que la régie fait face à d’importants défis

PARIS: Après le départ de Jean Castex à la SNCF, la RATP se cherche un ou une présidente, dont la nomination pourrait intervenir "rapidement", selon des sources concordantes.

L'annonce se fera par communiqué de l'Elysée en vertu de l'article 13 de la Constitution qui prévoit que le président de la République nomme aux emplois civils et militaires de l'Etat.

Suivront, deux semaines plus tard, deux auditions de l'impétrant devant les sénateurs, puis devant les députés. Les parlementaires ont la possibilité de s'opposer au candidat d'Emmanuel Macron s'ils réunissent trois cinquième de leurs votes cumulés contre le nom choisi par l'Elysée.

En revanche, si le candidat est adoubé par le Parlement, son nom est proposé en conseil d'administration comme nouvel administrateur, puis confirmé dans la foulée par un décret suivant le conseil des ministres.

Depuis l'arrivée de l'ancien Premier ministre Jean Castex à la tête de la SNCF début novembre, les rumeurs se multiplient sur le nom de celui ou celle qui sera chargé de lui succéder aux commandes de la Régie autonome des transports parisiens, vieille dame créée le 21 mars 1948 et désormais plongée dans le grand bain de l'ouverture à la concurrence.

Les articles de presse pèsent les différents "profils" pressentis, politiques ou techniques qui pourraient "faire le job".

Les noms qui reviennent le plus souvent sont ceux de Xavier Piechaczyk, président du directoire du distributeur d'électricité RTE et ex-conseiller énergie-transport de Jean-Marc Ayrault et François Hollande, Alain Krakovitch, actuel directeur des TGV et Intercités à SNCF Voyageurs, Jean-François Monteils, président du directoire de la Société des grands projets (SGP) et selon la Tribune, Valérie Vesque-Jeancard, présidente de Vinci Airways et directrice déléguée de Vinci Airports.

"Si le nom sort de l'Elysée avant la fin de l'année, cela permettrait au PDG de prendre ses fonctions fin janvier-début février" souligne un fin connaisseur des milieux ferroviaires qui requiert l'anonymat.

- "Aller vite" -

"Une entreprise industrielle comme la RATP ne peut pas rester sans pilote très longtemps" souligne une autre source, proche du dossier, qui requiert aussi l'anonymat, avant d'ajouter "il faut aller vite, car c'est aussi une boite politique, la RATP".

Une entreprise aux enjeux d'autant plus complexes, que malgré son ancrage initial parisien, la RATP dépend du financement de la région Ile-de-France pour ses matériels, s'étend de plus en plus loin dans la banlieue, voire en métropole, et gère des réseaux de transports dans 16 pays sur les cinq continents.

En France, elle est notamment pressentie pour gérer les transports ferroviaires régionaux autour de Caen en Normandie à partir de 2027 après avoir répondu - via sa filiale RATP Dev - à des appels d'offre d'ouverture à la concurrence.

A Paris, la RATP est en train d'introduire progressivement de nouveaux matériels sur son réseau. Le nouveau métro MF19 construit par Alstom, ira d'abord sur la ligne 10 puis sept autres lignes (7 bis, 3 bis, 13 d'ici 2027, puis 12, 8, 3 et 7 d'ici 2034).

L'ensemble du processus prendra une dizaine d'années environ de travaux de modernisation sur les lignes concernées: beaucoup d'ingénierie fine à organiser pour réaliser les travaux pendant la nuit sans interrompre le trafic diurne et de désagréments pour les voyageurs.

A échéance plus lointaine, le ou la future patronne devra déterminer la stratégie du groupe dans les nouvelles ouvertures à la concurrence qui se dessinent: les tramway en 2030 puis le métro en 2040.

Sur le réseau de bus francilien, où la RATP a d'ores et déjà perdu son monopole, elle est parvenue à conserver l'exploitation de 70% des lignes d'autobus qu'elle gérait à l'issue des dernières vagues d'appels d'offre de mise en concurrence qui se sont achevées cet automne.

En particulier, elle continue d'exploiter via RATP Dev tous les bus de Paris intra-muros et a engagé un processus de verdissement de sa flotte de bus, financé par Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports.

Ses concurrents Keolis (filiale de la SNCF), Transdev et l'italien ATM ont pris les rênes le 1er novembre des lignes remportées.


Pourquoi le chocolat reste cher avant Noël malgré la baisse du prix du cacao

Des producteurs récoltent du cacao dans une plantation à Agboville, dans la région d'Agneby-Tiassa, le 4 décembre 2025. (AFP)
Des producteurs récoltent du cacao dans une plantation à Agboville, dans la région d'Agneby-Tiassa, le 4 décembre 2025. (AFP)
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  • Après des récoltes déficitaires ayant fait exploser les prix du cacao en 2024, la production repart en Côte d’Ivoire et au Ghana grâce à la hausse du prix payé aux producteurs, entraînant une baisse des cours mondiaux
  • Malgré cette accalmie, les consommateurs ne verront pas les prix du chocolat baisser pour Noël, car les coûts élevés ont déjà conduit à des hausses tarifaires, des réductions de portions et une baisse de la teneur en cacao

LONDRES: Après être montés en flèche pendant deux ans, les cours du cacao sont largement retombés cette année, mais sans répercussion sur les prix du chocolat à quelques jours des fêtes de fin d'année. Explications.

- L'Afrique de l'Ouest est le coeur de la production -

La Côte d'Ivoire et le Ghana sont les principaux fournisseurs de cabosses, les fruits du cacaoyer, desquels sont extraits les fèves de cacao utilisées pour le chocolat.

Ces deux pays d'Afrique de l'Ouest concentrent plus de la moitié de la production mondiale, le reste étant principalement réparti entre le Nigeria, le Cameroun, ainsi que l'Equateur, l'Indonésie et le Brésil.

Cette concentration de la production mondiale dans quelques zones géographiques rend le marché très vulnérable aux aléas climatiques de l'Afrique de l'Ouest et aux maladies des cacaoyers.

- Les prix ont battu des records en 2024 -

Les récoltes des "saisons 2021-2022, 2022-2023, et 2023-2024 ont été déficitaires" par rapport à la demande, entraînant une hausse mécanique des prix, explique à l'AFP Oran Van Dort, de Rabobank.

Ce déficit s'explique selon lui par les mauvaises conditions météorologiques, mais aussi des problèmes systémiques dans les plantations ghanéennes et ivoiriennes, comme "le vieillissement des arbres, la propagation du "swollen shoot virus" (oedème des pousses du cacaoyer) ou la faible utilisation d'engrais et de pesticides", faute de revenus suffisants.

Résultat, en décembre 2024, le prix du cacao a atteint le niveau inédit de 12.000 dollars la tonne à la Bourse de New York, lui qui s'échangeait entre 1.000 et 4.000 dollars depuis les années 80.

- La récolte de fèves a redécollé ces derniers mois -

Au Ghana et en Côte d’Ivoire, le prix payé aux producteurs est fixé par l'État, qui l'a largement augmenté pendant l'année 2025, après l'avoir longtemps maintenu inchangé malgré la hausse des cours.

"Pour la première fois depuis des années, j'ai l'impression que nous cultivons avec le soutien du gouvernement", témoigne auprès de l'AFP, Kwame Adu, de la région d'Ahafo au Ghana.

La hausse des revenus a permis aux producteurs d'acheter des engrais et des machines pour améliorer la récolte, ainsi que de planter de nouveaux arbres, favorisant leurs perspectives.

"L'année passée (saison 2024/2025, ndlr), ça s'est bien passé parce qu'au moment où le cacao a donné les fruits, il y avait la pluie", explique aussi à l'AFP Jean Kouassi, agriculteur ivoirien de 50 ans, qui possède 4 hectares de plantation.

- Il y a moins de cacao dans les produits -

"Le coût record des matières premières a contraint les fabricants de chocolat à prendre une série de décisions impopulaires: réduction des quantités, augmentation des prix", mais aussi la "dilution discrète de la teneur en cacao" dans les produits, souligne Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.

La pratique peut même coûter l'appellation "barre au chocolat" à certains produits, comme c'est arrivé aux biscuits Penguin et Club de la marque McVitie's cette année au Royaume-Uni, qui impose un minimum de teneur en cacao.

La demande des géants comme Mondelez, Mars, Ferrero ou Nestlé s'est affaiblie, ce qui, ajouté à la bonne récolte 2024-2025, a entraîné une baisse des cours. La tonne de cacao évolue désormais à New York aux alentours de 6.000 dollars.

- Le chocolat reste cher -

La baisse des prix du cacao ne profitera pas aux amateurs de chocolat durant les fêtes, celle-ci arrivant "bien trop tard pour affecter les assortiments de Noël déjà produits et dont les prix ont été fixés il y a plusieurs mois", tranche Ole Hansen

"Les récentes fluctuations des prix du cacao sont encourageantes, mais le marché reste volatil (...) il est encore trop tôt pour se prononcer sur des changements spécifiques concernant les prix", reconnaît Nestlé, interrogé par l'AFP.

L'espoir demeure pour les oeufs et les lapins de Pâques, selon M. Hansen, à condition que le marché se stabilise autour des niveaux actuels.


EDF inaugure en Guadeloupe son premier compensateur synchrone pour stabiliser le réseau

Le logo du géant français de l'énergie EDF est visible au siège social de l'entreprise à Marseille, dans le sud de la France, le 10 octobre 2025. (AFP)
Le logo du géant français de l'énergie EDF est visible au siège social de l'entreprise à Marseille, dans le sud de la France, le 10 octobre 2025. (AFP)
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  • EDF a inauguré en Guadeloupe un compensateur synchrone de 180 tonnes, une première mondiale destinée à stabiliser un réseau insulaire en forte transition vers les énergies renouvelables
  • L’équipement, sans émission de CO₂, doit réduire les coûts et renforcer la sécurité électrique

PARIS: EDF a inauguré mercredi en Guadeloupe son premier compensateur synchrone, une machine de 180 tonnes destinée à stabiliser un réseau insulaire non interconnecté, une "première mondiale" pour l'électricien.

Installé sur le site industriel de Jarry, près de Pointe-à-Pitre, l'équipement sera "mis en service très prochainement", a indiqué à la presse Hugo Gevret, qui a piloté ce projet. Il s'agit d'"un gros alternateur qui tourne à vide" et contribue à maintenir la tension et à soutenir la fréquence du réseau, deux paramètres essentiels dans un système isolé.

Dans les systèmes électriques traditionnels, cette stabilité est assurée par les turbines lourdes des centrales thermiques ou nucléaires. Leur masse en rotation fournit une inertie mécanique qui amortit naturellement les variations de fréquence.

Mais la Guadeloupe, engagée vers la décarbonation et l'autonomie énergétique d'ici 2035, doit intégrer davantage d'énergies renouvelables, dont l'intermittence ne fournit pas cette sécurité. "L'éolien et le photovoltaïque (...) n'apportent pas cette inertie qu'on recherche dans un système électrique: c'est le rôle du compensateur", souligne encore Hugo Gevret.

Son rotor en rotation permanente imite l'inertie mécanique d'une centrale classique, sans brûler de combustible. La machine peut absorber ou injecter de l'énergie réactive pour maintenir la tension, et réagir en quelques millisecondes aux fluctuations du réseau, un paramètre crucial dans un territoire non interconnecté.

L'investissement, engagé en 2019, atteint plus de 20 millions d'euros. La machine doit "faire économiser cinq millions d'euros à la collectivité et 30.000 tonnes annuelles de CO2", précise Hugo Gevret car contrairement aux turbines à combustion utilisées jusqu'ici pour stabiliser le système, elle n'émet aucun gaz à effet de serre.

Ce dispositif constitue pour l'électricien une "première mondiale", a rappelé Marie-Line Bassette, directrice régionale d'EDF. Selon elle, d'autres installations sont prévues dans les territoires ultramarins, pour lesquels des appels d'offres ont été lancés.

L'archipel a été frappé ces dernières années par des délestages et coupures à répétition, aggravés par des conflits sociaux dans le secteur de l'énergie. En 2024, une grève avait même provoqué un black-out total de plus de 36 heures.