Le groupe Taxi 404 dévoile son premier album «Parce que», et chante le désir de «se sauver»

Aminn et Andy (ci-dessus) ont involontairement écrit leur album sur leur désir de s'évader, et sont arrivés à cette conclusion après s'être assis et avoir analysé leurs paroles. (Photo: Myriam Boulos).
Aminn et Andy (ci-dessus) ont involontairement écrit leur album sur leur désir de s'évader, et sont arrivés à cette conclusion après s'être assis et avoir analysé leurs paroles. (Photo: Myriam Boulos).
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Publié le Lundi 24 avril 2023

Le groupe Taxi 404 dévoile son premier album «Parce que», et chante le désir de «se sauver»

  • Le vendredi 21 avril 2023, Taxi404 a ravivé la scène musicale libanaise avec « Parce que », un premier album tant attendu
  • Le groupe a fait le buzz sur la scène musicale libanaise, grâce à ses ballades écrites en français, qui présentent un contraste entre paroles profondes et musiques légères

BEYROUTH : Dans un monde souvent sévère et froid, il est bon de découvrir de la musique qui donne du soleil à ceux qui l'écoutent, juste parce que... 

C'est justement cette musique que Taxi 404, un groupe libanais francophone, offre à son public à travers ses paroles poétiques et sa philosophie de vie particulière. Le vendredi 21 avril 2023, le groupe a ravivé la scène musicale libanaise avec « Parce que », leur premier album tant attendu. 

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Photo de l'album 'Parce que'. (Photo, fournie)

« Nous ne cherchons pas vraiment à produire un sentiment doux-amer ou nostalgique lorsque nous écrivons nos chansons. Cela coule de source. En parcourant les textes que nous avons écrits, nous nous assurons toujours de maintenir un peu d'espoir", a expliqué à Arab news en français Aminn, le chanteur du groupe.

Le groupe a fait le buzz sur la scène musicale libanaise, grâce à ses ballades écrites en français, qui présentent un contraste entre paroles profondes et musiques légères.

« Nous préférons l'espoir à la joie, parce que, contrairement à la joie, l'espoir dure longtemps », explique Andy, guitariste et chanteur.

Aminn a déclaré que la nostalgie et la douceur amère sont deux éléments qui se retrouvent très souvent dans leur musique, et que ces émotions ont été leur source d'inspiration pour ce premier album. Mais surtout, ce qui a vraiment inspiré cet album, c'est ce désir de "se sauver" et de bouger. 

Tout va mieux quand « On est deux »

Andy et Aminn ont involontairement écrit leurs morceaux sur leur désir de s'évader, et sont arrivés à cette conclusion après s'être assis et avoir analysé leurs paroles.

« L'album nous a pris un an. Nous n'avions pas prévu d'écrire de la musique sur notre envie de nous sauver. Mais nos paroles ont tout dit », explique Andy, en évoquant le processus qui a mené à la création de l'album.

Leurs chansons peuvent parfois ressembler à de lentes chansons d'amour, mais elles ont un sens plus profond, une couche cachée qui se révèle à ceux qui écoutent attentivement.

« Le thème principal de notre musique n’est pas que l’amour. Ce n'est qu'une façade. Lorsque les gens y prêtent attention, notre musique est bien plus que cela », déclare Andy, en parlant de la profondeur émotionnelle de leur musique.

« On est deux », l'une des chansons de leur album, par exemple, ne se limite pas à un chant romantique. Elle traite de l'entraide et de la possibilité de s'échapper côte à côte. Cette chanson est motivée par l'urgence de la situation, non seulement pour les membres du groupe, mais aussi pour les personnes qui leur sont chères.

L'album «Parce que»

  • Sauve Toi
  • Mont-Rocher
  • On Est Deux
  • Amoureux
  • Beirut-Paris
  • Ce Qui M'arrête
  • Tes Mâchoires
  • Parce Que

Ce que nous vivons, ce que nous savons et ce que nous ressentons

Pour Taxi 404, la clé de la création d'une musique percutante est de rester fidèle à soi-même et à ses expériences.

« Nous voulons que notre musique soit authentique et honnête. Nous écrivons sur ce que nous vivons, ce que nous savons et ce que nous ressentons », déclare Andy.

« J'ai toujours su que j'avais un talent pour la musique, mais ce n'est que lorsque j'ai vu comment elle touchait les gens que j'ai vraiment apprécié son pouvoir. Lorsque nous avons sorti Soleil, nous ne nous attendions pas à l'avalanche de réactions positives que nous avons reçues. Ces réactions ont changé mon point de vue sur l'impact que notre art peut avoir sur les auditeurs. Nous sommes désormais convaincus que la musique a le pouvoir de toucher le cœur des gens et de les élever », explique Andy.

« Lorsque nous avons sorti notre première chanson, 2047, nous nous sommes dit ‘C'est incroyable. Cette chanson va rester là pour toujours’ », admet Aminn.

Andy est d'accord, et dit en plaisantant : « Nous voulons laisser notre marque. Même si ce n'est que sur Google ».

De Beyrouth au monde entier

Quelle sera la destination de ce Taxi ? L'album en donne un aperçu avec le morceau instrumental Beirut-Paris.

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Le 6 mai 2023, le duo se produira à Paris à l'occasion de la sortie de son premier album. (Photo, fournie)

Comme Andy et Aminn l'expliquent à Arab News en français, la vie d'artiste au Liban n'est pas facile. « C'est une question de passion ou de rien du tout », explique Andy. « Il n'y a pas d'autre avantage à être basé à Beyrouth. Si un artiste ne cherche que l'argent, ce n'est pas l'endroit idéal pour lui ».

Les choses sont d'autant plus difficiles pour le duo qu'il chante principalement en français : « En tant qu'artistes francophones, gagner de l'argent ici est cent fois plus difficile que pour ceux qui chantent en arabe ou en anglais », explique Aminn. « Nous nous produisons souvent dans des salles plus petites, ce qui ne nous permet pas de gagner correctement notre vie. »

Cependant, les ambitions de Taxi 404 ont toujours dépassé les frontières du Liban.

« Le public libanais a été le moteur de notre croissance, mais nous n'avons jamais voulu que notre musique soit confinée à un seul endroit. Nous aspirons à ce que notre art transcende les frontières », explique Andy à Arab news en français.

Malgré les obstacles, le duo est déterminé à poursuivre ses rêves.

« Nous aimons ce que nous faisons, mais nous voulons aussi en faire notre métier », déclare Andy. « Le public libanais nous a incroyablement soutenus dans notre aventure, ce qui a fait de ce pays un excellent point de départ pour nous. C'est bien de commencer ici, mais nous savions que nous devions nous dépasser, car nous sommes, après tout, des artistes à plein temps », affirme Aminn.

Un instinct de survie

« Nous avons ressenti le besoin de partir et de nous sauver. Il est facile de tomber dans la complaisance lorsque les gens applaudissent chacun de vos mouvements sur scène », explique Aminn.

« Faire de la musique est devenu pour nous un instinct de survie. Nous devons continuer à bouger », ajoute Andy.

Le 6 mai 2023, le duo se produira à Paris à l'occasion de la sortie de son premier album, disponible sur toutes les plateformes de streaming à travers ce lien. Pour autant, Taxi 404 continuera à sillonner les routes et à faire carrière dans la capitale française et au-delà. Tout cela, simplement « parce que ».


La JD Malat Gallery ouvre sa première succursale au Moyen Orient, à Dubaï

Jean-David Malat (Photo: fournie)
Jean-David Malat (Photo: fournie)
Yann Leto. (Photo: fournie)
Yann Leto. (Photo: fournie)
JD Malat Gallery - Conrad Jon Godly. (Photo: fournie)
JD Malat Gallery - Conrad Jon Godly. (Photo: fournie)
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  • La Mayfair Gallery de Londres étend son activité avec sa première antenne au Moyen-Orient pour partir à la découverte de la scène artistique régionale
  • Au programme, une inauguration avec la participation d’artistes contemporains de notoriété internationale

DUBAÏ: L’année 2025 est de bon augure pour les amateurs d’art avec l’ouverture de la JD Malat Gallery à Dubaï.

La Mayfair Gallery de Londres étend son activité avec sa première antenne au Moyen-Orient pour partir à la découverte de la scène artistique régionale à partir des Émirats.

Située au centre-ville de Dubaï, à proximité de Burj Khalifa et de Dubai Opera, la JD Malat Gallery est au cœur de l’activité culturelle de la ville.

Au programme, une inauguration avec la participation d’artistes contemporains de notoriété internationale: une exposition intitulée Carte Blanche.

La galerie de 1 700 m2 sera ouverte au public à partir du 29 janvier 2025.

Dans un entretien accordé à Arab News en français, Jean-David Malat, galeriste français et vétéran de l’industrie, déclare: «Dubaï est une ville dynamique, riche en culture et qui offre un potentiel énorme pour mettre en avant des artistes locaux et régionaux.»

«La JD Malat Gallery sera une occasion de venir à la rencontre du public, notamment les jeunes qui ont un intérêt considérable pour l’art et les nouveautés», ajoute-t-il.

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La JD Malat Gallery au Dubai Downtown. (Photo: fournie)

L’activité de la galerie s’inscrit dans une dynamique d’engagement au-delà de l'espace physique, pour promouvoir la progression artistique et l'interaction culturelle.

En visite à Dubaï en mars 2024 après 17 ans d’absence, Jean-David Malat a mis en avant l’évolution de la ville, notant «un nouveau visage, une nouvelle énergie», qui l’ont incité à revenir et à étendre son activité aux Émirats.

Moins d’un an après cette visite, la JD Malat Gallery ouvre ses portes au public, en présentant le travail de quatorze artistes, notamment Kojo Marfo, Conrad Jon Godly, Santiago Parra, Henrik Uldalen, Ed Moses, Andy Moses, Luis Olaso, Ur Kasin, Tim Kent, Sophie-Yen Bretez, Georg Óskar, Masayoshi Nojo, Katrin Fridriks et Yann Leto.

Pour l’artiste japonais Masayoshi Nojo, les thèmes de la mémoire et du passage du temps se dévoilent dans un travail de texture, d’ombre et de couleurs sobres. Avec ses techniques uniques, il mêle les langages visuels contemporains avec l'esthétique japonaise.

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Masayoshi Nojo. (Photo: fournie)

Depuis leur rencontre à New York en 2017, le duo Masayoshi-Malat enchaîne les succès à travers diverses expositions, dont deux expositions à Londres en 2020 et 2024.

«C’est un artiste extraordinaire. J'adore son travail. Très paisible», déclare JD Malat.

Pour l’artiste ghanéen basé à Londres, Kojo Marfo, les couleurs flamboyantes avec un rouge vif qu’on retrouve dans plusieurs de ses tableaux dégagent une énergie importante.

Kojo Marfo a développé son intérêt pour l'art et la culture visuelle à travers les objets, sculptures et gravures traditionnels auxquels il a été exposé dans son enfance au Ghana.

Il se réfère à l'art traditionnel akan pour mettre en lumière des questions sociales telles que les inégalités, la religion, la politique et le spiritualisme.

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Kojo Marfo. (Photo: fournie)

À travers son travail, Kojo Marfo cherche à rétablir la richesse qui fait défaut dans les représentations courantes des Africains.

JD Malat est connu pour l’attention qu’il porte à la découverte et au lancement d’artistes émergents et c’est l’un de ses objectifs à Dubaï avec la diversité qu’elle offre.

Tel a été le cas lors de sa rencontre avec l’artiste africain. Ayant lancé une compétition à Londres en 2020, après la pandémie de Covid-19, «Isolation Master», JD Malat cherchait à sélectionner vingt artistes à promouvoir et redémarrer son activité de galeriste après la pandémie.

«J’ai travaillé avec des experts d’art et des stars d’Hollywood entre autres, pour donner l’opportunité à vingt artistes basés au Royaume Uni (sur 2 500 applications reçues) pour organiser une exposition collective dont les recettes seront reversées aux artistes», explique Jean-David Malat.

Le jour de l’ouverture de l’exposition, Kojo Marfo arrive en bus, avec deux peintures en main. C’est un artiste avec lequel JD Malat dit avoir un lien très particulier.

«J’ai adoré ses pièces. Maintenant il est devenu une grande star. Kojo Marfo, c’est un artiste international», a-t-il ajouté.  

Conrad Jon Godly, dont l’exposition Renaissance se tient à Londres depuis décembre 2024, est un artiste suisse-allemand qui peint des montagnes avec beaucoup de matières.

«Conrad, c’est une émotion. C’est un artiste extraordinaire», précise JD Malat.

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Conrad Jon Godly. (Photo: fournie)

Pour JD Malat, il est important de rencontrer les artistes en personnes et de prendre le temps de connaître leur histoire pour les aider à la raconter.

«L'art est personnel. Lorsque vous vendez de l'art, vous vendez un moment de l'artiste», souligne JD Malat.

Aujourd’hui, le galeriste envisage de partager son temps entre Londres et Dubaï, pour découvrir les talents de la région.

«J'ai vu beaucoup de jeunes artistes très intéressants à Abu Dhabi. Il y a beaucoup de talent et je prendrai mon temps dans le processus de sélection, mais je sais que cela viendra très bientôt», confirme-t-il.

La JD Malat Gallery s'engage auprès de la communauté. L’un de ses objectifs est d’organiser des discussions thématiques autour d’artistes régionaux et internationaux, avec la participation de collectionneurs, de directeurs de musées et de directeurs de foires d'art, ouvertes au public.

«À Londres, nous recevons des étudiants, des écoles d'art, l'institut Sotheby's, et nous essayons de recréer la même ambiance à Dubaï», ajoute-il.


Le Danois Sebastian Holberg, meilleur chef d'Europe, à l'assaut du Bocuse d'Or

En difficulté à l'école mais avide de compétition et passionné de cuisine, le chef danois Sebastian Holberg Svendsgaard espère remporter lundi à Lyon le Bocuse d'Or, titre suprême de ces "Jeux olympiques" de la gastronomie. (AFP)
En difficulté à l'école mais avide de compétition et passionné de cuisine, le chef danois Sebastian Holberg Svendsgaard espère remporter lundi à Lyon le Bocuse d'Or, titre suprême de ces "Jeux olympiques" de la gastronomie. (AFP)
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  • Natif d'une petite ville au sud-ouest de Copenhague, le benjamin du Bocuse d'Or 2025 s'ennuyait à l'école
  • "Je n'étais pas bon du tout à l'école, j'étais dyslexique, j'avais besoin de beaucoup d'aide, il fallait que je trouve ma passion, ce à quoi j'étais bon", raconte-t-il souriant

COPENHAGUE: En difficulté à l'école mais avide de compétition et passionné de cuisine, le chef danois Sebastian Holberg Svendsgaard espère remporter lundi à Lyon le Bocuse d'Or, titre suprême de ces "Jeux olympiques" de la gastronomie.

"Maintenant, c'est à moi de briller", dit à l'AFP le chef de 25 ans aux bras couverts de tatouages qui a fait partie des délégations danoises au concours depuis 2019 et a remporté l'édition européenne 2024, se qualifiant ainsi pour l'épreuve lyonnaise.

Natif d'une petite ville au sud-ouest de Copenhague, le benjamin du Bocuse d'Or 2025 s'ennuyait à l'école.

"Je n'étais pas bon du tout à l'école, j'étais dyslexique, j'avais besoin de beaucoup d'aide, il fallait que je trouve ma passion, ce à quoi j'étais bon", raconte-t-il souriant.

C'est en suivant son père, boucher et chasseur amateur, qu'il a le déclic.

"Quand mon père abattait un cerf, à la maison on essayait de le cuisiner d'une façon amusante. Je crois que j'avais 12 ans quand je me suis dit: +allez, faut que je devienne chef+".

S'ensuit une formation à l'école hôtelière à la sortie du collège. C'est lors d'un voyage d'études qu'il découvre la compétition, une révélation.

"Je me souviens de l'intensité (...) je me suis dit qu'un jour, il faudrait que je sois là", dit celui qui concourrait alors dans des compétitions étudiantes.

Pour cette édition du concours, remporté trois fois par un Danois, l'un des palmarès les plus importants de la compétition, l'accent est mis sur les "patrimoines gastronomiques".

"C'est difficile cette année car c'est assez fermé mais bien sûr on peut encore être créatif", rassure M. Holberg.

Sept mois de préparation 

Pour lui, la force de la cuisine scandinave - la Norvège a remporté cinq fois le concours, juste derrière la France, victorieuse à huit reprises - réside dans son respect des saveurs.

"Par exemple, prenez une pomme, on va déterminer quel est le meilleur goût d'une pomme dans le respect de la pomme. Mais qu'est-ce qui rend la pomme meilleure ? Peut-être un peu de raifort, peut-être un peu de chou-rave. Nous essayons donc de conserver la même saveur, mais en lui redonnant de l'énergie", explique-t-il.

Pour le concours, qui dure 5h30, il assure avoir "repoussé les limites du possible".

"Nous allons préparer tous les plats le jour même, mais tout a été testé pendant sept mois. La nourriture est donc parfaite. Nous savons que lorsque nous faisons bouillir une tranche de pomme de terre, elle est coupée parfaitement à chaque fois sur trois millimètres", détaille le jeune homme.

"C'est intéressant de voir à quel point les Danois mettent les moyens. Ils ont compris la puissance et l'influence que la gastronomie pouvait conférer à un pays", note Christophe Parisot, ambassadeur de France au Danemark, qui souligne que la cuisine "véhicule une image très positive de la France".

Pour Francis Cardenau, président de la délégation danoise au Bocuse, la richesse de l'art culinaire danois vient de son adaptabilité.

"Les scandinaves sont très flexibles, malléables. Ce sont des vikings. Ils sont habitués à voyager", dit-il. "Ils vont voir dans les autres pays quelle est la boîte à outils qu'ils utilisent, ensuite voient s'il y a quelque chose qu'ils peuvent ramener dans leur boîte".

Et cette curiosité leur permet de bâtir une culture gastronomique dans un pays sans grande tradition culinaire.

"On est en train de construire la culture du pays", se félicite M. Cardenau.

Après le Bocuse, Sebastian Holberg s'est promis de consacrer plus de temps à la vie en dehors de la cuisine.

"Là, je fais la plus grande chose que je puisse faire pour moi et ma carrière professionnelle en tant que chef. Je dois être bon à Lyon!"

Ensuite s'ouvrira un nouveau chapitre, jamais très éloigné des cuisines.

"Le prochain rêve est de tout faire pour mon fils", confie-t-il.


France: la présidente du Louvre s'alarme de l'état du musée 

Cette note, datée du 13 janvier et adressée à la ministre française de la Culture Rachida Dati, dénonce "la réalité sévère de l'état" des bâtiments du musée le plus visité au monde, "trop sollicités" et dont beaucoup "arrivent à un niveau d'obsolescence inquiétant". (AFP).
Cette note, datée du 13 janvier et adressée à la ministre française de la Culture Rachida Dati, dénonce "la réalité sévère de l'état" des bâtiments du musée le plus visité au monde, "trop sollicités" et dont beaucoup "arrivent à un niveau d'obsolescence inquiétant". (AFP).
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  • Cette note, datée du 13 janvier et adressée à la ministre française de la Culture Rachida Dati, dénonce "la réalité sévère de l'état" des bâtiments du musée le plus visité au monde, "trop sollicités"
  • Le document, en partie reproduit sur le site internet du quotidien, évoque une "multiplication d'avaries dans les espaces du musée parfois très dégradés"

PARIS: La présidente du musée du Louvre à Paris, Laurence Des Cars, a alerté le gouvernement français sur l'état du musée, pointant une "multiplication d'avaries" et la nécessité de grands travaux, selon une "note confidentielle" révélée mercredi par la presse.

Cette note, datée du 13 janvier et adressée à la ministre française de la Culture Rachida Dati, dénonce "la réalité sévère de l'état" des bâtiments du musée le plus visité au monde, "trop sollicités" et dont beaucoup "arrivent à un niveau d'obsolescence inquiétant", rapporte le journal Le Parisien.

Le document, en partie reproduit sur le site internet du quotidien, évoque une "multiplication d'avaries dans les espaces du musée parfois très dégradés".

"Certains ne sont plus étanches quand d'autres connaissent d'importantes variations de température mettant en danger la conservation des œuvres", est-il ajouté.

Autre grief: "l'épreuve physique" à laquelle sont soumis les visiteurs du Louvre, privés d'espace "permettant de faire une pause".

"L'offre alimentaire ou les sanitaires sont en volume insuffisant, largement en deçà des standards internationaux. La signalétique doit être entièrement repensée", est-il détaillé.

Le journal Le Parisien cite également les "importantes lacunes" attribuées à "la conception" de la grande pyramide de verre du Louvre, espace inauguré en 1988, "très inhospitalier" les "journées de forte chaleur" et au "traitement phonique (...) très médiocre".

La note insiste en outre sur la nécessité d'"interroger" la "présentation de la Joconde dans la salle des Etats", la plus vaste du musée.

En avril 2024, Laurence Des Cars avait déjà annoncé réfléchir à une amélioration des conditions d'exposition du célèbre tableau de Léonard de Vinci, qui mériterait selon elle une salle à part.

L'ouverture d'une seconde entrée au musée afin de désengorger la principale, située sous la Pyramide, figure également parmi ses projets.

Cette dernière a été conçue à l'origine pour accueillir "quatre à cinq millions de visiteurs par an", selon le Louvre, dont la fréquentation a approché les 9 millions en 2024.

De manière générale, "cette situation ne peut plus souffrir le statu quo", fait valoir Laurence Des Cars en conclusion de sa note.

Contactés par l'AFP, le Louvre et le ministère de la Culture n'avaient pas réagi mercredi soir.