Un soldat israélien force un enfant à détruire son pistolet en plastique au point de contrôle d’Hébron

Des Palestiniens brandissent une arme en plastique et agitent le drapeau des militants du Hamas pour protester contre Israël lors des célébrations de l’Aïd al-Fitr près du sanctuaire du dôme du Rocher, dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa, à l’intérieur de la Vieille Ville de Jérusalem, le vendredi 21 avril 2023. (AP)
Des Palestiniens brandissent une arme en plastique et agitent le drapeau des militants du Hamas pour protester contre Israël lors des célébrations de l’Aïd al-Fitr près du sanctuaire du dôme du Rocher, dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa, à l’intérieur de la Vieille Ville de Jérusalem, le vendredi 21 avril 2023. (AP)
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Publié le Lundi 24 avril 2023

Un soldat israélien force un enfant à détruire son pistolet en plastique au point de contrôle d’Hébron

  • L’armée maltraite fréquemment les citoyens palestiniens qui tentent de traverser ses points de contrôle
  • Les organisations de défense des droits de l’homme en Palestine ont documenté le meurtre de 2 094 enfants aux mains de Tsahal depuis l’année 2000

RAMALLAH: Sur une vidéo, on voit à Hébron des membres de l’Armée de défense d’Israël (Tsahal) forcer un enfant palestinien à détruire un pistolet en plastique qu’il a reçu pour célébrer l’Aïd en échange de l’autorisation de franchir un poste de contrôle dans la rue Chouhada dimanche.

Des militants palestiniens ont publié ce document sur les réseaux sociaux. On y voit le garçon de 9 ans accompagné de son père et de ses deux jeunes frères. Le soldat de Tsahal leur ordonne de détruire le jouet en plastique s’ils veulent traverser le poste de contrôle.

Ibrahim Melhem, porte-parole du gouvernement palestinien, déclare à Arab News que cet incident met en lumière une série de mesures militaires israéliennes qui ciblent des enfants palestiniens, qu’il s’agisse de les tuer, de les arrêter, de les blesser, de les intimider, ou même de restreindre leur droit de jouer pendant l’Aïd al-Fitr.

«Ils essaient de supprimer la joie, de répandre la terreur et la peur parmi les enfants, en particulier pendant les vacances. Des dizaines d’enfants palestiniens sont tués simplement pour assouvir leur soif de sang», dénonce M. Melhem, qui appelle l’ONU à enquêter sur le problème.

Des dizaines de colons vivent parmi des familles palestiniennes à Hébron, tandis que Tsahal assure leur sécurité. Cependant, l’armée maltraite fréquemment les citoyens palestiniens qui tentent de traverser ses points de contrôle.

«Ce comportement des forces israéliennes reflète les politiques fondamentales de l’État hébreu, basées sur la répression du peuple palestinien. Elles privent en particulier les enfants de leur droit de rêver à un avenir meilleur», peut-on lire dans un communiqué publié par le service politique du Hamas à Gaza.

«Cela montre à quel point le peuple palestinien souffre sous l’occupation israélienne, même lors de simples célébrations. C’est du terrorisme d’État.»

Le père de l’enfant confie: «C’est ce qui se passe avec les enfants de la rue Chouhada. Le soldat israélien a refusé de lui donner le jouet, avant de le détruire, le rendant inutilisable.»

«Le gamin fêtait l’Aïd comme les autres enfants de la ville. Selon le soldat, les enfants qui vivent dans la rue Chouhada n’ont pas le droit de jouer ni de célébrer l’Aïd.»

«C’est la loi du gouvernement israélien, comme l’a expliqué à l’enfant le soldat militaire israélien au poste de contrôle.»

Les Palestiniens expliquent que le fait de prendre les enfants palestiniens pour cible et de les tuer constitue la politique cohérente adoptée par les dirigeants politiques et militaires israéliens et approuvée au plus haut niveau.

Les organisations de défense des droits de l’homme en Palestine ont documenté le meurtre de 2 094 enfants par Tsahal depuis l’année 2000.

Selon des sources palestiniennes, Tsahal a tué 61 enfants palestiniens en 2022 (44 enfants en Cisjordanie et 17 dans la bande de Gaza), tandis que des dizaines ont été arrêtés et croupissent toujours dans les prisons israéliennes.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.