Israël: Nouvelle manifestation contre la réforme judiciaire

Des manifestants allument des bougies lors d'un rassemblement pour protester contre le projet de loi de réforme judiciaire du gouvernement à Tel-Aviv, le 22 avril 2023 (Photo, AFP).
Des manifestants allument des bougies lors d'un rassemblement pour protester contre le projet de loi de réforme judiciaire du gouvernement à Tel-Aviv, le 22 avril 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 23 avril 2023

Israël: Nouvelle manifestation contre la réforme judiciaire

  • C'est la 16e semaine consécutive de mobilisation, à Tel-Aviv, et dans d'autres villes du pays
  • Les détracteurs de la réforme estiment qu'elle risque d'ouvrir la voie à une dérive illibérale ou autoritaire

TEL AVIV: Des dizaines de milliers d'Israéliens sont de nouveau descendus dans les rues de Tel-Aviv samedi soir pour protester contre la réforme de la justice voulue par le gouvernement de Benjamin Netanyahu, considérée anti-démocratique par ses détracteurs.

C'est la 16e semaine consécutive de mobilisation, à Tel-Aviv, et dans d'autres villes du pays, à l'approche d'une semaine qui verra Israël commémorer le jour du Souvenir, pour ses soldats tués et ses victimes du terrorisme, et célébrer son 75e anniversaire.

A Tel-Aviv, certains manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "Nous défendrons ce pour quoi vous êtes tombés", en référence aux soldats tombés au combat.

La manifestation de Tel-Aviv, le plus grand rassemblement dans le pays, a réuni plusieurs dizaines de milliers de participants, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Des manifestations de moindre importance ont eu lieu dans d'autres villes du pays, notamment à Haïfa.

La police ne fournit pas de chiffres officiels sur le nombre de participants aux manifestations.

Les manifestations de samedi précèdent une semaine qui verra de grands rassemblements d'opposants et de partisans de la réforme, parallèlement aux commémorations de Iom Hazikaron (jour du souvenir), mardi, suivie des célébrations des 75 ans de sa fondation lors de Iom Haatzmaut (Jour de l'Indépendance), mercredi.

Dimanche, une grande manifestation d'opposants à la réforme est prévue à Tel-Aviv lors du discours de M. Netanyahu à l'occasion de l'assemblée générale des Fédérations juives d'Amérique du Nord (Jewish Federations of North America).

Un autre grand rassemblement des opposants à la réforme a été annoncé pour mardi soir à Tel-Aviv.

Les partisans de la réforme ont quant à eux prévu de se rassembler jeudi soir.

Depuis l'annonce du projet de réforme début janvier, des dizaines de milliers d'Israéliens se réunissent toutes les semaines pour dénoncer le texte et conspuer le gouvernement formé en décembre par M. Netanyahu.

Celui-ci a annoncé le 27 mars une "pause" législative pour donner une "chance [...] au dialogue", après une intensification de la contestation, un début de grève générale et l'apparition de tensions au sein de la majorité, mais la mobilisation contre la réforme reste forte.

Pour le gouvernement, le texte vise entre autres à rééquilibrer les pouvoirs en diminuant les prérogatives de la Cour suprême, que l'exécutif juge politisée, au profit du Parlement.

Les détracteurs de la réforme estiment au contraire qu'elle risque d'ouvrir la voie à une dérive illibérale ou autoritaire.


L'armée israélienne annonce de «vastes opérations terrestres» à Gaza, raids meurtriers

 L'armée israélienne a annoncé dimanche de "vastes opérations terrestres le nord et le sud de la bande de Gaza", où au moins 50 Palestiniens ont été tués dans de nouveaux bombardements, selon les secours. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé dimanche de "vastes opérations terrestres le nord et le sud de la bande de Gaza", où au moins 50 Palestiniens ont été tués dans de nouveaux bombardements, selon les secours. (AFP)
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  • Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a néanmoins indiqué dimanche soir qu'Israël allait autoriser l'entrée d'une "quantité de base de nourriture destinée à la population, afin d'éviter le développement de la famine dans la bande de Gaza"
  • La France a réclamé dans la soirée que cette reprise de l'aide humanitaire à Gaza soit "immédiate, massive et sans entrave"

GAZA: L'armée israélienne a annoncé dimanche de "vastes opérations terrestres le nord et le sud de la bande de Gaza", où au moins 50 Palestiniens ont été tués dans de nouveaux bombardements, selon les secours.

L'armée avait intensifié samedi son offensive à Gaza visant, selon elle, à libérer les otages israéliens retenus par le Hamas et à défaire le mouvement islamiste palestinien, une escalade critiquée à l'international.

Et depuis le 2 mars, elle bloque l'entrée de l'aide humanitaire, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a néanmoins indiqué dimanche soir qu'Israël allait autoriser l'entrée d'une "quantité de base de nourriture destinée à la population, afin d'éviter le développement de la famine dans la bande de Gaza". Israël "agira pour empêcher le Hamas de s'emparer de cette aide humanitaire", a-t-il ajouté.

La France a réclamé dans la soirée que cette reprise de l'aide humanitaire à Gaza soit "immédiate, massive et sans entrave". "Elle doit mettre fin à la situation humanitaire catastrophique et enrayer définitivement la famine", a écrit sur X son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

L'annonce de la reprise de l'aide humanitaire intervient alors que des négociations indirectes se tiennent à Doha pour un cessez-le-feu.

M. Netanyahu s'est dit dimanche ouvert à un accord incluant la fin de l'offensive militaire. Il a cependant affirmé qu'un tel accord devrait inclure l'"exil" du Hamas et le "désarmement" de la bande de Gaza, des exigences jusque-là rejetées publiquement par le mouvement palestinien.

Le gouvernement israélien avait pourtant approuvé début mai un plan pour "la conquête" du territoire palestinien et un déplacement de sa population, semblant alors écarter toute négociation dans ce conflit déclenché par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Samedi, jour de l'annonce par l'armée israélienne de l'expansion de ses opérations, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, a annoncé la reprise "sans condition préalable" des négociations indirectes avec Israël au Qatar, pays médiateur.

"Tous sont morts" 

Jusque-là, le Hamas s'était dit prêt à libérer tous les otages enlevés le 7-Octobre dans le cadre d'un accord global mettant fin à la guerre, qui verrait notamment un retrait total israélien de Gaza et exclurait son désarmement.

Une source du Hamas au fait des négociations a réaffirmé dimanche que le mouvement était disposé "à libérer tous les otages israéliens en une seule fois, à condition qu'un accord de cessez-le-feu global et permanent soit conclu", ajoutant qu'Israël de son côté "souhaite récupérer ses prisonniers en une ou deux vagues en échange d'une trêve temporaire".

Le chef de l'armée israélienne, Eyal Zamir, a déclaré dimanche que l'armée allait "offrir une marge de manœuvre à l'échelon politique pour faire avancer tout accord sur les otages".

Israël a repris le 18 mars ses bombardements, après le blocage des négociations pour prolonger une trêve qui a duré deux mois.

Au moins 50 personnes ont été tués par des bombardements israéliens dimanche, a indiqué la Défense civile, son porte-parole, Mahmoud Bassal, faisant état de nombreux enfants tués.

Les bombardements ont visé des tentes de déplacés à Al-Mawassi (sud) et des habitations à Jabalia (nord), Al-Zawayda (centre) et Khan Younès (sud), selon lui.

A l'hôpital Nasser de Khan Younès, des corps couverts de draps blancs sur lesquels sont inscrits les noms des morts sont alignés à même le sol, selon des images de l'AFP. A côté, des proches pleurent.

A Al-Mawassi, des Palestiniens tentent de récupérer ce qui reste de leurs effets après la destruction de leurs tentes.

"Je n'étais pas là", raconte en pleurs Warda al-Shaer à Al-Mawassi. "Tous les membres de ma famille sont morts. Il ne reste plus personne. Mes neveux sont morts avec leur père et leur mère. Ma mère est également morte".

Hôpitaux hors service 

Dans le nord de Gaza, "tous les hôpitaux publics sont désormais hors service", a affirmé le ministère de la Santé du Hamas.

"L'occupation israélienne a intensifié son siège, avec des tirs nourris autour de l'hôpital indonésien (à Beit Lahia), empêchant l'arrivée des patients, du personnel médical et des fournitures médicales, ce qui a contraint l'hôpital à fermer", a-t-il ajouté.

A l'étranger, les appels se sont multipliés pour mettre fin à la guerre. Il faut "arrêter le massacre à Gaza", a dit le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. "Ca suffit", a lancé le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.339 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.


Au moins 33 Palestiniens tués dans un pilonnage israélien à Gaza selon les secours

Des Palestiniens inspectent les débris sur le site des frappes israéliennes sur un camp de tentes de déplacés, dans la zone de Mawasi à l'ouest de Khan Yunis dans le sud de la bande de Gaza, le 18 mai 2025.  (Photo AFP)
Des Palestiniens inspectent les débris sur le site des frappes israéliennes sur un camp de tentes de déplacés, dans la zone de Mawasi à l'ouest de Khan Yunis dans le sud de la bande de Gaza, le 18 mai 2025. (Photo AFP)
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  • la Défense civile a fait état de 22 Palestiniens tués et de 100 blessés dans des frappes menées avant l'aube sur des tentes de déplacés dans la zone d'Al-Mawassi, près de Khan Younès,
  • Parallèlement à l'intensification des opérations israéliennes, le Hamas a annoncé samedi la reprise de négociations indirectes avec Israël à Doha « sans aucune condition préalable ».

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile locale a annoncé la mort de 33 Palestiniens, en majorité des enfants, dans des frappes israéliennes dimanche dans la bande de Gaza, où Israël a intensifié sa campagne aérienne et terrestre malgré les pressions internationales pour cesser la guerre.

Après des dizaines de morts rapportés quotidiennement ces derniers jours à Gaza, la Défense civile a fait état de 22 Palestiniens tués et de 100 blessés dans des frappes menées avant l'aube sur des tentes de déplacés dans la zone d'Al-Mawassi, près de Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien dévasté et assiégé.

À Jabalia, sept personnes ont été tuées dans un raid israélien contre leur maison et quatre autres ont péri à Al-Zawayda ainsi qu'à Khan Younès, selon Mahmoud Bassal, le porte-parole de l'organisation de secours. « Plus de la moitié des 33 martyrs sont des enfants », a-t-il dit.

À l'hôpital Nasser de Khan Younès, où les victimes ont été transportées à bord d'ambulances, des corps couverts de draps blancs sur lesquels sont inscrits les noms des morts sont placés à même le sol, selon des images de l'AFP. À côté, des proches pleurent.

Sur le lieu des frappes à Al-Mawassi, des Palestiniens tentent de récupérer ce qui reste de leurs effets après la destruction de leurs tentes. 

Le ministère de la Santé du Hamas a également accusé Israël d'assiéger l'hôpital indonésien dans le nord de Gaza. « Un état de panique et de confusion règne parmi les patients, les blessés et les équipes médicales », affirme-t-il.

La veille, l'armée israélienne a annoncé « l'expansion » de son offensive avec des « frappes d'envergure » et l'acheminement de forces pour « prendre le contrôle de zones » de Gaza.

Objectif : « la libération des otages et la défaite du Hamas », a-t-elle affirmé, en allusion aux otages enlevés durant l'attaque d'une violence sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

En riposte à cette attaque, Israël a juré de détruire le Hamas. L'armée israélienne a lancé une offensive à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts, poussé les quelque 2,4 millions d'habitants à se déplacer plusieurs fois et provoqué un désastre humanitaire.

Parallèlement à l'intensification des opérations israéliennes, le Hamas a annoncé samedi la reprise de négociations indirectes avec Israël à Doha « sans aucune condition préalable ».

Le même jour, le Likoud, le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a déclaré que ce dernier était « en contact permanent » avec la délégation israélienne et avait ordonné aux négociateurs « de rester à Doha pour le moment ».

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, figure de l'extrême droite, a de nouveau exprimé son opposition à tout accord, affirmant que « ce n'est pas le moment de reculer ». 

Après le blocage de négociations pour prolonger une trêve de deux mois, Israël a repris ses bombardements sur Gaza le 18 mars. Depuis le 2 mars, il bloque également l'entrée de toute aide humanitaire vitale pour la population de ce territoire.

Début mai, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a annoncé un plan pour « la conquête » de Gaza, d'où Israël s'était retiré unilatéralement en 2005 après 38 ans d'occupation.

Allié d'Israël, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a déclaré après un appel téléphonique samedi avec M. Netanyahu que, sans accord sur la libération des otages, « nous anticipons qu'Israël poursuivra ses opérations ».

À l'étranger, les appels en faveur d'une cessation des hostilités se sont multipliés. « Arrêtons le massacre à Gaza », a déclaré le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. « Ça suffit », a lancé le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani.

« Tout un peuple est soumis à une force militaire écrasante et disproportionnée », a déclaré le président du Conseil européen, Antonio Costa.


Le responsable saoudien de l'IA passe en revue les opérations technologiques du Hajj

M. Al-Ghamdi a évalué l'état de préparation du personnel technique et l'intégration des services afin de faciliter le voyage des pèlerins vers le Royaume pour le Hajj. (SPA)
M. Al-Ghamdi a évalué l'état de préparation du personnel technique et l'intégration des services afin de faciliter le voyage des pèlerins vers le Royaume pour le Hajj. (SPA)
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  • Abdullah Al-Ghamdi, Président de l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle (SDAIA), a passé en revue le travail des équipes techniques de l'autorité dans 11 aéroports répartis dans sept pays
  • Le travail s'inscrit dans le cadre de l'initiative de la route de La Mecque

RIYAD : Abdullah Al-Ghamdi, Président de l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle (SDAIA), a passé en revue le travail des équipes techniques de l'autorité dans 11 aéroports répartis dans sept pays, dans le cadre de l'initiative de la route de La Mecque.

Cette initiative est mise en œuvre par le ministère de l'Intérieur dans le cadre du programme Pilgrim Experience, l'un des projets de la Vision 2030 du Royaume.

M. Al-Ghamdi a souligné l'importance de servir les pèlerins et a appelé à redoubler d'efforts pour assurer le succès de l'initiative, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Cette rencontre faisait suite à une réunion virtuelle tenue par le président avec les équipes de l'autorité travaillant sur l'initiative de la route de La Mecque de cette année.

M. Al-Ghamdi a évalué l'état de préparation du personnel technique et l'intégration des services afin de faciliter le voyage des pèlerins vers le Royaume pour le Hajj.

Il a notamment examiné les postes de travail fixes et mobiles dans les aéroports, équipés d'une technologie numérique avancée et d'un enregistrement biométrique efficace dans les pays d'origine des pèlerins.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com