La justice brésilienne annule la suspension de Telegram dans le pays/node/375556/international
La justice brésilienne annule la suspension de Telegram dans le pays
La police fédérale et le parquet brésilien avaient demandé à Telegram de leur fournir des données personnelles sur tous les membres des organisations "Mouvement antisémite brésilien" (Photo, AFP).
Short Url
https://arab.news/26jhw
Publié le Dimanche 30 avril 2023
AFP
Publié le
La justice brésilienne annule la suspension de Telegram dans le pays
En mars 2022, un juge de la Cour suprême avait déjà menacé de bloquer Telegram au Brésil
Le magistrat a estimé que cette suspension dans tout le pays n'était «pas raisonnable»
Publié le Dimanche 30 avril 2023
AFP
RIO DE JANEIRO: Un juge brésilien a annulé samedi la suspension dans le pays de la messagerie en ligne Telegram, décidée la semaine dernière pour ne pas avoir fourni aux autorités des données sur des groupes néo-nazis actifs sur la plateforme, a indiqué un tribunal fédéral.
Le magistrat a estimé que cette suspension dans tout le pays n'était "pas raisonnable", car elle affecte "la liberté de communication de milliers de personnes qui n'ont aucun lien avec les faits examinés", a indiqué le Tribunal régional fédéral-2, basé à Rio de Janeiro, dans un communiqué.
Il a toutefois maintenu l'amende journalière d'un million de réais (198.000 dollars) imposée à la société par le juge de première instance aussi longtemps qu'elle n'aura pas fourni les informations réclamées.
La police fédérale et le parquet brésilien avaient demandé à Telegram de leur fournir des données personnelles sur tous les membres des organisations "Mouvement antisémite brésilien" et "Front antisémite", que les autorités ont associé à des attaques perpétrées dans des écoles ces derniers mois.
En novembre, un adolescent de seize ans a abattu quatre personnes et en a blessé une dizaine dans deux écoles de l'Etat d'Espirito Santo, dans le sud-est du Brésil.
Le jeune homme "serait membre de groupes extrémistes sur Telegram, où du matériel néo-nazi était partagé (...) avec la diffusion de tutoriels sur le meurtre et la fabrication d'engins explosifs, et de vidéos de morts violentes", a déclaré le tribunal.
La société basée à Dubaï, qui est enregistrée dans les îles Vierges britanniques, a fait valoir dans un communiqué jeudi que les informations demandées étaient "technologiquement impossibles à obtenir" et a annoncé qu'elle ferait appel.
En mars 2022, un juge de la Cour suprême avait déjà menacé de bloquer Telegram au Brésil, pour "non respect d'ordres judiciaires", notamment la demande de suspension du compte d'Allan dos Santos, blogueur partisan de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro visé par une enquête pour désinformation.
La décision des autorités burkinabè intervient près d'un an après l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré par un coup d'Etat (Photo, AFP).
Short Url
https://arab.news/vghuy
AFP
Publié le 26 septembre 2023
Le gouvernement justifie sa décision par la diffusion d'«un nouvel article mensonger sur le site du journal Jeune Afrique»
En juin, les autorités burkinabè avaient annoncé la suspension de la chaîne française LCI pendant trois mois
Publié le Mardi 26 septembre 2023
AFP
26 septembre 2023
OUAGADOUGOU: Le Burkina Faso a annoncé lundi soir la suspension sur son territoire de "tous les supports de diffusion" du média français Jeune Afrique (journal papier, site internet) après la parution d'articles évoquant des tensions au sein de l'armée burkinabè.
Depuis un an, le régime burkinabè, dirigé par des militaires après deux coups d'Etat en 2022, a suspendu temporairement ou sine die la diffusion de plusieurs chaînes de télévision ou radio et expulsé des correspondants étrangers, de médias français notamment.
Le "gouvernement de transition" a "décidé en toute responsabilité de la suspension jusqu'à nouvel ordre de tous les supports de diffusion de Jeune Afrique au Burkina Faso à compter de ce lundi 25 septembre", a écrit le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.
Le gouvernement justifie sa décision par la diffusion d'"un nouvel article mensonger sur le site du journal Jeune Afrique, intitulé: 'Au Burkina Faso, toujours des tensions au sein de l'armée'" et publié lundi.
"Cette publication fait suite à un article précédent dudit journal sur le même site", publié jeudi, "dans lequel Jeune Afrique alléguait qu''Au Burkina Faso, la grogne monte dans les casernes'", ajoute le ministre.
Selon le gouvernement, "ces affirmations faites à dessein sans l’ombre d’un début de preuve n'ont pour seul but que de jeter un discrédit inacceptable sur les Forces armées nationales et par-delà l’ensemble des forces combattantes".
Parmi les personnes interrogées par l'AFP à Ouagadougou, certaines ont toujours accès au site internet, quand d'autres ont indiqué avoir rencontré des difficultés à s'y connecter.
Fondé en 1960, Jeune Afrique est un média panafricain francophone basé en France, et qui compte plusieurs correspondants et collaborateurs en Afrique et ailleurs. Il est composé d'un site internet d'informations et d'une version papier publiée mensuellement.
Plusieurs médias suspendus
La décision des autorités burkinabè intervient près d'un an après l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré par un coup d'Etat, le deuxième en huit mois.
Le Burkina Faso partage plusieurs de ses frontières avec deux pays également dirigés par des militaires, arrivés au pouvoir par des coups de force: le Mali depuis 2020 et le Niger depuis fin juillet.
En juin, les autorités burkinabè avaient annoncé la suspension de la chaîne française LCI pendant trois mois, après avoir expulsé les correspondantes des quotidiens français Libération et Le Monde en avril.
Fin mars, elles avaient ordonné la suspension sine die de la chaîne de télévision France 24, après avoir suspendu en décembre 2022 Radio France Internationale (RFI), médias publics français accusés d'avoir relayé des messages de chefs djihadistes.
Depuis 2015, le pays fait face à des violences djihadistes récurrentes, qui ont fait en tout plus de 17.000 morts et plus de deux millions de déplacés internes.
Le Burkina avait également suspendu pendant un mois, entre août et septembre, la radio nationale la plus écoutée du pays, Radio Oméga, accusée d'avoir interviewé un opposant au régime militaire du Niger, confronté lui aussi à des attaques djihadistes récurrentes.
"Le gouvernement restera intraitable avec tout acteur médiatique qui mettra sa plume au service d'intérêts étrangers à ceux du peuple burkinabè", rappelle le communiqué.
Danilo Turk est l'ancien président de la Slovénie et l'actuel président du Club de Madrid (Photo, Arab News).
Short Url
https://arab.news/9rxh7
Ephrem Kossaify
Publié le 26 septembre 2023
L'impasse diplomatique entre l'Occident et la Russie au sujet de l'Ukraine est un obstacle majeur au progrès, selon M. Turk
Le président du Club de Madrid salue la prise de conscience par l'Arabie saoudite de «sa responsabilité mondiale croissante»
Publié le Mardi 26 septembre 2023
Ephrem Kossaify
26 septembre 2023
NEW YORK: Alors que le monde est confronté à des défis allant du développement durable au changement climatique en passant par les conflits, l'attention se porte de plus en plus sur l'évolution du multilatéralisme, sur le rôle des puissances émergentes et sur l'impératif de coopération sur des questions telles que les migrations et les droits de l'homme.
En marge de la 78e session de l'Assemblée générale des Nations unies, Danilo Turk, ancien président de la Slovénie et actuel président du Club de Madrid, une organisation regroupant d'anciens chefs d'État ou de gouvernement du monde entier, livre à Arab News son point de vue sur certaines des grandes questions du moment.
L'ONU est un lieu de prédilection pour M. Turk, qui a été le premier ambassadeur de son pays auprès des Nations unies. C'est en tant que président du Club de Madrid qu'il effectue sa visite la plus récente.
Cette organisation, qui représente 126 anciens dirigeants de 73 pays, entretient des liens étroits avec les Nations unies, nombre de ses membres ayant servi d'envoyés spéciaux du secrétaire général de l'ONU.
Selon M. Turk, l'ONU est en pleine transformation, s'agrandit et se diversifie, impliquant non seulement les États membres, mais aussi un large éventail d'acteurs mondiaux. Selon lui, une visite à l'ONU aujourd'hui est révélatrice d'un monde complexe qui se rassemble et cherche des solutions aux défis mondiaux.
L'une des principales priorités de M. Turk et de Club de Madrid pour l'Assemblée générale des Nations unies est de mettre l'accent sur les objectifs de développement durable, en insistant particulièrement sur le développement social.
«Les objectifs de développement durable ne concernent pas seulement l'environnement, si je puis m'exprimer ainsi. Il s'agit de toute la transformation des sociétés, de nouveaux modèles de développement social. Nous devons commencer à en discuter très sérieusement», a-t-il déclaré.
Réunion de chefs d'État et de gouvernement au siège de l'ONU à New York (Photo, AFP).
Une déclaration politique solide sur les objectifs de développement durable adoptée la semaine dernière par les États membres a souligné la nécessité d'intensifier les efforts en vue du Sommet pour l'avenir de l'année prochaine et du Sommet social mondial de 2025.
Ces rencontres, conçues et promues par le Club de Madrid, dont le chef de l'ONU Antonio Guterres est membre, servent de plateformes vitales pour consolider les stratégies et les approches des modèles de développement, «en mesurant le développement social d'une manière plus complète, en donnant un espace approprié aux femmes pour qu'elles jouent un rôle à part entière dans le processus de développement social et en définissant plus clairement d'autres priorités».
M. Turk a décrit la conférence qui doit se tenir au Brésil en novembre comme une étape cruciale dans l'élaboration de cette approche. Le financement de ces efforts représente un défi, c'est pourquoi M. Turk a souligné la nécessité d'aligner les ressources financières sur les priorités du développement social.
«Les financements publics et privés devraient être combinés de manière novatrice», a-t-il affirmé. «Le financement privé devrait être renforcé. Mais d'un autre côté, les finances publiques doivent prendre davantage de risques que jusqu'à présent.»
Le thème principal de l'Assemblée générale de cette année est le multilatéralisme, un concept qui a suscité des débats sur sa viabilité et sa pertinence. Certains cercles diplomatiques de l'ONU répètent souvent qu'avec la prolifération des conflits et l'aggravation des inégalités, le système multilatéral est devenu dysfonctionnel, voire complètement obsolète, tandis que ses partisans continuent à défendre sa pertinence.
La conclusion du traité international pour la protection de la haute-mer (BBNJ), un ajout important à l'architecture internationale sur le droit de la mer, et l'inclusion des pertes et dommages dans l'accord de la COP27, qui vise à fournir une assistance financière aux nations les plus pauvres pour les aider à faire face aux risques liés au changement climatique, sont deux exemples de réussite qui démontrent que le multilatéralisme peut effectivement produire des résultats, selon ses défenseurs.
M. Turk reconnaît les «changements et transformations très importants» que connaît le paysage mondial. Il note que le monde n'est plus unipolaire. La période libérale unipolaire touchant à sa fin, un nouveau monde multipolaire prend forme, introduisant des complexités dans la dynamique mondiale.
« Le monde n'est plus sous la domination de la période libérale et unipolaire. Celle-ci a changé. Aujourd'hui, un nouveau monde multipolaire est en train d'émerger, et on ne sait pas encore très bien à quoi ressembleront les relations entre les nouveaux centres de pouvoir dans le monde. Bien sûr, ces nouveaux centres ont toujours existé, mais ils n'ont pas eu le rôle critique qu'ils assument aujourd'hui, dans le contexte des Brics, par exemple», a-t-il déclaré.
Alors que les relations entre ces nouveaux centres de pouvoir évoluent, une diplomatie patiente reste essentielle pour éviter les crises, a averti M. Turk.
«Nous devons être (très) patients car cela ne se fera pas du jour au lendemain. Mais nous devons aussi être attentifs, car les choses peuvent devenir incontrôlables», a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, les cadres multilatéraux, y compris les Nations unies, restent précieux parce qu'ils offrent un espace de rassemblement crucial pour les peuples du monde entier, a indiqué M. Turk.
«Les Nations unies sont un merveilleux lieu de rencontre, un lieu où tout le monde vient, un lieu où tout le monde peut se rencontrer, un lieu où des éclaircissements peuvent être apportés de manière informelle et discrète dans le bâtiment des Nations unies et ailleurs. C'est ce que la charte des Nations unies a demandé aux Nations unies d'être. Et c'est la fonction que les Nations unies remplissent.»
«Je ne suis donc pas excessivement pessimiste. Je suis inquiet, mais je ne suis pas pessimiste.»
Alors que les relations entre ces nouveaux centres de pouvoir évoluent, la diplomatie patiente reste la clé pour éviter les crises, estime M. Turk (Photo, AFP/AP).
L'Agenda 2030 pour le développement durable a marqué une étape importante en tant que première stratégie mondiale de développement entièrement négociée, officiellement adoptée à la fois par le Sud et le monde développé. Il a été largement célébré comme l'aube d'une nouvelle ère de collaboration en matière de développement.
Malgré des progrès significatifs en matière de développement à l'échelle mondiale, qui ont permis à des millions de personnes de sortir de la pauvreté absolue, les Nations unies affirment que l'inégalité entre les pays les plus riches et les plus pauvres se creuse, une anomalie qui a été particulièrement mise en évidence lors de l'Assemblée générale des Nations unies de cette année, où il est devenu évident que le Sud et le Nord abordent les questions en adoptant des positions diamétralement opposées.
Réfléchissant à la dynamique entre le monde développé et le monde en développement, M. Turk a déclaré: «Le problème est, comme il l'a toujours été, toute la question de la compréhension du développement.»
«Vous savez, les inégalités entre les États se creusent. La marge de manœuvre fiscale est réduite dans une grande partie du monde en développement. Le problème des migrations est devenu incontrôlable. Aucun de ces problèmes n'est nouveau. Ils ont tous existé auparavant. Ce qu'il faut maintenant, c'est une sorte d'effort renouvelé. Les Nations unies offrent (non seulement) un bon cadre institutionnel, mais aussi une plateforme pour la recherche de solutions», a-t-il ajouté.
Se référant au groupe du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud (Brics), M. Turk a indiqué: «Je suis très encouragé par l'émergence d'initiatives, par le fait que les Brics deviennent de plus en plus – je ne devrais pas dire assertifs – certainement plus imaginatifs...»
«En bref, l'ordre du jour n'est pas du tout nouveau. La configuration du pouvoir et du potentiel des nouveaux acteurs est là, et elle devra se refléter dans les solutions.»
Le ministère russe a aussi déclaré que quatre drones ukrainiens avaient été détruits dans la région de Koursk, également frontalière de l'Ukraine (Photo, AFP).
Short Url
https://arab.news/yqgp5
AFP
Publié le 26 septembre 2023
Les autorités avaient lancé une alerte à l'attaque aérienne à 20H57 locales (17H57 GMT) sur toute la péninsule
Le gouverneur a annoncé une heure après que l'alerte était levée
Publié le Mardi 26 septembre 2023
AFP
26 septembre 2023
MOSCOU: Une attaque de missiles a visé la Crimée et la défense aérienne russe a abattu un missile, ont indiqué lundi soir les autorités installées par Moscou à la tête de cette péninsule ukrainienne annexée en 2014.
"Nos militaires repoussent une attaque sur la Crimée. Selon des informations préliminaires, la défense anti-aérienne a abattu un missile près de l'aérodrome de Belbek. Les efforts sont toujours en cours", a déclaré le gouverneur de Sebastopol Mikhaïl Razvojaïev sur Telegram.
Les autorités avaient lancé une alerte à l'attaque aérienne à 20H57 locales (17H57 GMT) sur toute la péninsule.
Le gouverneur a annoncé une heure après que l'alerte était levée.
Les forces ukrainiennes ont mené nombre d'attaques contre des positions russes sur la péninsule de Crimée depuis le début de l'invasion russe en février 2022, mais ces attaques se sont intensifiées ces derniers mois, alors que Kiev a obtenu des armes occidentales et ambitionne de récupérer l'intégralité de son territoire.
L'Ukraine a revendiqué une attaque au missile vendredi sur le quartier général de la Flotte russe de la mer Noire à Sebastopol. La Russie n'a admis qu'un militaire disparu, mais les forces spéciales ukrainiennes ont affirmé que la frappe avait tué 34 officiers dont le commandant de la Flotte de la mer Noire.
L'AFP n'est pas en mesure de vérifier ces affirmations, et Moscou ne fait presque jamais état de ses pertes en Ukraine, même lorsqu'il s'agit de hauts responsables.
Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a affirmé lundi que sa défense anti-aérienne avait neutralisé sept drones ukrainiens au-dessus de la région russe de Belgorod, frontalière du territoire ukrainien.
Le gouverneur local, Viatcheslav Gladkov, a assuré que cette attaque n'avait pas fait de victimes.
Le ministère russe a aussi déclaré que quatre drones ukrainiens avaient été détruits dans la région de Koursk, également frontalière de l'Ukraine.