Annonce d'une trêve entre Israël et Gaza après une flambée de violence

La fumée s'élève au-dessus des bâtiments de la ville de Gaza sur l'enclave palestinienne le 2 mai 2023 (Photo, AFP).
La fumée s'élève au-dessus des bâtiments de la ville de Gaza sur l'enclave palestinienne le 2 mai 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 03 mai 2023

Annonce d'une trêve entre Israël et Gaza après une flambée de violence

  • Depuis mardi matin, quelque 100 roquettes ont été tirées par des groupes armés de Gaza vers Israël, selon le Djihad islamique
  • Dans la nuit, l'armée israélienne a mené plusieurs frappes sur Gaza, territoire sous blocus israélien depuis la prise de contrôle du Hamas islamiste en 2007

GAZA: Le mouvement palestinien Djihad islamique a annoncé mercredi une trêve, après des échanges de tirs entre des groupes armés à Gaza et l'armée israélienne, consécutifs au décès d'un responsable de l'organisation islamiste qui était en grève de la faim dans une prison israélienne.

L'Egypte, un des médiateurs traditionnels lors de confrontations entre organisations palestiniennes et Israël, a corroboré ces informations, auxquelles Israël n'a toutefois pas réagi dans l'immédiat.

"Nous sommes parvenus à établir une accalmie et les deux parties y ont répondu à partir de ce (mercredi) matin", a déclaré à l'AFP une source de sécurité égyptienne, sous le couvert de l'anonymat.

Le Qatar et l'ONU sont également intervenus pour établir un retour au calme, à partir de 04H00 (01H00 GMT), ont déclaré des sources du Djihad islamique et du Hamas à l'AFP.

Les dernières sirènes d'alerte à la roquette ont toutefois retenti dans des localités israéliennes près de la bande de Gaza aux environs de 05H30 (02H30 GMT), a rapporté l'armée.

D'après des témoins à Gaza, plusieurs roquettes ont été tirées vers le sol israélien à ce moment là.

"Ce cycle de confrontation est terminé mais la marche de la résistance continue et ne s'arrêtera pas", a affirmé Tariq Salmi, porte-parole du Djihad islamique, dans un communiqué.

"Nous soulignons, comme nous l'avons dit à tous les médiateurs qui sont intervenus, la nécessité de remettre le corps du martyr Khader Adnane à sa famille", a pour sa part dit le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans un communiqué.

Originaire de Cisjordanie occupée, Khader Adnane avait entamé une nouvelle grève de la faim dès le début de son incarcération le 5 février et est devenu mardi le premier détenu palestinien à y succomber, à l'âge de 45 ans.

Il avait été inculpé en raison de son implication au sein du Djihad islamique et pour des discours en soutien à une "organisation hostile", a déclaré à l'AFP un responsable israélien sous couvert d'anonymat.

Emprisonné à de nombreuses reprises par Israël, il avait fait plusieurs grèves de la faim et était devenu un symbole pour les Palestiniens.

La cour d'appel militaire avait rejeté sa demande de libération, d'après le responsable israélien.

«Réponse proportionnée»

Depuis mardi matin, quelque 100 roquettes ont été tirées par des groupes armés de Gaza vers Israël, selon le Djihad islamique. Deux sont tombées dans la ville israélienne de Sdérot et trois personnes y ont été blessées par des éclats d'obus, selon des secouristes.

Dans la nuit, l'armée israélienne a mené plusieurs frappes sur Gaza, territoire sous blocus israélien depuis la prise de contrôle du Hamas islamiste en 2007.

Elle a notamment visé un camp d'entraînement, un entrepôt d'armes et un tunnel souterrain du Hamas, qu'elle tient pour responsable de toutes "les activités terroristes" menées à Gaza.

"Il en verra les conséquences", a-t-elle affirmé dans un communiqué.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a exprimé mardi sa préoccupation face à cette flambée de violence lors de sa première rencontre avec le ministre des Affaires étrangères israélien, Eli Cohen, à Bruxelles.

Il a souligné l'engagement de l'UE en faveur du droit d'Israël à se défendre, mais a rappelé que "toute réponse doit être proportionnée et conforme au droit international", a indiqué son porte-parole.

Mardi, l'épouse d'Adnane, Randa Moussa, avait dit ne pas vouloir de tirs de roquettes et de frappes sur Gaza en réaction au décès de son mari.

"Nous ne voulons pas qu'une goutte de sang soit versée", avait-elle déclaré.

En août 2022, trois jours d'affrontements entre Israël et le Djihad islamique avaient causé la mort de 49 Palestiniens, incluant 12 membres du Djihad islamique selon le mouvement, et au moins 19 enfants d'après l'ONU.

Environ 200 roquettes avaient été tirées par le Djihad islamique de Gaza vers Israël, faisant trois blessés.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com