La Syrie ne respecte toujours pas les organismes de surveillance des armes chimiques, selon l’ONU

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Publié le Mardi 09 mai 2023

La Syrie ne respecte toujours pas les organismes de surveillance des armes chimiques, selon l’ONU

  • L’ONU et les organisations de défense des droits de l’homme accusent le gouvernement syrien d’avoir utilisé des armes chimiques contre ses citoyens à trois reprises au moins
  • Un représentant syrien à l’ONU nie tout recours aux armes chimiques contre les citoyens pendant la guerre civile en cours, qui a commencé en 2011

NEW YORK: La secrétaire générale adjointe et haute-représentante pour les affaires de désarmement au sein de l’Organisation des nations unies (ONU), Izumi Nakamitsu, a déclaré lundi devant le Conseil de sécurité que son bureau n’a toujours pas trouvé de solution aux questions en suspens et aux déclarations du régime syrien concernant l’élimination de son programme d’armes chimiques et la destruction de ses stocks.
Mme Nakamitsu soutient que vingt questions en lien avec le programme d’armes chimiques de la Syrie sont toujours en suspens et doivent être résolues, comme stipulé par la résolution 2 118, adoptée par le Conseil en 2013 en réponse aux préoccupations concernant l’utilisation de ces armes contre des civils pendant le conflit dans le pays.
L’ONU et les organisations de défense des droits de l’homme accusent le gouvernement syrien d’avoir utilisé des armes chimiques contre ses citoyens à trois reprises au moins – en août 2013, en avril 2017 et en avril 2018 – dans la capitale, Damas, et dans ses environs, tuant ainsi des centaines de civils et en blessant des milliers.
La représentante affirme que le Bureau des affaires de désarmement de l’ONU est en contact régulier avec l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) au sujet des activités liées à la mise en œuvre de la résolution 2 118.
Elle indique que son département et d’autres organismes des Nations unies n’avaient pas réussi à obtenir de précisions sur le programme d’armes chimiques du régime syrien et les quantités d’agents neurotoxiques qu’il possède encore. Les déclarations soumises par les autorités syriennes continuent de présenter «des lacunes, des incohérences et des divergences», ajoute Izumi Nakamitsu.
La coopération du régime syrien avec l’OIAC en vue de résoudre toutes les questions en suspens concernant son programme chimique est essentielle, renchérit-elle.
«À l'heure actuelle, le secrétariat technique de l’OIAC estime que la déclaration soumise par la République arabe syrienne ne peut toujours pas être considérée comme exacte et complète conformément à la Convention sur les armes chimiques», poursuit-elle.
Un représentant syrien à l’ONU nie tout recours aux armes chimiques contre les citoyens pendant la guerre civile en cours, qui a commencé en 2011. Il dénonce par ailleurs l’utilisation de telles armes «partout dans le monde et en toutes circonstances».
Il ajoute: «Nous rejetons fermement les fausses accusations et les mensonges et nous confirmons la coopération totale et transparente de la Syrie avec l’OIAC et le respect de toutes ses obligations en vertu de la Convention sur les armes chimiques.»
Il soutient que son pays avait pris la décision stratégique de signer la convention en 2013 et qu’il avait fourni des informations détaillées sur son stock et les armes qui ont été détruites.
Il nie que les autorités syriennes aient refusé de coopérer ou retardé le travail des équipes d’évaluation technique de l’OIAC.
Le représentant des États-Unis à l’ONU indique que le régime syrien n’avait pas «pleinement coopéré ni fait preuve de transparence avec l’OIAC».
Le représentant de l’Iran a pris la défense des autorités syriennes qui, selon lui, respectaient la Convention sur les armes chimiques. Il accuse les pays occidentaux d’employer la politique de «deux poids deux mesures» en ce qui concerne les armes chimiques et il appelle à des enquêtes «crédibles» et «impartiales» quant à l’utilisation de ces armes en Syrie.
Il ajoute que l’Occident adopte une «approche politique» qu’il qualifie de «non constructive» pour aborder la question des armes chimiques, plutôt qu’une approche strictement technique et scientifique.
D’autres orateurs ont exprimé leur soutien aux travaux des organisations internationales visant à éliminer les armes chimiques. Ils condamnent en outre l’utilisation de ces armes et ils demandent à la Syrie de remplir pleinement ses obligations juridiques en vertu de la Convention sur les armes chimiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.