Liban: Des manifestants attaquent une banque à Beyrouth

Des déposants protestent en brandissant des pancartes invectivent les propriétaires de banques lors d'une manifestation près du Parlement dans le centre de Beyrouth, le 9 mai 2023 (Photo, AP).
Des déposants protestent en brandissant des pancartes invectivent les propriétaires de banques lors d'une manifestation près du Parlement dans le centre de Beyrouth, le 9 mai 2023 (Photo, AP).
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Publié le Mercredi 10 mai 2023

Liban: Des manifestants attaquent une banque à Beyrouth

  • À l'approche de la fin du mandat du gouverneur de la banque centrale, Riad Salamé, le gouvernement intérimaire continue d'étudier les possibilités de sa succession
  • Le Premier ministre intérimaire, Najib Mikati, a déclaré qu'il ne prolongera pas le mandat de Salamé en tant que gouverneur, même si aucun successeur ne peut être désigné

BEYROUTH: Des manifestants ont détruit et brûlé un distributeur automatique de billets dans une banque de Beyrouth mardi, alors que les déposants sont de nouveau descendus dans la rue pour protester contre les restrictions bancaires libanaises qui leur refusent le plein accès à leurs économies en devises étrangères depuis 2019.

Alors que les clients des banques sont incapable de retirer leurs économies, la valeur de la monnaie nationale s'est effondrée dans le cadre d’une crise économique et d’une paralysie politique qui a plongé de nombreuses personnes dans la pauvreté.

Des dizaines de membres du groupe Depositors' Cry se sont rassemblés près du Parlement libanais à Beyrouth, ont bloqué la route et ont pris pour cible une succursale voisine de la Bank Audi, détruisant et brûlant son distributeur automatique de billets. Certains d’entre eux ont également essayé de prendre d'assaut la banque, en jetant des pierres et des pétards à l'entrée. La police anti-émeute est intervenue et certains manifestants ont été blessés.

Les manifestants, qui comptent des avocats, des militaires à la retraite, des syndicalistes et des enseignants, brandissaient des banderoles réclamant le droit d'accéder à leurs économies et appelant les autorités à prendre des mesures pour récupérer les milliards de dollars qui auraient été passés en fraude à l'étranger et à demander des comptes aux responsables de ce fléau.

La manifestation de mardi est la dernière en date d'une longue série de manifestations similaires, dont la plus récente remonte à février, lorsque des manifestants ont brûlé les façades de quatre banques à Beyrouth. L'Association des banques du Liban avait laissé entendre que les employés de banque reprendraient la grève si des succursales ou des distributeurs automatiques de billets étaient attaqués.

Certains manifestants se sont dirigés vers le siège de l'association à Beyrouth, d'autres se sont rassemblés près de la résidence du Premier ministre intérimaire, Najib Mikati.

Les déposants qui parviennent à retirer une partie de leurs dépôts en dollars sont payés en monnaie nationale au taux de change officiel de 15 000 livres libanaises pour un dollar. Cependant, le taux de change facilement accessible sur le marché noir a atteint 100 000 livres libanaises pour un dollar.

Richard Pharaoh, secrétaire du groupe Depositors' Cry, a déclaré: «Nous avons parlé à plusieurs responsables, mais personne ne s'est soucié de nous ou n'a pris de mesures, nous avons donc dû intensifier nos actions.

«Les déposants sont confrontés à des conditions désastreuses à cause de la crise économique et ils sont incapables de se redresser. Ils ne peuvent même pas acheter des médicaments parce que les banques retiennent leur argent.»

Les enquêtes menées par les autorités judiciaires libanaises et européennes se poursuivent sur les violations présumées commises par certaines banques accusées de faire passer de l'argent à l'étranger en dépit d'un ordre officiel de geler ces transferts.

La procureure générale du Mont-Liban, la juge Ghada Aoun, qui a fait appel d'une décision de révocation de la magistrature libanaise lundi, a enquêté sur un certain nombre de banques pour blanchiment d'argent, enrichissement illégal, abus de confiance et violation des règlements bancaires.

Aoun devait interroger mardi le président du Conseil d'administration de la Bank of Beirut, Samir Sfeir, le directeur général de la BLOM Bank, Saad Azhari, le président du Conseil d'administration de la Banque Société Générale , Antoun Sehnaoui, et le président du Conseil d'administration de la Banque Audi, Samir Hanna.

Les avocats représentant certains des banquiers ont comparu devant la juge Aoun, tandis que d'autres ont demandé un délai supplémentaire pour présenter des documents et des preuves écrites.

Pendant ce temps, les autorités européennes enquêtent sur Riad Salamé, le gouverneur de la Banque du Liban, son frère, Raja Salamé, et son assistante, Marianne Hoayek. La justice française devrait interroger Riad Salamé à Paris le 16 mai, mais une source judiciaire a révélé que le gouverneur n'avait pas encore été officiellement informé d'une date.

Le gouvernement libanais cherche à combler une vacance de pouvoir imminente à la banque centrale, car les trente ans de règne de Salamé devraient bientôt prendre fin. Il a déclaré en février qu'il avait l'intention de se retirer à la fin de son cinquième mandat cette année. Toutefois, la nomination d'un nouveau gouverneur se heurte à des difficultés, étant donné qu'un gouvernement intérimaire aux pouvoirs limités reste à la tête du pays et que le poste de président demeure vide depuis la fin du mandat de Michel Aoun en octobre de l'année dernière.

Si l'un des adjoints de Salamé en prend la direction, le gouvernement risque d'irriter les chrétiens libanais, car ce poste est traditionnellement réservé à un maronite et le premier adjoint de Salamé est chiite et son second adjoint sunnite.

Mikati a affirmé lundi qu'il n'accepterait pas de prolonger le mandat de Salamé en tant que gouverneur, même si aucun successeur ne peut être désigné.

«La loi protège la banque centrale en cas de vacance du poste de gouverneur, car le premier adjoint assume directement ses pouvoirs sans avoir besoin d'une décision du gouvernement et aucun autre employé de la banque centrale ne peut assumer cette tâche à la place du premier adjoint», a-t-il soutenu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Au Liban, le monastère du Saint des miracles attend le pape

"Saint Charbel m'a sauvé la vie". Comme de nombreux pèlerins, Charbel Matar se recueille sur la tombe du saint patron des Libanais, auquel sont attribués de nombreux miracles, avant la venue du pape Léon XIV. (AFP)
"Saint Charbel m'a sauvé la vie". Comme de nombreux pèlerins, Charbel Matar se recueille sur la tombe du saint patron des Libanais, auquel sont attribués de nombreux miracles, avant la venue du pape Léon XIV. (AFP)
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  • La visite du monastère qui abrite la tombe de Saint Charbel, au nord de Beyrouth, sera un moment fort de la visite du pape américain, attendu au Liban le 30 novembre
  • Saint Charbel Makhlouf (1828-1898), un moine-ermite maronite, canonisé en 1977, est populaire parmi les Libanais de toutes les communautés qui croient en ses miracles

ANNAYA: "Saint Charbel m'a sauvé la vie". Comme de nombreux pèlerins, Charbel Matar se recueille sur la tombe du saint patron des Libanais, auquel sont attribués de nombreux miracles, avant la venue du pape Léon XIV.

La visite du monastère qui abrite la tombe de Saint Charbel, au nord de Beyrouth, sera un moment fort de la visite du pape américain, attendu au Liban le 30 novembre.

"Ma famille et moi avons une grande foi en Saint Charbel et nous lui rendons toujours visite", déclare Charbel Matar, 69 ans, entouré de son épouse et ses amis.

"J'ai failli mourir quand j'avais cinq ans. Il a accompli un miracle, il m'a sauvé de la mort et m'a maintenu en vie pendant 64 années de plus", ajoute l'homme dont les parents ont changé le prénom de Roger à Charbel en l'honneur du saint.

Saint Charbel Makhlouf (1828-1898), un moine-ermite maronite, canonisé en 1977, est populaire parmi les Libanais de toutes les communautés qui croient en ses miracles.

Les portraits du saint, avec sa longue barbe blanche, ornent maisons, voitures, mêmes bureaux, et les visiteurs affluent au monastère, qui porte le nom de Saint Maron, en toutes saisons.

"J'étais certaine que le pape allait visiter Saint Charbel (..) car Rome ne peut pas nier les miracles qu'il accomplit", dit Randa Saliba, une femme de 60 ans. "Saint Charbel est un message d'amour (..), il garde vivant le message chrétien".

La dernière visite d'un souverain pontife au Liban avait été celle de Benoit XVI en 2012.

Toutes les confessions 

En prévision de l'arrivée du pape, des ouvriers appliquent une couche d'asphalte sur la route menant au paisible monastère, dans les montagnes boisées d'Annaya qui surplombent la mer.

Des visiteurs, dont des femmes musulmanes voilées, se promènent sur le site, où la cellule monacale de Saint Charbel a été gardée intacte. Certains allument des bougies et récitent des prières.

Fils de bergers, le moine originaire du nord du Liban était entré dans les ordres à l'âge de 23 ans, avant de mener une vie d'ermite.

L'abbé Tannous Nehmé, vice-recteur de Saint Maron, affirme que le monastère attire environ trois millions de visiteurs chaque année.

"Ce ne sont pas seulement des chrétiens - beaucoup de musulmans, ou des personnes non croyantes, viennent. Des gens arrivent de partout: d'Afrique, d'Europe, de Russie", affirme-il.

Au milieu des effluves d'encens, seul le bruit des travaux de restauration de la tombe de Saint Charbel troublent la quiétude du monastère.

C'est là que, lorsque la tombe a été ouverte en 1950, des représentants du clergé ont constaté que le corps du saint était intact, plus d'un demi-siècle après sa mort.

Le monastère a recensé des dizaines de milliers de personnes qui ont affirmé avoir été guéries par Saint Charbel.

La miraculée la plus célèbre est une Libanaise, Nohad Chami, diagnostiquée avec une maladie en phase terminale en 1993.

Elle affirme avoir eu une vision de Saint Charbel qui l'a guérie. Elle est décédée cette année, à l'âge de 75 ans.

"L'espoir" 

Le Liban, un pays multiconfessionnel, est le seul Etat arabe où le président de la République est un chrétien maronite, en vertu du partage du pouvoir entre les communautés.

"La visite du pape est très importante pour le Liban. Elle apporte du bien et la bénédiction", se réjouit Claude Issa, une mère de trois enfants âgée de 56 ans.

Le Liban est sorti d'une guerre meurtrière il y a près d'un an entre le Hezbollah et Israël, qui continue de mener des frappes dans le pays, disant viser des membres ou infrastructures du mouvement pro-iranien.

Secoué par une crise économique inédite depuis 2019, il a également connu en août 2020 une énorme explosion, qui a fait plus de 220 morts et dévasté une partie de Beyrouth.

Le pape doit tenir le 2 décembre une prière silencieuse sur le site de l'explosion, au port de Beyrouth, et célébrer une messe publique.

"Sa visite donnera un élan aux gens, leur fera sentir qu'il y a toujours de l'espoir au Liban", affirme Claude Issa.

 


L'ONU s'alarme «pour la survie de Gaza»

La "survie de Gaza est en jeu", s'alarme l'ONU mardi dans un rapport, appelant la communauté internationale à élaborer un "plan de redressement d'ensemble" et à intervenir "sans délai" et de manière coordonnée. (AFP)
La "survie de Gaza est en jeu", s'alarme l'ONU mardi dans un rapport, appelant la communauté internationale à élaborer un "plan de redressement d'ensemble" et à intervenir "sans délai" et de manière coordonnée. (AFP)
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  • Les opérations militaires israéliennes à Gaza "ont rongé tous les piliers de la survie", de la nourriture au logement en passant par les soins de santé, "nui à la gouvernance et plongé" le territoire palestinien "dans un abîme créé par l'homme"
  • "Compte tenu des destructions incessantes et méthodiques dont elle a fait l'objet, on peut douter sérieusement de la capacité de Gaza de se reconstruire, en tant qu'espace de vie et société", ajoute le rapport

GENEVE: La "survie de Gaza est en jeu", s'alarme l'ONU mardi dans un rapport, appelant la communauté internationale à élaborer un "plan de redressement d'ensemble" et à intervenir "sans délai" et de manière coordonnée.

Les opérations militaires israéliennes à Gaza "ont rongé tous les piliers de la survie", de la nourriture au logement en passant par les soins de santé, "nui à la gouvernance et plongé" le territoire palestinien "dans un abîme créé par l'homme", dénonce un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).

"Compte tenu des destructions incessantes et méthodiques dont elle a fait l'objet, on peut douter sérieusement de la capacité de Gaza de se reconstruire, en tant qu'espace de vie et société", ajoute le rapport.

La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Plus de 69.756 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas. Ces données, jugés fiables par l'ONU, ne précisent pas le nombre de combattants tués mais indiquent que plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.

Selon le rapport de la Cnuced, les opérations militaires israéliennes ont fait passer Gaza "d'une situation de sous-développement à celle d'une ruine totale".

L'ONU estime qu'environ 70 milliards de dollars seront nécessaires pour reconstruire le territoire palestinien.

"Même dans un scénario optimiste, dans lequel la croissance atteint un taux à deux chiffres et l'aide étrangère afflue, il faudra plusieurs décennies pour que Gaza retrouve le niveau de qualité de vie d'avant octobre 2023", souligne le rapport.

La Cnuced appelle à la mise en oeuvre "d'un plan de redressement d'ensemble" qui associe "une aide internationale coordonnée, le rétablissement des transferts fiscaux" d'Israël vers Gaza "et des mesures visant à alléger les contraintes qui pèsent sur le commerce, les déplacements et l'investissement".

Cette agence onusienne appelle à instaurer, dans ce cadre, un revenu de base universel à Gaza, pour pourvoir à la subsistance de tous les habitants, sous forme d'un programme d'aide en espèces, "reconductible et sans conditions" et qui serait versé mensuellement.

La Cnuced note également qu'en Cisjordanie occupée, "la violence, l'expansion accélérée des colonies et les restrictions à la mobilité de la main-d'oeuvre" sont à l'origine du pire déclin économique depuis que l'agence a commencé à tenir des registres en 1972.


Au Soudan, les paramilitaires annoncent une trêve unilatérale de trois mois

L'émissaire du président américain pour l'Afrique, Massad Boulos, a présenté récemment une proposition de trêve au nom des Etats-Unis, des Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite et de l'Egypte, pays médiateurs, dont les détails n'ont pas été divulgués. (AFP)
L'émissaire du président américain pour l'Afrique, Massad Boulos, a présenté récemment une proposition de trêve au nom des Etats-Unis, des Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite et de l'Egypte, pays médiateurs, dont les détails n'ont pas été divulgués. (AFP)
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  • L'émissaire du président américain pour l'Afrique, Massad Boulos, a présenté récemment une proposition de trêve au nom des Etats-Unis, des Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite et de l'Egypte, pays médiateurs, dont les détails n'ont pas été divulgués
  • "En réponse aux efforts internationaux, notamment à l'initiative du président américain Donald Trump et des médiateurs (...), nous annonçons une trêve humanitaire prévoyant une cessation des hostilités pour trois mois", a déclaré lundi Mohamed Daglo

PORT-SOUDAN: Les paramilitaires soudanais des Forces de soutien rapide (FSR) ont annoncé lundi une trêve humanitaire unilatérale de trois mois, au lendemain du rejet par l'armée rivale d'une proposition internationale de cessez-le-feu dans le pays ravagé par plus de deux ans d'un conflit meurtrier.

Le Soudan est le théâtre depuis avril 2023 d'une guerre pour le pouvoir, opposant l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays, aux FSR de son ancien bras droit Mohamed Hamdane Daglo.

Le conflit, marqué par des exactions dans les deux camps et auquel plusieurs médiateurs internationaux tentent de mettre un terme, a fait plusieurs dizaines milliers de morts et forcé le déplacement de millions de personnes, plongeant le pays dans ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire" au monde.

L'émissaire du président américain pour l'Afrique, Massad Boulos, a présenté récemment une proposition de trêve au nom des Etats-Unis, des Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite et de l'Egypte, pays médiateurs, dont les détails n'ont pas été divulgués.

"En réponse aux efforts internationaux, notamment à l'initiative du président américain Donald Trump et des médiateurs (...), nous annonçons une trêve humanitaire prévoyant une cessation des hostilités pour trois mois", a déclaré lundi Mohamed Hamdane Daglo, dans une allocution vidéo enregistrée.

Les paramilitaires avaient indiqué début novembre accepter le principe d'une trêve humanitaire proposée par les médiateurs, à laquelle l'armée n'avait pas répondu, et les combats entre les deux camps n'ont pas cessé depuis.

Le chef de l'armée a lui jugé dimanche "inacceptable" la nouvelle proposition de trêve, appelé les citoyens désireux de défendre leur pays à "rejoindre immédiatement les lignes de front" et accusé la médiation de partialité.

Frères musulmans? 

"Encore une fois, le général (Abdel Fattah) al-Burhane refuse les offres de paix. Dans son rejet de la proposition américaine pour le Soudan, dans son refus obstiné d'un cessez-le-feu, il fait sans cesse preuve d'un comportement d'obstruction", a réagi lundi la ministre d'Etat à la coopération internationale des Emirats, Reem al Hashimy.

Le général Burhane a estimé que la dernière proposition envoyée par l'émissaire américain était "la pire", car, selon lui elle "élimine les forces armées, dissout les agences de sécurité et maintient les milices là où elles sont" au lieu de les désarmer.

Il a également rejeté les "récits" selon lesquels les islamistes des Frères musulmans contrôleraient l'armée, accusant M. Boulos de reprendre les éléments de langage des Emirats.

"Où sont ces soi-disant membres des Frères musulmans au sein de l'armée soudanaise? Nous ne les connaissons pas. Nous entendons seulement de telles affirmations dans les médias", a-t-il dit.

Dans son discours diffusé lundi, le chef des FSR a réaffirmé son "engagement en faveur d'un processus politique auquel participent tous les acteurs, à l'exception du mouvement islamiste terroriste des Frères musulmans et du Congrès national (parti désormais interdit du général Omar el-Béchir au pouvoir de 1989 à 2019, NDLR), car ils sont responsables de toute la tragédie que vit notre peuple depuis trois décennies".

Au cours des deux dernières années, les parties belligérantes au Soudan ont violé tous les accords de cessez-le-feu, entraînant l'échec des efforts de négociation.