Eurovision: avant la fête, polémique autour d'une intervention ou non de Zelensky

La finale, qui se tiendra samedi et verra s'affronter 26 pays, prévoit un hommage appuyé à l'Ukraine, avec la présence de onze artistes ukrainiens sur scène (Photo, AFP).
La finale, qui se tiendra samedi et verra s'affronter 26 pays, prévoit un hommage appuyé à l'Ukraine, avec la présence de onze artistes ukrainiens sur scène (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 12 mai 2023

Eurovision: avant la fête, polémique autour d'une intervention ou non de Zelensky

  • L'European Broadcasting Union (EBU), organisation de diffuseurs du concours, a expliqué avoir rejeté sa demande au nom de «la nature non-politique de l'évènement»
  • L'ambassadeur ukrainien au Royaume-Uni, Vadym Prystaiko, a dit «comprendre» la décision de l'EBU

LIVERPOOL: Avant de laisser la place à l'extravagance et aux paillettes, l'Eurovision s'est retrouvée vendredi critiquée par son pays hôte, le Royaume-Uni, pour avoir refusé au président ukrainien Volodymyr Zelensky de s'exprimer lors de la finale samedi.

La Suède, la Finlande, l'Ukraine, Israël et la France, bredouille depuis Marie Myriam en 1977, figurent parmi les favoris de la 67e édition du concours qui verra s'affronter 26 pays à Liverpool, dans le nord-ouest de l'Angleterre.

Le Royaume-Uni s'est vu déléguer l'organisation de l'événement au fameux interminable décompte de points car l'Ukraine, qui avait gagné l'an dernier, a jeté l'éponge en raison de l'invasion russe.

Mais si le show kitsch et pop s'annonce très ukrainien, pas question de laisser le président du pays s'y exprimer par message vidéo comme il l'a fait dans de nombreux événements, ont tranché jeudi soir les organisateurs.

L'European Broadcasting Union (EBU), organisation de diffuseurs du concours, a expliqué avoir rejeté sa demande au nom de "la nature non-politique de l'évènement".

"La requête de M. Zelensky de s'adresser au public du concours Eurovision de la chanson, bien que faite avec des intentions louables, ne peut à regret être acceptée car cela briserait les règles de l'évènement", a ajouté l'EBU.

"Les valeurs et libertés pour lesquelles le président Zelensky et le peuple ukrainien se battent en Ukraine ne sont pas politiques, mais fondamentales", a regretté un porte-parole du Premier ministre britannique Rishi Sunak, affirmant que le gouvernement était "déçu" par cette décision.

Downing Street a noté que les organisateurs de l'Eurovision avaient eux-mêmes l'an dernier décidé d'exclure la Russie du concours après l'invasion de l'Ukraine. La Russie est également bannie cette année.

L'ex-Premier ministre Boris Johnson, qui s'est rendu souvent en Ukraine y compris après son départ de Downing Street, a également critiqué la décision de l'EBU: "La seule raison pour laquelle le concours n'est pas organisé en Ukraine, c'est la guerre illégale de Poutine".

L'ambassadeur ukrainien au Royaume-Uni, Vadym Prystaiko, a dit "comprendre" la décision de l'EBU, tout en relevant que cela aurait été "formidable (...) pour le président de pouvoir s'adresser à ce large public".

Le concours est regardé par des dizaines de millions de personnes dans le monde.

Dans un entretien à l'AFP, le secrétaire d'Etat britannique à la Culture Stuart Andrew a exprimé des "regrets" mais a dit espérer que durant la finale, "les gens voient (...) qu'il y a la reconnaissance que (le concours) aurait dû se dérouler en Ukraine".

"Il se passe beaucoup de choses dans la ville pour faire sentir aux gens qu'ils font la fête aux côtés de nos amis en Ukraine", a-t-il ajouté.

Hommage appuyé

L'EBU a fait valoir que le concours prévoit un hommage appuyé à l'Ukraine durant la finale samedi soir, avec la présence de onze artistes ukrainiens sur scène, dont Kalush Orchestra, le gagnant de 2022.

Des clips vidéo diffusés durant la soirée donneront à voir différents endroits du pays et les drapeaux ukrainiens devraient flotter en masse dans la salle.

Parmi les 26 concurrents de la finale figurent l'Ukraine et les cinq principaux pays contributeurs financiers au concours (Allemagne, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni), qualifiés d'office.

Jeudi soir, lors de la deuxième demi-finale, dix derniers pays ont décroché leur ticket pour la finale, dont la Belgique, la Pologne et l'Australie.

La France, qui n'a plus remporté le concours depuis Marie Myriam en 1977, est représentée par la Québécoise La Zarra avec "Evidemment". Elle peut espérer faire mieux que l'avant-dernière place d'Alvan & Ahez l'année dernière: malgré un parcours difficile avec un show annulé au dernier moment mi-avril, elle fait partie du "top 5" des bookmakers.

C'est aussi le cas de la Finlande. Présente à Liverpool, Sannni Särkölä, une Finlandaise de 29 ans, a dit être "très excitée et nerveuse" mais avoir "foi" dans Käärijä, le chanteur qui représentera son pays.

Matthew O’Connor, un enseignant irlandais de 50 ans, se montre lui bon joueur même si son pays ne sera pas à la finale: l'Irlande "ne méritait pas" d'être qualifiée, dit-il.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com