Téhéran convoque l'ambassadeur d'Irak à propos de «groupes séparatistes»

Masoud Barzani, chef du Parti démocratique du Kurdistan, le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani et le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Nechirvan Barzani, assistent à la cérémonie inaugurale du Mémorial national Barzani (AFP).
Masoud Barzani, chef du Parti démocratique du Kurdistan, le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani et le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Nechirvan Barzani, assistent à la cérémonie inaugurale du Mémorial national Barzani (AFP).
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Publié le Dimanche 14 mai 2023

Téhéran convoque l'ambassadeur d'Irak à propos de «groupes séparatistes»

  • L'inauguration jeudi dans la région autonome du Kurdistan irakien du Mémorial national Barzani, une institution culturelle, a réuni le président irakien Abdel Latif Rachid et le Premier Ministre Mohamed Chia al-Soudani
  • Téhéran accuse entre autres ces factions d'«importer des armes» depuis l'Irak et d'encourager les manifestations qui ont secoué l'Iran

TEHERAN: Le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur d'Irak à Téhéran après que les autorités irakiennes ont invité des "groupes séparatistes" à une cérémonie officielle dans la région du Kurdistan irakien, ont rapporté dimanche les médias iraniens.

"Suite à l'invitation de membres de groupes séparatistes à une cérémonie officielle dans la région du Kurdistan irakien (nord) et à la poursuite des mouvements de certains groupes terroristes dans cette région, l'ambassadeur irakien à Téhéran a été convoqué samedi au ministère des Affaires étrangères", a indiqué l'agence de presse Isna.

L'inauguration jeudi dans la région autonome du Kurdistan irakien du Mémorial national Barzani, une institution culturelle, a réuni le président irakien Abdel Latif Rachid et le Premier Ministre Mohamed Chia al-Soudani ainsi que des représentants de groupes d'opposition iraniens.

Selon le communiqué des Affaires étrangères, l'Iran a exprimé sa "forte objection" à l'invitation de membres de "groupes séparatistes" -- un terme utilisé par l'Iran pour décrire les groupes kurdes --  l'estimant "contraire au récent accord sur la sécurité entre la République islamique et l'Irak".

A l'occasion d'une visite du président irakien en Iran le président iranien Ebrahim Raïssi a déclaré fin avril qu'un "accord sur la sécurité avait été établi entre les deux pays", la sécurité de l'Irak et de ses frontières étant "très importante pour nous".

L'Iran a bombardé à plusieurs reprises notamment en novembre des factions de l'opposition kurde iranienne exilée depuis des décennies dans le nord de l'Irak.

Téhéran accuse entre autres ces factions d'"importer des armes" depuis l'Irak et d'encourager les manifestations qui ont secoué l'Iran depuis la mort le 16 septembre de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini, après son arrestation par la police des mœurs.


Le chef de l'armée soudanaise déclare Khartoum «libérée», depuis le palais présidentiel

Le général Burhane est arrivé au palais présidentiel en treillis militaire, le poing levé, accompagné de soldats qui scandaient "Dieu est grand" en parcourant le bâtiment dévasté, aux fenêtres explosées, les couloirs encombrés de lits de combattants. (AFP)
Le général Burhane est arrivé au palais présidentiel en treillis militaire, le poing levé, accompagné de soldats qui scandaient "Dieu est grand" en parcourant le bâtiment dévasté, aux fenêtres explosées, les couloirs encombrés de lits de combattants. (AFP)
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  • "Khartoum est libérée, c'est terminé", a déclaré après presque deux ans de guerre le général Abdel Fattah al-Burhane, le dirigeant de facto du Soudan, dans un discours diffusé par la télévision publique
  • Le général Burhane est arrivé au palais présidentiel en treillis militaire, le poing levé, accompagné de soldats qui scandaient "Dieu est grand" en parcourant le bâtiment dévasté, aux fenêtres explosées, les couloirs encombrés de lits de combattants

KHARTOUM: Le chef de l'armée soudanaise a déclaré mercredi soir Khartoum "libérée", depuis le palais présidentiel où il est arrivé au terme d'une offensive lancée par ses troupes pour reconquérir la capitale aux mains des paramilitaires.

"Khartoum est libérée, c'est terminé", a déclaré après presque deux ans de guerre le général Abdel Fattah al-Burhane, le dirigeant de facto du Soudan, dans un discours diffusé par la télévision publique.

Le général Burhane est arrivé au palais présidentiel en treillis militaire, le poing levé, accompagné de soldats qui scandaient "Dieu est grand" en parcourant le bâtiment dévasté, aux fenêtres explosées, les couloirs encombrés de lits de combattants.

Malgré ce coup majeur porté aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), commandées par le général Mohamed Hamdane Daglo, des analystes soulignent que la guerre qui a éclaté en avril 2023 est loin d'être terminée.

L'armée contrôle à présent l'est et le nord du Soudan. Les paramilitaires, qui ont conquis presque toute la vaste région du Darfour, dans l'ouest, ont annoncé mercredi la création d'une nouvelle alliance qui contrôle des parties du sud du pays.

Mardi, l'armée a été accusée d'avoir mené au Darfour l'une des frappes les plus meurtrières depuis le début de la guerre. Des témoins ont fait état d'au moins 270 morts dans un bombardement lundi sur un marché de Tora, au Darfour-Nord.

L'armée a démenti viser les civils. L'AFP n'a pas pu confirmer ce bilan de source indépendante.

Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, s'est dit mercredi "profondément choqué". Les civils "continuent d'être tués sans discernement, mutilés et maltraités presque quotidiennement", a-t-il ajouté.

"Plus de FSR" 

Après un an et demi de défaites, l'armée soudanaise a renversé la situation fin 2024 en s'imposant dans le centre du pays avant de lancer en janvier une offensive vers la capitale, d'où elle avait été chassée après le début de la guerre.

Le porte-parole de l'armée, Nabil Abdallah, a annoncé mercredi que les troupes avaient repris l'aéroport international, où les FSR étaient positionnées depuis le début de la guerre.

Depuis vendredi, l'armée avait repris le palais présidentiel de Khartoum, la banque centrale, le siège des services de renseignement et le Musée national.

Interrogées sur cette progression, les FSR n'ont pas répondu aux sollicitations de l'AFP.

Deux sources médicales ont indiqué à l'AFP que les FSR avaient évacué mercredi l'hôpital Tamayoz, situé juste au sud de l'aéroport, qu'elles utilisaient pour soigner leurs combattants.

"Il n'y a plus de FSR dans le quartier Sahafa depuis mardi soir", a déclaré à l'AFP Ossama Abdel Qader, un habitant de ce quartier du centre de Khartoum.

Des images partagées sur les réseaux sociaux ont montré des habitants du centre de Khartoum célébrant la retraite des paramilitaires.

"Dans le sud de la capitale, nos forces ont encerclé la zone stratégique de Jebel Awliya", le dernier grand bastion des FSR dans la ville, a indiqué une source militaire sous le couvert de l'anonymat.

Selon elle, les paramilitaires traversaient mercredi le Nil Blanc par le pont de Jebel Awliya pour rejoindre l'ouest du pays, notamment le Darfour.

 "Un peuple, une armée" 

A Port-Soudan, sur la mer Rouge, où se sont réfugiés des centaines de milliers de déplacés, des centaines de personnes ont célébré mercredi soir la victoire de l'armée à Khartoum, criant "un peuple, une armée", a rapporté un correspondant de l'AFP.

Au moins 3,5 millions d'habitants de Khartoum ont été contraints de fuir en raison des combats, selon les Nations unies.

Des millions d'autres, incapables ou ne voulant pas partir, ont dû affronter la faim, subir des violences et les bombardements de la part des deux belligérants, d'après l'ONU et des organisations de défense des droits humains.

La guerre a fait des dizaines de milliers de morts, déraciné plus de 12 millions de personnes et provoqué une crise humanitaire majeure.

Les Etats-Unis ont imposé des sanctions aux généraux Burhane et Daglo, accusant spécifiquement ce dernier de génocide au Darfour.

 


Grande Mosquée: des solutions intelligentes pour faciliter la vie du nombre croissant de pèlerins

Dans la Grande mosquée, des robots dotés d'une intelligence artificielle fournissent des informations et des conseils aux pèlerins. (SPA)
Dans la Grande mosquée, des robots dotés d'une intelligence artificielle fournissent des informations et des conseils aux pèlerins. (SPA)
Dans la Grande mosquée, des robots dotés d'une intelligence artificielle fournissent des informations et des conseils aux pèlerins. (SPA)
Dans la Grande mosquée, des robots dotés d'une intelligence artificielle fournissent des informations et des conseils aux pèlerins. (SPA)
Dans la Grande mosquée, des robots dotés d'une intelligence artificielle fournissent des informations et des conseils aux pèlerins. (SPA)
Dans la Grande mosquée, des robots dotés d'une intelligence artificielle fournissent des informations et des conseils aux pèlerins. (SPA)
Dans la Grande mosquée, des robots dotés d'une intelligence artificielle fournissent des informations et des conseils aux pèlerins. (SPA)
Dans la Grande mosquée, des robots dotés d'une intelligence artificielle fournissent des informations et des conseils aux pèlerins. (SPA)
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  • Le système permet de contrôler les foules de manière transparente pendant les périodes de pointe, facilitant ainsi les processus d'entrée et de sortie
  • En s'appuyant sur des données précises et historiques, il permet aux décideurs de faire des choix rapides et éclairés

La MECQUE: La sécurité, le confort et l'expérience de millions de pèlerins à la Grande Mosquée seront meilleurs que jamais, grâce à l'Autorité générale pour l'entretien des deux Saintes Mosquées qui exploite une technologie de pointe et améliore son contrôle stratégique.

Au cœur de la transformation se trouve un centre de commandement qui donne à l'autorité une vue d'ensemble des opérations. Des capteurs avancés placés aux entrées principales permettent de suivre le nombre de pèlerins en temps réel, ce qui permet de surveiller et de gérer les foules avec précision, en collaboration avec les autorités compétentes.

Un système de caméras filme les mouvements d'entrée en temps réel, ce qui permet de connaître instantanément les flux de pèlerins et de repérer les risques d'encombrement. Cette double approche a transformé le contrôle des foules au sein de la mosquée et est particulièrement efficace dans les zones critiques telles que les itinéraires de Tawaf et de Sa'i.

Le système permet de contrôler les foules de manière transparente pendant les périodes de pointe, facilitant ainsi les processus d'entrée et de sortie. En s'appuyant sur des données précises et historiques, il permet aux décideurs de faire des choix rapides et éclairés.

Plus de 200 panneaux numériques ont également été installés pour améliorer la navigation spatiale et aider les pèlerins à se déplacer plus efficacement dans le complexe de la mosquée.

Le nombre de voiturettes de golf électriques a été porté à 400, et des voiturettes manuelles sur mesure sont également disponibles. Cela permet de répondre aux divers besoins des pèlerins pendant la saison, en garantissant un transport confortable et fluide qui simplifie l'accomplissement des rituels religieux.

Une énorme infrastructure de refroidissement couvre l'espace sacré, utilisant 155 000 tonnes de réfrigération pour maintenir des températures ambiantes parfaites dans toute la Grande Mosquée. Un éclairage équilibré illumine chaque coin, tandis qu'un système audio de précision garantit que les appels à la prière et les services religieux résonnent avec clarté. Un nouveau service de stockage des bagages propose également des étiquettes intelligentes sécurisées à code QR pour faciliter le suivi et la récupération des effets personnels.

L'autorité maintient des normes rigoureuses et effectue des mises à jour périodiques dans le cadre des efforts visant à maintenir l'efficacité du service et à accueillir le nombre croissant de pèlerins.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: une frappe israélienne dans le sud fait un mort

De la fumée s'échappe du site d'un bombardement d'artillerie israélien qui a visé la zone du village de Yohmor, au sud du Liban, le 22 mars 2025. (AFP)
De la fumée s'échappe du site d'un bombardement d'artillerie israélien qui a visé la zone du village de Yohmor, au sud du Liban, le 22 mars 2025. (AFP)
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  • L'agence de presse officielle libanaise a annoncé jeudi qu'une frappe israélienne avait fait un mort dans le sud du pays, alors qu'un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est en vigueur
  • L'agence a par ailleurs rapporté que "l'artillerie ennemie" avait frappé une autre zone dans le sud jeudi matin

BEYROUTH: L'agence de presse officielle libanaise a annoncé jeudi qu'une frappe israélienne avait fait un mort dans le sud du pays, alors qu'un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste libanais Hezbollah est en vigueur.

"Une personne a été tuée et une autre blessée par un drone israélien qui a pris pour cible une voiture dans la ville de Maaroub", à environ 20 kilomètres de la frontière, dans le district de Tyr, a rapporté l'agence ANI.

L'agence a par ailleurs rapporté que "l'artillerie ennemie" avait frappé une autre zone dans le sud jeudi matin.

Un accord de cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre à deux mois de guerre ouverte entre l'armée israélienne et le Hezbollah qui avait ouvert un front contre Israël en solidarité avec le mouvement islamiste palestinien Hamas au début de la guerre dans la bande de Gaza en octobre 2023.

En dépit de la trêve, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, où il entend conserver "une totale liberté d'action militaire". Selon l'armée israélienne, ces frappes visent des infrastructures ou des membres du Hezbollah soutenu par l'Iran.

L'escalade la plus intense depuis le cessez-le-feu s'est produite le weekend dernier, des frappes israéliennes sur le sud du Liban ayant fait huit morts selon l'ANI. Israël a indiqué que ces raids étaient intervenus après des tirs de roquettes, les premiers à atteindre son territoire depuis le cessez-le-feu.

Ces tirs n'ont pas été revendiqués. Le Hezbollah, fortement affaibli par deux mois de guerre ouverte contre Israël, a nié toute implication.

En vertu du cessez-le-feu, le Hezbollah devait retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière israélienne, et démanteler toute infrastructure militaire restante dans le sud.

Israël devait de son côté retirer ses forces au-delà de la ligne bleue délimitée par les Nations unies, la frontière de facto, mais conserve cinq positions au dans le sud du Liban qu'il juge "stratégiques".

Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a déclaré mercredi que le mouvement n'accepterait pas "la poursuite de l'occupation (israélienne). Il n'y a pas de place pour la normalisation ou la capitulation au Liban", a-t-il déclaré dans une allocution télévisée.