Pourquoi le retour de la Syrie dans le giron arabe est une proposition mutuellement avantageuse

Le président syrien Bashar Assad, 4e à partir de la gauche, rejoint d'autres dirigeants arabes lors d'une séance photo à la clôture du sommet de la Ligue arabe à Djeddah le 19 mai 2023 (Photo, SPA).
Le président syrien Bashar Assad, 4e à partir de la gauche, rejoint d'autres dirigeants arabes lors d'une séance photo à la clôture du sommet de la Ligue arabe à Djeddah le 19 mai 2023 (Photo, SPA).
Le président syrien Bachar el-Assad est vu à l'écran alors qu'il s'exprime lors du sommet de la Ligue arabe à Djeddah le 19 mai 2023 (Photo, Al Ekhbariya TV via Reuters).
Le président syrien Bachar el-Assad est vu à l'écran alors qu'il s'exprime lors du sommet de la Ligue arabe à Djeddah le 19 mai 2023 (Photo, Al Ekhbariya TV via Reuters).
Ahmed Aboul Gheit, le secrétaire général de la Ligue arabe discute avec le président de la Syrie, Bachar el-Assad, en marge du sommet de la Ligue arabe (Photo fournie).
Ahmed Aboul Gheit, le secrétaire général de la Ligue arabe discute avec le président de la Syrie, Bachar el-Assad, en marge du sommet de la Ligue arabe (Photo fournie).
au début du mois et au milieu des efforts plus larges menés par l'Arabie saoudite pour rétablir les relations entre la Syrie et d'autres pays arabes (Photo fournie).
au début du mois et au milieu des efforts plus larges menés par l'Arabie saoudite pour rétablir les relations entre la Syrie et d'autres pays arabes (Photo fournie).
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Publié le Samedi 20 mai 2023

Pourquoi le retour de la Syrie dans le giron arabe est une proposition mutuellement avantageuse

  • Selon les analystes, la fin de l'isolement va de pair avec la volonté de l'Arabie saoudite de garantir la stabilité et la croissance économique de la région
  • Cette mesure pourrait faciliter le début d'une reconstruction indispensable et la reprise des échanges commerciaux

IRBIL, Kurdistan irakien: Treize ans après la participation du président Bachar el-Assad à une importante réunion de la Ligue arabe, une délégation syrienne dirigée par lui a pris part au 32e sommet, cette fois dans la ville saoudienne de Djeddah.

La participation d’El-Assad au sommet de vendredi fait suite à la réadmission de la Syrie au sein de l'organisation panarabe au début du mois et s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par l'Arabie saoudite afin de rétablir les relations entre Damas et les autres pays arabes.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane al-Saoud, a adopté un ton nettement conciliant dans le discours qu'il a prononcé mercredi devant les participants à une réunion préparatoire au sommet. «Nous saluons le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe», a-t-il déclaré, tout en soulignant la nécessité de concevoir de nouveaux mécanismes de manière à relever «les défis auxquels nous sommes confrontés».

L’Arabie saoudite a joué un rôle essentiel dans le retour de la Syrie dans le giron arabe, qui a commencé par l'acheminement de l'aide humanitaire vers le pays ravagé par la guerre à la suite des tremblements de terre dévastateurs, qui ont eu lieu le 6 février en Turquie et en Syrie.

Riyad et Damas ont l'intention de reprendre le travail dans le cadre de leurs relations diplomatiques respectives et de reprendre les vols. Si l'Arabie saoudite, qui a rompu ses relations avec le gouvernement Assad en 2012, n'est pas le premier pays arabe à rétablir ses relations avec la Syrie, elle est le fer de lance de la campagne diplomatique actuelle, dont de nombreux analystes estiment qu'elle pourrait déboucher sur des résultats significatifs.

«Je crois que l'Arabie saoudite a joué le rôle de ‘facilitateur’ de la normalisation», a indiqué à Arab News Ryan Bohl, analyste principal pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à l’entreprise de renseignement sur les risques RANE. «Des pays comme l'Égypte, les Émirats arabes unis et Bahreïn poussaient déjà à la normalisation, mais ils semblaient tous être des exceptions sans le soutien de l'Arabie saoudite.»

«En tant que plus grand État arabe du Golfe, doté d'un poids politique et économique considérable dans la région, la bénédiction de Riyad sur la normalisation a contribué à accélérer la tendance», a-t-il expliqué. «En termes d'avantages, ces derniers sont pour la plupart à long terme. Dans l'immédiat, l'Arabie saoudite bénéficie de l'image d'un artisan de la paix qui résout les problèmes par la diplomatie.»

À plus long terme, Bohl s'attend à ce que l’Arabie saoudite aide à lancer la reconstruction de la Syrie et «joue un rôle majeur dans la reconstruction du pays et la possibilité d'y accroître son influence».

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Le président syrien Bachar el-Assad rencontre à Damas l'ambassadeur d'Arabie saoudite en Jordanie, Nayef ben Bandar Al-Sudairy, avant le sommet arabe récemment conclu à Djeddah (Photo, page télégramme de la présidence syrienne / AFP).

Pour la Syrie, la combinaison de la normalisation diplomatique et de la réhabilitation régionale la met sur la «voie de l'obtention potentielle d'une sorte de nouvelles relations économiques avec le monde extérieur» qui pourraient faciliter le début d'une reconstruction et d'une reprise du commerce dont le besoin se fait extrêmement sentir.

La Ligue arabe avait suspendu la Syrie en novembre 2011 à cause de la répression des manifestations par le gouvernement d’El-Assad qui avaient commencé au début de l'année et qui se sont transformées en une guerre tuant plus de 500 000 personnes, déplaçant des millions d'autres et endommageant les infrastructures et l'industrie du pays.

«Le rôle de l'Arabie saoudite a été déterminant dans le retour de la Syrie au sein du monde arabe», a déclaré à Arab News, Joshua Landis, directeur du Centre d'études sur le Moyen-Orient et du Centre de la famille Farzaneh pour les études sur l’Iran et le Golfe à l'université d'Oklahoma.

Les efforts de l'Arabie saoudite en faveur de la stabilité et de la croissance économique au Moyen-Orient contribuent à concrétiser la vision du prince héritier, Mohammed ben Salmane, qui souhaite «faire du Royaume de l’Arabie saoudite un centre d'affaires et de tourisme pour toute la région.»

«La reconstruction de la Syrie est essentielle à la construction d'une région meilleure, plus stable et plus prospère», a signalé Landis.

FAITS MARQUANTS

Le président de la Syrie, Bachar el-Assad, a reçu une invitation au sommet de la Ligue arabe à Djeddah.

 

L'invitation du roi Salmane a été remise par le diplomate saoudien Nayef ben Bandar al-Sudairi.

 

L'invitation est arrivée 12 ans après la suspension de l'adhésion de la Syrie à la Ligue arabe.

Landis estime que la position syrienne permettra de «consolider le rôle de l'Arabie saoudite en tant que leader des Arabes et de l'ensemble du Moyen-Orient».

«Maintenant que les dirigeants saoudiens sont parvenus à un accord avec l'Iran, il n'y a aucune raison de ne pas faire de même au Yémen et en Syrie», a jugé Landis. «C'est une victoire pour l'Arabie saoudite.»

Les deux analystes considèrent le sommet de Djeddah comme l'une des conséquences potentielles. «Je pense qu'il s'agit d'un événement important parmi d'autre », a déclaré Bohl de RANE. « À ce stade, il s'agit simplement de savoir jusqu'à quel point la Syrie peut se normaliser parmi ses anciens adversaires. La prochaine grande avancée consistera à passer outre le régime syrien de sanctions américaines.»

Pour sa part, Landis a qualifié l'événement d’important même si la Ligue arabe est connue de ne pas être «très importante».

La normalisation de la Syrie avec une majorité d'États du Moyen-Orient pourrait également contribuer à améliorer la situation humanitaire intérieure et même à rétablir un degré de stabilité que l'on n'avait pas vu depuis plus d'une décennie.

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A girl walks near tents at Atmah Internally Displaced People (IDP) camp, in rebel-held town of Afrin, Syria May 19, 2023 (Photo, Reuters).

«La normalisation facilitera l'acheminement de l'aide humanitaire dans les régions touchées par les tremblements de terre de février et dans les territoires contrôlés par les rebelles », a indiqué Bohl. «Elle pourrait accélérer certains accords de réconciliation nécessaires pour mettre fin à la guerre civile de façon pacifique, en encourageant les groupes rebelles à faire des concessions à Damas. Cela pourrait également indiquer à Washington que sa mission en Syrie doit être mieux définie et limitée dans le temps.»

Néanmoins, les deux analystes reconnaissent que des défis et des obstacles importants subsistent. Washington s'oppose toujours à la levée des sanctions contre la Syrie. Landis décrit ces sanctions comme le «grand obstacle» à la reconstruction de la Syrie.

«Les pays arabes vont maintenant devoir décider de la manière dont ils veulent réduire les sanctions occidentales et défier les efforts de l'Occident pour maintenir un boycott strict de la Syrie», a-t-il précisé.

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Des hommes attendent des clients sur un marché de la ville de Raqqa, dans le nord de la Syrie, le 23 décembre 2022, au milieu d'une inflation galopante et d'une crise économique persistante (Photo, AFP).

La réadmission de la Syrie au sein de la Ligue arabe est la première étape vers la stabilisation du pays et la relance de son économie, gravement paralysée par plus d'une décennie de guerre civile et de sanctions. Landis a résumé le processus comme un «début modeste».

«Le véritable défi pour la Ligue arabe et la diplomatie saoudienne sera d'obtenir de l'Occident qu'il assouplisse les sanctions et qu'il facilite le retour du commerce, la restauration du secteur énergétique et du réseau électrique de la Syrie», a-t-il soutenu.

«Jusqu'à ce que cela se produise, les Syriens continueront à vivre dans la misère et la privation.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".