La Russie promet une réponse «extrêmement ferme» à de nouvelles incursions depuis l'Ukraine

Des ressortissants de la Russie combattent aux côtés de l'Ukraine (Photo, AFP).
Des ressortissants de la Russie combattent aux côtés de l'Ukraine (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 25 mai 2023

La Russie promet une réponse «extrêmement ferme» à de nouvelles incursions depuis l'Ukraine

  • Deux jours après l'incursion surprise de deux groupes venus d'Ukraine, la réponse publique de l'état-major russe était attendue
  • L'attaque, revendiquée par des groupes armés russes basés en Ukraine représente un nouvel épisode embarrassant pour la Russie

MOSCOU: La Russie a promis mercredi une réponse "extrêmement ferme" en cas de nouvelles incursions armées, au surlendemain de la plus grave attaque de groupes venus d'Ukraine sur le territoire russe depuis le début du conflit avec l'Ukraine en février 2022.

Quatre jours après avoir revendiqué la capture de Bakhmout, épicentre des combats depuis des mois dans l'est de l'Ukraine, le patron du groupe paramilitaire russe Wagner Evguéni Prigojine a lui pour la première fois donné une estimation des pertes de son organisation.

Selon lui, environ 10.000 hommes sur les 50.000 détenus qu'il a recrutés dans les prisons ont été tués, et une proportion similaire de ses combattants professionnels.

Deux jours après l'incursion surprise de deux groupes venus d'Ukraine, la réponse publique de l'état-major russe était attendue : le ministre de la Défense Sergueï Choïgou a livré mercredi un message de "fermeté" lors d'une réunion avec des hauts gradés militaires.

"Nous continuerons de répondre rapidement et de manière extrêmement ferme à de telles actions", a affirmé M. Choïgou, cible de critiques violentes de M. Prigojine.

Mardi, son armée avait dit avoir "écrasé" avec son aviation et son artillerie un groupe ayant attaqué la veille la région frontalière de Belgorod, la plus spectaculaire incursion en territoire russe depuis l'invasion de l'Ukraine.

L'attaque, revendiquée par des groupes armés russes basés en Ukraine disant vouloir renverser Vladimir Poutine, représente un nouvel épisode embarrassant pour la Russie, dont l'armée est empêtrée dans un conflit de 15 mois.

«Encouragés» par l'Ukraine
Les combattants en question se sont exprimés devant la presse mercredi dans le nord de l'Ukraine en vantant le "succès" de leur opération, qui montre selon eux la faiblesse des défenses russes.

"Je veux leur prouver que l'on peut lutter contre les tyrans et que le pouvoir de Poutine n'est pas illimité", a affirmé Denis Kapoustine du "Corps des volontaires russes", figure connue du milieu hooligan et d'extrême droite en Russie, passé côté ukrainien.

Si l'Ukraine a niée toute responsabilité dans cette incursion, M. Kapoustine a assuré que Kiev les avait "encouragés", sans pour autant fournir armes ou équipement.

Cet incident est survenu dans un contexte de multiplication et d'amplification des attaques et sabotages en Russie, au moment où Kiev dit accomplir ses préparatifs pour lancer une offensive et reprendre les territoires occupés par Moscou.

Il a fallu plus de 24 heures aux troupes russes avant d'annoncer "l'élimination totale" des combattants venus d'Ukraine, après la brève instauration d'un régime "antiterroriste" au niveau local.

Ces affirmations étaient invérifiables de sources indépendantes.

Selon les autorités russes, au cours de l'incursion, un civil a été tué et une femme est décédée d'insuffisance cardiaque lors de son évacuation.

La Russie a également rapporté mercredi l'attaque d'un de ses navires de guerre par des vedettes sans pilotes ukrainiennes alors que le bâtiment se déplaçait en patrouille dans la zone économique exclusive de la Turquie.

Washington approuve la vente de missiles sol-air à l'Ukraine

Les États-Unis ont annoncé mercredi la vente de systèmes avancés de missiles sol-air NASAMS à l'Ukraine pour quelque 285 millions de dollars afin de renforcer la défense aérienne du pays face à la Russie.

"L'Ukraine a un besoin urgent de renforcer ses capacités de défense contre les frappes de missiles et l'aviation russe", a indiqué l'Agence américaine pour la coopération en matière de défense (DSCA) dans un communiqué.

Le département d'État a approuvé la vente qui a été notifiée au Congrès américain, lequel doit encore donner son feu vert.

Défense russe «incapable»
Dans la région de Belgorod, théâtre de cette percée de Russes anti-Poutine, de "nombreuses" attaques de drones ont eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi, selon le gouverneur local, après une série de bombardements ces derniers jours.

"La nuit n'a pas été vraiment tranquille. Il y a eu de nombreuses attaques de drones. La défense antiaérienne s'est occupée d'une grande partie d'entre eux", a indiqué Viatcheslav Gladkov, précisant que neuf civils blessés ces deux derniers jours restaient hospitalisés dont trois en réanimation.

Après avoir exprimé mardi sa "profonde préoccupation", la présidence russe a changé de ton mercredi, assurant ne pas s'inquiéter outre-mesure.

"Nos militaires, nos gardes-frontières et les services compétents font leur travail", a juré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Le patron de Wagner, Evguéni Prigojine, a lui multiplié comme à son habitude les critiques envers l'armée russe et le ministre de la Défense Sergueï Choïgou.

"Les groupes de reconnaissance et de sabotage pénètrent dans la région de Belgorod en toute tranquillité. Notre défense est totalement incapable de les contrer", a-t-il lancé dans une interview mercredi.

"Quelle garantie a-t-on qu'ils ne viendront pas demain sur Moscou ?", a-t-il ajouté.

Sur le plan judiciaire, cinq étrangers, dont trois Britanniques, tous libérés dans le cadre d'un échange de prisonniers en septembre 2022, seront jugés par contumace en Russie à partir du 31 mai pour avoir combattu pour Kiev, a annoncé mercredi le tribunal russe devant les juger.


Un médecin syrien condamné à perpétuité en Allemagne pour crimes contre l'humanité sous Assad

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
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  • Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups
  • "Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad"

FRANCFORT: Un médecin syrien, accusé de tortures d'opposants au régime de Bachar al-Assad, a été condamné à la prison à vie lundi par la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort.

Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu'à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d'autres réfugiés syriens, Alaa Moussa était jugé pour de multiples crimes sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs durant la guerre civile en Syrie.

Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups.

"Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad" aux manifestations des opposants.

Dénonçant "une violation massive des droits de l'Homme" par l'accusé, le juge a souligné que le verdict était aussi une façon de montrer "que la souffrance des victimes n'est pas oubliée".

"Outre les difficultés inhérentes à un délai de 12 ans, le régime syrien a tenté jusqu'à sa chute (en décembre 2024, ndlr) d'exercer une influence sur la procédure" allemande, a-t-il poursuivi, évoquant des menaces sur des proches des témoins.

Etant donné la gravité des faits, la condamnation à la perpétuité d'Alaa Moussa a été assortie d'une peine de sûreté pour une durée non encore définie (qui sera décidée au bout de quinze ans d'incarcération).

Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa avait été confronté à plus d'une cinquantaine de témoins et d'anciennes victimes.

Certains avaient témoigné masqués et beaucoup avaient fait état de menaces et d'intimidation à l'encontre de leur famille restée au pays alors que l'ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.

Une situation qui s'est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.

Parmi les témoins, un ancien lieutenant d'Alep, âgé aujourd'hui d'une quarantaine d'années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011.

"Puni pour ses actes" 

Il avait affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l'hôpital militaire où il sévissait.

"Aucun tortionnaire, quel que soit le lieu où il a commis son crime, ne peut être certain d'échapper à la justice. Il devra toujours s'attendre à être puni pour ses actes", a asséné le juge Christoph Koller lors de son verdict.

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.

Il y a deux semaines, la justice allemande avait ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d'une milice syrienne soutenant l'ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d'actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.

Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.

Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.

Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l'économie et les infrastructures du pays.


Ukraine: l'aide européenne compense le désengagement américain, selon le Kiel Institute

Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
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  • « L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.
  • Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

PARIS : Selon l'institut de recherche allemand Kiel Institute, une hausse de l'aide des pays européens à l'Ukraine a permis début 2025 de combler le vide laissé par le désengagement de la nouvelle administration américaine de Donald Trump.

« L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.

Alors que « les États-Unis, qui étaient auparavant le plus gros donateur à l'Ukraine, n'ont pas annoncé de nouvelle enveloppe depuis début janvier », l'Ukraine a tout de même reçu plus d'aide de janvier à avril 2025 qu'en moyenne les années précédentes sur la même période. 

« Reste à savoir s'il s'agit d'une hausse temporaire ou du début d'une évolution plus durable du rôle de l'Europe en tant que principal soutien de l'Ukraine », a déclaré Christoph Trebesch, qui dirige l'équipe du Kiel Institute chargée de suivre les engagements en faveur de l'Ukraine, cité dans le communiqué.

Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

En revanche, « il est frappant de constater le peu d'aide allemande allouée ces derniers mois », a-t-il commenté. « Au lieu d'augmenter son soutien après l'arrivée de Trump au pouvoir, nous observons une forte baisse de l'aide allemande par rapport aux années précédentes. »

« La tendance est la même pour l'Italie et l'Espagne », a-t-il précisé. 

Au 30 avril 2025, 294 milliards d'euros au total ont été alloués à des dépenses précises en faveur de l'Ukraine (sur 405 milliards promis), selon les derniers chiffres du Kiel Institute. Les 111 milliards restants ont été promis à long terme, mais pas encore alloués.

Sur la somme déjà donnée, 140 milliards d'euros correspondent à de l'aide militaire, 133 milliards à de l'aide financière et 21 milliards à de l'aide humanitaire.

Les principaux donateurs sont l'Union européenne et ses membres (131 milliards d'euros donnés ou alloués), les États-Unis (115 milliards) et le Royaume-Uni (19 milliards).

En matière d'aide militaire, l'Europe, le Royaume-Uni compris, « dépasse pour la première fois depuis juin 2022 les États-Unis », selon le Kiel Institute. Les Européens ont déjà donné ou alloué 72 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine depuis le début de la guerre, contre 65 milliards pour les États-Unis. 


Les dirigeants du G7, dont Trump, se rejoignent au Canada tandis qu'un conflit oppose l'Iran et Israël

Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
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  • Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël.
  • La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

KANANASKIS, CANADA : Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël, alors que leurs dirigeants, dont le président américain, se retrouvent pour un sommet sous tension dans les Rocheuses canadiennes.

Il s'agit du premier grand sommet depuis que Donald Trump est revenu au pouvoir en janvier, ce qui a fragilisé l'unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).

Le président américain, qui n'a cessé de menacer le Canada ces derniers mois, est arrivé en fin de journée dans ce pays, avec sur la tête une casquette blanche portant son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »).

Pour cette réunion qui se déroule à Kananaskis, dans le parc national de Banff, dans l'ouest du Canada, il retrouvera ses alliés du G7 ainsi que les dirigeants de nombreux autres pays invités : l'Inde, l'Ukraine, le Mexique, l'Afrique du Sud et l'Australie seront notamment présents.

La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

Mais parviendront-ils à parler d'une voix commune, notamment sur cette région du monde ?

Israël a stupéfié le monde vendredi en ouvrant un nouveau front avec une campagne militaire surprise et massive contre l'Iran.

Selon une source gouvernementale citée par l'AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune. Reste à décider s'il s'agit d'appeler à la désescalade ou simplement de soutenir Israël en affirmant que le pays a le droit de se défendre. 

Mais cette guerre n'est pas le seule enjeu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est parmi les invités et doit s'entretenir avec Donald Trump

Le président américain, qui s'est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau eu un entretien téléphonique samedi avec le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.

De leur côté, les Européens tentent de convaincre Donald Trump de promulguer de nouvelles sanctions contre Moscou, ciblant plus précisément les ventes de pétrole russe. 

Tous les pays souhaitent par ailleurs aborder l'aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d'au moins 10 % sur la plupart des produits entrant aux États-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé l'économie mondiale d'un ralentissement général. 

Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien depuis qu'il a menacé son voisin du nord, estimant qu'il serait préférable qu'il devienne le 51^e État américain.

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, et Donald Trump se rencontreront lundi matin lors d'un tête-à-tête. Outre MM. Carney et Zelensky, le dirigeant américain doit aussi rencontrer la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.