L’annonce du re-confinement de huit villes marocaines crée le chaos

Les mesures de dernière minute ont aussi suscité des flots de réactions de déception sur les réseaux sociaux. (Photo, Rizkou ABDELMJID/AFP)
Les mesures de dernière minute ont aussi suscité des flots de réactions de déception sur les réseaux sociaux. (Photo, Rizkou ABDELMJID/AFP)
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Publié le Mardi 28 juillet 2020

L’annonce du re-confinement de huit villes marocaines crée le chaos

  • L'annonce de ces restrictions aux déplacements a même provoqué plusieurs accidents de la route, selon plusieurs médias locaux
  • Nombre record de contaminations: 811 samedi et 633 dimanche. Au total 20.887 cas ont été officiellement enregistrés dont 316 décès

Rabat: Embouteillages géants sur les routes et gares prises d'assaut: la décision éclair des autorités marocaines d'introduire de sévères restrictions de déplacements dimanche soir touchant huit villes, parmi lesquelles Marrakech et Tanger, face au risque de propagation du coronavirus, a provoqué des scènes de chaos.
L'annonce de ces restrictions aux déplacements via un communiqué conjoint des ministères de l'Intérieur et de la Santé cinq heures avant la prise d'effet dimanche à minuit a même provoqué plusieurs accidents de la route, selon plusieurs médias locaux.
La route de montagne menant de Marrakech à Ouarzazate restait encore bloquée lundi matin du fait de l'afflux de voitures, selon la même source.
Les mesures de dernière minute ont aussi suscité des flots de réactions de déception sur les réseaux sociaux.
"Je comprends que tout le monde soit en colère mais nous n'avons pas le choix: la situation épidémiologique au Maroc est inquiétante avec une hausse du nombre de décès et des cas graves", a déclaré lundi le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb. Le pays a "enregistré en une semaine plus de cas de contamination qu'en quatre mois", a-t-il précisé au cours d'un point de presse.
Ces derniers jours ont été marqués par un nombre record de contaminations: 811 samedi et 633 dimanche. Au total, 20.887 cas ont été officiellement enregistrés, dont 316 décès.
Aïd al-Adha
La fermeture "jusqu'à nouvel ordre" des huit villes qui réunissent plus de la moitié de la population du pays a été décidée en raison de la "hausse considérable" des cas de contamination à quelques jours de l'Aïd al-Adha, la grande fête musulmane du sacrifice, prévue vendredi et traditionnellement marquée par des réunions familiales. 
Seuls ceux détenant des permis spéciaux peuvent entrer et sortir des villes concernées: la capitale économique Casablanca, la capitale touristique Marrakech, la métropole portuaire de Tanger deuxième pôle économique du royaume, ainsi que Tetouan, Fès, Meknes, Berrechid et Settat.
Les autorités marocaines avaient annoncé mi-juillet un nouvel allègement des mesures de confinement adoptées en mars, avec des dispositions pour encourager le tourisme intérieur et faciliter les déplacements pendant l'Aïd al-Adha.
Les nouvelles restrictions ont été prises "au regard du non-respect par la majorité des citoyens des mesures de prévention à savoir la distanciation sociale et le port du masque", selon le communiqué officiel.
Le ministère de l'Intérieur avait prévenu samedi que les autorités "n'hésiteraient pas à appliquer les sanctions prévues par la loi", en pointant un "relâchement" dans le port du masque, obligatoire au Maroc.
Les peines vont jusqu'à trois mois de prison et/ou jusqu'à 1.300 dirhams d'amende, l’équivalent de 115 euros.
 


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.