Covid-19: l'Italie passe la barre des 60.000 morts

Un agent de santé en équipement de protection individuelle lors d'une campagne de dépistage rapide des antigènes pour la maladie Covid-19 causée par le nouveau coronavirus, à la basilique de "San Severo fuori le mura" dans le quartier de Rione Sanita au centre. (AFP)
Un agent de santé en équipement de protection individuelle lors d'une campagne de dépistage rapide des antigènes pour la maladie Covid-19 causée par le nouveau coronavirus, à la basilique de "San Severo fuori le mura" dans le quartier de Rione Sanita au centre. (AFP)
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Publié le Lundi 07 décembre 2020

Covid-19: l'Italie passe la barre des 60.000 morts

  • Le ministre de la Santé Roberto Speranza a cependant mis en garde ce week-end contre tout relâchement à l'approche des fêtes de fin d'année: «Si nous baissons la garde nous risquons de nous retrouver en janvier-février avec une nouvelle recrudescence»
  • Le nombre de cas détectés ces sept derniers jours (143.700) a diminué de 18,5% par rapport à la semaine précédente (176.310). Le pays avait enregistré sa pire semaine, en nombre de cas recensés, du 10 au 16 novembre, avec 245.508 contaminations annoncées

ROME : L'Italie a dépassé la barre des 60.000 morts liés au Covid-19, selon le dernier bilan officiel publié dimanche, qui fait aussi état d'un baisse de la courbe des contagions.

Depuis le début de la pandémie, la péninsule, premier pays européen frappé durement par la première vague du virus, a enregistré 1.728.878 cas, dont 60.078 morts, selon le bilan du ministère de la Santé. 

Le bilan quotidien est en moyenne de 700 décès. Jeudi, un nombre record de 993 morts a été déploré, le chiffre le plus élevé depuis le début de l'épidémie.

Les décès continuent donc d'augmenter en Italie, avec ces sept derniers jours 5.174 morts comptabilisés, soit 1,8% de plus que la semaine précédente (5.081), selon les calculs de l'AFP. Le pays s'approche du record de sa pire semaine, lorsque du 27 mars au 2 avril, 5.750 morts avaient été recensés en sept jours par les autorités.

Avec un décès pour 1.000 habitants, l'Italie affiche l'un des plus mauvais bilans d'Europe. Son taux de mortalité (nombre de morts par rapport au nombre de cas) s'élève à 3,47%. Seule la Grande-Bretagne fait pire en Europe avec 3,55%. L'Espagne et la France font mieux avec respectivement 2,75% et 2,35%.

Toutefois,  le nombre de cas détectés ces sept derniers jours (143.700) a diminué de 18,5% par rapport à la semaine précédente (176.310). Le pays avait enregistré sa pire semaine, en nombre de cas recensés, du 10 au 16 novembre, avec 245.508 contaminations annoncées. 

Face à cette baisse des contagions et à la pression moindre sur les services de réanimation, les restrictions anti-Covid ont été assouplies dimanche dans plusieurs régions, qui sont régies par un système de trois couleurs en fonction des risques face au Covid: jaune (risque modéré), orange (risque intermédiaire) et rouge (risque élevé).

Le niveau de risque a été abaissé de «rouge» à «orange» pour la Toscane (centre), la Campanie (région de Naples, sud) et le Val d'Aoste (nord-ouest). Cela permettra aux habitants de ces trois régions de se déplacer librement mais uniquement sur le territoire de leur commune de résidence de 05H00 à 22H00. En zone orange, les commerces de détail - à l'exception des restaurants et bars - sont autorisés à ouvrir leurs portes.

En outre, le risque a été abaissé de «orange» à «jaune» en Emilie-Romagne, dans le Frioul, les Marches (nord), l'Ombrie (centre) et les Pouilles (sud).

Les Abruzzes (sud), dernière région encore «rouge» (déplacements limités au minimum avec formulaire ad hoc, commerces non essentiels fermés), passera lundi en zone orange. 

Le ministre de la Santé Roberto Speranza a cependant mis en garde ce week-end contre tout relâchement à l'approche des fêtes de fin d'année: «Si nous baissons la garde nous risquons de nous retrouver en janvier-février avec une nouvelle recrudescence» des contagions «et cela nous ne pouvons pas nous le permettre», a-t-il déclaré sur la chaîne d'information SkyTG24.

Le Premier ministre Giuseppe Conte a d'ailleurs détaillé jeudi toute une batterie de mesures de restriction qui seront mises en œuvre pour la période de Noël. Il a notamment annoncé l'interdiction des déplacements entre régions à partir du 21 décembre et jusqu'au 6 janvier, y compris pour les Italiens désireux de se rendre dans leur résidence secondaire. Déplacement également impossible d'une commune à l'autre les 25 et 26 décembre et le 1er janvier.

Le couvre-feu à partir de 22H00 à 05H00 reste en vigueur (jusqu'à 07H00 dans la nuit du Nouvel an). Enfin, les pistes de ski et remontées mécaniques ne pourront rouvrir qu'à partir du 7 janvier.

 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.