ROME : L'Italie a dépassé la barre des 60.000 morts liés au Covid-19, selon le dernier bilan officiel publié dimanche, qui fait aussi état d'un baisse de la courbe des contagions.
Depuis le début de la pandémie, la péninsule, premier pays européen frappé durement par la première vague du virus, a enregistré 1.728.878 cas, dont 60.078 morts, selon le bilan du ministère de la Santé.
Le bilan quotidien est en moyenne de 700 décès. Jeudi, un nombre record de 993 morts a été déploré, le chiffre le plus élevé depuis le début de l'épidémie.
Les décès continuent donc d'augmenter en Italie, avec ces sept derniers jours 5.174 morts comptabilisés, soit 1,8% de plus que la semaine précédente (5.081), selon les calculs de l'AFP. Le pays s'approche du record de sa pire semaine, lorsque du 27 mars au 2 avril, 5.750 morts avaient été recensés en sept jours par les autorités.
Avec un décès pour 1.000 habitants, l'Italie affiche l'un des plus mauvais bilans d'Europe. Son taux de mortalité (nombre de morts par rapport au nombre de cas) s'élève à 3,47%. Seule la Grande-Bretagne fait pire en Europe avec 3,55%. L'Espagne et la France font mieux avec respectivement 2,75% et 2,35%.
Toutefois, le nombre de cas détectés ces sept derniers jours (143.700) a diminué de 18,5% par rapport à la semaine précédente (176.310). Le pays avait enregistré sa pire semaine, en nombre de cas recensés, du 10 au 16 novembre, avec 245.508 contaminations annoncées.
Face à cette baisse des contagions et à la pression moindre sur les services de réanimation, les restrictions anti-Covid ont été assouplies dimanche dans plusieurs régions, qui sont régies par un système de trois couleurs en fonction des risques face au Covid: jaune (risque modéré), orange (risque intermédiaire) et rouge (risque élevé).
Le niveau de risque a été abaissé de «rouge» à «orange» pour la Toscane (centre), la Campanie (région de Naples, sud) et le Val d'Aoste (nord-ouest). Cela permettra aux habitants de ces trois régions de se déplacer librement mais uniquement sur le territoire de leur commune de résidence de 05H00 à 22H00. En zone orange, les commerces de détail - à l'exception des restaurants et bars - sont autorisés à ouvrir leurs portes.
En outre, le risque a été abaissé de «orange» à «jaune» en Emilie-Romagne, dans le Frioul, les Marches (nord), l'Ombrie (centre) et les Pouilles (sud).
Les Abruzzes (sud), dernière région encore «rouge» (déplacements limités au minimum avec formulaire ad hoc, commerces non essentiels fermés), passera lundi en zone orange.
Le ministre de la Santé Roberto Speranza a cependant mis en garde ce week-end contre tout relâchement à l'approche des fêtes de fin d'année: «Si nous baissons la garde nous risquons de nous retrouver en janvier-février avec une nouvelle recrudescence» des contagions «et cela nous ne pouvons pas nous le permettre», a-t-il déclaré sur la chaîne d'information SkyTG24.
Le Premier ministre Giuseppe Conte a d'ailleurs détaillé jeudi toute une batterie de mesures de restriction qui seront mises en œuvre pour la période de Noël. Il a notamment annoncé l'interdiction des déplacements entre régions à partir du 21 décembre et jusqu'au 6 janvier, y compris pour les Italiens désireux de se rendre dans leur résidence secondaire. Déplacement également impossible d'une commune à l'autre les 25 et 26 décembre et le 1er janvier.
Le couvre-feu à partir de 22H00 à 05H00 reste en vigueur (jusqu'à 07H00 dans la nuit du Nouvel an). Enfin, les pistes de ski et remontées mécaniques ne pourront rouvrir qu'à partir du 7 janvier.