Biden promulgue la loi qui évite une banqueroute américaine

Le président américain Joe Biden s'adresse à la nation pour éviter le défaut de paiement et l'accord budgétaire bipartisan, dans le bureau de la Maison Blanche à Washington, DC, le 2 juin 2023 (Photo, AFP).
Le président américain Joe Biden s'adresse à la nation pour éviter le défaut de paiement et l'accord budgétaire bipartisan, dans le bureau de la Maison Blanche à Washington, DC, le 2 juin 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 03 juin 2023

Biden promulgue la loi qui évite une banqueroute américaine

  • Sans cette loi, approuvée jeudi au Sénat à majorité démocrate et mercredi par la Chambre à majorité républicaine, le pays risquait de se trouver en défaut de paiement dès lundi 5 juin
  • Le Congrès américain a adopté cette semaine ce texte qui permet de suspendre jusqu'en janvier 2025 le plafond d'endettement public des Etats-Unis

WASHINGTON: Après plusieurs semaines d'affrontement politique, Joe Biden a promulgué samedi une loi qui écarte le risque d'un défaut de paiement des Etats-Unis, a annoncé la Maison Blanche.

Le Congrès américain a adopté cette semaine ce texte qui permet de suspendre jusqu'en janvier 2025 le plafond d'endettement public des Etats-Unis, et qui fixe aussi certains objectifs budgétaires.

Le président a remercié les responsables parlementaires, y compris le chef républicain Kevin McCarthy, pour leur "collaboration" dans ce dossier, selon le communiqué de la Maison Blanche samedi.

Sans cette loi, approuvée jeudi au Sénat à majorité démocrate et mercredi par la Chambre à majorité républicaine, le pays risquait de se trouver en défaut de paiement dès lundi 5 juin.

"Rien n'aurait été plus irresponsable, rien n'aurait été plus catastrophique", avait dit vendredi le président américain dans une allocution solennelle depuis son Bureau ovale.

"Trouver un consensus au-delà des clivages partisans est difficile. L'unité est difficile. Mais nous ne devons jamais cesser d'essayer", avait-il ajouté, reprenant le message de réconciliation qui avait marqué le début de son mandat, et qui scande désormais sa campagne pour 2024.

Victoire partagée 

Car l'enjeu de cet affrontement financier était aussi très politique.

Candidat à sa réélection, Joe Biden sait que son premier handicap est son âge, 80 ans.

Il espère sans doute que ce feuilleton sur la dette, qui a tenu le monde politico-médiatique américain en haleine, conforte une image de leader compétent et raisonnable.

Joe Biden a ainsi tenu vendredi à "saluer" son adversaire le plus en vue dans ce dossier de la dette, le patron républicain de la Chambre des représentants Kevin McCarthy.

Pour ce dernier, il s'agissait de conforter son autorité sur un groupe parlementaire hétéroclite, entre conservateurs modérés et bruyants partisans de l'ancien président Donald Trump.

Lui aussi candidat à la présidentielle de 2024, le milliardaire républicain avait appelé à garder une ligne dure dans les négociations avec la Maison Blanche.

Au final, chaque camp revendique plus ou moins la victoire. Les républicains se réjouissent d'avoir arraché un gel de certaines dépenses, les démocrates se félicitent d'avoir préservé pour l'essentiel les prestations sociales ainsi que les grands investissements.


Visite de Lula à Riyad: Vers un renforcement des relations avec l’Arabie saoudite

Le gouverneur adjoint de la région de Riyad, le prince Mohammed ben Abdelrahmane ben Abdelaziz, accueille le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, Riyad, Arabie Saoudite, le 28 novembre 2023 (Photo, AFP).
Le gouverneur adjoint de la région de Riyad, le prince Mohammed ben Abdelrahmane ben Abdelaziz, accueille le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, Riyad, Arabie Saoudite, le 28 novembre 2023 (Photo, AFP).
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  • Luiz Inacio Lula da Silva s'est rendu à Riyad cette semaine avec une délégation de ministres et d'hommes d'affaires
  • «Le Brésil a une grande opportunité de jouer le rôle de partenaire stratégique de l'Arabie saoudite», déclare le président de la Chambre de commerce arabo-brésilienne

SAO PAULO: La visite du président brésilien à Riyad les 28 et 29 novembre avec une délégation de ministres et d'hommes d'affaires a montré qu'il souhaite renforcer les relations avec l'Arabie saoudite et qu'il compte sur la participation de son pays à des projets, notamment dans le domaine des énergies vertes.

À l'issue d'un événement réunissant des responsables et des chefs d'entreprise brésiliens et saoudiens mercredi, Luiz Inacio Lula da Silva a invité le Royaume à être «le partenaire du Brésil» dans la transition énergétique qui s'opère dans le pays sud-américain.

«Si l'Arabie saoudite est le pays le plus important pour la production de pétrole et de gaz, dans dix ans, le Brésil sera nommé “l'Arabie saoudite de l'énergie verte”», a dévoilé Lula dans son discours.

Le ministre des Mines et de l'Énergie, Alexandre Silveira, a présenté lors de la même réunion un aperçu des projets énergétiques du Brésil et des initiatives auxquelles les investisseurs saoudiens peuvent prendre part.

La veille, il a rencontré le ministre saoudien de l'Énergie, Abdelaziz ben Salmane, et a signé un protocole d'accord visant à améliorer la coopération entre les deux pays.

Le protocole d'accord comprend des projets dans divers domaines, notamment le pétrole et le gaz, l'électricité, l'efficacité énergétique, la pétrochimie, l'hydrogène, les énergies renouvelables et l'économie circulaire du carbone. L'accord prévoit également des partenariats universitaires pour des recherches conjointes dans le domaine de l'énergie.

«En Arabie saoudite, nous démontrons le leadership du Brésil dans la transition énergétique et cherchons à développer nos relations avec ce pays», a souligné Silveira, ajoutant que l'un des objectifs de la visite était d'attirer des investisseurs.

Le gouvernement saoudien avait déjà annoncé en 2019, pendant le mandat de l'ancien président Jair Bolsonaro, un plan d'investissement de 10 milliards de dollars (1 dollar américain = 0,92 euro) de son fonds souverain dans des projets brésiliens. Nombre d'entre eux devraient être liés aux énergies vertes et aux infrastructures.

«Le Brésil a un grand potentiel de croissance dans tous les segments des énergies renouvelables. L'énergie solaire, l'énergie éolienne et l'énergie de la biomasse représentent déjà une part importante de la production énergétique totale du Brésil, mais elles peuvent atteindre un niveau beaucoup plus élevé», a révélé à Arab News, Jose Roberto Simoes Moreira, professeur d'ingénierie qui coordonne le programme d'énergie renouvelable de l'université de Sao Paulo.

En 2022, près de la moitié de l'énergie brésilienne provenait de sources renouvelables. L'énergie solaire et l'énergie éolienne étaient responsables de 90% de l'augmentation de la production d'énergie en 2023.

«Ces sources d'énergie ont permis de maintenir le système sûr et fonctionnel. Nous avons fonctionné à la limite. Sans l'expansion des énergies renouvelables, les Brésiliens auraient des problèmes», a indiqué Simoes Moreira.

C'est surtout dans le nord-est du pays, où la plupart des installations solaires et éoliennes ont été mises en place ces dernières années, il y a encore de la place pour de nouveaux projets terrestres. De nombreux entrepreneurs ont déjà élaboré des plans pour des centrales éoliennes offshore.

«Elles sont plus coûteuses et posent des problèmes de mise en œuvre supplémentaires, mais elles sont nombreuses en Europe. Au Brésil, ce n'est qu'un début», a précisé Simoes Moreira.

L'amélioration du système énergétique brésilien passe également par l'expansion de son infrastructure de distribution d'énergie.

Le plus grand marché de consommateurs se trouve dans le sud-est, donc loin des unités énergétiques du nord-est, a expliqué Simoes Moreira.

«Il est nécessaire d'investir par ailleurs dans l'expansion des lignes de transmission. Les lignes actuelles sont sur le point de fonctionner à plein régime», a-t-il ajouté.

Hydrogène vert

Osmar Chohfi, qui dirige la Chambre de commerce arabo-brésilienne, a déclaré que l'hydrogène vert était l'un des secteurs dans lesquels l'Arabie saoudite et le Brésil pouvaient réaliser de nombreux projets communs.

«Le Brésil a une grande opportunité de jouer le rôle de partenaire stratégique de l'Arabie saoudite. Mais pour cela, il est nécessaire de proposer des projets bien conçus, menés par des entreprises dotées d'une gouvernance de qualité et d'un système de réglementation sûr», a-t-il insisté dans un communiqué.

Chohfi a rappelé que l'Arabie saoudite avait pour objectif de devenir un pays sans émissions de carbone d'ici 2060 et qu'elle investissait donc massivement dans le développement de nouvelles énergies.

La plus grande usine d'hydrogène vert du monde, en cours de construction dans la mer Rouge, s'inscrit dans cette démarche.

«Au Brésil, les investisseurs saoudiens peuvent non seulement prendre part à des projets concernant les énergies renouvelables, mais aussi à des initiatives liées aux crédits carbone afin de compenser les émissions pendant le processus de transition», a signalé Chohfi.

En ce qui concerne le pétrole et le gaz, Simoes Moreira a déclaré que le Brésil disposait encore d'un grand potentiel, non seulement dans le domaine de la production d'énergie, mais aussi dans celui de l'industrie pétrochimique.

Outre l'énergie, d'autres protocoles d'accord ont été signés entre Embraer, l'un des principaux constructeurs aéronautiques brésiliens, et le gouvernement saoudien, la Saudi Arabian Military Industries (SAMI) et la compagnie aérienne saoudienne Flynas.

La délégation brésilienne a également discuté de projets d'infrastructure avec ses homologues saoudiens. Le ministre des Ports et des Aéroports, Silvio Costa Filho, a présenté aux chefs d'entreprise les opportunités concernant les ports brésiliens, qui pourraient être partiellement privatisés.

Lula cherche des fonds pour son Programme d'accélération de la croissance, une initiative globale de travaux publics qui englobera plusieurs types de travaux publics au cours des prochaines années.

Des mesures visant à renforcer le commerce bilatéral ont enfin été discutées entre Lula et le prince héritier, Mohammed ben Salmane.

En 2022, le commerce entre le Brésil et l'Arabie saoudite a atteint 8,221 milliards de dollars. Le Brésil a acheté principalement des hydrocarbures et des engrais (5,297 milliards de dollars), tandis que l’Arabie saoudite a surtout acheté des protéines halal (2,924 milliards de dollars). Les deux dirigeants estiment que les échanges commerciaux pourraient atteindre 20 milliards de dollars d'ici 2030.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


COP28: Le ministre égyptien des AE se dit confiant dans la présidence des EAU

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, a prononcé son dernier discours en tant que président de la COP27, remettant la présidence de la conférence aux Émirats arabes unis (Photo, X/@MfaEgypt).
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, a prononcé son dernier discours en tant que président de la COP27, remettant la présidence de la conférence aux Émirats arabes unis (Photo, X/@MfaEgypt).
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  • Le ministre égyptien a prononcé son dernier discours en tant que président de la COP27 lors de la séance d’ouverture de la COP28 qui s’est tenue à Dubaï jeudi
  • Il a souligné que le sommet avait ouvert la voie à une nouvelle ère dans la lutte contre le changement climatique et a évoqué la création du fonds pour les pertes et préjudices

LE CAIRE: Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, a exprimé sa confiance dans la direction du Dr Sultan al-Jaber, président de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, pour la promotion du plan d’action climatique et la réalisation des objectifs communs.

Selon M. Choukri, la conférence COP27 qui s’est tenue l’année dernière à Charm el-Cheikh a ouvert la voie à une nouvelle ère de lutte contre le changement climatique.

Le ministre égyptien a tenu ces propos lors de la séance d’ouverture de la COP28 qui s’est tenue à Dubaï jeudi.

Il a prononcé son dernier discours en tant que président de la COP27, remettant la présidence de la conférence aux Émirats arabes unis (EAU).

M. Choukri a remercié les États parties, les observateurs et la société civile pour le soutien qu’ils lui ont apporté au cours de son mandat de président de la COP27.

Il a salué leur aide lors des étapes préparatoires, de la conférence de Charm el-Cheikh et de l’année suivante.

Objectifs de l’Accord de Paris

Malgré le contexte international difficile dû à la pandémie de Covid-19 et au conflit en Ukraine, M. Choukri a affirmé que la COP27 avait réussi à s’appuyer sur les conférences précédentes et à réaliser des progrès sur le programme climatique mondial.

Il a souligné que le sommet avait ouvert la voie à une nouvelle ère dans la lutte contre le changement climatique et a évoqué la création du fonds pour les pertes et préjudices.

M. Choukri a mis l’accent sur l’importance d’une évaluation honnête de la situation actuelle, compte tenu des indicateurs préoccupants.

Il a ajouté que le financement de la lutte contre le changement climatique par les pays développés avait diminué, tandis que celui des pays en développement devait augmenter en raison des coûts de financement élevés.

Une intensification de la prospection et de la production de combustibles fossiles, en particulier de charbon, a été constatée dans des pays qui s’étaient précédemment engagés à réduire ou à éliminer l’utilisation du charbon.

Le ministre a averti que ces indicateurs pourraient avoir des conséquences négatives importantes sur la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite prolonge la réduction volontaire de sa production d’un million de bpj jusqu'au T1 2024

Selon une décision récente, la production de brut de l’Arabie saoudite sera maintenue à environ 9 millions de bpj jusqu’à fin mars 2024 (Photo d’archive)
Selon une décision récente, la production de brut de l’Arabie saoudite sera maintenue à environ 9 millions de bpj jusqu’à fin mars 2024 (Photo d’archive)
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  • Ces réductions volontaires supplémentaires visent à renforcer les mesures déployées par l'Opep+, pour soutenir la stabilité et l'équilibre des marchés pétroliers
  • Le Brésil espère rejoindre l'Opep+ en janvier après une analyse technique de la charte de coopération, selon le ministre brésilien de l'Énergie

RIYAD: L'Arabie saoudite a décidé mardi de prolonger la réduction volontaire de sa production de brut d'un million de barils par jour jusqu'à la fin du premier trimestre 2024, en coordination avec certains membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep+), a rapporté l’agence de presse saoudienne, citant une source officielle du ministère de l'Énergie.

Cette décision s'inscrit dans la continuité de celle prise par le Royaume en juillet, a ajouté l'agence.

Selon sa dernière décision, la production de brut de l'Arabie saoudite demeurera à environ 9 millions de bpj jusqu'à fin mars 2024. Le rapport ajoute qu'après le premier trimestre, «en vue de soutenir la stabilité du marché, ces réductions supplémentaires» seront modifiées progressivement en fonction des conditions du marché. 

La source a également indiqué que cette réduction volontaire s'ajoutait à la réduction volontaire de 500 000 bpj annoncée par le Royaume en avril 2023, qui s'étend jusqu'à fin décembre 2024.

Elle a confirmé que ces réductions volontaires supplémentaires visaient à renforcer les mesures déployées par l'Opep+, pour soutenir la stabilité et l'équilibre des marchés pétroliers.

La Russie a également annoncé jeudi qu'elle intensifierait la réduction volontaire de sa production pétrolière à 500 000 bpj, et la prolongerait jusqu'à la fin du premier trimestre 2024.

Ces réductions supplémentaires visent à «maintenir la stabilité et l’équilibre du marché pétrolier», a déclaré le vice-Premier ministre, Alexander Novak, dans un communiqué, à l’issue d’une réunion des ministres de l’Opep+ qui s’est tenue à Vienne.

Le Koweït a suivi cet exemple en annonçant des réductions volontaires de 135 000 bpj pendant trois mois à compter du 1er janvier, a rapporté jeudi l'agence de presse officielle koweïtienne KUNA, citant le ministre koweïtien du Pétrole.

La production pétrolière du Koweït s'élèvera à 2,413 millions de bpj d'ici fin mars 2024, a déclaré Saad al-Barrak. Il a affirmé que cette réduction s'ajoutait à une réduction volontaire de 128 000 bpj annoncée en avril, a indiqué la KUNA.

Ces annonces sont intervenues après la réunion en ligne des membres de l'Opep+ sur la production mondiale de pétrole. Les ministres de l'Opep+ ont fixé des quotas pour l'Angola, le Congo et le Nigeria après avoir reporté de quatre jours leur réunion initialement prévue pour dimanche. Il n’y a eu aucune information dans l’immédiat sur des réductions de la part des autres pays membres.

Le Brésil invité

Le Brésil espère rejoindre l'Opep+ en janvier après une analyse technique de la charte de coopération, a déclaré jeudi le ministre brésilien de l'Énergie, selon Reuters.

Le bureau du président, Luiz Inacio Lula da Silva, a confirmé avoir reçu cette invitation lors de son voyage en Arabie saoudite, mais a indiqué qu’il n’y avait pas répondu officiellement.

Le bureau du président et le ministère des Mines et de l’Énergie n’ont pas précisé si le Brésil participerait en tant qu’observateur de l’Opep+, ou en tant que participant à part entière aux quotas de production communs du groupe.

Le ministre des Mines et de l'Énergie, Alexandre Silveira, a affirmé à ses homologues de l'Opep+ que le Brésil se réjouissait de rejoindre officiellement le groupe lors d'une prochaine réunion à Vienne, après un examen technique de la charte de coopération.

«Tout est prêt. Mais le document que nous venons de recevoir doit être analysé en détail par notre équipe technique, cette phase fait partie du protocole au Brésil», a déclaré Alexandre Silveira en portugais lors d'une réunion virtuelle, où ses propos ont été accueillis par une ovation debout des ministres de l'Opep+. 

Dans un communiqué, l'Opep+ a indiqué avoir accueilli Alexandre Silveira à la réunion, ajoutant que le Brésil «rejoindra la charte de coopération de l'Opep+ à partir du mois de janvier 2024».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com