Blocage présidentiel au Liban: Des députés soutiennent Jihad Azour, haut cadre du FMI

Jihad Azour, directeur du Fonds monétaire international (FMI) pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale (Photo, AFP).
Jihad Azour, directeur du Fonds monétaire international (FMI) pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 05 juin 2023

Blocage présidentiel au Liban: Des députés soutiennent Jihad Azour, haut cadre du FMI

  • Le Parlement est profondément divisé entre le camp du Hezbollah pro-iranien et celui qui lui est hostile
  • En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir en vigueur au Liban, la présidence est réservée à un chrétien maronite

BEYROUTH: Un groupe de députés libanais a annoncé dimanche soutenir Jihad Azour, un haut responsable du Fond monétaire international (FMI), s'il se présente à la présidence du Liban, pays sans chef d'État depuis plus de sept mois.

M. Azour, directeur du Moyen-Orient et de l'Asie centrale pour le FMI et ancien ministre des Finances au Liban (2005-2008), n'a toutefois pas encore annoncé officiellement sa candidature.

Selon le député Marc Daou, qui s'exprimait dimanche au nom d'un groupe formé de 32 députés, Jihad Azour pourrait être un "candidat de compromis" et ne peut être "considéré comme provocateur par aucun des acteurs politiques" libanais.

Ce même groupe de députés avait soutenu dans le passé un autre candidat à la présidence, le député Michel Moawad. Ce dernier a annoncé dimanche retirer sa candidature et soutenir M. Azour.

Le Parlement est profondément divisé entre le camp du Hezbollah pro-iranien et celui qui lui est hostile, et ne parvient pas à s'entendre sur un successeur à Michel Aoun, dont le mandat présidentiel a expiré le 31 octobre.

Un président qui se fait attendre 

Le Hezbollah ne dispose pas de la majorité nécessaire au Parlement pour imposer son candidat, l'ancien ministre Sleiman Frangié. Ses adversaires, notamment des partis chrétiens, n'ont pas non plus réussi à imposer leur candidat Michel Moawad.

Pour Hassan Fadlallah, le député du Hezbollah, la nomination de Jihad Azour est une "perte de temps", estimant qu'il était "le candidat du défi et de la confrontation (qui) n'ira pas loin", cité par des médias locaux.

En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir, depuis longtemps en vigueur au Liban, la présidence est réservée à un chrétien maronite.

En proie à une grave crise économique et politique, le pays est dirigé par un gouvernement intérimaire chargé uniquement d'expédier les affaires courantes et incapable de prendre des décisions importantes.

La communauté internationale a exhorté les autorités libanaises à élire rapidement un président, pour permettre au pays, enlisé depuis 2019 dans une crise économique, de mener les réformes nécessaires pour débloquer des prêts du FMI dont il a tant besoin.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.