Trump pas mécontent de voir les rangs des candidats républicains grossir

Une pancarte laissée par les partisans de l'ancien président américain Donald Trump alors que Ron DeSantis fait campagne au Manchester Community College de Manchester, New Hampshire, le 1er juin 2023. (AFP)
Une pancarte laissée par les partisans de l'ancien président américain Donald Trump alors que Ron DeSantis fait campagne au Manchester Community College de Manchester, New Hampshire, le 1er juin 2023. (AFP)
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Publié le Lundi 05 juin 2023

Trump pas mécontent de voir les rangs des candidats républicains grossir

  • Contrairement à 2016, quand le milliardaire avait provoqué la stupeur en remportant l'investiture républicaine, puis l'élection, Trump surfe cette fois-ci en tête des intentions de vote
  • Le lancement de campagne de Mike Pence risque moins de parasiter la candidature de l'ancien président que celle de Ron DeSantis, actuellement deuxième dans les sondages

WASHINGTON: Mike Pence, Chris Christie, Doug Burgum... trois républicains s'apprêtent à se lancer cette semaine dans la course à la Maison Blanche, rejoignant un champ de candidats de plus en plus fourni -- qui pourrait favoriser Donald Trump.

Contrairement à 2016, quand le milliardaire avait provoqué la stupeur en remportant l'investiture républicaine, puis l'élection, l'ancien président surfe cette fois-ci en tête des intentions de vote.

Mais la logique reste la même: une primaire républicaine avec une dizaine de candidats, tous soucieux de barrer la route au septuagénaire, risque in fine d'entraîner une dispersion des voix, au profit de l'ancienne star de la téléréalité.

«Marionnette de Poutine»

L'ancien gouverneur du New Jersey Chris Christie, candidat malheureux en 2016, devrait descendre dans l'arène mardi.

Ex-conseiller de Donald Trump, le sexagénaire a coupé les ponts après l'assaut du Capitole. Et semble vouloir faire des attaques contre Donald Trump, que certains sont réticents à lancer au risque de froisser sa base, sa marque de fabrique.

"C'est la marionnette de Poutine", a lancé Chris Christie après des propos très ambigus de Donald Trump sur la guerre en Ukraine. Il n'hésite pas non plus à moquer l'ancien président, récemment inculpé, pour ses nombreuses affaires.

"En attaquant Trump sans relâche, la campagne de Christie va sûrement s'attirer beaucoup de couverture médiatique, ce qui pourrait lui réussir", souligne John Ellis, expert en politique américaine, à l'AFP.

Chris Christie a aussi suggéré que l'ancien président pourrait avoir "peur" de débattre avec certains de ses adversaires républicains. Le premier de ces échanges a été programmé le 23 août, dans le Wisconsin.

«Plus on est fous»

Mercredi, les rangs des prétendants à l'investiture républicaine devraient encore grossir avec l'entrée en lice de l'ancien vice-président de Donald Trump, Mike Pence.

Chrétien évangélique, farouche opposant à l'avortement, Mike Pence avait aidé Donald Trump à conquérir la droite religieuse en étant son colistier lors de la campagne présidentielle de 2016.

Après des années de loyauté indéfectible, il a changé de ton à cause de l'assaut contre le Capitole, qui a ébranlé la démocratie américaine le 6 janvier 2021.

La rupture entre les deux hommes compromet les chances de Mike Pence, que les nombreux militants fidèles à Donald Trump continuent de considérer comme un "traître".

A toutes ces candidatures devrait s'ajouter celle du gouverneur du Dakota du Nord, Doug Burgum, très peu connu dans le pays. Le tout, pour le plus grand plaisir de Donald Trump.

"Plus on est fous, plus on rit", lançait-il sur Fox News après l'entrée dans la course de la seule femme candidate chez les républicains, Nikki Haley.

Le lancement de campagne de Mike Pence risque moins de parasiter la candidature de l'ancien président que celle de Ron DeSantis, actuellement deuxième dans les sondages, après Donald Trump.

Comme l'ancien vice-président, le gouverneur de 44 ans mise lui aussi sur un discours très conservateur, quoique plus offensif.'

Déjouer les prédictions? 

Principal rival de Donald Trump, Ron DeSantis espère pouvoir déjouer les prédictions.

Selon les observateurs, il mise sur le fait que l'ancien président sera finalement mis hors-jeu par la multiplication des menaces juridiques qui pèsent contre lui.

La stratégie consiste essentiellement à amadouer les nombreux militants de Donald Trump en évitant de le critiquer trop frontalement -- jusqu'à ce que l'ex-dirigeant de 76 ans soit contraint de se retirer de la course.

Un pari audacieux. Le tribun, dont la chute a été mille fois annoncée, a survécu jusqu'ici à tous les scandales. Comme si, à force d'accumulation, ils n'avaient plus d'effet sur sa popularité.

"Les prétendants à la primaire républicaine peuvent faire de leur mieux, mais si des accusations de viol (et l'assaut du Capitole) n'ont pas réussi à faire fléchir la base de Trump, ces candidats n'y parviendront pas non plus", prédit auprès de l'AFP la stratège démocrate Amani Wells-Onyioha.


L'UE promet 88 millions d'euros en faveur de l'Autorité palestinienne

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  • "Nous avons signé plus de 82 millions d'euros", qui viennent s'ajouter aux six millions d'euros déjà annoncés, s'est félicitée devant la presse la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Dubravka Suica
  • Quelque soixante délégations rassemblant les 27 de l'UE, les pays arabes et plusieurs organisations internationales se sont retrouvées jeudi à Bruxelles, sans la présence d'Israël

BRUXELLES: Les pays de l'Union européenne vont verser quelque 88 millions d'euros pour aider l'Autorité palestinienne, pressée de se réformer par les Européens, soucieux de son rôle futur dans le cadre du plan Trump pour la région.

"Nous avons signé plus de 82 millions d'euros", qui viennent s'ajouter aux six millions d'euros déjà annoncés, s'est félicitée devant la presse la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Dubravka Suica, à l'issue d'une conférence des donateurs à Bruxelles.

Quelque soixante délégations rassemblant les 27 de l'UE, les pays arabes et plusieurs organisations internationales se sont retrouvées jeudi à Bruxelles, sans la présence d'Israël.

"Aujourd'hui, nous avons présenté les progrès réalisés dans le cadre de notre programme de réforme nationale, qui est mis en œuvre, pas seulement promis, mais mis en œuvre et en avance sur le calendrier, ce qui a été reconnu par nos partenaires", a indiqué de son côté le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa.

Et cela "en dépit d'un environnement défavorable", a-t-il ajouté, accusant Israël de chercher "à affaiblir l'Autorité palestinienne ainsi que sa capacité à fonctionner".

Mme Suica a réitéré sur ce point les appels lancés par l'Union européenne pour qu'Israël accepte de libérer les recettes fiscales dues à l'Autorité palestinienne, indispensables à son fonctionnement.

"Cela a été dit par tous les participants", a-t-elle assuré.

Concernant Gaza, M. Mustafa a assuré que l'Autorité palestinienne avait un plan, soutenu par les pays arabes pour sa reconstruction. "Nous gouvernerons, nous réformerons et nous dirigerons la reconstruction de Gaza", a-t-il assuré.

L'Union européenne est le principal soutien financier de l'Autorité palestinienne. Elle conditionne toutefois le versement futur de cette aide à des réformes, qu'elle juge indispensables pour que cette Autorité soit en mesure de jouer pleinement son rôle dans le cadre de la solution à deux États, israélien et palestinien, que les Européens défendent depuis des années.

"Tout notre soutien à l'Autorité palestinienne est lié aux efforts pour poursuivre l'agenda des réformes", a rappelé Mme Suica.


Zelensky va rencontrer des responsables du Pentagone sur fond d'initiative américaine pour régler le conflit

 Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
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  • Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine
  • Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin

KIEV: Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin.

Cette réunion intervient au retour d'une visite infructueuse mercredi en Turquie du président ukrainien, qui espérait que Washington s'investisse à nouveau dans les négociations de paix. Mais l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, ne s'est pas déplacé.

Elle intervient également au lendemain d'une frappe russe ayant tué au moins 26 personnes dans une ville de l'ouest de l'Ukraine, l'une des attaques les plus meurtrières de Moscou sur son voisin ukrainien cette année.

La délégation du Pentagone, conduite par le secrétaire à l'Armée américaine, Daniel Driscoll, a rencontré mercredi le commandant en chef des armées ukrainiennes Oleksandre Syrsky et le ministre ukrainien de la Défense Denys Chmygal, selon leurs communiqués respectifs.

Le président Zelensky doit recevoir la délégation jeudi soir, a indiqué la présidence.

Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine.

Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin.

Un haut responsable ukrainien a indiqué à l'AFP que ce plan requiert notamment que l'Ukraine cède à la Russie des territoires qu'elle occupe et réduise son armée de moitié.

Le Kremlin s'est refusé à tout commentaire et Washington et Kiev n'ont pas commenté publiquement les propositions de ce plan.

 


Grèce: découverte d'une toile géante avec 111.000 araignées dans une grotte

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
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  • La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)"
  • Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue

ATHENES: Des scientifiques ont récemment découvert une toile d'araignée géante de plus de 100 m2 avec quelque 111.000 araignées dans une grotte à la frontière entre la Grèce et l'Albanie, selon une étude publiée dans la revue Subterranean Biology.

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes.

La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)".

Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue.

"Mon dieu, incroyable! Quelle texture!", s'exclame en anglais ce scientifique touchant la toile avec ses doigts.

Selon lui, dans chacun de ces trous il y a une arachnide à l'origine de ces "mégapoles" d'araignées. On voit ensuite un membre de l'équipe réussir à attraper une araignée et la poser dans une tube à essai.

Dans la revue, les chercheurs évoquent "la découverte (...) d’un assemblage extraordinaire d’araignées coloniales" alors que ces deux espèces sont normalement solitaires.

Il s'agit du "premier cas documenté de formation de toile coloniale chez ces espèces", notent d'ailleurs les experts qui précisent que cette immense toile est formée "de nombreuses toiles individuelles, (...) chacune étant stratégiquement placée à un endroit où les ressources trophiques (la nourriture disponible, ndlr) sont abondantes".

"Certaines sections de la toile peuvent se détacher de la paroi sous leur propre poids", expliquent-ils.

Des sources d'eau situées dans les recoins profonds de la grotte alimentent un ruisseau sulfuré qui traverse toute la longueur du passage principal de la grotte, selon l'étude.

Les araignées partagent la grotte avec de nombreux autres insectes, notamment des mille-pattes, des scorpions et des coléoptères.

La découverte de cette immense toile a été rapportée pour la première fois par des membres de la Société spéléologique tchèque, selon l'étude.