Retraites: une coupure électrique volontaire à Paris a affecté des médias et entreprises du numérique

Un homme fuit les gaz lacrymogènes lors d'une manifestation dans le cadre de la 14e journée d'action après que le gouvernement a fait passer une réforme des retraites au parlement sans vote, en utilisant l'article 49.3 de la constitution, à Lyon, dans le centre-est de la France, le 6 juin 2023. (AFP).
Un homme fuit les gaz lacrymogènes lors d'une manifestation dans le cadre de la 14e journée d'action après que le gouvernement a fait passer une réforme des retraites au parlement sans vote, en utilisant l'article 49.3 de la constitution, à Lyon, dans le centre-est de la France, le 6 juin 2023. (AFP).
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Publié le Mardi 06 juin 2023

Retraites: une coupure électrique volontaire à Paris a affecté des médias et entreprises du numérique

  • «Des coupures volontaires ont été constatées ce matin sur un poste source à Issy-les-Moulineaux touchant plusieurs milliers de clients qui ont progressivement retrouvé l’électricité aux alentours de midi», a indiqué la direction d'Enedis
  • Auparavant, le siège d’Orange, privé d'électricité, a été évacué et de nombreux salariés sont rentrés chez eux pour télétravailler

ISSY-LES-MOULINEAUX : Des électriciens ont procédé mardi à une coupure de courant qui a touché pendant deux heures une large zone d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) qui abrite notamment des sièges de médias et entreprises du numérique, afin de contester la loi de réforme des retraites adoptée ce printemps.

Les sièges d'Orange, Microsoft France et du groupe France Médias Monde, qui compte notamment la radio RFI et la chaîne d'information France 24, ont confirmé à l'AFP avoir été touchés par cette coupure opérée vers 10H00, notamment depuis un poste-source Enedis, où plusieurs dizaines d'électriciens se sont rassemblés en début de matinée.

"Des coupures volontaires ont été constatées ce matin sur un poste source à Issy-les-Moulineaux touchant plusieurs milliers de clients qui ont progressivement retrouvé l’électricité aux alentours de midi", a indiqué la direction d'Enedis à l'AFP, annonçant qu'elle allait porter plainte, comme elle le fait systématiquement.

Auparavant, le siège d’Orange, privé d'électricité, a été évacué et de nombreux salariés sont rentrés chez eux pour télétravailler, a indiqué la direction à l'AFP.

"Une partie du siège de France Médias Monde est touchée par la coupure et est actuellement alimentée par les groupes électrogènes dans l'attente du retour à la normale", a indiqué pour sa part le groupe à l'AFP, précisant qu'il n'y avait pas eu d'incidence sur la diffusion des programmes.

"Comme plusieurs autres entreprises, notre campus a été touché par une panne d'électricité. Le courant est maintenant rétabli, mais nous avons encouragé nos collaborateurs à travailler depuis leur domicile pour le reste de la journée", a indiqué pour sa part la direction de Microsoft France.

D'autres sièges d'entreprises ont été touchés, comme celui de Bouygues Immobilier, ainsi que des bâtiments de la Poste et de la Sanef, évacués, a constaté l'AFP.

"L'idée, c'est de faire comprendre au gouvernement qu'on est contre ce projet de réforme et qu'on essaye de se faire entendre", a déclaré aux journalistes Frédéric Probel, secrétaire général du syndicat Energie Bagneux.

"Notre mission, c'est de distribuer le gaz et l'électricité H24, si on n'est pas là, il n'y en a pas", a-t-il ajouté, répétant que lui comme ses collègues ne souhaitaient "pas subir cette loi": "on ne veut pas partir à 64 ans et il faut nous laisser notre régime particulier".

"Comment on va faire pour embaucher des gens qui vont bosser en trois huit dans les centrales nucléaires, demain, s'ils n'ont pas un statut protecteur comme on avait?", s'est-il interrogé en conclusion.

Cette action intervient lors de la 14e journée de mobilisation nationale et possiblement la dernière, contre ce texte dont les premiers décrets sont parus dimanche. Outre le recul progressif de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, mesure la plus controversée, les électriciens et gaziers rejettent la suppression de leur régime spécial de retraite, plus protecteur.


Surveillante tuée: vers la mise en examen du collégien, minute de silence dans les établissements

Le collège Françoise-Dolto de Nogent a rouvert ses portes jeudi matin, mais seules quelques dizaines d'élèves y sont retournés en matinée, a constaté l'AFP sur place.  Ils y ont respecté à midi une minute de silence en mémoire de Mélanie, la surveillante de 31 ans poignardée, un hommage demandé par la ministre de l'Education Elisabeth Borne dans tous les établissements scolaires du pays. (AFP)
Le collège Françoise-Dolto de Nogent a rouvert ses portes jeudi matin, mais seules quelques dizaines d'élèves y sont retournés en matinée, a constaté l'AFP sur place. Ils y ont respecté à midi une minute de silence en mémoire de Mélanie, la surveillante de 31 ans poignardée, un hommage demandé par la ministre de l'Education Elisabeth Borne dans tous les établissements scolaires du pays. (AFP)
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  • En raison de sa minorité, le suspect encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle au lieu d'une peine de prison à perpétuité. Il est présenté jeudi à un juge d'instruction de Dijon à l'issue de deux jours de garde à vue
  • Le collège Françoise-Dolto de Nogent a rouvert ses portes jeudi matin, mais seules quelques dizaines d'élèves y sont retournés en matinée, a constaté l'AFP sur place

NOGENT: Le collège de Nogent (Haute-Marne), comme des établissements scolaires de toute la France, a observé jeudi midi une minute de silence en hommage à sa surveillante tuée mardi, tandis que le collégien auteur des coups de couteau doit être mis en examen.

Le parquet a requis la mise en examen de ce collégien de 14 ans pour "meurtre d'une personne chargée de mission de service public" ainsi que pour "violences volontaires ayant entraîné une incapacité supérieure à huit jours" contre un gendarme blessé lors de son interpellation, a annoncé dans un communiqué le procureur de Dijon, Olivier Caracotch.

Son placement en détention provisoire a également été requis.

En raison de sa minorité, le suspect encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle au lieu d'une peine de prison à perpétuité. Il est présenté jeudi à un juge d'instruction de Dijon à l'issue de deux jours de garde à vue.

Le collège Françoise-Dolto de Nogent a rouvert ses portes jeudi matin, mais seules quelques dizaines d'élèves y sont retournés en matinée, a constaté l'AFP sur place.

Ils y ont respecté à midi une minute de silence en mémoire de Mélanie, la surveillante de 31 ans poignardée, un hommage demandé par la ministre de l'Education Elisabeth Borne dans tous les établissements scolaires du pays.

Thomas, 16 ans, un élève dans la classe de 3e du meurtrier, qui a assisté à la minute de silence de son collège, se souvient d'une surveillante "gentille et adorable", "une belle personne". Concernant l'auteur des faits, il parle d'un garçon "plutôt sympa" mais qui "des fois, (n')avait pas le moral".

"Je suis choquée, je suis très triste et en colère" a confessé Louise, 12 ans, en 6e au collège de Nogent.

"Ce temps de recueillement sera aussi l'expression collective de notre refus absolu de toute forme de violence et de notre détermination à soutenir ensemble, plus que jamais, notre école et ceux qui la font", a déclaré jeudi Mme Borne.

"Désinhibition de la violence"

Le président de la République Emmanuel Macron a déploré jeudi en Conseil des ministres une "désinhibition de la violence (...) pour laquelle il va falloir évidemment apporter des solutions", a rapporté la porte-parole du gouvernement Sophie Primas.

"Face à la tristesse, à l'indignation, au choc que nous partageons, nous devons porter haut nos valeurs humanistes, notre fraternité, notre attention à chacune et chacun", a écrit la proviseure d'un lycée parisien dans un message destiné à l'ensemble de sa communauté scolaire consulté par l'AFP.

"Nous devrons continuer de veiller à ce que l'école reste un lieu sanctuaire, loin de la violence", a insisté cette proviseure.

Pendant sa garde à vue, le collégien de 14 ans a dit vouloir tuer une surveillante, "n'importe laquelle", a rapporté mercredi le procureur de Chaumont Denis Devallois, dressant le portrait glaçant d'un adolescent "fasciné par la violence" et "en perte de repères".

Il avait été interpellé mardi matin juste après les faits, lors d'un contrôle inopiné des sacs des élèves par des gendarmes devant son établissement.

Marche blanche 

Le suspect ne présente "aucun signe évoquant un possible trouble mental", selon le procureur.

Le drame de Nogent a eu un énorme retentissement dans les sphères éducatives et politiques.

Emmanuel Macron a estimé mercredi que l'accès des plus jeunes aux réseaux sociaux est porteur d'"épidémies de violences" qu'il faut "absolument réguler", promettant leur interdiction prochaine aux moins de 15 ans. Selon le procureur, le collégien "utilise peu les réseaux sociaux".

Au-delà de l'interdiction immédiate de la vente de couteaux aux mineurs, et "l'expérimentation" de portiques de sécurité voulue par le Premier ministre François Bayrou, le camp présidentiel et la gauche préviennent que la réponse est multiple et qu'il n'y a pas de "solution magique". La droite, elle, insiste sur "la sanction".

Les proches de la victime ont annoncé une marche blanche au départ du collège de Nogent, vendredi à 18H00.


Appel de plusieurs syndicats à la mobilisation samedi pour la Palestine

Cette photo prise le 1er juin 2023 montre le logo du syndicat français Confédération française démocratique du travail (CFDT) au siège de la CFDT à Paris. (Photo de JOEL SAGET / AFP)
Cette photo prise le 1er juin 2023 montre le logo du syndicat français Confédération française démocratique du travail (CFDT) au siège de la CFDT à Paris. (Photo de JOEL SAGET / AFP)
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  • « Nous appelons à nous mobiliser massivement le 14 juin à Paris et partout en France, dans le cadre du week-end mondial de mobilisations, pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et pour un accès sans entraves de l'aide humanitaire »
  • Ces cinq organisations, qui demandent la reconnaissance de l'État de Palestine, appellent notamment à manifester au départ de la place de la République à Paris, samedi à 14 heures.

PARIS : Cinq syndicats (CFDT, CGT, Unsa, Solidaires et FSU) ont appelé  mercredi à une « mobilisation pour la Palestine » samedi, avec notamment une manifestation à Paris. Ils dénoncent « la fuite en avant mortifère des autorités israéliennes et les exactions » à Gaza.

« Nous appelons à nous mobiliser massivement le 14 juin à Paris et partout en France, dans le cadre du week-end mondial de mobilisations, pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et pour un accès sans entraves de l'aide humanitaire », écrivent ces organisations dans un communiqué commun.

Ces cinq organisations, qui demandent la reconnaissance de l'État de Palestine, appellent notamment à manifester au départ de la place de la République à Paris, samedi à 14 heures.

« Les habitants de l'enclave palestinienne subissent depuis plus de 600 jours des bombardements indiscriminés, des déplacements forcés et une famine imposée aux civils comme méthode de guerre. Avec un sentiment d'impunité, le gouvernement israélien exprime, au fil des déclarations et sans complexes, des intentions génocidaires et entraîne Israël dans une faillite morale », dénoncent ces syndicats dans leur communiqué.

Ils appellent notamment la France et l'Europe à agir pour « la suspension de l'accord d'association UE-Israël », « l'arrêt de la fourniture d'armes et de matériel militaire à Israël », « l'application de la résolution des Nations unies du 18 septembre 2024 pour mettre fin à l'occupation du territoire palestinien, à la colonisation et à l'apartheid », « la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens et de tous les otages israéliens détenus par les groupes armés ».


Quelque 1,57 million de téléspectateurs ont suivi l'émission de Macron sur les océans

Cette photographie d'un écran vu à travers un tube en plastique, prise le 10 juin 2025 à Mulhouse, montre le président français Emmanuel Macron participant à l'émission télévisée « Urgence océan : un sommet pour tout changer » sur la chaîne française France 2. (Photo de SEBASTIEN BOZON / AFP)
Cette photographie d'un écran vu à travers un tube en plastique, prise le 10 juin 2025 à Mulhouse, montre le président français Emmanuel Macron participant à l'émission télévisée « Urgence océan : un sommet pour tout changer » sur la chaîne française France 2. (Photo de SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Le score d'audience de cette émission (9,1 % de part d'audience, PDA), dont le format et le thème étaient toutefois inhabituels, est bien inférieur à celui des précédentes interventions télévisées du chef de l'État.
  • Elle a été moins regardée que la série policière Bellefond avec Stéphane Bern sur France 3 (3,3 millions de téléspectateurs, soit 19 % de PDA) et que l'émission Koh Lanta sur TF1 (3 millions de téléspectateurs, soit 16,9 % de PDA).

PARIS : L'émission spéciale consacrée mardi soir  aux océans a réuni en moyenne 1,57 million de téléspectateurs sur France 2, selon les chiffres de Médiamétrie publiés mercredi. Le président Emmanuel Macron y a défendu son bilan environnemental.

Le score d'audience de cette émission (9,1 % de part d'audience, PDA), dont le format et le thème étaient toutefois inhabituels, est bien inférieur à celui des précédentes interventions télévisées du chef de l'État.

Elle a été moins regardée que la série policière Bellefond avec Stéphane Bern sur France 3 (3,3 millions de téléspectateurs, soit 19 % de PDA) et que l'émission Koh Lanta sur TF1 (3 millions de téléspectateurs, soit 16,9 % de PDA).

Le 13 mai, près de 5 millions de téléspectateurs en moyenne (27,8 % de PDA) avaient regardé l'intervention du président Macron lors d'une émission spéciale sur TF1, format traditionnellement moins suivi que les allocutions solennelles lors d'événements exceptionnels. 

Le 5 mars, la précédente intervention présidentielle, consacrée à la situation internationale, avait été suivie par plus de 15 millions de téléspectateurs sur TF1, France 2, M6, TMC, LCP et les quatre chaînes d'information en continu BFMTV, CNews, LCI et franceinfo (71,6 % de part d'audience, toutes chaînes confondues).

Diffusée mardi à partir de 20 h 20, l'émission « Urgence océan : un sommet pour tout changer » marquait le point d'orgue d'une séquence au cours de laquelle M. Macron a pris la parole pour défendre la cause des océans à Monaco puis à Nice, lors d'une conférence internationale de l'ONU qu'il coprésidait avec le Costa Rica.

Pendant près de 2 h 30, sur un plateau installé sur la Promenade des Anglais, il a répondu aux questions des présentateurs Léa Salamé et Hugo Clément, et dialogué avec plusieurs intervenants, dont l'astronaute Thomas Pesquet et le militant écologiste américano-canadien Paul Watson.

Par ailleurs, l'interview du Premier ministre François Bayrou dans le journal de 20 heures de TF1 a réuni 4,8 millions de téléspectateurs (28,6 % de part d'audience). Il a notamment été interrogé pendant 10 minutes sur l'agression mortelle d'une surveillante par un collégien de 14 ans.