Comment les clubs saoudiens peuvent éviter les erreurs commises lors du championnat de Chine de football

À la lumière du potentiel transfert de la vedette argentine Lionel Messi en Arabie saoudite, le parcours du Royaume vers la notoriété internationale apparaît déjà comme très différent de celui de la Chine. (AFP)
À la lumière du potentiel transfert de la vedette argentine Lionel Messi en Arabie saoudite, le parcours du Royaume vers la notoriété internationale apparaît déjà comme très différent de celui de la Chine. (AFP)
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Publié le Jeudi 08 juin 2023

Comment les clubs saoudiens peuvent éviter les erreurs commises lors du championnat de Chine de football

  • Pour le président chinois Xi Jinping, faire du pays un chef de file du football à l’échelle mondiale était une priorité nationale
  • Dans le cas de l’Arabie saoudite, l’investissement provient directement de l’État au moyen de son fonds souverain, connu sous le nom de «Fonds public d’investissement»

RIYAD: Alors que des rumeurs circulent sur le transfert de plusieurs vedettes du football vers la ligue professionnelle saoudienne, notamment avec celui du probable plus grand joueur de tous les temps, Lionel Messi, les fans de football asiatique ont une impression de déjà-vu.

Bien que les noms soient différents, la folie soudaine d’une nation qui cherche à la fois à développer son football et à se faire un nom est étrangement similaire à ce que nous avons vu en Chine il y a moins de dix ans, alors qu’elle tentait de bouleverser l’ordre établi du sport.

Et, pendant un temps, elle a réussi à le faire; des vedettes comme Oscar, Jackson Martinez, Hulk, Paulinho, Renato Augusto, sans oublier des entraîneurs comme Marcello Lippi, Fabio Capelli et Manuel Pellegrini, ont tous été attirés par ce pays alors que la Chinese Super League menaçait de prendre le contrôle du football asiatique et de devenir une actrice de premier plan sur la scène mondiale.

L’équipe Guangzhou Evergrande Taobao FC a été à l’avant-garde: elle a remporté à deux reprises la Ligue des champions de l’AFC (ACL), tandis que de nouveaux acteurs comme Shanghai Port FC, Hebei CFFC, Tianjin Tianhai et Jiangsu FC ont su s’imposer.

Pour le président chinois, Xi Jinping, faire du pays un chef de file du football à l’échelle mondiale était une priorité nationale. D’innombrables entreprises, principalement des promoteurs immobiliers, ont sauté sur cette occasion pour investir dans le football, non seulement chez eux, mais aussi dans le monde entier, dans le but de s’attirer les faveurs du parti communiste chinois au pouvoir.

À cette époque de la révolution, la Chine était censée être une puissance en Asie, mais la réalité qu’elle expose sert de mise en garde pour le football saoudien au moment où il se lance dans sa propre aventure vers la notoriété internationale.

Moins d’une décennie après que la Chine s’est lancée dans cette course folle, le football local se trouve sans doute dans une moins bonne situation qu’auparavant. La Chinese Super League a perdu la plupart de ses vedettes, tandis que l’équipe nationale aura probablement du mal à se qualifier pour la Coupe du monde, même si les allocations de l’Asie ont doublé, passant de quatre à huit.

Sans parler du fait que les plus hauts responsables du football du pays sont détenus pour suspicion de fraude et de corruption.

Ce n’est pas ainsi que c’était censé se passer.

L’ancienne équipe Guangzhou Evergrande, jadis si puissante, rebaptisée plus récemment «Guangzhou FC», a été reléguée en China League One. Elle n’a remporté aucune victoire en huit matchs, ce qui l’expose à une deuxième relégation consécutive. L’époque où elle a dominé l’ACL en remportant des titres en 2013 et 2015 semble déjà lointaine.

Entre-temps, des équipes autrefois en plein essor comme Jiangsu, Hebei et Tianjin ont toutes fait faillite et elles n’existent plus. Elles témoignent de l’ampleur de l’échec et montrent à quel point les choses peuvent rapidement changer.

«Vous avez besoin d’une vision, puis d’une stratégie, et ensuite vous devez être capable de mettre en œuvre cette stratégie», confie le professeur Simon Chadwick, expert en sport et en géopolitique, à Arab News.

«Vous devriez garantir un certain équilibre des pouvoirs au sein du système qui pourrait être mis en place si la stratégie ne fonctionne pas de manière optimale, ce qui vous permettrait de rester sur la bonne voie et vous rapprocher de votre vision.»

«Ce sont des choses que je ressens un peu plus en Arabie saoudite et qui n’existaient pas forcément en Chine.»

Cette semaine, de plus amples détails en lien avec la feuille de route de l’Arabie saoudite vers le succès devraient être publiés, avec notamment la privatisation des quatre plus grands clubs du pays – Al-Hilal, Al-Ittihad, Al-Nassr et Al-Ahli – ainsi qu’une multiplication par quatre des revenus annuels. L’expérience saoudienne semble déjà très différente de celle de la Chine.

Alors que la générosité en Chine bénéficiait du soutien du parti au pouvoir, le Parti communiste chinois (PCC), elle était le plus souvent financée par des particuliers. Ces derniers avaient des liens avec le PPC; ils utilisaient leur propre richesse accumulée au cours d’années de croissance non durable du secteur immobilier. Au moment où la flambée du marché immobilier s’est calmée et que le PCC a tenté de sauver les clubs, il était déjà trop tard.

Dans le cas de l’Arabie saoudite, l’investissement provient directement de l’État au moyen de son fonds souverain, connu sous le nom de «Fonds public d’investissement» – la même source de financement que la LIV Golf et Newcastle United. Cela garantit une plus grande sécurité et fait moins craindre un effondrement embarrassant comme cela a été le cas en Chine.

M. Chadwick a également expliqué que le Royaume devait trouver sa propre unicité et ne pas simplement essayer de copier les succès en Europe.

«Le plus intéressant en Arabie saoudite et en Chine, je pense, c’est qu’il y a beaucoup de gens de l’extérieur du pays qui aiment donner des conseils», explique-t-il.

«Toutefois, ils ne donnent pas forcément les meilleurs conseils, car ce qui pourrait fonctionner en Europe, par exemple, ne fonctionne pas nécessairement en Asie.»

«Je pense donc qu’il est vraiment important – et je ne pense pas que la Chine l’ait fait – que l’Arabie saoudite développe sa propre identité et son propre système de gouvernance, ainsi que sa culture et sa façon de travailler, sans trop être préoccupée par la reproduction des expériences européennes.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Au Liban, le monastère du Saint des miracles attend le pape

"Saint Charbel m'a sauvé la vie". Comme de nombreux pèlerins, Charbel Matar se recueille sur la tombe du saint patron des Libanais, auquel sont attribués de nombreux miracles, avant la venue du pape Léon XIV. (AFP)
"Saint Charbel m'a sauvé la vie". Comme de nombreux pèlerins, Charbel Matar se recueille sur la tombe du saint patron des Libanais, auquel sont attribués de nombreux miracles, avant la venue du pape Léon XIV. (AFP)
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  • La visite du monastère qui abrite la tombe de Saint Charbel, au nord de Beyrouth, sera un moment fort de la visite du pape américain, attendu au Liban le 30 novembre
  • Saint Charbel Makhlouf (1828-1898), un moine-ermite maronite, canonisé en 1977, est populaire parmi les Libanais de toutes les communautés qui croient en ses miracles

ANNAYA: "Saint Charbel m'a sauvé la vie". Comme de nombreux pèlerins, Charbel Matar se recueille sur la tombe du saint patron des Libanais, auquel sont attribués de nombreux miracles, avant la venue du pape Léon XIV.

La visite du monastère qui abrite la tombe de Saint Charbel, au nord de Beyrouth, sera un moment fort de la visite du pape américain, attendu au Liban le 30 novembre.

"Ma famille et moi avons une grande foi en Saint Charbel et nous lui rendons toujours visite", déclare Charbel Matar, 69 ans, entouré de son épouse et ses amis.

"J'ai failli mourir quand j'avais cinq ans. Il a accompli un miracle, il m'a sauvé de la mort et m'a maintenu en vie pendant 64 années de plus", ajoute l'homme dont les parents ont changé le prénom de Roger à Charbel en l'honneur du saint.

Saint Charbel Makhlouf (1828-1898), un moine-ermite maronite, canonisé en 1977, est populaire parmi les Libanais de toutes les communautés qui croient en ses miracles.

Les portraits du saint, avec sa longue barbe blanche, ornent maisons, voitures, mêmes bureaux, et les visiteurs affluent au monastère, qui porte le nom de Saint Maron, en toutes saisons.

"J'étais certaine que le pape allait visiter Saint Charbel (..) car Rome ne peut pas nier les miracles qu'il accomplit", dit Randa Saliba, une femme de 60 ans. "Saint Charbel est un message d'amour (..), il garde vivant le message chrétien".

La dernière visite d'un souverain pontife au Liban avait été celle de Benoit XVI en 2012.

Toutes les confessions 

En prévision de l'arrivée du pape, des ouvriers appliquent une couche d'asphalte sur la route menant au paisible monastère, dans les montagnes boisées d'Annaya qui surplombent la mer.

Des visiteurs, dont des femmes musulmanes voilées, se promènent sur le site, où la cellule monacale de Saint Charbel a été gardée intacte. Certains allument des bougies et récitent des prières.

Fils de bergers, le moine originaire du nord du Liban était entré dans les ordres à l'âge de 23 ans, avant de mener une vie d'ermite.

L'abbé Tannous Nehmé, vice-recteur de Saint Maron, affirme que le monastère attire environ trois millions de visiteurs chaque année.

"Ce ne sont pas seulement des chrétiens - beaucoup de musulmans, ou des personnes non croyantes, viennent. Des gens arrivent de partout: d'Afrique, d'Europe, de Russie", affirme-il.

Au milieu des effluves d'encens, seul le bruit des travaux de restauration de la tombe de Saint Charbel troublent la quiétude du monastère.

C'est là que, lorsque la tombe a été ouverte en 1950, des représentants du clergé ont constaté que le corps du saint était intact, plus d'un demi-siècle après sa mort.

Le monastère a recensé des dizaines de milliers de personnes qui ont affirmé avoir été guéries par Saint Charbel.

La miraculée la plus célèbre est une Libanaise, Nohad Chami, diagnostiquée avec une maladie en phase terminale en 1993.

Elle affirme avoir eu une vision de Saint Charbel qui l'a guérie. Elle est décédée cette année, à l'âge de 75 ans.

"L'espoir" 

Le Liban, un pays multiconfessionnel, est le seul Etat arabe où le président de la République est un chrétien maronite, en vertu du partage du pouvoir entre les communautés.

"La visite du pape est très importante pour le Liban. Elle apporte du bien et la bénédiction", se réjouit Claude Issa, une mère de trois enfants âgée de 56 ans.

Le Liban est sorti d'une guerre meurtrière il y a près d'un an entre le Hezbollah et Israël, qui continue de mener des frappes dans le pays, disant viser des membres ou infrastructures du mouvement pro-iranien.

Secoué par une crise économique inédite depuis 2019, il a également connu en août 2020 une énorme explosion, qui a fait plus de 220 morts et dévasté une partie de Beyrouth.

Le pape doit tenir le 2 décembre une prière silencieuse sur le site de l'explosion, au port de Beyrouth, et célébrer une messe publique.

"Sa visite donnera un élan aux gens, leur fera sentir qu'il y a toujours de l'espoir au Liban", affirme Claude Issa.

 


L'ONU s'alarme «pour la survie de Gaza»

La "survie de Gaza est en jeu", s'alarme l'ONU mardi dans un rapport, appelant la communauté internationale à élaborer un "plan de redressement d'ensemble" et à intervenir "sans délai" et de manière coordonnée. (AFP)
La "survie de Gaza est en jeu", s'alarme l'ONU mardi dans un rapport, appelant la communauté internationale à élaborer un "plan de redressement d'ensemble" et à intervenir "sans délai" et de manière coordonnée. (AFP)
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  • Les opérations militaires israéliennes à Gaza "ont rongé tous les piliers de la survie", de la nourriture au logement en passant par les soins de santé, "nui à la gouvernance et plongé" le territoire palestinien "dans un abîme créé par l'homme"
  • "Compte tenu des destructions incessantes et méthodiques dont elle a fait l'objet, on peut douter sérieusement de la capacité de Gaza de se reconstruire, en tant qu'espace de vie et société", ajoute le rapport

GENEVE: La "survie de Gaza est en jeu", s'alarme l'ONU mardi dans un rapport, appelant la communauté internationale à élaborer un "plan de redressement d'ensemble" et à intervenir "sans délai" et de manière coordonnée.

Les opérations militaires israéliennes à Gaza "ont rongé tous les piliers de la survie", de la nourriture au logement en passant par les soins de santé, "nui à la gouvernance et plongé" le territoire palestinien "dans un abîme créé par l'homme", dénonce un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).

"Compte tenu des destructions incessantes et méthodiques dont elle a fait l'objet, on peut douter sérieusement de la capacité de Gaza de se reconstruire, en tant qu'espace de vie et société", ajoute le rapport.

La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Plus de 69.756 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas. Ces données, jugés fiables par l'ONU, ne précisent pas le nombre de combattants tués mais indiquent que plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.

Selon le rapport de la Cnuced, les opérations militaires israéliennes ont fait passer Gaza "d'une situation de sous-développement à celle d'une ruine totale".

L'ONU estime qu'environ 70 milliards de dollars seront nécessaires pour reconstruire le territoire palestinien.

"Même dans un scénario optimiste, dans lequel la croissance atteint un taux à deux chiffres et l'aide étrangère afflue, il faudra plusieurs décennies pour que Gaza retrouve le niveau de qualité de vie d'avant octobre 2023", souligne le rapport.

La Cnuced appelle à la mise en oeuvre "d'un plan de redressement d'ensemble" qui associe "une aide internationale coordonnée, le rétablissement des transferts fiscaux" d'Israël vers Gaza "et des mesures visant à alléger les contraintes qui pèsent sur le commerce, les déplacements et l'investissement".

Cette agence onusienne appelle à instaurer, dans ce cadre, un revenu de base universel à Gaza, pour pourvoir à la subsistance de tous les habitants, sous forme d'un programme d'aide en espèces, "reconductible et sans conditions" et qui serait versé mensuellement.

La Cnuced note également qu'en Cisjordanie occupée, "la violence, l'expansion accélérée des colonies et les restrictions à la mobilité de la main-d'oeuvre" sont à l'origine du pire déclin économique depuis que l'agence a commencé à tenir des registres en 1972.


Au Soudan, les paramilitaires annoncent une trêve unilatérale de trois mois

L'émissaire du président américain pour l'Afrique, Massad Boulos, a présenté récemment une proposition de trêve au nom des Etats-Unis, des Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite et de l'Egypte, pays médiateurs, dont les détails n'ont pas été divulgués. (AFP)
L'émissaire du président américain pour l'Afrique, Massad Boulos, a présenté récemment une proposition de trêve au nom des Etats-Unis, des Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite et de l'Egypte, pays médiateurs, dont les détails n'ont pas été divulgués. (AFP)
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  • L'émissaire du président américain pour l'Afrique, Massad Boulos, a présenté récemment une proposition de trêve au nom des Etats-Unis, des Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite et de l'Egypte, pays médiateurs, dont les détails n'ont pas été divulgués
  • "En réponse aux efforts internationaux, notamment à l'initiative du président américain Donald Trump et des médiateurs (...), nous annonçons une trêve humanitaire prévoyant une cessation des hostilités pour trois mois", a déclaré lundi Mohamed Daglo

PORT-SOUDAN: Les paramilitaires soudanais des Forces de soutien rapide (FSR) ont annoncé lundi une trêve humanitaire unilatérale de trois mois, au lendemain du rejet par l'armée rivale d'une proposition internationale de cessez-le-feu dans le pays ravagé par plus de deux ans d'un conflit meurtrier.

Le Soudan est le théâtre depuis avril 2023 d'une guerre pour le pouvoir, opposant l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays, aux FSR de son ancien bras droit Mohamed Hamdane Daglo.

Le conflit, marqué par des exactions dans les deux camps et auquel plusieurs médiateurs internationaux tentent de mettre un terme, a fait plusieurs dizaines milliers de morts et forcé le déplacement de millions de personnes, plongeant le pays dans ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire" au monde.

L'émissaire du président américain pour l'Afrique, Massad Boulos, a présenté récemment une proposition de trêve au nom des Etats-Unis, des Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite et de l'Egypte, pays médiateurs, dont les détails n'ont pas été divulgués.

"En réponse aux efforts internationaux, notamment à l'initiative du président américain Donald Trump et des médiateurs (...), nous annonçons une trêve humanitaire prévoyant une cessation des hostilités pour trois mois", a déclaré lundi Mohamed Hamdane Daglo, dans une allocution vidéo enregistrée.

Les paramilitaires avaient indiqué début novembre accepter le principe d'une trêve humanitaire proposée par les médiateurs, à laquelle l'armée n'avait pas répondu, et les combats entre les deux camps n'ont pas cessé depuis.

Le chef de l'armée a lui jugé dimanche "inacceptable" la nouvelle proposition de trêve, appelé les citoyens désireux de défendre leur pays à "rejoindre immédiatement les lignes de front" et accusé la médiation de partialité.

Frères musulmans? 

"Encore une fois, le général (Abdel Fattah) al-Burhane refuse les offres de paix. Dans son rejet de la proposition américaine pour le Soudan, dans son refus obstiné d'un cessez-le-feu, il fait sans cesse preuve d'un comportement d'obstruction", a réagi lundi la ministre d'Etat à la coopération internationale des Emirats, Reem al Hashimy.

Le général Burhane a estimé que la dernière proposition envoyée par l'émissaire américain était "la pire", car, selon lui elle "élimine les forces armées, dissout les agences de sécurité et maintient les milices là où elles sont" au lieu de les désarmer.

Il a également rejeté les "récits" selon lesquels les islamistes des Frères musulmans contrôleraient l'armée, accusant M. Boulos de reprendre les éléments de langage des Emirats.

"Où sont ces soi-disant membres des Frères musulmans au sein de l'armée soudanaise? Nous ne les connaissons pas. Nous entendons seulement de telles affirmations dans les médias", a-t-il dit.

Dans son discours diffusé lundi, le chef des FSR a réaffirmé son "engagement en faveur d'un processus politique auquel participent tous les acteurs, à l'exception du mouvement islamiste terroriste des Frères musulmans et du Congrès national (parti désormais interdit du général Omar el-Béchir au pouvoir de 1989 à 2019, NDLR), car ils sont responsables de toute la tragédie que vit notre peuple depuis trois décennies".

Au cours des deux dernières années, les parties belligérantes au Soudan ont violé tous les accords de cessez-le-feu, entraînant l'échec des efforts de négociation.