Les projets saoudiens misent sur l’expertise française pour construire des villes intelligentes et durables

La société française Greentech, la start-up Mube a créé la colonne verte urbaine. Installée dans les centres-villes, cette innovation brevetée agit comme un poumon filtrant, dépolluant et rafraîchissant.
La société française Greentech, la start-up Mube a créé la colonne verte urbaine. Installée dans les centres-villes, cette innovation brevetée agit comme un poumon filtrant, dépolluant et rafraîchissant.
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Publié le Jeudi 15 juin 2023

Les projets saoudiens misent sur l’expertise française pour construire des villes intelligentes et durables

  • Business France a organisé le 12 juin dernier la Journée française des villes intelligentes et durables au Crowne Plaza Riyadh Hotel & Convention
  • «En tant qu’ambassadeur, mon objectif est de pouvoir amener davantage d’entreprises françaises à participer à cet ambitieux programme», a déclaré Ludovic Pouille

RIYAD: Business France, l’agence nationale de soutien au développement international de l’économie française, en collaboration avec d’importants partenaires saoudiens et français, a organisé le 12 juin dernier la Journée française des villes intelligentes et durables au Crowne Plaza Riyadh Hotel & Convention.

Cette journée a été inaugurée par M. Ludovic Pouille, ambassadeur de France en Arabie saoudite. Dans son discours liminaire, l’ambassadeur français s’est dit très honoré de participer à cette initiative exceptionnelle et d’accueillir les représentants des sociétés françaises à Riyad. 

L’ambassadeur français a déclaré au micro d’Arab News en français: «L’événement d’aujourd’hui, organisé par Business France, est un événement capital, puisque c’est le premier événement franco-saoudien autour des villes intelligentes; je suis heureux d’avoir une forte délégation de vingt entreprises françaises. Certaines grandes entreprises connaissent déjà le pays et interviennent déjà en Arabie saoudite, mais il y a aussi de petites compagnies qui apportent leurs solutions et qui découvrent le Royaume.»

Il a ajouté: «En tant qu’ambassadeur, mon objectif est de pouvoir amener davantage d’entreprises françaises à participer à cet ambitieux programme. La France dispose d’une longue expertise historique en la matière à travers ces grandes entreprises. Certaines d’entre elles sont représentées aujourd’hui; mais, à travers l’ensemble de l’écosystème, des start-up peuvent apporter des solutions digitales pour améliorer le quotidien des citoyens saoudiens.»

Quant au ministre saoudien des Affaires municipales, rurales et du Logement (Momra), il a mis l’accent sur les ambitions que le Royaume souhaite réaliser dans le cadre de la Vision 2030. Il a affirmé que l’Arabie saoudite était déterminée à investir dans ces projets. 

Un certain nombre de sociétés ont présenté leurs expertises, comme la société Alstom, basée en France et présente dans soixante-dix pays. Cette société développe et commercialise des solutions de mobilité, fournissant ainsi des bases durables pour l’avenir du transport (trains à grande vitesse, de métros, de monorails, de tramways…).

La société Capgemini, leader mondial dans le partenariat avec les entreprises destinées à transformer et à gérer leur société en exploitant la puissance de la technologie, se concentre sur trois «terrains de jeu» dédiés à la numérisation des principaux domaines de gestion au cœur des activités: le client, l’industrie intelligente et la gestion d’entreprise. Elle repose sur deux piliers technologiques essentiels à toute transformation numérique: les données et le cloud, sans perdre de vue les fondamentaux que sont la cybersécurité et le développement durable.

Acteur majeur dans la conception, la construction et la direction de projets, Setec offre une large gamme d’expertise tout au long de la phase du projet d’étude de faisabilité, de la conception et la supervision jusqu’à la mise en service. Cette société propose à ses clients des solutions à faible teneur en carbone, des conceptions urbaines résilientes, des travaux de lutte contre les inondations, entre autres.

Philippe Ker Rault, directeur de l’environnement chez Setec, a confié à Arab News en français: «Nous cherchons en effet à nous renforcer et à nous montrer plus présents auprès de certains clients clés. Nous souhaitons également étoffer notre offre avec des partenaires français. Ce genre de séminaires nous permet d’avoir accès à des partenaires potentiels saoudiens. C’est aussi l’occasion d’inviter des partenaires saoudiens sponsorisés à développer leurs propres réseaux.»

«Nous souhaitons établir une attitude commerciale durable. Pour cela, il est nécessaire de comprendre et de mieux connaître les traditions commerciales saoudiennes. Les Saoudiens veulent des projets à long terme, ils veulent de la qualité. Il faut proposer des partenariats différents et de l’humain. Ici, en Arabie saoudite, il y a des valeurs d’humanité et de fidélité», a précisé M. Philippe Ker Rault. 

La société française Greentech, la start-up Mube a créé la colonne verte urbaine. Installée dans les centres-villes, cette innovation brevetée agit comme un poumon filtrant, dépolluant et rafraîchissant. C'est aussi un support multiservice dédié aux équipements connectés de la ville. Véritable concentré de technologie, la colonne Mube accueille des antennes 4G et 5G, des caméras de vidéosurveillance, des capteurs urbains ou encore des réseaux Wifi. 

Romain Bourdais, fondateur et PDG de la société Mube, a expliqué à Arab News en français: «C’est une colonne filtrante qui améliore toute la qualité de vie de la ville. Les antennes peuvent atteindre 6, 12 ou 14 mètres. Elles peuvent servir pour l’éclairage, la connectivité… On fait d’une pierre deux coups: on végétalise la ville sur très peu d’espace. Sur un mètre carré d’occupation au sol, on a 15 à 20 mètres carrés de plantes déployées. Cela permet aux villes qui cherchent à disposer de davantage de plantes sans avoir à aménager des parcs.»

Du côté saoudien, la Commission royale pour la ville de Riyad, Mohammed Bin Salman Nonprofit City, King Salman Park, la Commission royale pour AlUla, la Saudi Authority for Data and Artificial Intelligence (Sdaia), Saudi Telecom Company (STC), leader de la technologie innovante, Tonomus, acteur capital dans l’élaboration de la première ville réellement cognitive du monde, et bien d’autres institutions qui présentent une relation avec le développement des villes intelligentes ont présenté leurs projets. Elles mettent en avant tous les aspects liés aux objectifs du développement durable.

Bien d’autres sociétés connues étaient largement représentées lors de ce colloque, notamment Suez, Engie, Alphi, Dassault Systèmes, Exaion, GHM Sasu, Infigroup, Okeenea Tech, Oryx Data Incubator, Pasqal, Videtics. Elles sont venues pour présenter leurs expertises, leurs expériences, leurs réussites, leurs projets. 

Organisé pour la première fois dans le Royaume, cet événement reflète l’intérêt des deux pays dans la réalisation de leurs objectifs communs. Il vise aussi à promouvoir l’expertise française, à soutenir la Vision 2030 ainsi qu’à renforcer le partenariat franco-saoudien. 


Un an après la chute d’Assad, les Syriens affichent un fort soutien à al-Chareh

Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
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  • Un sondage révèle un optimisme croissant et un large soutien aux progrès du gouvernement après la chute d’Assad
  • L’Arabie saoudite apparaît comme le pays étranger le plus populaire, Trump reçoit également un soutien marqué

LONDRES : Alors que les Syriens ont célébré cette semaine le premier anniversaire de la chute de Bachar Al-Assad, une enquête menée dans le pays révèle un soutien massif au nouveau président et place l’Arabie saoudite comme principal partenaire international apprécié.

L’ancien président avait fui le pays le 8 décembre 2024, après une offensive éclair de l’opposition jusqu’à Damas, mettant fin à 14 ans de guerre civile.

La campagne était menée par Ahmad al-Chareh, aujourd’hui président du pays, qui s’efforce de stabiliser la Syrie et de rétablir des relations avec ses partenaires internationaux.

Ces efforts ont été salués dans un sondage récemment publié, montrant que 81 % des personnes interrogées ont confiance dans le président et 71 % dans le gouvernement national.

Les institutions clés bénéficient également d’un fort soutien : plus de 70 % pour l’armée et 62 % pour les tribunaux et le système judiciaire.

L’enquête a été menée en octobre et novembre par Arab Barometer, un réseau de recherche américain à but non lucratif.

Plus de 1 200 adultes sélectionnés aléatoirement ont été interrogés en personne à travers le pays sur une large gamme de sujets, notamment la performance du gouvernement, l’économie et la sécurité.

Le large soutien exprimé envers al-Chareh atteint un niveau enviable pour de nombreux gouvernements occidentaux, alors même que la Syrie fait face à de profondes difficultés.

Le coût de la reconstruction dépasse les 200 milliards de dollars selon la Banque mondiale, l’économie est dévastée et le pays connaît encore des épisodes de violence sectaire.

Al-Chareh s’efforce de mettre fin à l’isolement international de la Syrie, cherchant l’appui de pays de la région et obtenant un allègement des sanctions américaines.

Un soutien clé est venu d’Arabie saoudite, qui a offert une aide politique et économique. Le sondage place le Royaume comme le pays étranger le plus populaire, avec 90 % d’opinions favorables.

Le Qatar recueille lui aussi une forte popularité (plus de 80 %), suivi de la Turquie (73 %).

La majorité des personnes interrogées — 66 % — expriment également une opinion favorable envers les États-Unis, saluant la décision du président Donald Trump d’assouplir les sanctions et l’impact attendu sur leur vie quotidienne.

Après sa rencontre avec al-Chareh à Washington le mois dernier, Trump a annoncé une suspension partielle des sanctions, après en avoir déjà assoupli plusieurs volets.

Le sondage montre que 61 % des Syriens ont une opinion positive de Trump — un niveau supérieur à celui observé dans une grande partie du Moyen-Orient.

En revanche, l’enthousiasme est bien moindre concernant les efforts américains pour normaliser les relations entre la Syrie et Israël.

Seuls 14 % soutiennent cette démarche, et à peine 4 % disent avoir une opinion favorable d’Israël.

Lors du chaos provoqué par la chute d’Assad, l’armée israélienne a occupé de nouveaux territoires dans le sud de la Syrie et a mené de fréquentes attaques au cours de l’année écoulée.

Plus de 90 % des Syriens considèrent l’occupation israélienne des territoires palestiniens et les frappes contre l’Iran, le Liban et la Syrie comme des menaces critiques pour leur sécurité.

Dans Foreign Policy, Salma Al-Shami et Michael Robbins (Arab Barometer) écrivent que les résultats de l’enquête donnent des raisons d’être optimiste.

« Nous avons constaté que la population est pleine d’espoir, favorable à la démocratie et ouverte à l’aide étrangère », disent-ils. « Elle approuve et fait confiance à son gouvernement actuel. »

Mais ils notent aussi plusieurs sources d’inquiétude, notamment l’état de l’économie et la sécurité interne.

Le soutien au gouvernement chute nettement dans les régions majoritairement alaouites.

La dynastie Assad, au pouvoir pendant plus de 50 ans, était issue de la minorité alaouite, dont les membres occupaient de nombreux postes clés.

L’économie reste la principale préoccupation : seuls 17 % se disent satisfaits de sa performance, et beaucoup s’inquiètent de l’inflation, du chômage et de la pauvreté.

Quelque 86 % déclarent que leurs revenus ne couvrent pas leurs dépenses, et 65 % affirment avoir eu du mal à acheter de la nourriture le mois précédent.

La sécurité préoccupe aussi : 74 % soutiennent les efforts du gouvernement pour collecter les armes des groupes armés et 63 % considèrent l’enlèvement comme une menace critique.

À l’occasion de l’anniversaire de la chute d’Assad, lundi, al-Chareh a affirmé que le gouvernement œuvrait à construire une Syrie forte, à consolider sa stabilité et à préserver sa souveraineté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.


Pluies diluviennes et vents puissants ajoutent au chaos qui frappe Gaza

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
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  • A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre
  • Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza

GAZA: Pelle à la main, des Palestiniens portant des sandales en plastique et des pulls fins creusent des tranchées autour de leurs tentes dans le quartier de Zeitoun, à Gaza-ville, rempart dérisoire face aux pluies torrentielles qui s'abattent depuis des heures.

Dès mercredi soir, la tempête Byron a balayé le territoire palestinien, bordé par la mer Méditerranée, inondant les campements de fortune et ajoutant à la détresse de la population, déplacée en masse depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre 2023.

A Zeitoun, le campement planté au milieu des décombres a des allures cauchemardesques, sous un ciel chargé de gros nuages gris et blancs.

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes.

Accroupis sur des briques posées dans la boue, un groupe d'enfants mangent à même des faitouts en métal devant l'ouverture d'un petit abri en plastique, en regardant le ciel s'abattre sur le quartier.

"Nous ne savions pas où aller" 

A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre.

"La nuit dernière a été terrible pour nous et pour nos enfants à cause des fortes pluies et du froid, les enfants ont été trempés, les couvertures et les matelas aussi. Nous ne savions pas où aller", raconte à l'AFP Souad Mouslim, qui vit sous une tente avec sa famille.

"Donnez-nous une tente décente, des couvertures pour nos enfants, des vêtements à porter, je le jure, ils ont les pieds nus, ils n'ont pas de chaussures", implore-t-elle.

"Jusqu'à quand allons-nous rester comme ça? C'est injuste", dit-elle en élevant la voix pour couvrir le bruit des gouttes frappant la toile.

Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza.

Le territoire connait généralement un épisode de fortes pluies en fin d'automne et en hiver, mais la dévastation massive due à la guerre l'a rendu plus vulnérable.

"La situation est désespérée", résume Chourouk Mouslim, une déplacée originaire de Beit Lahia, dans le nord de Gaza, elle aussi sous une tente à al-Zawaida.

"Nous ne pouvons même pas sortir pour allumer un feu" pour cuisiner ou se chauffer, déplore-t-elle, avant d'ajouter qu'elle n'a de toutes les manières ni bois, ni gaz.

Dans ce territoire dont les frontières sont fermées, où l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante selon l'ONU, malgré l'entrée en vigueur d'une trêve le 10 octobre, les pénuries empêchent une population déjà démunie de faire face à ce nouveau problème.

Lointaine reconstruction 

Sous les tentes, les plus chanceux bâchent le sol ou le recouvrent de briques pour empêcher que le sable humide ne détrempe leurs affaires. Dans les zones où le bitume n'a pas été arraché, des bulldozers continuent de déblayer les décombres des bâtiments détruits.

Beaucoup de gens restent debout, à l'entrée des abris, plutôt que de s'asseoir une surface mouillée.

"La tempête a eu un impact grave sur la population, des bâtiments se sont effondrés et une grande partie des infrastructures étant détruite, elles ne permettent plus d'absorber cet important volume de pluie", note Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza.

Cette organisation, qui dispense des premiers secours sous l'autorité du Hamas, a affirmé que la tempête avait causé la mort d'une personne, écrasée par un mur ayant cédé. Elle a ajouté que ses équipes étaient intervenues après l'effondrement partiel de trois maisons durant les fortes pluies.

La Défense civile a averti les habitants restés dans des logements partiellement détruits ou fragilisés par les bombardements qu'ils se mettaient en danger.

"Les tentes, c'est inacceptable", estime M. Bassal, "ce qui doit être fourni maintenant, ce sont des abris qu'on peut déplacer, équipés de panneaux solaires, avec deux pièces, une salle de bain et toutes les installations nécessaires pour les habitants. Seulement à ce moment-là, la reconstruction pourra commencer".