Les pourparlers sur l'échange de prisonniers au Yémen débutent à Amman

Les délégations du gouvernement yéménite et des Houthis se sont réunies à Amman samedi pour le deuxième jour d'une nouvelle série de pourparlers sur l'échange de prisonniers, suscitant l'espoir de la libération de centaines de captifs. (Reuters/File)
Les délégations du gouvernement yéménite et des Houthis se sont réunies à Amman samedi pour le deuxième jour d'une nouvelle série de pourparlers sur l'échange de prisonniers, suscitant l'espoir de la libération de centaines de captifs. (Reuters/File)
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Publié le Samedi 17 juin 2023

Les pourparlers sur l'échange de prisonniers au Yémen débutent à Amman

  • Les discussions laissent espérer un accord sur la libération de centaines de captifs dans les semaines à venir
  • Le chef de la délégation des Houthis a déclaré qu'ils s'étaient rendus à Amman pour discuter avec la délégation du gouvernement yéménite des problèmes et des obstacles

AL MUKALLA : Les délégations du gouvernement yéménite et des Houthis se sont réunies à Amman samedi pour le deuxième jour d’une nouvelle série de pourparlers sur l'échange de prisonniers, suscitant l'espoir d'une libération de centaines de captifs.

Les discussions, parrainées par l'ONU et le Comité international de la Croix-Rouge, ont débuté vendredi et devraient permettre de parvenir à un accord sur l'échange de centaines de prisonniers dans les semaines à venir.

Majed Fadhail, membre de la délégation gouvernementale, a déclaré à Arab News que les délégations s'étaient réunies trois fois vendredi, mais qu'elles n'étaient pas encore parvenues à un accord sur le nombre de prisonniers à libérer.

« Il n'y a pas eu d'évolution jusqu'à présent, et nous continuons à discuter », a déclaré M. Fadhail.

Le chef de la délégation des Houthis, Abdel Kader El-Murtaza, a déclaré qu'ils s'étaient rendus à Amman pour discuter avec la délégation du gouvernement yéménite des problèmes et des obstacles qui empêchaient la mise en œuvre des points convenus précédemment.

« Nous espérons que cette rencontre sera aussi réussie et fructueuse que la précédente », a tweeté M. El-Murtaza.

Lors de la première série de pourparlers sur l'échange de prisonniers, qui a débuté en Suisse au mois de mars, le gouvernement yéménite et les Houthis ont convenu d'échanger 900 prisonniers, d'effectuer des visites dans leurs villes respectives et de se réunir à nouveau en mai pour discuter de l'échange d'un plus grand nombre de prisonniers.

Malgré la libération de centaines de prisonniers en avril, les deux parties avaient déjà échangé des allégations sur l'absence d'échange de visites dans les prisons de Sanaa et de Marib, ce qui a repoussé la deuxième série de pourparlers au mois de juin.

Le bureau de l'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen a déclaré que les pourparlers porteraient sur la libération d'autres prisonniers et a remercié la Jordanie pour son soutien.

Le gouvernement yéménite a promis de donner la priorité à la libération de Mohammed Qahtan, homme politique de premier plan détenu par les Houthis depuis 2015, et rejettera tout résultat des pourparlers tant qu'il n'aura pas été libéré.

Le gouvernement avait précédemment déclaré qu'il boycotterait les pourparlers avec les Houthis tant que la famille de M. Qahtan ne serait pas autorisée à lui rendre visite.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 

 


Liban: l'ONU plaide pour un retour "durable" des réfugiés en Syrie

Filippo Grandi et Joseph Aoun. (X/@FilippoGrandi)
Filippo Grandi et Joseph Aoun. (X/@FilippoGrandi)
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  • Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a plaidé jeudi au Liban pour un retour "durable" des réfugiés syriens dans leur pays
  • Selon Beyrouth, le Liban accueille près de deux millions de Syriens (près de 800.000 sont enregistrés auprès des Nations unies), soit le plus haut nombre de réfugiés par habitant dans le monde

BEYROUTH: Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a plaidé jeudi au Liban pour un retour "durable" des réfugiés syriens dans leur pays, après la chute de Bachar al-Assad début décembre.

Selon Beyrouth, le Liban accueille près de deux millions de Syriens (près de 800.000 sont enregistrés auprès des Nations unies), soit le plus haut nombre de réfugiés par habitant dans le monde.

"Ma visite s'inscrit dans une tournée régionale visant à identifier les moyens les plus efficaces pour accompagner le retour des réfugiés syriens", a déclaré M. Grandi, après sa rencontre avec le nouveau président libanais, Joseph Aoun.

Il salué "un moment porteur d'espoir pour le Liban et la région", après la chute de Bachar al-Assad, renversé par une coalition rebelle après 13 ans de guerre civile. "Les récents développements ouvrent la voie à une résolution de cette crise humanitaire prolongée".

"Nous souhaitons que ces retours soient durables, ce qui nécessite une sécurité renforcée, une stabilité politique accrue, le respect des droits de toutes les communautés en Syrie, ainsi qu'un appui international à la reconstruction" du pays dévasté par la guerre.

Lors de la rencontre, Joseph Aoun a appelé au retour des réfugiés syriens dans leur pays "le plus tôt possible", et demandé à ce que le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) "commence à organiser des convois de retour", selon la présidence libanaise.

Selon le HCR, plus de 200.000 réfugiés syriens sont retournés dans leur pays depuis la chute de Bachar al-Assad début décembre.

"Il y a seulement quelques mois, moins de 2% des réfugiés syriens dans la région prévoyaient de retourner en Syrie dans les 12 mois. Ce chiffre est passé à environ 30% depuis la chute du régime syrien", a-t-il ajouté.

M. Grandi a en outre annoncé qu'il se rendrait en Syrie pour y "rencontrer les nouvelles autorités et discuter des possibilités de retour pour un plus grand nombre de réfugiés depuis les pays voisins".

La guerre en Syrie déclenchée en 2011 par la répression sanglante de manifestations anti-Assad a fait plus d'un demi-million de morts et des millions de déplacés.


L'Arabie saoudite est optimiste quant à l'avenir du Liban, déclare le ministre des AE après sa rencontre avec le président Aoun

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan, salue le président libanais Joseph Aoun au palais présidentiel au Liban, jeudi. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan, salue le président libanais Joseph Aoun au palais présidentiel au Liban, jeudi. (SPA)
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  • Le prince Faisal a déclaré que l'Arabie saoudite était "optimiste quant à l'avenir du Liban, à la lumière de l'approche réformiste décrite dans le discours d'investiture du président"

BEYROUTH : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan, a félicité le président libanais Joseph Aoun pour son élection à la présidence au nom du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane.

À l'issue de sa rencontre avec M. Aoun au palais présidentiel, qui a duré environ une demi-heure, le prince Faisal a déclaré qu'ils avaient discuté "des développements dans la région ; je lui ai transmis le soutien du Royaume au Liban et à son peuple frère dans tous les domaines."

Il a souligné "l'importance du respect de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Liban et l'importance de la mise en œuvre de la résolution 1701".

Le prince Faisal a déclaré que l'Arabie saoudite était "optimiste quant à l'avenir du Liban, à la lumière de l'approche réformiste décrite dans le discours d'investiture du président".

Il a ajouté : "Nous avons une grande confiance dans le président et le premier ministre désigné pour mettre en œuvre les réformes nécessaires au Liban, ce qui renforcera la confiance du monde dans le Liban et contribuera à stabiliser la situation politique et économique dans le pays.

"Nous sommes convaincus que les dirigeants libanais sauront saisir l'occasion qui leur est offerte et travailleront sérieusement pour le Liban.

Le Royaume, a déclaré le prince Faisal, "continuera à soutenir pleinement le Liban pour qu'il parvienne à la stabilité et au développement dans divers domaines".

Il a souligné "la nécessité d'une coordination continue entre les deux pays pour atteindre leurs objectifs communs".

Sa visite a marqué un tournant dans les années de relations tendues entre le Liban et l'Arabie saoudite.

Ces tensions étaient dues à la domination du Hezbollah sur les décisions politiques du Liban au cours des dernières années et à l'utilisation de points de passage illégaux pour la contrebande de drogues, en particulier le Captagon, vers les États du Golfe.

Depuis Davos, le ministre saoudien a souligné que l'élection de M. Aoun à la présidence du Liban était un "développement très positif".

Le prince Faisal s'est félicité de la "formation du gouvernement", mais a insisté sur la nécessité de "véritables réformes et d'une approche tournée vers l'avenir pour garantir des progrès durables".

Il a également rappelé que "l'avenir du Liban repose entre les mains de son peuple, qui doit prendre les décisions qui orienteront le pays dans une nouvelle direction".

De son côté, l'ambassadeur du Qatar au Liban, Saud ben Abdulrahman Al-Thani, a exprimé l'espoir que "la formation du nouveau gouvernement au Liban lui permette de se concentrer sur l'accomplissement des tâches attendues, ce qui favoriserait la stabilité et garantirait l'acheminement de l'aide à la reconstruction du Liban".

Il a souligné "l'intérêt du Golfe pour le Liban, illustré par les visites à Beyrouth des ministres saoudien et koweïtien des affaires étrangères, ainsi que du secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe".

"Je pense qu'Israël se retirera des territoires qu'il a récemment occupés dans le sud du Liban. Le comité international de surveillance du cessez-le-feu remplit son rôle, et les États-Unis et la France soutiennent ce résultat.

L'ambassadeur a également déclaré que "les ressortissants du Golfe, y compris les Qataris, devraient retourner au Liban pour la saison estivale".

Par ailleurs, l'homme d'affaires émirati Khalaf Al-Habtoor a déclaré qu'il prévoyait d'investir dans un "grand projet ambitieux au Liban une fois que le nouveau gouvernement sera formé. Le projet a pour ambition de contribuer à la renaissance économique et de fournir des milliers d'emplois, d'être un véritable apport pour soutenir l'économie libanaise et restaurer la confiance en elle."

Toutefois, M. Al-Habtoor a souligné que tout nouvel investissement dépendrait de la formation d'un gouvernement en bonne et due forme.

"Le nouveau gouvernement doit être libre de toute subordination et de tout quota, et il ne doit pas inclure ceux qui ont ruiné le Liban, causé l'effondrement de l'économie et provoqué ses guerres", a-t-il déclaré.

"Cette phase exige des dirigeants dignes de confiance et un cabinet composé de personnes expérimentées et qualifiées qui s'engagent à donner la priorité aux intérêts du Liban. La sécurité et la stabilité sont les fondements de toute reprise, et elles ne peuvent être atteintes que par un gouvernement fort et indépendant, capable de restaurer la confiance des investisseurs libanais, arabes et internationaux."

Al-Habtoor a également mis en garde contre le fait que "toute indulgence dans le processus de formation ou l'acceptation de la subordination ne conduira qu'à la poursuite de la crise et fermera les portes de l'investissement et de la renaissance au Liban et à son peuple".

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Des centaines de personnes quittent Jénine sur ordre israélien 

Des centaines de personnes quittaient jeudi le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée. (AFP)
Des centaines de personnes quittaient jeudi le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • Des centaines de personnes quittaient jeudi le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée
  • "Des centaines de résidents du camp ont commencé à partir après que l'armée israélienne, via des porte-voix fixés sur des drones et des véhicules militaires, leur a ordonné de l'évacuer"

RAMALLAH: Des centaines de personnes quittaient jeudi le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, sur ordre des autorités israéliennes, a déclaré à l'AFP le gouverneur de la ville, au troisième jour d'une vaste opération militaire.

"Des centaines de résidents du camp ont commencé à partir après que l'armée israélienne, via des porte-voix fixés sur des drones et des véhicules militaires, leur a ordonné de l'évacuer", a déclaré le gouverneur Kamal Abou al-Roub.