Turquie: des sanctions de l'UE ne sont pas «un grand souci» selon Erdogan

Le président turc Recep Tayyip Erdogan (Photo, Adem ALTAN/AFP).
Le président turc Recep Tayyip Erdogan (Photo, Adem ALTAN/AFP).
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Publié le Mercredi 09 décembre 2020

Turquie: des sanctions de l'UE ne sont pas «un grand souci» selon Erdogan

  • Des sanctions contre Ankara sont à l'ordre du jour du sommet européen du 10 décembre, en raison des travaux d'exploration gazière menés par la Turquie en Méditerranée orientale
  • « L'UE applique de toute façon depuis toujours des sanctions contre la Turquie. Elle n'a jamais été honnête envers nous, n'a jamais tenu ses promesses », a ajouté Erdogan

ANKARA: Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé mercredi que d'éventuelles sanctions de l'Union européenne contre Ankara pour ses activités controversées en Méditerranée orientale n'étaient pas « un grand souci » pour son pays.

« Une quelconque décision de sanctions de l'UE n'est pas un grand souci pour la Turquie », a déclaré Erdogan lors d'une conférence de presse à Ankara avant de partir pour une visite officielle en Azerbaïdjan.

Des sanctions contre Ankara sont à l'ordre du jour du sommet européen du 10 décembre, en raison des travaux d'exploration gazière menés par la Turquie en Méditerranée orientale dans des zones maritimes disputées avec la Grèce et Chypre.

« L'UE applique de toute façon depuis toujours des sanctions contre la Turquie. Elle n'a jamais été honnête envers nous, n'a jamais tenu ses promesses », a ajouté Erdogan.

Pour le président turc, « des leaders honnêtes » au sein de l'UE, qu'il n'a pas nommés, ne voient pas les sanctions d'un bon œil.

L'UE avait adressé en octobre une proposition d'ouverture à Ankara, assortie d'une menace de sanctions si la Turquie ne cessait pas ses actions. 

Mais plusieurs États membres, dont l'Allemagne, sont opposés à l'adoption de sanctions.

Les tensions entre Athènes et Ankara se sont intensifiées avec le déploiement en août par la Turquie du navire Oruç Reis pour procéder à des explorations dans des zones maritimes disputées avec la Grèce et Chypre.

Ankara a annoncé fin novembre le retour au port de l'Oruç Reis.

L'Union européenne a cependant condamné vendredi la poursuite des « actes unilatéraux » et la « rhétorique hostile » de la part de la Turquie.

« Ce sont eux qui fuient la table des négociations », a affirmé Erdogan en référence à Athènes.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.