Aïd al-Adha: en Algérie, des mesures pour appuyer le pouvoir d’achat des familles modestes

Un marché de bétail en Algérie à la veille de l'Aìd. (Photo fournie).
Un marché de bétail en Algérie à la veille de l'Aìd. (Photo fournie).
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Publié le Lundi 26 juin 2023

Aïd al-Adha: en Algérie, des mesures pour appuyer le pouvoir d’achat des familles modestes

  • L’objectif est de permettre aux familles de célébrer l’Aïd al-Adha dans de meilleures conditions
  • Pour les fêtes de l’Aïd al-Adha, les familles algériennes, respectant les traditions et les coutumes, se ruent sur les points de vente pour acquérir le mouton du sacrifice d’Abraham

PARIS: La tradition du sacrifice du mouton, une pratique religieuse et un rituel incontournable dans la célébration de la fête de l’Aïd al-Adha, va-t-elle connaître un coup de frein pour les familles en raison du contexte inflationniste actuel?

Des mesures ont été prises par les pouvoirs publics afin d’appuyer le pouvoir d’achat des familles modestes. L’objectif est de permettre aux familles de célébrer l’Aïd al-Adha dans de meilleures conditions. Parmi elles, le plafonnement des prix de vente par l’entreprise publique Algérienne des viandes rouges (Alviar) à travers une opération de vente de moutons lancée au niveau national avec un prix fixe compris entre 38 000 et 70 000 dinars algériens (1 dinar algérien = 0,0068 euro).

Selon les informations recueillies auprès de la direction de l’entreprise, plusieurs box classés selon des critères de prix et de poids ont été attribués afin de faciliter la vente des bêtes aux consommateurs. Saâd Moussaab, directeur commercial de la compagnie, explique que l’opération de vente a débuté le 25 juin au niveau des dépôts de l’entreprise et qu’elle se poursuivra jusqu’à la veille de l’Aïd al-Adha dans plusieurs villes à travers le pays comme à Birtouta (Alger), El-Bouni (Annaba) ou Es Senia (Oran).  

Une offre plébiscitée par les ménages et les entreprises

Selon Saâd Moussaab, cette opération connaît un franc succès auprès des familles et des entreprises. «Depuis le lancement de l’opération, nous avons signé trente conventions d’achat entre Alviar et les entreprises publiques et privées», indique-t-il, expliquant que les achats groupés effectués par les entreprises permettent aux salariés d’acquitter 50% du prix de la bête, le reste étant à la charge de son entreprise.

L’affluence sur le marché de vente des ovins bat son plein. Pour les fêtes de l’Aïd al-Adha, les familles algériennes, respectant les traditions et les coutumes, se ruent sur les points de vente pour acquérir le mouton du sacrifice d’Abraham.  

Dans le cadre d’un programme spécial pour les fêtes de l’Aïd al-Adha, Alviar propose, via les œuvres sociales des entreprises et dans des conventions signées avec des sociétés, des facilités de paiement pour les consommateurs les plus modestes.

Pour répondre à cette demande, Alviar a adopté une stratégie qui lui permet de disposer de la quantité nécessaire de viande pour répondre aux besoins du marché durant les fêtes de l’Aïd al-Adha. «Nous achetons auprès des éleveurs des agneaux qui sont pris en charge au niveau des centres d’engraissement de la société», ajoute Saâd Moussaab. Il précise que cette stratégie permet à l’entreprise de maîtriser les prix et de réguler le marché. Ce dernier assure que le bétail dispose de certificats de santé délivrés par les services vétérinaires de l’entreprise qui propose des services supplémentaires comme le gardiennage dans les écuries de l’entreprise et l’abattage de l’ovin le jour de l’Aïd al-Adha.

Dans le cadre d’un programme spécial pour les fêtes de l’Aïd al-Adha, Alviar propose, via les œuvres sociales des entreprises et dans des conventions signées avec des sociétés, des facilités de paiement pour les consommateurs les plus modestes. Cette offre permet aux familles l’acquisition d’un ovin au prix moyen de 45 000 dinars. Selon les informations que nous avons recueillies auprès de l’entreprise, le paiement se fait en quatre fois; la première tranche , fixée à 25%, est acquittée lors de l’achat.

Inflation record dans les marchés intermédiaires

En outre, à quelques jours de l’Aïd al-Adha, les prix proposés dans les marchés intermédiaires flambent. Avec des prix excessifs qui oscillent entre 100 000 et 120 000 dinars, certains parlent d’inflation record. «Pour régler ce problème, il n’y a pas mille solutions», regrette Lamine Derradji, directeur général de l’Algérienne des viandes rouges, dans une déclaration à la presse. Il préconise de «mettre de l’ordre dans cette filière», ajoutant que «les responsables de cette situation sont les revendeurs et les intermédiaires qui pratiquent des prix deux fois supérieurs à ceux du marché».


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.