L'état du système de santé britannique «sérieusement inquiétant», selon un rapport

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak et le ministre britannique de la Santé Steve Barclay  visitent une unité mobile de contrôle de la santé pulmonaire à Nottingham, dans le centre de l'Angleterre, le 26 juin 2023. (AFP).
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak et le ministre britannique de la Santé Steve Barclay visitent une unité mobile de contrôle de la santé pulmonaire à Nottingham, dans le centre de l'Angleterre, le 26 juin 2023. (AFP).
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Publié le Lundi 26 juin 2023

L'état du système de santé britannique «sérieusement inquiétant», selon un rapport

  • Le NHS, le système public de santé britannique, qui fête début juillet ses 75 ans, traverse une profonde crise, affaibli par des politiques d'austérité et les conséquences de la pandémie
  • Il est confronté depuis des mois à des grèves historiques, des infirmiers, des ambulanciers, des médecins, qui réclament des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail

LONDRES: On meurt plutôt plus de cancer du colon, du sein ou du poumon au Royaume-Uni que dans 18 pays comparables et les dirigeants britanniques devraient "sérieusement s'inquiéter" de l'état du système de santé national, selon un rapport comparatif publié lundi.

Le NHS, le système public de santé britannique, qui fête début juillet ses 75 ans, traverse une profonde crise, affaibli par des politiques d'austérité et les conséquences de la pandémie.

Il est confronté depuis des mois à des grèves historiques, des infirmiers, des ambulanciers, des médecins, qui réclament des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail. Les Britanniques font face à de longues listes d'attente pour accéder aux soins.

"Les dirigeants et les décideurs politiques devraient s'inquiéter sérieusement du fait que le système de santé britannique continue d'être à la traîne par rapport à tant de ses pairs en ce qui concerne les soins de santé", conclut le rapport publié par le groupe de réflexion King's Fund.

Le Royaume-Uni "est moins performant que beaucoup de ses pairs sur plusieurs mesures, y compris l'espérance de vie et les décès qui auraient pu être évités grâce à des soins de santé efficaces, en temps voulu (...) et des services de prévention".

Le pays figure à l'avant-dernière place en ce qui concerne la mortalité pour des maladies qualifiées de curables (comme les cancers du sein ou colo-rectaux). Seuls les Etats-Unis font pire alors que l'Australie, le Japon et la France sont les mieux classés.

Le Royaume-Uni arrive également en bas du tableau pour les maladies qualifiées d'évitables, comme le cancer du poumon. Là aussi, les Etats-Unis sont classés derniers. Le Japon et l'Italie arrivent en tête.

Pour les accidents vasculaires cérébraux (AVC), le Royaume-Uni enregistre le taux de mortalité le plus élevé à 30 jours après admission à l'hôpital. Les Pays-Bas et le Canada sont les mieux classés.

Par ailleurs, le Royaume-Uni a un "nombre étonnamment bas d'infirmières et de médecins par personne par rapport à ses pairs", selon le rapport.

Le pays est également à la traîne en termes d'équipement. Il est le dernier du classement pour le nombre de scanners et d'IRM, avec 16,1 pour un million d'habitants, contre 166,7 au Japon.

Le Royaume-Uni dispose également d'un nombre relativement faible de lits d'hôpitaux par rapport à la moyenne des 19 pays, avec 2,5 lits pour 1 000 habitants, contre 3,2 en moyenne.

Ce rapport est publié alors que le Premier ministre conservateur Rishi Sunak a annoncé lundi matin un nouveau dispositif afin de faciliter l'accès au dépistage du cancer du poumon.

"Nous sommes derrière d'autres pays, mais l'annonce d'aujourd'hui va nous aider à régler cela", a-t-il promis.

"Il y a du travail, mais nous devons prendre les décisions pour moderniser le NHS. (...) Je veux m'assurer que le NHS est adapté pour le futur", a déclaré le chef du gouvernement, qui a promis "une annonce très importante" d'ici la fin de la semaine concernant le recrutement des soignants.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.