Au Darfour, l'histoire se répète et avec elle les «crimes de guerre»

Des fidèles musulmans effectuent la prière du matin de l'Aïd Al-Adha dans la région de Gedaref, dans l'est du Soudan, le 28 juin 2023. (Photo AFP)
Des fidèles musulmans effectuent la prière du matin de l'Aïd Al-Adha dans la région de Gedaref, dans l'est du Soudan, le 28 juin 2023. (Photo AFP)
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Publié le Mercredi 28 juin 2023

Au Darfour, l'histoire se répète et avec elle les «crimes de guerre»

  • Au Darfour, région vaste comme la France et où vivent un quart des Soudanais, les violences n'ont jamais vraiment cessé
  • Des quartiers entiers ont été rasés à Khartoum et la violence est pire au Darfour

KHARTOUM: "Ils ont brûlé toutes les maisons du quartier et tué mon frère devant moi": après avoir fui le Darfour, Inaam raconte l'enfer d'une guerre qui rappelle de douloureux souvenirs dans cette vaste région de l'ouest du Soudan.

Fin avril, après dix jours de combats à Khartoum entre les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) et l'armée, les FSR alliées à des tribus arabes ont fondu sur El-Geneina, chef-lieu du Darfour-Ouest.

Inaam s'est cachée plusieurs semaines avant de fuir pour le Tchad "en faisant de grands détours entre les cadavres et les tirs pour éviter les combattants des FSR ou des tribus arabes", raconte à l'AFP, sous un pseudonyme, cette militante des droits humains.

A chaque barrage entre El-Geneina et Adré, au Tchad, "des combattants des milices arabes nous ont demandé nos noms et notre tribu", abonde Mohammed, également un pseudonyme. En fonction des réponses, "certains ont été exécutés".

Pour lui, "c'est un vieux conflit qui se réveille: de nombreux Arabes sont des alliés des FSR et visent en particulier les Massalit", tandis que "l'armée soutient les Massalit depuis le début de la guerre".

Les Massalit sont l'une des grandes ethnies non-arabes du Darfour, comme les Fours, qui donnent leur nom à cette région, les Zaghawa et les Bideyat. A leurs côtés vivent diverses tribus arabes, parmi lesquelles les Rizeigat du général Mohamed Hamdane Daglo, chef des paramilitaires.

Au Darfour, région vaste comme la France et où vivent un quart des Soudanais, les violences n'ont jamais vraiment cessé.

Une semaine avant le début de la guerre le 15 avril, des heurts tribaux entre éleveurs et agriculteurs pour la terre et l'eau avaient déjà fait 24 morts au Darfour-Ouest.

En 2003, le dictateur Omar el-Béchir avait lancé ses miliciens arabes, les Janjawids, à l'assaut des ethnies non-arabes du Darfour. Le conflit a fait 300.000 morts et près de 2,5 millions de réfugiés. L'ancien homme fort du pays est sous le coup de mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), notamment pour "crimes de guerre".

Le plus connu des Janjawids, Daglo, a lui été depuis promu général, et jusqu'à la récente guerre, il était numéro deux du général Abdel Fattah al-Burhane, après leur putsch de 2021 à Khartoum.

Sa guerre contre Burhane, chef de l'armée, a déjà fait près de 3.000 morts - selon un bilan largement sous-évalué - et plus de 2,5 millions de déplacés et réfugiés.

Des quartiers entiers ont été rasés à Khartoum et la violence est pire au Darfour.

Pour ses habitants, sans internet, électricité ou téléphone, l'histoire se répète. Pour l'ONU, les violences qu'ils subissent pourraient à nouveau constituer des "crimes contre l'humanité".

«Snipers sur les toits»

Avec des combattants tribaux et des civils armés entrés dans les combats entre militaires et paramilitaires, "au moins 1.100 personnes ont été tuées" à El-Geneina, selon l'ONU.

Pour le sultanat des Massalit, à la tête de cette ethnie, le bilan, non corroboré jusqu'ici, serait pire: il recense du 24 avril au 12 juin "plus de 5.000 morts, au moins 8.000 blessés et un millier de maisons incendiées".

Le sultanat dénonce "les pires crimes contre l'humanité: tueries, nettoyage ethnique, pillages" avec "des snipers sur les toits, des policiers ayant rejoint les FSR et une absence totale de l'Etat".

Le réfugié Mohammed confirme: "seules les femmes sortaient chercher de l'eau car les snipers visent tous les hommes".

Selon lui, "l'armée n'est pas sortie de ses garnisons depuis le début de la guerre", tout comme à Khartoum où l'infanterie est absente du centre, laissant le champ libre aux paramilitaires.

"Les FSR et les Arabes ont tué, pillé et incendié", abonde auprès de l'AFP un dignitaire tribal, sous couvert d'anonymat, en citant "les attaques incessantes sur la maison du sultan des Massalits".

Le frère aîné du sultan, Tareq Bahreddine, a été tué à la mi-juin, comme plusieurs dignitaires tribaux ou militants en vue, souvent chez eux, rapporte le syndicat des avocats du Darfour- Ouest.

Un assassinat a fait grand bruit: celui le 14 juin du gouverneur massalit, Khamis Abdallah Abakar, qui venait d'accuser les FSR de "génocide" sur une télévision.

L'armée et l'ONU ont accusé les paramilitaires, qui réfutent, arguant que le gouverneur a été victime d'un "ancien conflit tribal".

Le général Abderrahmane Gumma Barakallah, des FSR, accuse l'armée d'avoir fourni des armes à "1.000 Aringas et 1.500 Massalit".

«Viols, assassinats, nettoyage ethnique»

Ibrahim Issa est enfin "sorti de l'enfer" d'El-Geneina. "Cette guerre a ravivé les souvenirs de 2003 et 2004 quand on se faisait tuer pour son appartenance ethnique", dit à l'AFP cet instituteur réfugié au Tchad.

Pour Mohammed, "ça a commencé entre l'armée et les FSR, mais maintenant on est plutôt dans la guerre civile et le génocide: il y a des communautés en particulier qui sont visées, comme lors de la précédente guerre".

Des médecins au Tchad racontent que les centaines de blessés par balles du Darfour n'ont pas été fauchés par des balles perdues comme à Khartoum, mais bien visés.

Amnesty voit "d'inquiétantes similitudes avec les crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés au Darfour depuis 2003", alors que Washington déplore un "sinistre rappel" du "génocide".

Un autre phénomène réveille des souvenirs: les viols, dont les récits affluent.

Médecins sans frontières (MSF) rapporte l'histoire de Soadd, 15 ans, violée par "six hommes armés dans un bus", selon sa soeur Salma, 18 ans, alors qu'elles fuyaient El-Geneina.

Conseillère spéciale de l'ONU sur la prévention des génocides, Alice Nderitu craint une "nouvelle campagne de viols, d'assassinats et de nettoyage ethnique".

Autant d'exactions qui, "en principe, constituent probablement des crimes contre l'humanité voire des crimes de guerre", estime Emma DiNapoli, avocate en droit international humanitaire.

Mais "pour certains au moins, il est prématuré de les décrire ainsi parce que le lien avec la guerre n'est pas apparent, notamment les destructions de biens et de maisons", dit-elle à l'AFP.

«Rassembler des preuves»

En vue d'éventuels procès, "les militants doivent rassembler des preuves: il faut des descriptions détaillées de témoins et des preuves sur le commandement ou les auteurs".

La Cour pénale internationale (CPI) enquête déjà sur les crimes commis au Darfour à partir du début des années 2000 "sans aucune date de fin", explique Me DiNapoli.

Et si elle n'examine pas les événements récents, il reste la "compétence universelle" en vertu de laquelle l'Allemagne par exemple a jugé des auteurs de crimes commis en Syrie.

Encore faut-il que des responsables soudanais se trouvent en Allemagne ou dans un certain nombre d'autres pays pour y être arrêtés, voire jugés.

Khartoum n'a jamais remis à la CPI les accusés de la guerre de 2003. Certains se sont même évadés de prison en avril. Et un tribunal ne se saisit généralement pas d'une guerre en cours. Or les deux camps ont de quoi réapprovisionner leurs arsenaux.

L'armée a ses usines de munitions et les FSR s'emparent régulièrement de garnisons, notamment une récemment sur la frontière avec la Centrafrique. Un voisin-clé pour les FSR car leur grand allié russe Wagner y opère grâce aux mines d'or soudanais des paramilitaires.

Plusieurs milliers de Darfouris ont fui en Centrafrique et près de 160.000 autres au Tchad.

Outres les combats, les hôpitaux et écoles bombardées, un autre fléau guette: à El-Geneina, "il n'y a plus qu'une seule source d'eau accessible", selon l'ONU. Pour un demi-million d'habitants.


Le Premier ministre du Qatar juge le cessez-le-feu à Gaza incomplet sans "un retrait total" d'Israël

Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani, s'exprime lors de la première journée de la 23e édition du Forum annuel de Doha, à Doha, au Qatar, le 6 décembre 2025. (Reuters)
Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani, s'exprime lors de la première journée de la 23e édition du Forum annuel de Doha, à Doha, au Qatar, le 6 décembre 2025. (Reuters)
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  • Le Qatar affirme qu’un cessez-le-feu réel à Gaza ne peut être atteint sans un retrait total des forces israéliennes et le rétablissement de la stabilité dans l’enclave
  • Les médiateurs — Qatar, Turquie, Égypte et États-Unis — travaillent à une seconde phase incluant retrait complet, désarmement du Hamas et déploiement d’une Force internationale de stabilisation (FIS)

DOHA: Le cessez-le-feu dans la bande de Gaza reste incomplet sans un "retrait total" des forces israéliennes du territoire palestinien, a affirmé samedi le premier ministre du Qatar, pays médiateur dans le conflit.

"Nous sommes à un moment critique (...) Nous ne pouvons pas encore considérer qu'il y a un cessez-le-feu, un cessez-le-feu ne peut être complet qu'avec le retrait total des forces israéliennes, (et) un retour de la stabilité à Gaza", a affirmé Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, lors d'une conférence à Doha.

Après deux ans de guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, les pays médiateurs - Qatar, Etats-Unis et Egypte - ont arraché un accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 10 octobre.

La première phase prévoyait la restitution de tous les otages du 7-Octobre - les vivants comme les morts dont un dernier doit encore être remis à Israël - , en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens, ainsi qu'un retrait partiel des forces israéliennes de Gaza.

La deuxième étape du plan, qui n'a pas encore été approuvée, prévoit le retrait total de l'armée israélienne, le désarmement du Hamas, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation (FIS).

"En ce moment, nous (...) le Qatar, la Turquie, l'Égypte, avec les États-Unis, nous nous réunissons pour faire avancer la prochaine phase", a relevé le premier qatari. "Et cette prochaine phase est également temporaire de notre point de vue" dans l'attente d'une "solution durable", a-t-il ajouté.

Des discussions sur la structure de la FIS et les pays qui pourraient y participer sont en cours, a affirmé de son côté le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan.

Mais le premier objectif de cette force doit être "de séparer les Palestiniens des Israéliens", a-t-il souligné. "Cela doit être notre objectif principal. Ensuite, nous pourrons aborder les autres questions en suspens".

Ankara a indiqué qu'elle souhaitait participer à la FIS, mais Israël l'accuse d'être trop proche du Hamas, dont l'attaque sans précédent sur Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre à Gaza.

"La seule manière viable de terminer cette guerre est de s'engager sincèrement et fermement dans des pourparlers de paix", a également affirmé M.Fidan.

Egalement présent à Doha, le ministre des Affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty, a rencontré son homologue qatari, en marge de la conférence.

Les deux hommes ont appelé à "la formation rapide de la FIS pour lui permettre de remplir son mandat", a indiqué le ministère égyptien.

Ils ont également "souligné l'importance de poursuivre les efforts visant à mettre en oeuvre l'accord de paix (...) dans toutes ses étapes, à consolider le cessez-le-feu".


Le Liban assure ne pas vouloir de guerre avec Israël, après de premières discussions directes

Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
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  • Le Liban, par la voix du président Joseph Aoun, réaffirme qu’il ne veut pas d’une nouvelle guerre avec Israël et mise sur la diplomatie pour faire cesser les frappes israéliennes dans le sud du pays
  • Le Hezbollah soutient l’approche diplomatique de Beyrouth mais critique l’inclusion d’un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu

BEYROUTH: Le Liban ne veut pas d'une nouvelle guerre avec Israël, a assuré vendredi son président, Joseph Aoun, deux jours après de premières discussions directes, depuis plusieurs décennies, entre des représentants des deux pays.

Le Hezbollah pro-iranien a de son côté assuré soutenir l'approche diplomatique de Beyrouth "pour faire cesser l'agression" israélienne. Mais il a  qualifié d'"erreur" l'inclusion, pour la première fois, d'un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à sa dernière guerre avec Israël.

Alors qu'Israël a multiplié ces dernières semaines ses frappes aériennes au Liban, disant viser le Hezbollah, des responsables civils libanais et israélien ont participé mercredi à une réunion de cet organisme, une rencontre inédite depuis plusieurs décennies entre les deux pays, toujours en état de guerre.

Israël justifie ses frappes en accusant le Hezbollah de se réarmer en violation du cessez-le-feu, ce que le mouvement chiite dément.

Beyrouth pour sa part accuse régulièrement Israël de violer la trêve en poursuivant ses raids et en maintenant une présence militaire dans cinq positions dans le sud du Liban.

Les Libanais "ne veulent pas d'une nouvelle guerre, ils ont assez souffert et il n'y aura pas de retour en arrière", a déclaré M. Aoun à une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU en visite dans son pays, selon un communiqué de la présidence.

- "Sous les bombes" -

Auprès de ses interlocuteurs, il "a insisté sur la nécessité de faire pression sur la partie israélienne pour mettre en oeuvre le cessez-le-feu et son retrait" du sud du Liban.

Mettant en avant "l'engagement de la partie libanaise à appliquer les résolutions internationales", il a aussi appelé la communauté internationale à "soutenir l'armée libanaise dans sa mission" de désarmement du Hezbollah.

Beyrouth a choisi "la diplomatie pour faire cesser l'agression israélienne" et "nous soutenons cette approche", a de son côté déclaré le chef du Hezbollah, Naïm Qassem dans une allocution télévisée.

Le groupe invoque notamment le maintien par Israël de cinq postes dans le sud du Liban pour s'opposer à son désarmement, pour la mise en oeuvre duquel les Etats-Unis et Israël exercent une forte pression sur Beyrouth.

Arrivée de Damas, la délégation des 15 diplomates onusiens doit rencontrer plusieurs responsables libanais vendredi. Elle se rendra samedi dans la région frontalière du sud, accompagnée de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le Liban a qualifié de "positives" les discussions directes avec Israël, mais le pays voisin a de nouveau bombardé le lendemain, jeudi, le sud du Liban, disant viser des infrastructures militaires du Hezbollah.

"Il est inacceptable de négocier sous les bombes", a souligné le président du Parlement Nabih Berri, proche allié du Hezbollah, après avoir rencontré la délégation onusienne.

L'issue de ces pourparlers "dépend principalement de la position d'Israël, qui déterminera si les négociations aboutiront à des résultats concrets ou échoueront", a prévenu M. Aoun.

La commission chargée de superviser le cessez-le-feu tiendra de nouvelles sessions avec la participation de délégués civils libanais et israélien à partir du 19 décembre.


L’Arabie saoudite et ses partenaires régionaux rejettent tout déplacement forcé des Palestiniens de Gaza

Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
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  • Les ministres ont exprimé une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes sur l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens

RIYAD : Les ministres des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, d’Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d’Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

Dans une déclaration conjointe, les ministres ont estimé que cette mesure pourrait faciliter le déplacement des Palestiniens de la bande de Gaza vers l’Égypte.

Ils ont fermement rejeté toute tentative de forcer les Palestiniens à quitter leurs terres, soulignant la nécessité d’une pleine application du plan proposé par le président américain Donald Trump, qui prévoyait l’ouverture du passage de Rafah dans les deux sens et garantissait la liberté de circulation sans coercition.

Les ministres ont insisté sur la création de conditions permettant aux Palestiniens de rester sur leurs terres et de participer à la reconstruction de leur pays, dans le cadre d’un plan global visant à restaurer la stabilité et à répondre à la crise humanitaire à Gaza.

Ils ont réitéré leur appréciation pour l’engagement de Trump en faveur de la paix régionale et ont souligné l’importance de la mise en œuvre complète de son plan, sans entrave.

La déclaration a également mis en avant l’urgence d’un cessez-le-feu durable, de la fin des souffrances des civils, de l’accès humanitaire sans restriction à Gaza, ainsi que du lancement d’efforts de relèvement et de reconstruction précoces.

Les ministres ont en outre demandé la mise en place de conditions permettant à l’Autorité palestinienne de reprendre ses responsabilités dans l’enclave.

Les huit pays ont réaffirmé leur volonté de continuer à coordonner leurs actions avec les États-Unis et les partenaires internationaux pour assurer la pleine mise en œuvre de la résolution 2803 du Conseil de sécurité de l’ONU et des autres résolutions pertinentes, en vue d’une paix juste et durable fondée sur le droit international et la solution à deux États, incluant la création d’un État palestinien indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com