Syrie: rencontre entre Assad et le chef de la diplomatie jordanienne

Une photo publiée par l'agence officielle de presse arabe syrienne (SANA) montre la rencontre entre le président syrien Bashar al-Assad (à droite) et le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi à Damas le 3 juillet (Photo, SANA via AFP).
Une photo publiée par l'agence officielle de presse arabe syrienne (SANA) montre la rencontre entre le président syrien Bashar al-Assad (à droite) et le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi à Damas le 3 juillet (Photo, SANA via AFP).
Le ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Mekdad et son homologue jordanien Ayman Safadi tiennent une conférence de presse à Damas le 3 juillet 2023 (Photo, AFP).
Le ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Mekdad et son homologue jordanien Ayman Safadi tiennent une conférence de presse à Damas le 3 juillet 2023 (Photo, AFP).
Le ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Mekdad et son homologue jordanien Ayman Safadi tiennent une conférence de presse à Damas le 3 juillet 2023 (Photo, AFP).
Le ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Mekdad et son homologue jordanien Ayman Safadi tiennent une conférence de presse à Damas le 3 juillet 2023 (Photo, AFP).
Le ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Mekdad et son homologue jordanien Ayman Safadi tiennent une conférence de presse à Damas le 3 juillet 2023 (Photo, AFP).
Le ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Mekdad et son homologue jordanien Ayman Safadi tiennent une conférence de presse à Damas le 3 juillet 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 04 juillet 2023

Syrie: rencontre entre Assad et le chef de la diplomatie jordanienne

  • Le président syrien, Bachar al-Assad, et le chef de la diplomatie jordanienne, Ayman Safadi, ont abordé la question des réfugiés de guerre et la répression de la contrebande de drogue
  • Les deux hommes ont également discuté des mesures «humanitaires, sécuritaires et politiques» en vue d'une «solution globale» à la crise syrienne

AMMAN: Le président syrien, Bachar al-Assad, et le chef de la diplomatie jordanienne, Ayman Safadi, ont abordé la question des réfugiés de guerre et la répression de la contrebande de drogue à leurs frontières, lors d'un entretien lundi à Damas, a déclaré le ministère des Affaires étrangères à Amman.

La visite de M. Safadi intervient dans un contexte régional de rapprochements diplomatiques avec M. Assad, notamment avec le retour de Damas au sein de la Ligue arabe après des années d'isolement depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.

Leur réunion "s'est concentrée sur la question du retour des réfugiés et sur les mesures nécessaires pour faciliter le retour volontaire" des réfugiés syriens de Jordanie, a indiqué le ministère jordanien dans un communiqué.

Les deux hommes ont également discuté des mesures "humanitaires, sécuritaires et politiques" en vue d'une "solution globale" à la crise syrienne, a ajouté cette même source.

La Syrie avait été suspendue de la Ligue arabe en raison de la répression violente de manifestations qui ont dégénéré en un conflit qui a fait plus de 500.000 morts et des millions de déplacés depuis 2011.

En mai, l'organisation panarabe a réadmis Damas, malgré l'absence de règlement politique du conflit en vue, espérant notamment trouver une solution pour les millions de réfugiés syriens vivant dans les pays voisins, dont 1,3 million en Jordanie.

Ils cherchent également à renforcer leur coopération en matière de sécurité avec la Syrie, qui s'est transformée en un narco-Etat où le commerce illégal du captagon, une amphétamine dérivée d'un médicament, est florissant.

Bachar al-Assad et Ayman Safadi ont évoqué les "dangers posés par la contrebande de drogue à travers la frontière syrienne vers le royaume", et "la nécessité d'une coopération pour y faire face", selon le communiqué du ministère.

Le chef de la diplomatie jordanienne a également rencontré son homologue syrien, Fayçal Meqdad, avec lequel il a échangé sur un "comité conjoint de lutte contre la contrebande de drogue" qui se réunira à Amman "dès que possible".

Au cours des dernières années, les forces de sécurité jordaniennes ont intensifié les contrôles aux frontières et déjoué plusieurs tentatives de contrebande de drogues et d'armes en provenance de Syrie.


Les notables de Gaza disent «sécuriser» l'aide que Netanyahu dit pillée par le Hamas

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  • Tard mercredi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait commandé à son armée un plan "pour empêcher le Hamas de s'emparer de l'aide"
  • "Des affirmations mensongères", selon la commission réunissant les notables de Gaza --non affiliée au Hamas--, qui réclame à l'ONU l'envoi d'observateurs pour "vérifier" ses affirmations

GAZA: La coalition des familles influentes de Gaza, affirmant être impliquée dans la distribution de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé et affamé par plus de 20 mois de guerre, a rejeté jeudi l'accusation israélienne selon laquelle cette aide serait détournée par le Hamas.

"L'aide est sécurisée dans sa totalité sous la supervision directe de la Haute commission aux affaires tribales de Gaza et elle n'est distribuée que via les agences internationales", affirme dans un communiqué ce regroupement de notables locaux.

Tard mercredi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait commandé à son armée un plan "pour empêcher le Hamas de s'emparer de l'aide", accusant le mouvement islamiste palestinien d'avoir "repris le contrôle de l'aide humanitaire entrant dans le nord de la bande de Gaza".

"Des affirmations mensongères", selon la commission réunissant les notables de Gaza --non affiliée au Hamas--, qui réclame à l'ONU l'envoi d'observateurs pour "vérifier" ses affirmations.

"Les mouvements palestiniens n'ont aucun lien" avec l'aide, poursuit le texte.

Fin mai, les autorités israéliennes avaient mis en place un mécanisme de distribution d'aide piloté dans Gaza par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), un organisme au financement opaque soutenu par Israël et les Etats-Unis mais avec lequel l'ONU et les ONG humanitaires refusent de travailler émettant des doutes sur sa neutralité.

Des centaines de Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens près des centres de distribution de la GHF.

Des journalistes de l'AFP ont cependant vu jeudi une distribution de sacs de farine estampillés "Programme alimentaire mondial" (PAM) dans la ville de Gaza.

Mercredi, ils avaient constaté l'arrivée d'un convoi de camions transportant de gros sacs, ressemblant à des chargements d'aide humanitaire, par un point d'entrée dans le nord de la bande de Gaza.

Des hommes masqués et armés de fusils ou de bâtons, juchés sur les cargaisons de cinq de ces camions, ont assuré protéger ce convoi d'éventuels pillages.

"Le Hamas prend le contrôle de la nourriture et des biens", a écrit sur Telegram le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, en partageant une vidéo de ces camions.

Le ministre d'extrême-droite a appelé M. Netanyahu à interdire l'aide humanitaire à Gaza --dont tous les points d'entrée sont tenus par Israël.

 


Liban: deux morts dans des frappes israéliennes sur le sud

Israël mène régulièrement des frappes sur le Liban, notamment dans le sud, malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre pour mettre fin à plus d’un an d’hostilités, dont deux mois de guerre ouverte ayant fortement affaibli le Hezbollah. (AFP)
Israël mène régulièrement des frappes sur le Liban, notamment dans le sud, malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre pour mettre fin à plus d’un an d’hostilités, dont deux mois de guerre ouverte ayant fortement affaibli le Hezbollah. (AFP)
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  • Israël mène régulièrement des frappes sur le Liban, notamment dans le sud, malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre pour mettre fin à plus d’un an d’hostilités, dont deux mois de guerre ouverte ayant fortement affaibli le Hezbollah
  • En vertu de l'accord de trêve, le Hezbollah devait retirer ses combattants au nord du fleuve Litani, à quelque 30 kilomètres de la frontière israélienne, seules l'armée libanaise et les forces de maintien de la paix des Nations unies devant être déployées

BEYROUTH: Deux personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes visant le sud du Liban, a annoncé le ministère libanais de la Santé, l’armée israélienne affirmant avoir ciblé des membres du Hezbollah pro-iranien.

Selon le ministère, deux hommes sont morts à l'hôpital: l'un touché "dans une frappe de drone de l'ennemi israélien visant son bulldozer" près de Baraachit, l'autre dans une frappe sur une moto à Beit Lif.

L’armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir "éliminé… un commandant de la Force Radwan du Hezbollah" dans la zone de Baraachit, en référence à l’unité d’élite du mouvement pro-iranien, ainsi qu’un membre de " la force d’observation" du mouvement chiite à Beit Lif.

Israël mène régulièrement des frappes sur le Liban, notamment dans le sud, malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre pour mettre fin à plus d’un an d’hostilités, dont deux mois de guerre ouverte ayant fortement affaibli le Hezbollah.

En vertu de l'accord de trêve, le Hezbollah devait retirer ses combattants au nord du fleuve Litani, à quelque 30 kilomètres de la frontière israélienne, seules l'armée libanaise et les forces de maintien de la paix des Nations unies devant être déployées dans le secteur.

Israël, qui devait de son côté retirer complètement ses troupes, les maintient toutefois dans cinq positions du sud du Liban qu’il juge stratégiques.

Mardi, le ministère de la Santé avait annoncé la mort de trois personnes dans une frappe israélienne ayant visé un véhicule dans le district de Nabatiyé, dans le sud du Liban.

L’armée israélienne avait alors affirmé avoir tué le directeur d’une société de change accusé de transférer des fonds pour le Hezbollah.


La Banque mondiale approuve des financements pour le Liban et la Syrie

Le président du Conseil libanais pour le développement et la reconstruction, Mohammad Kabbani, le ministre des Travaux publics, Fayez Rasamni, le vice-Premier ministre, Tarek Mitri, le Premier ministre, Nawaf Salam, le ministre des Finances, Yassin Jaber, et le directeur national de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient, Jean Christophe Carret, participent à une table ronde sur le projet d'aide d'urgence au Liban (LEAP) au siège du Premier ministre à Beyrouth, le 10 juin 2025. (Photo : Anwar AMRO / AFP)
Le président du Conseil libanais pour le développement et la reconstruction, Mohammad Kabbani, le ministre des Travaux publics, Fayez Rasamni, le vice-Premier ministre, Tarek Mitri, le Premier ministre, Nawaf Salam, le ministre des Finances, Yassin Jaber, et le directeur national de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient, Jean Christophe Carret, participent à une table ronde sur le projet d'aide d'urgence au Liban (LEAP) au siège du Premier ministre à Beyrouth, le 10 juin 2025. (Photo : Anwar AMRO / AFP)
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  • En mars, la BM avait estimé le coût de la reconstruction et du redressement au Liban à 11 milliards de dollars, après une guerre entre le mouvement pro-iranien Hezbollah et Israël, qui a détruit des pans entiers du pays en 2024.
  • Dans un autre communiqué, la BM a annoncé qu'elle recevait un don de 146 millions de dollars de la part de l'Association internationale de développement (IDA). Ce don servira à « aider la Syrie à rétablir un approvisionnement en électricité.

BEYROUTH : La Banque mondiale a annoncé qu'elle avait approuvé mercredi  un financement de 250 millions de dollars pour soutenir la reconstruction au Liban et un don de 146 millions au secteur de l'électricité en Syrie voisine.

En mars, la BM avait estimé le coût de la reconstruction et du redressement au Liban à 11 milliards de dollars, après une guerre entre le mouvement pro-iranien Hezbollah et Israël, qui a détruit des pans entiers du pays en 2024.

Dans un communiqué, la BM a indiqué avoir approuvé « un financement de 250 millions de dollars en faveur du Liban pour soutenir les réparations et la reconstruction urgentes des infrastructures publiques critiques endommagées, ainsi que la gestion durable des décombres dans les zones touchées par le conflit ». 

Intitulé « Lebanon Emergency Assistance Project » (LEAP), ce projet a été conçu pour soutenir la restauration des infrastructures publiques et des bâtiments, condition préalable au redressement économique et social », ajoute la BM.

« Compte tenu de l’ampleur des besoins en matière de reconstruction, ce projet a été conçu comme un cadre évolutif pouvant atteindre un milliard de dollars », a déclaré Jean-Christophe Carret, le directeur régional de la BM pour le Moyen-Orient.

Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a « salué (..) une étape clé de la reconstruction », estimant que le projet « vise à remédier aux dommages causés aux infrastructures et aux services essentiels dans les zones touchées par la guerre ».

« Ce soutien vient renforcer les efforts de redressement dans le cadre d’un dispositif exécutif dirigé par l’État, et permet d’attirer les financements supplémentaires dont nous avons cruellement besoin », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Créé en février, le nouveau gouvernement du Liban, plongé dans une crise économique depuis 2019, a constitué un fonds pour la reconstruction et compte sur une aide financière étrangère. 

– Don pour la Syrie –

Dans un autre communiqué, la BM a annoncé qu'elle recevait un don de 146 millions de dollars de la part de l'Association internationale de développement (IDA). Ce don servira à « aider la Syrie à rétablir un approvisionnement en électricité fiable et abordable et à soutenir la reprise économique du pays », quatorze ans après le début d'une guerre civile dévastatrice.

Le don financera notamment la réhabilitation de lignes de transmission à haute tension.

« Parmi les besoins urgents de reconstruction en Syrie, la réhabilitation du secteur de l’électricité est apparue comme un investissement essentiel pour améliorer les conditions de vie du peuple syrien (…), a déclaré M. Carret, « sur la voie du redressement ». 

Le conflit a gravement endommagé les infrastructures essentielles, en particulier dans le secteur de l’électricité, les coupures de courant dépassant les 20 heures par jour.

En mai, la BM avait annoncé la relance de ses programmes d'aide en Syrie après le paiement par Riyad et Doha d'un reliquat de dette du pays, d'un montant de 15,5 millions de dollars, qui était dû à l'institution.

Avec la levée des sanctions économiques occidentales, les autorités syriennes cherchent à relancer l'économie afin d'amorcer la reconstruction, dont le coût est estimé par l’ONU à plus de 400 milliards de dollars.