Nagorny Karabakh: pourparlers à Bruxelles, Moscou veut reprendre la main

Un drapeau azerbaïdjanais flotte dans la vieille ville lors de la séance de qualification du Grand Prix de Formule 1 d'Azerbaïdjan sur le circuit de Bakou à Bakou le 28 avril 2023. (Photo, AFP)
Un drapeau azerbaïdjanais flotte dans la vieille ville lors de la séance de qualification du Grand Prix de Formule 1 d'Azerbaïdjan sur le circuit de Bakou à Bakou le 28 avril 2023. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Samedi 15 juillet 2023

Nagorny Karabakh: pourparlers à Bruxelles, Moscou veut reprendre la main

  • Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian se sont retrouvés à Bruxelles pour de nouvelles négociations sur une solution pérenne à des décennies de conflit, sous les auspices du président du Conseil européen
  • «Nos échanges ont une fois de plus été francs, honnêtes et substantiels», a dit de son côté M. Michel, dans une courte déclaration à l'issue de la rencontre

BAKOU: Des pourparlers entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie ont eu lieu samedi sur le Nagorny Karabakh à Bruxelles, la Russie proposant de son côté d'organiser un sommet à Moscou en vue de reprendre la main sur le processus de paix.

Région majoritairement peuplée d'Arméniens mais reconnue internationalement comme partie de l'Azerbaïdjan, le Nagorny Karabakh est au coeur d'un conflit territorial entre Bakou et Erevan qui a débouché sur deux guerres.

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian se sont retrouvés à Bruxelles pour de nouvelles négociations sur une solution pérenne à des décennies de conflit, sous les auspices du président du Conseil européen Charles Michel.

Le ministère arménien des Affaires étrangères a déclaré que les discussions s'étaient concentrées notamment sur "l'aggravation de la crise humanitaire dans le Nagorny Karabakh", et que les deux parties avaient "convenu d'intensifier les travaux visant à résoudre les problèmes existants".

"Nos échanges ont une fois de plus été francs, honnêtes et substantiels", a dit de son côté M. Michel, dans une courte déclaration à l'issue de la rencontre.

Il a encouragé les deux leaders "à prendre des mesures courageuses pour garantir des progrès décisifs et irréversibles sur la voie de la normalisation". "De façon prioritaire, la violence et la rhétorique dure doivent cesser afin de créer un environnement propice aux pourparlers de paix", a souligné Charles Michel.

Il a annoncé son intention d'organiser une nouvelle rencontre avec Ilham Aliev et Nikol Pachinian à Bruxelles après l'été, ainsi qu'une discussion à cinq début octobre à Grenade (Sud de l'Espagne), avec le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz, en marge du prochain sommet de la Communauté politique européenne.

Les Etats-Unis avaient déjà accueilli des rencontres au niveau des ministres des Affaires étrangères début mai et fin juin entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan visant à trouver un règlement du conflit.

Washington avait appelé mercredi au rétablissement de la libre circulation sur le corridor de Latchine, le seul axe routier reliant l'Arménie à l'enclave du Nagorny Karabakh - fermé mardi par l'Azerbaïdjan - et appelé Bakou et Erevan à poursuivre leur dialogue.

M. Pachinian a dénoncé jeudi un "blocus" illégal du Nagorny Karabakh, et plusieurs milliers de personnes ont manifesté vendredi à Stepanakert, principale ville de cette région, en appelant Bakou à rouvrir cet axe.

«Sommet Russie-Azerbaïdjan-Arménie»

L'implication dans la région des pays occidentaux, notamment de l'UE, est croissante alors que le traditionnel gendarme du Caucase, la Russie, embourbée dans son invasion de l'Ukraine, semble perdre en moyens d'action.

A l'automne 2020, Moscou avait parrainé l'accord de cessez-le-feu à l'issue d'une guerre de six semaines qui avait vu la défaite des forces arméniennes, contraintes de céder des territoires qu'elles contrôlaient depuis des décennies.

La Russie s'était engagée à déployer des soldats pour garantir la libre circulation entre l'Arménie et le Karabakh, mais Erevan accuse Moscou d'échouer dans cette tâche.

Samedi, dans un effort pour reprendre la main sur ce processus, Moscou a offert d'accueillir une rencontre au niveau des ministres des Affaires étrangères, tout en suggérant que le futur traité de paix pourrait être signé à Moscou.

La Russie est prête "à organiser une rencontre trilatérale des ministres des Affaires étrangères à Moscou dans l'avenir proche", a souligné le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Moscou propose également d'accueillir le moment venu "un sommet Russie-Azerbaïdjan-Arménie afin de signer le traité (de paix) pertinent".

Mais pour l'instant, les tensions ont augmenté d'un cran.

Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a affirmé samedi que les séparatistes arméniens produisent "des interférences radioélectriques dirigées contre les systèmes de navigation GPS de compagnies aériennes locales et étrangères" volant en Azerbaïdjan.

"Ces incidents posent une menace sérieuse à la sécurité aérienne", estime le ministère dans un communiqué.

Selon cette source, le 13 juillet, un avion de la compagnie Azerbaijan Airlines effectuant un vol vers la localité de Fizuli, au Nagorny Karabakh, a subi une panne de son système GPS à cause d'interférences présumées.

Les autorités séparatistes arméniennes ont rejeté ces accusations, en les qualifiant de "mensonge absolu".

Depuis le conflit de 2020, les liaisons entre le Nagorny Karabakh et l'Arménie ne sont possibles que par un axe routier, le corridor de Latchine.

Celui-ci a été fermé mardi par l'Azerbaïdjan au motif d'actes de "contrebande" menés par la branche arménienne de la Croix-Rouge, qui a néanmoins pu reprendre vendredi les évacuations médicales du Nagorny Karabakh.

Erevan craint depuis plusieurs mois une grave crise humanitaire au Nagorny Karabakh, du fait de conditions d'accès de plus en plus difficiles.


Vote attendu du Conseil de sécurité de l'ONU pour autoriser une force internationale à Gaza

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer lundi sur le soutien au plan de paix de Donald Trump à Gaza, en particulier le déploiement d'une force internationale, sous la pression des Etats-Unis qui mettent en garde contre le risque d'une reprise de la guerre. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer lundi sur le soutien au plan de paix de Donald Trump à Gaza, en particulier le déploiement d'une force internationale, sous la pression des Etats-Unis qui mettent en garde contre le risque d'une reprise de la guerre. (AFP)
Short Url
  • Le projet de résolution américaine, plusieurs fois modifié lors de négociations sensibles, "endosse" le plan de Donald Trump ayant permis la mise en place, le 10 octobre, d'un cessez-le-feu fragile entre Israël et le Hamas
  • Le texte, vu par l'AFP, "autorise" la mise en place d'une "force de stabilisation internationale" (ISF) chargée notamment de l'appui à la sécurisation des frontières en coopération avec Israël et l'Egypte, de la démilitarisation de Gaza

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer lundi sur le soutien au plan de paix de Donald Trump à Gaza, en particulier le déploiement d'une force internationale, sous la pression des Etats-Unis qui mettent en garde contre le risque d'une reprise de la guerre.

Le projet de résolution américaine, plusieurs fois modifié lors de négociations sensibles, "endosse" le plan de Donald Trump ayant permis la mise en place, le 10 octobre, d'un cessez-le-feu fragile entre Israël et le Hamas dans le territoire palestinien ravagé par deux années de guerre provoquée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien du 7 octobre 2023.

Le texte, vu par l'AFP, "autorise" la mise en place d'une "force de stabilisation internationale" (ISF) chargée notamment de l'appui à la sécurisation des frontières en coopération avec Israël et l'Egypte, de la démilitarisation de Gaza, du désarmement "des groupes armés non étatiques", de la protection des civils, et de la formation d'une police palestinienne. La composition de cette force n'est pas évoquée.

Il donne également mandat jusqu'au 31 décembre 2027 à un "Comité de la paix", organe de "gouvernance de transition" à Gaza jusqu'à la réforme de l'Autorité palestinienne. Selon le plan en 20 points annexé à la résolution, ce comité doit être présidé par Donald Trump.

Contrairement aux premières versions du texte, le projet qui doit être soumis au vote lundi à 17H00 (22H00 GMT) évoque l'éventualité d'un Etat palestinien.

Après la réforme de l'Autorité palestinienne et l'avancée de la reconstruction de Gaza, "les conditions pourraient finalement être en place pour un chemin crédible vers une autodétermination palestinienne et un statut d'Etat", dit ainsi le texte.

Un avenir clairement rejeté par Israël. "Notre opposition à un Etat palestinien sur quelque territoire que ce soit n'a pas changé", a insisté dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Objections russes 

La Russie, qui a fait circuler un texte concurrent, a justifié cette initiative notamment par le fait que la résolution américaine n'allait pas assez loin sur ce point, affirmant quant à elle un "engagement indéfectible" en faveur de la solution à deux Etats.

Le texte russe, également consulté par l'AFP, n'autorise ni la création d'un Comité de la paix ni le déploiement d'une force à ce stade, demandant au secrétaire général de l'ONU de proposer des "options" en la matière.

Face à ce qu'ils ont qualifié de "tentatives de semer la discorde", les Etats-Unis ont redoublé d'efforts ces derniers jours pour pousser le Conseil à donner son feu vert.

"Tout refus de soutenir cette résolution est un vote en faveur de la poursuite du règne des terroristes du Hamas ou en faveur de la reprise de la guerre avec Israël, condamnant la région et sa population à un conflit perpétuel", a insisté vendredi l'ambassadeur américain à l'ONU Mike Waltz dans un texte publié dans le Washington Post.

Les Américains ont également mis en avant l'ampleur du soutien pour ce texte, publiant une déclaration commune avec le Qatar, l'Egypte, les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite, l'Indonésie, le Pakistan, la Jordanie et la Turquie.

Plusieurs sources diplomatiques ont estimé auprès de l'AFP que, malgré les critiques affichées de la Russie, qui a un droit de veto, et les réticences d'autres Etats membres, qui s'inquiètent d'un manque de clarté dans les mandats du Comité de la paix et de l'ISF, il serait surprenant que le texte américain soit rejeté.

"Les Russes savent que, même si beaucoup de membres du Conseil vont jouer le jeu des Américains, ils partagent des inquiétudes sur le contenu du texte américain et la façon dont Washington a tenté d'accélérer" son adoption, commente Richard Gowan, de l'International Crisis Group, doutant d'un veto russe à une résolution soutenue par les pays arabes.

"Il est plus probable que la Chine et la Russie s'abstiennent, expriment leur scepticisme sur le plan, puis regardent les Etats-Unis se débattre pour le mettre en oeuvre", ajoute-t-il auprès de l'AFP.

 


Gaza: les Etats-Unis font pression pour l'adoption de leur résolution à l'ONU lundi

Une Palestinienne marche sous une pluie battante devant des bâtiments détruits par les frappes israéliennes dans le quartier de Sheikh Radwan, à Gaza. (AP)
Une Palestinienne marche sous une pluie battante devant des bâtiments détruits par les frappes israéliennes dans le quartier de Sheikh Radwan, à Gaza. (AP)
Short Url
  • Les États-Unis poussent pour l’adoption par le Conseil de sécurité de leur résolution soutenant le plan de paix de Donald Trump pour Gaza
  • Malgré des réticences de certains membres et un texte concurrent présenté par la Russie, Washington met en avant un large soutien arabe et occidental et avertit qu’un rejet ouvrirait la voie à la poursuite du conflit

NATIONS UNIES: Les Etats-Unis ont mis la pression vendredi pour convaincre de la nécessité d'adopter leur projet de résolution endossant le plan de paix de Donald Trump pour Gaza, qui sera mis au vote du Conseil de sécurité de l'ONU lundi.

La semaine dernière, les Américains ont officiellement entamé des négociations au sein du Conseil sur un projet de texte qui "endosse" le plan du président américain ayant permis la mise en place, le 10 octobre, d'un cessez-le-feu fragile dans le territoire palestinien ravagé par deux années de guerre provoquée par une attaque sanglante du mouvement islamiste Hamas. Le texte autorise notamment le déploiement d'une "force de stabilisation internationale" (ISF).

Face aux réserves de certains membres et à la proposition d'un texte concurrent de la Russie, ils ont mis en garde vendredi contre les risques d'un rejet de leur texte et affiché le soutien de plusieurs pays arabes et musulmans.

"Les Etats-Unis, le Qatar, l'Egypte, les Emirats arabes unis, le royaume d'Arabie saoudite, l'Indonésie, le Pakistan, la Jordanie et la Turquie expriment leur soutien conjoint" au projet de résolution américaine autorisant notamment une force internationale dans le territoire palestinien, et espèrent son adoption "rapide", disent-ils dans une déclaration commune.

Ce plan offre "un chemin viable vers la paix et la stabilité, non seulement pour les Israéliens et les Palestiniens, mais pour toute la région", ont-ils insisté.

Le Royaume-Uni a également apporté vendredi son soutien public au texte américain.

Et le Conseil se prononcera lundi à 17H00 (22H00 GMT) sur le texte, ont indiqué vendredi soir plusieurs sources diplomatiques à l'AFP.

Le projet de résolution américain, plusieurs fois modifié, prévoit de donner un mandat jusqu'à fin décembre 2027 à un "comité de la paix" censé être présidé par Donald Trump, organe de "gouvernance de transition" pour administrer Gaza.

Il "autorise" également le déploiement de l'ISF qui pourra utiliser "toutes les mesures nécessaires pour mener son mandat dans le respect du droit international": appui à la sécurisation des frontières en coopération notamment avec Israël et l'Egypte, démilitarisation de Gaza, désarmement "des groupes armés non étatiques", protection des civils, formation d'une police palestinienne...

- Conflit perpétuel" -

La décision de programmer le vote intervient alors que la Russie a fait circuler aux membres du Conseil un projet de résolution concurrente qui n'autorise ni la création d'un "comité de la paix", ni le déploiement immédiat d'une force internationale à Gaza, selon le texte vu vendredi par l'AFP.

Ce texte demande simplement au secrétaire général de l'ONU "d'identifier des options pour appliquer les dispositions" du plan de paix et présenter "rapidement" des "options de déploiement d'une force" à Gaza.

"Nous voulons souligner que notre document ne contredit pas l'initiative américaine", a assuré vendredi dans un communiqué la mission russe à l'ONU.

La "logique" du texte russe est de permettre au Conseil "de définir des modalités claires de déploiement d'un contingent de maintien de la paix et d'établir une administration à Gaza tout en s'assurant que ces modalités sont en accord" avec les normes internationales, a-t-elle ajouté.

Alors que des échanges publics de ce type lors de négociations du Conseil sont plutôt rares, l'ambassadeur américain à l'ONU Mike Waltz a également publié un texte vendredi dans le Washington Post.

"Tout refus de soutenir cette résolution (le texte américain, ndlr) est un vote en faveur de la poursuite du règne des terroristes du Hamas ou en faveur de la reprise de la guerre avec Israël, condamnant la région et sa population à un conflit perpétuel", a-t-il déclaré.

La guerre a été déclenchée par l'attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas en Israël, qui a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de chiffres officiels.

Plus de 69.185 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza par la campagne militaire israélienne de représailles, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas et dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU.


Trump a écrit au président israélien pour lui demander de gracier Netanyahu

Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
Short Url
  • "Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël
  • "Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu

JERUSALEM: Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence.

M. Herzog a reçu "ce matin" une lettre de Donald Trump, "l'invitant à envisager d'accorder une grâce" à M. Netanyahu, détaille un communiqué du bureau présidentiel, qui précise que "toute personne souhaitant obtenir une grâce présidentielle doit présenter une demande officielle".

M. Netanyahu est poursuivi dans son pays pour corruption et est régulièrement entendu dans le cadre d'au moins trois procédures judiciaires, dans lesquels aucun jugement n'a encore été rendu.

"Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël, "sa contribution considérable au retour des otages, à la refonte de la situation au Moyen-Orient et à Gaza en particulier, et à la garantie de la sécurité de l'Etat d'Israël", précise le communiqué.

Aussitôt plusieurs personnalités politiques israéliennes ont réagi.

"Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu.

Une députée également d'extrême-droite mais dans l'opposition, Yulia Malinovsky, du parti Israel Beitenou ("Israël est notre maison" en hébreu), a de son côté suggéré que le président américain faisait cette demande dans le cadre d'un accord avec M. Netanyahu sur des sujets relatifs au cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Quant au dirigeant de l'opposition, Yaïr Lapid, du parti centriste Yesh Atid ("il y a un futur", en hébreu), il a taclé M. Netanyahu en écrivan sur X: "rappel: la loi israélienne stipule que la première condition pour obtenir une grâce est l'aveu de culpabilité et l'expression de remords pour les actes commis".

Lors d'un discours au Parlement israélien le 13 octobre, M. Trump avait déjà suggéré qu'une grâce lui soit accordée.

"J'ai une idée. Monsieur le président (Isaac Herzog), pourquoi ne pas lui accorder une grâce? Ce passage n'était pas prévu dans le discours (...) Mais j'aime bien ce monsieur", avait dit le président américain dans son allocution, mettant en avant qu'il a été "l'un des plus grands" dirigeants "en temps de guerre".