Pétrole: trois géants étrangers annoncent la reprise de leurs opérations en Libye

La production a repris sur deux gisements pétroliers majeurs en Libye, après une fermeture forcée jeudi par des personnes protestantes contre l'interpellation d'un ancien ministre à son arrivée à Tripoli (Photo d'illustration, AFP).
La production a repris sur deux gisements pétroliers majeurs en Libye, après une fermeture forcée jeudi par des personnes protestantes contre l'interpellation d'un ancien ministre à son arrivée à Tripoli (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Vendredi 04 août 2023

Pétrole: trois géants étrangers annoncent la reprise de leurs opérations en Libye

  • La Compagnie nationale libyenne de pétrole a appelé les sociétés étrangères à lever la force majeure
  • Les blocages récurrents ont entraîné d'importantes pertes financières pour le pays nord-africain dont le pétrole est la principale source de revenu

TRIPOLI: Trois entreprises pétrolières internationales ont annoncé la reprise de leurs opérations sur des gisements en Libye dont elles étaient absentes depuis une dizaine d'années, selon un communiqué jeudi de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC).

La NOC a été "notifiée par l'(entreprise) italienne Eni et l'(entreprise) britannique British Petroleum, de la levée de la force majeure, la reprise de l'exploration et le respect de leurs obligations contractuelles sur les blocs qui leur sont attribués dans le bassin de Ghadames (A-B) et le site offshore C", selon ce communiqué.

La NOC a dit aussi avoir reçu une notification similaire du géant public algérien des hydrocarbures Sonatrach "pour les blocs 065 et 96/95".

Le bassin de Ghadames se situe dans le sud-ouest de la Libye, une zone riche en hydrocarbures (pétrole et gaz) à la frontière avec l'Algérie et la Tunisie.

En décembre, la NOC avait appelé les sociétés étrangères avec lesquelles des accords d'exploration et de production de pétrole et de gaz ont été signés, à lever la force majeure invoquée de leur côté, arguant d'une amélioration de la situation sécuritaire.

"L'état de force majeure" est une mesure invoquée dans des circonstances exceptionnelles, permettant une exonération de la responsabilité de la NOC, ou dans ce cas, des entreprises opérant en Libye, en cas de non-respect d'obligations contractuelles.

Sur la dernière décennie, la Libye a été régulièrement en proie à des affrontements violents entre factions rivales de l'Est et de l'Ouest, ce qui a affecté l'exploitation des gisements, le transport des hydrocarbures et les terminaux pétroliers, pris en tenaille entre les deux camps.

Ces blocages récurrents ont entraîné d'importantes pertes financières pour le pays nord-africain dont le pétrole est la principale source de revenu. Sa production s'est redressée ces derniers mois pour atteindre 1,2 million de barils par jour, dont l'essentiel est exporté.

Depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011 dans le sillage des Printemps arabes, la Libye, qui dispose des réserves les plus abondantes d'Afrique, reste déchirée entre factions rivales de l'est et l'ouest, sur fond d'ingérences étrangères.

Depuis mars, deux gouvernements se disputent le pouvoir, l'un installé à Tripoli (ouest) et reconnu par l'ONU, l'autre soutenu par le Parlement et le camp du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.