Jour J pour le remaniement ministériel

Pour 56% des Français, Elisabeth Borne est une «mauvaise» Première ministre, même si son image s'améliore légèrement depuis le début de l'année, d'après un sondage Elabe/BFMTV publié mercredi (Photo, AFP).
Pour 56% des Français, Elisabeth Borne est une «mauvaise» Première ministre, même si son image s'améliore légèrement depuis le début de l'année, d'après un sondage Elabe/BFMTV publié mercredi (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 20 juillet 2023

Jour J pour le remaniement ministériel

  • L'Elysée doit annoncer jeudi la nouvelle équipe gouvernementale d'Elisabeth Borne, avec dans le viseur une série de défis à relever à la rentrée
  • Le casting commence à se préciser, avec cinq ou six départs en perspective, dont celui de Pap Ndiaye

PARIS: Au terme d'un long suspense, l'Elysée doit annoncer jeudi la nouvelle équipe gouvernementale d'Elisabeth Borne, avec dans le viseur une série de défis à relever à la rentrée.

Un conseiller de l'exécutif a affirmé à l'AFP mercredi soir que l'annonce interviendrait jeudi, sans préciser à quel moment de la journée.

Le Conseil des ministres pourrait du coup être décalé à vendredi. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a d'ailleurs programmé un déplacement dans le Cher jeudi après-midi.

Après des derniers ajustements mercredi, le casting commence à se préciser, avec cinq ou six départs en perspective, dont celui de Pap Ndiaye, qui n'a pas réussi à imprimer sa marque depuis un an à l'Education.

Pour le remplacer, le nom de l'actuel ministre du Budget, Gabriel Attal, 34 ans, étoile montante de la Macronie, revient avec insistance, avec une ligne directrice: placer l'autorité au coeur du projet éducatif après les récentes émeutes.

A la Santé, François Braun, ministre issu de la société civile, jugé trop peu politique, semble aussi sur la sellette.

La secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale et solidaire, Marlène Schiappa, est, de l'avis de tous, sur le départ après avoir été épinglée pour sa gestion du Fonds Marianne.

Tout comme le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe. Il pourrait, selon des sources au sein camp présidentiel, être remplacé par la présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, Aurore Bergé, à moins que le poste ne revienne in fine à la députée du parti présidentiel, Astrid Panosyan-Bouvet.

Dîner à l'Elysée, apéritif pour marquer la fin d'une session parlementaire particulièrement agitée: les derniers jours ont parfois pu virer au supplice pour les ministres dans l'incertitude.

«Ajustements»

"Ce ne sont jamais des moments très agréables", mais "il faut toujours les traverser avec le maximum de calme, d'esprit du collectif et de respect", a concédé Emmanuel Macron mercredi soir devant les parlementaires de la majorité, réunis chez le ministre des Relations avec le Parlement, Franck Riester.

La veille, il avait prévenu ses ministres que "les choses ne seraient pas plus simples à la rentrée", en l'absence de majorité absolue.

Après l'épreuve du feu des retraites l'hiver dernier, Elisabeth Borne va certainement de nouveau batailler à coups de "49.3" pour faire adopter le budget 2024 face à une opposition déterminée à en découdre.

Le projet de loi immigration, sur lequel les concertations politiques patinent, présage aussi une bataille des plus ardues au Parlement.

Autant d'échéances sur lesquelles la Première ministre pourrait trébucher, après avoir déjà échappé de peu à une motion de censure sur les retraites.

Au final, les "ajustements" gouvernementaux pourraient n'être qu'un prélude à un remaniement plus large cet automne ou à l'occasion des élections européennes en juin 2024.

Avant le grand tournant des JO de Paris l'été prochain qui ouvrira la voie à la deuxième partie du quinquennat.

La bataille de l'opinion ne s'annonce pas non plus des plus faciles. Pour 56% des Français, Elisabeth Borne est une "mauvaise" Première ministre, même si son image s'améliore légèrement depuis le début de l'année, d'après un sondage Elabe/BFMTV publié mercredi.

Et plus de huit Français sur 10 estiment qu'Emmanuel Macron a "raté" ses "100 jours", décrétés mi-avril après la réforme des retraites.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.