Une nouvelle série de vidéos vise à préserver le patrimoine de la communauté yézidie, persécutée par Daech

Dilana Shingali. (Photo fournie)
Dilana Shingali. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 21 juillet 2023

Une nouvelle série de vidéos vise à préserver le patrimoine de la communauté yézidie, persécutée par Daech

  • Financée par une subvention de l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid), la collection couvre divers aspects de la communauté yézidie en Irak
  • Dix vidéos sont sorties plus tôt au cours de ce mois, dont Salfa Streeko, un conte folklorique yézidi, et Bayta Dne, un hymne religieux

DUBAÏ: La préservation du patrimoine culturel immatériel de la communauté yézidie irakienne est au centre d’une nouvelle série de vidéos «révolutionnaires» créées par Yazda. L’organisation, dirigée par la communauté, œuvre à l’autonomisation des survivants du génocide en Irak, au Kurdistan irakien et en Syrie. Elle a tourné quarante-cinq vidéos qui ont pour objectif de mettre en valeur le patrimoine yézidi. Pratiques, expressions, recettes, chansons: cette collection couvre de nombreux champs et espère provoquer une prise de conscience mondiale sur le sort des Yézidis. En effet, des milliers de personnes sont toujours portées disparues après la campagne génocidaire de Daech dirigée contre cette minorité ethnique et religieuse.

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Mem u Zeen. (Photo fournie)

Deux ans de préparation ont été nécessaires pour faire naître cette série. Elle est l’œuvre de cinéastes yézidis formés et soutenus par l’Antiquities Coalition, une association basée aux États-Unis. Financée par une subvention de l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid), la collection couvre divers aspects de la communauté yézidie en Irak.
«Les chansons, les histoires et les danses font partie intégrante de la culture yézidie», explique Elise Jensen, directrice de mission de l’Usaid en Irak. «Immortaliser ces pratiques sur vidéo donne au monde un aperçu de ce patrimoine culturel unique et intangible.»

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Chele Haji Wso. (Photo fournie)

«Il s’agit d’un projet révolutionnaire, une base de données unique de vidéos qui saisit le patrimoine de la communauté yézidie», ajoute Peter Herdrich, cofondateur de l’Antiquities Coalition. «La documentation de la culture yézidie nous permet de la préserver numériquement pour les générations futures.»
Cette initiative intervient après le lancement l’année dernière des Archives culturelles yézidies, qui consistent en quatre expositions en ligne conçues pour servir de référentiel numérique permanent de la culture yézidie. Les expositions ont été créées par seize femmes qui ont survécu à la campagne génocidaire de Daech contre les Yézidis. Parmi elles figure Malaeen Luqman Khalaf, qui avait 14 ans lorsque Daech a envahi Sinjar, la réduisant, ainsi que des milliers d’autres femmes yézidies, en esclavage.

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Bayta Mir Meh. (Photo fournie)

Dix vidéos sont sorties plus tôt au cours de ce mois, dont Salfa Streeko, un conte folklorique yézidi, et Bayta Dne, un hymne religieux. Toutes seront disponibles sur le site Internet et la chaîne YouTube de Yazda, avec deux nouvelles vidéos de la collection qui seront publiées chaque semaine.
«Je me souviens encore très bien des soirées passées chez ma grand-mère à écouter ses histoires captivantes», confie Ismaïl Issa, responsable du projet de préservation de la culture de Yazda. «Bien que j’aie du mal à me souvenir de tous les détails, la préservation de ce précieux trésor folklorique est un service communautaire inestimable.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.


La Riyadh Fashion Week ouvre ses portes aux marques internationales pour l’édition 2025

Pour sa troisième édition, qui se déroulera du 16 au 21 octobre, cette manifestation de six jours proposera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, une salle d'exposition spécialisée et des activités à l'échelle de la ville. (Fourni)
Pour sa troisième édition, qui se déroulera du 16 au 21 octobre, cette manifestation de six jours proposera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, une salle d'exposition spécialisée et des activités à l'échelle de la ville. (Fourni)
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  • L’édition 2025 de la Riyadh Fashion Week (16–21 octobre) inclura pour la première fois des marques internationales, aux côtés de designers saoudiens
  • L’événement vise à renforcer la place du Royaume dans l’industrie mondiale de la mode en créant des liens entre talents locaux et acteurs internationaux

DUBAÏ : Pour la première fois, l’édition 2025 de la Riyadh Fashion Week ouvrira son calendrier aux marques internationales.

De retour pour sa troisième édition du 16 au 21 octobre, le rendez-vous de six jours présentera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, un showroom sélectionné avec soin, ainsi que des activations à l’échelle de la ville.

La liste des créateurs participants n’a pas encore été dévoilée.

Organisé par la Commission de la mode saoudienne, l’une des 11 commissions culturelles du ministère de la Culture d’Arabie saoudite, l’événement mettra également en lumière les talents locaux.

Le programme comprendra des pièces de haute couture, des tenues de soirée, du prêt-à-porter féminin et masculin, ainsi que du streetwear.

« La Riyadh Fashion Week est devenue une porte d’entrée pour celles et ceux qui souhaitent comprendre et participer à l’avenir de l’industrie de la mode saoudienne », a déclaré Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode saoudienne, dans un communiqué.

« En accueillant le monde à Riyad, nous créons une plateforme unique où les leaders internationaux peuvent établir des liens concrets avec les acheteurs, les médias et les consommateurs locaux. »

« Dans le même temps, l’événement braque les projecteurs sur les talents saoudiens, dont la créativité va de l’artisanat au design contemporain, renforçant ainsi l’influence croissante du Royaume sur la scène mode internationale », a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com