Tony Bennett, le dernier grand crooner américain, est mort à 96 ans

Le chanteur américain Tony Bennett se produit lors d'un concert privé au tout nouveau casino Encore Boston Harbor à Everett, Massachusetts, le 8 août 2019. (Photo, AFP)
Le chanteur américain Tony Bennett se produit lors d'un concert privé au tout nouveau casino Encore Boston Harbor à Everett, Massachusetts, le 8 août 2019. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 22 juillet 2023

Tony Bennett, le dernier grand crooner américain, est mort à 96 ans

  • Chanteur d'une autre époque, celle des crooners comme Frank Sinatra, il a marqué l'histoire de la musique populaire américaine
  • Malgré la maladie, Bennett avait continué de se produire et d'enregistrer. Sa dernière apparition remontait à août 2021 pour deux concerts au Radio City Music Hall de New York

NEW YORK: Tony Bennett, le dernier des grands crooners américains, apprécié pour sa personnalité chaleureuse et sa constance sur plus de sept décennies, est mort vendredi à l'âge de 96 ans, a-t-on appris auprès de son agent.

"Il s'est éteint aujourd'hui à l'âge de 96 ans dans sa ville natale de New York", a déclaré à l'AFP Sylvia Weiner, son agente. Il souffrait de la maladie d'Alzheimer, un diagnostic qui remontait à 2016.

Chanteur d'une autre époque, celle des crooners comme Frank Sinatra, il a marqué l'histoire de la musique populaire américaine par sa longévité unique, lui qui avait connu un retour en grâce dans les années 1980 et 1990, puis s'était encore distingué par ses duos avec Amy Winehouse et surtout Lady Gaga, avec laquelle il avait enregistré deux albums en 2014 et 2021.

Le premier de ces deux opus en duo, "Cheek to Cheek", a fait de Bennett le plus vieil artiste avec un album numéro 1 au Billboard 200, le classement de référence aux Etats-Unis.

De très nombreuses personnalités lui ont rendu hommage, du président américain Joe Biden -- "pendant plus de 70 ans, Tony Bennett n'a pas juste chanté des classiques, il était lui-même un 'classique' américain" -- à Sir Elton John, pour qui c'était "sans aucun doute le chanteur, l'homme et l'interprète le plus classe".

Bel canto 

Né le 3 août 1926 à Astoria, dans le quartier du Queens, le plus cosmopolite de New York, pendant la période de la grande dépression, Anthony Benedetto, de son vrai nom, doit une partie de sa longévité musicale à sa technique vocale.

Formé au bel canto, celui qui se faisait appeler Joe Bari au tout début de sa carrière aura conservé sa voix intacte tout au long de sa vie, capable de pousser les décibels jusque dans les stades, à 80 ans passés.

Costumes toujours impeccables, pochette, élégance naturelle, Tony Bennett incarnait la chanson de l'après-guerre, sans tomber dans la ringardise, et sans jamais, pour autant, sortir de son registre.

Il reste peu de classiques de lui, contrairement à Frank Sinatra, un autre fils d'immigrés italiens de la région de New York, auquel il a été beaucoup comparé mais dont le succès a été bien supérieur. L'un de ses hits, "I left my heart in San Francisco", lui avait ses premiers Grammy Awards en 1963.

«Le meilleur», selon Sinatra 

Tony Bennett, qui a adopté le nom de scène américanisé que lui suggérait l'humoriste Bob Hope, a conservé un public fidèle, entretenu grâce à des milliers de concerts et sa prestance scénique.

"Au théâtre et pour le spectacle vivant, il faut convaincre le public qu'il ne pourrait pas être mieux ailleurs", expliquait l'acteur Alec Baldwin dans le documentaire produit par Clint Eastwood "The Music Never Ends" (2007). "Et personne dans le show-business ne fait ça mieux que Bennett".

Peu portée sur les effets, sa voix semblait aller à l'essentiel, influencée par divers genres musicaux, notamment le jazz.

"En tant que spectateur, (je pense que) Tony Bennett est le meilleur chanteur dans le métier", dira Frank Sinatra. "Il m'enthousiasme quand je le vois, il m'émeut".

Son sourire et son énergie projetaient l'image d'un artiste chaleureux, résolument positif.

«Jamais prévisible» 

Malgré un public fidèle, Tony Bennett connaîtra une traversée du désert durant les années 70 et 80, une mauvaise passe marquée par une addiction à la cocaïne et une overdose, en 1979, dont il réchappera.

Son fils Danny finira par intervenir et lui offrir une seconde carrière en l'introduisant auprès d'un public plus jeune.

En 1994, il atterrit ainsi sur la chaîne musicale MTV pour un "Unplugged", cette série de concerts acoustiques plutôt réservés aux jeunes artistes en vogue.

En 2006, il sort l'album "Duets: An American Classic", une série de duos avec de très grands noms de la musique populaire, de Stevie Wonder à Bono, qui l'accompagnent sur des reprises.

Le succès est total, au point qu'un second opus "Duets II", sortira en 2011, avec, de nouveau, le gratin de la chanson, qui lui permettra d'accrocher pour la première fois le sommet des ventes de disques aux Etats-Unis, à 85 ans.

L'album contient ses premiers duos avec Lady Gaga et Amy Winehouse.

"J'aime essayer des choses nouvelles tout le temps", disait le crooner au journaliste Charlie Rose sur la chaîne PBS en 1993. Durant sept décennies, il aura suivi le conseil de Frank Sinatra : "Ne sois jamais prévisible".

Malgré la maladie, Bennett avait continué de se produire et d'enregistrer. Sa dernière apparition remontait à août 2021 pour deux concerts au Radio City Music Hall de New York, en duo avec Lady Gaga, et intitulés "One last time" ("Une dernière fois").


L'Américain Paul Auster, auteur de la «Trilogie new-yorkaise», disparaît à l'âge de 77 ans

L'écrivain américain Paul Auster regarde à Lyon le 16 janvier 2018. Paul Auster, l'auteur américain prolifique dont les œuvres incluent « La trilogie new-yorkaise », est décédé des suites d'un cancer du poumon, a rapporté le New York Times le 30 avril 2024. (AFP)
L'écrivain américain Paul Auster regarde à Lyon le 16 janvier 2018. Paul Auster, l'auteur américain prolifique dont les œuvres incluent « La trilogie new-yorkaise », est décédé des suites d'un cancer du poumon, a rapporté le New York Times le 30 avril 2024. (AFP)
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  • Né en 1947 dans l'Etat du New Jersey, Paul Auster est devenu une icône littéraire de New York. Auteur d'une trentaine de livres, il a été traduit dans plus de 40 langues
  • Ecrivain vénéré en France qu'il considère comme son "deuxième pays", il reçoit le Prix Médicis étranger pour le "Léviathan" en 1993

NEW YORK: Paul Auster, auteur américain prolifique de romans, poèmes et films propulsé sur la scène littéraire internationale par sa "Trilogie new-yorkaise", est mort de complications d'un cancer du poumon à l'âge de 77 ans, a annoncé une amie de la famille.

L'écrivain est décédé à son domicile de Brooklyn, à New York (Etats-Unis), a indiqué Jacki Lyden dans un email à l'AFP, après avoir informé le New York Times.

"Paul s'est éteint ce soir, chez lui, entouré de ses proches", a écrit mardi Mme Lyden.

Son épouse, l'écrivaine Siri Hustvedt, avait annoncé l'an dernier qu'il souffrait d'un cancer. Fin août, dans un long post poignant sur Instagram, accompagné de photos du couple jeune, elle indiquait que Paul Auster n'était pas sorti d'affaire, après avoir annoncé six mois auparavant, sur le même réseau social, le cancer de son époux soigné à New York.

"Nous n'avons pas encore passé le panneau +Vous quittez le Cancerland+ qui marque la frontière du pays", avait-elle dit.

Comparant le sort de son mari à celui "d'enfants malades", elle avait estimé que "Paul (avait) de nombreuses années derrière lui, son enfance, sa jeunesse, l'âge adulte" et qu'"il (était) aujourd'hui âgé."


L’UE célèbre la Journée du 9 mai et le Mois de l’Europe en Arabie saoudite

Les drapeaux de l'Europe flottent devant le siège de la Banque centrale européenne (BCE). (Photo d'illustration/AFP).
Les drapeaux de l'Europe flottent devant le siège de la Banque centrale européenne (BCE). (Photo d'illustration/AFP).
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  • La Journée du 9 mai célèbre la paix et l’unité en Europe et vise à renforcer le sentiment d'appartenance à l'Europe.
  • Cette journée marque également le lancement du Mois de l'Europe en Arabie saoudite, une célébration de l'Europe et de sa coopération avec le Royaume

RIYAD : Le 9 mai de chaque année, l’union Européenne célèbre la paix et l'unité en Europe. La Journée du 9-mai vise à renforcer le sentiment d'appartenance à l'Europe. Elle incarne la volonté de dépasser les conflits, de promouvoir la paix et d'encourager la solidarité et la compréhension mutuelle entre les peuples.

Cette journée marque également le lancement du Mois de l'Europe en Arabie saoudite, une célébration de l'Europe et de sa coopération avec le Royaume.

Le Mois de l'Europe a pour but de partager des expériences culturelles et d'encourager la poursuite des échanges entre l'Europe et le Royaume. L'objectif est d'améliorer la compréhension mutuelle et de renforcer liens bilatéraux entre les deux pays.

Tout au long de ce mois, l’UE propose comme chaque année un éventail d'activités culturelles variées et attractives. Vous pourrez apprécier la culture européenne et en apprendre davantage sur l'Union européenne et sur les possibilités qu'elle offre dans de nombreux domaines tels que l'éducation et les affaires.

Ces événements sont organisés par la délégation de l'UE, les ambassades et les instituts culturels des États membres de l'UE en Arabie saoudite.

Mis en place à Riyad et Djeddah du 9 mai au 9 juin, il comptera une vingtaine d’événements : projection de courts métrages, ateliers d’initiation aux langues européennes, concerts, conférences…


Nadine Labaki fera partie du jury du Festival de Cannes

La réalisatrice libanaise Nadine Labaki fera partie du jury du 77e Festival de Cannes. (Images Getty)
La réalisatrice libanaise Nadine Labaki fera partie du jury du 77e Festival de Cannes. (Images Getty)
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  • Le jury décernera la très convoitée Palme d’or à l’un des vingt-deux films en compétition
  • Labaki a remporté en 2018 le Prix du jury au festival de Cannes pour son film Capharnaüm

DUBAÏ: La réalisatrice libanaise Nadine Labaki fera partie du jury du 77e Festival de Cannes, qui se déroulera du 14 au 25 mai, a annoncé la présidente du jury, Greta Gerwig.

Parmi les autres membres du jury figurent la scénariste et photographe turque Ebru Ceylan, l’actrice américaine Lily Gladstone, l’actrice française Eva Green, le réalisateur, producteur et scénariste espagnol Juan Antonio Bayona, l’acteur italien Pierfrancesco Favino, le réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda ainsi que l’acteur et producteur français Omar Sy.

Le jury décernera la très convoitée Palme d’or à l’un des vingt-deux films en compétition.

Nadine Labaki a remporté en 2018 le Prix du jury pour son film Capharnaüm. Arab News revient sur son parcours au Festival de Cannes.

Tout commence en 2004, lorsqu’elle écrit et élabore son premier long métrage, Caramel, à la résidence de la Cinéfondation, avant de le présenter à l’occasion de la Quinzaine des réalisateurs. Deux de ses films – Et maintenant, on va où? (2011) et Capharnaüm (2018) – sont lancés à l’occasion du Festival de Cannes, dans le cadre de la sélection officielle pour le second.

«J’ai l’impression d’être leur bébé, d’une certaine manière. Un bébé, on assiste à ses premiers pas, on le voit grandir, on le protège, on l’encourage… Ils m’ont accompagnée dans ce voyage, ont salué mes efforts et m’ont encouragée. C’est vraiment génial. J’adore ce festival. Je pense que c’est le meilleur festival du monde», a confié Nadine Labaki à Arab News dans un précédent entretien en marge de l’édition 2019.

nadine labaki
Nadine Labaki avec la vedette de Capharnaüm, Zain al-Rafeea, en Californie. (Images Getty)

Capharnaüm a également été nommé à la fois aux Golden Globes et aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger. Nadine Labaki est devenue la première femme du monde arabe à recevoir cet honneur.

Ce n’est pas la première fois que la réalisatrice fait partie du jury de Cannes. En 2018, elle était la première Arabe à être choisie comme présidente d’un jury, dans la catégorie «Un certain regard».

«Je ne regarde pas les films en tant que réalisatrice. Jamais», avait-elle déclaré à l'époque. «Je regarde le film en tant qu’être humain. […] Je n’aime pas le mot “jury”. Je n’aime pas juger, parce que je me suis moi-même retrouvée dans ces situations très difficiles, très fragiles. Quand on tourne un film, on doute, on ne sait pas, on n’a pas assez de recul, on n’a pas les bonnes réponses et on ne prend pas les bonnes décisions.»

Asmae el-Moudir, réalisatrice, scénariste et productrice marocaine, fera quant à elle partie du jury «Un certain regard» du festival cette année.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice franco-sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l’actrice germano-luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury de la catégorie «Un certain regard». L’équipe supervisera la remise des prix de cette catégorie, qui met en avant des films d’art et de découverte d’auteurs émergents parmi une sélection de dix-huit œuvres, dont huit premiers longs métrages.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com