Coup au Niger: Washington entend garder une marge de manoeuvre

«Nous n'avons aucune indication de menaces directes visant des citoyens américains ou nos installations» au Niger, a déclaré mardi le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby (Photo, AFP).
«Nous n'avons aucune indication de menaces directes visant des citoyens américains ou nos installations» au Niger, a déclaré mardi le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 02 août 2023

Coup au Niger: Washington entend garder une marge de manoeuvre

  • Washington considère qu'il y a encore une «petite fenêtre» pour la diplomatie et le rétablissement du président Bazoum
  • Le Pentagone a toutefois annoncé mardi avoir suspendu la «coopération sécuritaire» avec l'armée nigérienne

WASHINGTON: Les Etats-Unis, qui misent sur le Niger dans la lutte antidjihadiste au Sahel, ont condamné avec force le renversement du président Mohamed Bazoum mais se sont gardés jusqu'à présent de parler de "coup d'Etat", se conservant une petite marge de manoeuvre.

Alors que la France apparaît en première ligne, ordonnant la suspension de son aide directe et l'évacuation de ses ressortissants, ainsi que d'autres Européens, les Etats-Unis ont, à ce stade, décidé ni l'un ni l'autre.

Et, surtout, Washington considère qu'il y a encore une "petite fenêtre" pour la diplomatie et le rétablissement du président Bazoum dans ses fonctions, saluant au passage le message de fermeté envoyé aux militaires putschistes par les pays de l'Afrique de l'Ouest.

"Nous n'avons aucune indication de menaces directes visant des citoyens américains ou nos installations" au Niger, a déclaré mardi le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby.

"Nous n'avons donc pas changé notre posture concernant notre présence au Niger pour le moment", ni décidé d'une suspension de l'aide américaine, a-t-il affirmé.

"Si on doit ajuster, on ajustera. Mais on n'y est pas encore", a ajouté le responsable en soulignant que les Etats-Unis "surveill(aient) la situation presque d'heure en heure".

Le Pentagone a toutefois annoncé mardi avoir suspendu la "coopération sécuritaire" avec l'armée nigérienne, essentiellement des activités d'entraînement et de formation.

La France, ancienne puissance coloniale au Niger, a indiqué avoir commencé à évacuer ses ressortissants et des Européens du pays, un premier avion ayant décollé de Niamey mardi soir à destination de Paris.

1 000 soldats

Interrogé pour savoir pourquoi les Etats-Unis n'ont pas encore formellement parlé de "coup d'Etat", le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, a réitéré mardi qu'il "n'est pas encore clair que cette tentative (de prise de pouvoir) réussira au final".

D'après la loi américaine, une telle qualification obligerait les Etats-Unis à cesser toute coopération économique ou militaire, avec des exceptions liées à la lutte antiterroriste.

Au-delà de la labellisation juridique et sémantique, il s'agit pour les Etats-Unis de conserver ainsi une certaine marge de manoeuvre si le coup finit par échouer, conviennent des diplomates.

Les Etats-Unis fournissent plusieurs centaines de millions de dollars en aide notamment humanitaire au Niger et y disposent de quelque 1 000 soldats déployés dans le pays dans le cadre de la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel.

Aucune décision d'évacuer les Américains du Niger, selon la Maison Blanche

Le gouvernement américain "est clairement au courant des efforts menés par la France et d'autres pays européens pour évacuer leurs ressortissants. Dans le même temps, nous n'avons aucune indication de menaces directes visant des citoyens américains ou nos installations" au Niger, a déclaré à la presse le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby.

"Nous continuons à inciter les citoyens américains encore au Niger de faire en sorte que la sécurité soit leur première priorité", a-t-il poursuivi.

Il a précisé que l'armée américaine ne participait pas à l'évacuation des ressortissants européens.

"Il n'y a pas eu de décision de les utiliser pour appuyer les efforts d'évacuation en cours par d'autres pays", a affirmé John Kirby, et "aucune décision n'a été prise de pré-positionner des forces supplémentaires" au Niger ou dans ses environs.

Situation évolutive

Washington a apporté son plein soutien à la fermeté affichée par les pays de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) qui ont fixé dimanche un ultimatum d'une semaine à la junte militaire au Niger pour un "retour complet à l'ordre constitutionnel".

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, qui s'était rendu à Niamey en mars -- la première visite d'un chef de la diplomatie américaine dans ce pays --, a multiplié les échanges avec des pays partenaires dans la région, ainsi qu'avec la France et le président Bazoum lui-même.

Dans une interview accordée à l'AFP en mars, il avait mis en avant le soutien de Washington à Niamey par le biais d'un programme de réinsertion de djihadistes repentis, d'un projet d'amélioration de l'irrigation et d'une agriculture résiliente au changement climatique dans ce pays aride et pauvre.

L'administration Biden souhaite s'engager davantage en Afrique pour y contrer les influences croissantes, en particulier de la Russie.

Le coup de force au Niger vient contrarier ces efforts.

«Tentative de prise de pouvoir»

M. Blinken a clairement indiqué que la poursuite de l'aide américaine au Niger dépendrait de l'évolution de la situation sur le terrain et d'un retour à l'ordre démocratique, et Washington pourrait suspendre son aide en temps voulu sans fixer cependant de calendrier.

"Bien entendu, si nous tirons la conclusion qu'un coup a eu lieu, nous respecterons la loi américaine", a affirmé lundi un haut responsable du département d'Etat sous couvert d'anonymat.

"C'est une tentative de prise de pouvoir. Nous ne pensons pas qu'elle soit pleinement réussie et nous pensons qu'il y a une petite chance d'inverser" le cours des choses, a ajouté le responsable.

Il a souligné que le nouvel homme fort du pays, le général Abdourahamane Tiani, ne semblait pas être parvenu à un "consensus" total au sein de l'armée autour de sa personne.

Pour Washington, le général Tiani a agi par intérêt personnel, de peur d'être démis de ses fonctions.

"On n'a pas le sentiment qu'il soit très populaire", a-t-il ajouté, en écartant par ailleurs une implication directe du groupe russe de mercenaires Wagner même s'il pourrait chercher à "tirer avantage" de la situation.


A l'ONU, l'enquêtrice en chef sur Gaza a encore espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés

Navi Pillay, la présidente de la commission d'enquête indépendante de l'ONU qui a accusé cette semaine Israël de commettre un génocide à Gaza, ne perd pas espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés. (AFP)
Navi Pillay, la présidente de la commission d'enquête indépendante de l'ONU qui a accusé cette semaine Israël de commettre un génocide à Gaza, ne perd pas espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés. (AFP)
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  • Selon les enquêteurs, le président israélien, Isaac Herzog, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, ont "incité à commettre un génocide"
  • Israël a "rejeté catégoriquement" ce "rapport biaisé et mensonger"

GENEVE: Navi Pillay, la présidente de la commission d'enquête indépendante de l'ONU qui a accusé cette semaine Israël de commettre un génocide à Gaza, ne perd pas espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés.

"La justice est lente", a affirmé l'ancienne juge sud-africaine, dans un entretien à l'AFP.

Mais "comme l'a dit (Nelson) Mandela, cela semble toujours impossible, jusqu'à ce qu'on le fasse. Je considère qu'il n'est donc pas impossible qu'il y ait des arrestations et des procès" à l'avenir, a-t-elle ajouté.

La commission d'enquête, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a établi qu'Israël commet un génocide à Gaza depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas du 7-Octobre.

Selon les enquêteurs, le président israélien, Isaac Herzog, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, ont "incité à commettre un génocide".

Israël a "rejeté catégoriquement" ce "rapport biaisé et mensonger".

La Cour pénale internationale (CPI) avait déjà émis des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant.

Mme Pillay reconnaît que la CPI dépend des Etats pour la mise en œuvre des mandats d'arrêt car elle n'a "ni shérif, ni forces de police".

Mais elle veut y croire, faisant une comparaison : "Je n'aurais jamais pensé que l'apartheid prendrait fin de mon vivant".

"Tellement douloureux" 

Jeune avocate d'origine indienne dans l'Afrique du Sud de l'apartheid, devenue juge et Haute-Commissaire aux droits de l'homme à l'ONU (2008-2014), Mme Pillay, 83 ans, a l'art de traiter des dossiers difficiles.

Sa carrière l'a menée des cours sud-africaines, où elle a défendu les activistes anti-apartheid et obtenu des droits cruciaux pour les prisonniers politiques, au Tribunal pénal international pour le Rwanda, en passant par la CPI.

Sa mission est des plus ardues depuis qu'elle préside, depuis sa création en 2021, la commission chargée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU d'enquêter sur les atteintes aux droits dans les territoires palestiniens et en Israël.

Elle déplore d'avoir été qualifiée d'"antisémite" depuis et dénonce les appels sur les réseaux sociaux de ceux qui réclament que les Etats-Unis la sanctionnent, comme Washington l'a fait pour une rapporteure de l'ONU, des juges de la CPI et des ONG palestiniennes.

Mais le plus dur, pour elle et son équipe, est de visionner les vidéos provenant de Gaza.

"Nous nous inquiétons pour notre personnel. Nous les surmenons et c'est traumatisant ces vidéos", dit-elle, citant "des violences sexuelles contre les femmes" et "les médecins qui sont dénudés par l'armée".

"C'est tellement douloureux" à regarder même si "on ne peut pas comparer notre souffrance à celle de ceux qui l'ont vécue", poursuit-elle.

Alors qu'elle présidait le Tribunal pénal international pour le Rwanda, des vidéos de civils abattus ou torturés l'ont aussi "marqué à vie".

Selon elle, la comparaison entre le Rwanda et Gaza ne s'arrête pas là : "Je vois des similitudes. Ce sont les mêmes méthodes".

Du Rwanda à Gaza 

"Dans le cas du Rwanda, c'était le groupe des Tutsi qui était visé. Ici, tous les éléments de preuve montrent que c'est le groupe palestinien qui est visé", dit-elle.

Elle mentionne aussi les propos de dirigeants israéliens qui "déshumanisent" les Palestiniens en les comparant à des "animaux". Comme lors du génocide rwandais, lorsque les Tutsi étaient "traités de cafards", ce qui revient à dire qu'"il est acceptable de les tuer", dénonce-t-elle.

Mme Pillay a indiqué qu'à l'avenir la commission entendait se pencher aussi sur des crimes supposés commis par d'autres "individus", expliquant qu'une grande partie des preuves a été publiée par les soldats israéliens eux-mêmes sur les réseaux sociaux.

Elle déplore toutefois que, faute de financements, la commission n'ait pas pu encore examiner si certains Etats qui fournissent de l'armement à Israël pouvaient être considérés complices.

Un travail qu'elle laisse à son successeur. Elle quitte la commission le 3 novembre en raison de son âge et de problèmes de santé.

Avant cela, elle doit présenter un dernier rapport devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York. "J'ai déjà un visa", confie-t-elle.


Gaza: Bruxelles propose de taxer des biens importés d'Israël dans l'UE et de sanctionner deux ministres

La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu.  "Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. (AFP)
La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu. "Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. (AFP)
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  • L'exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d'accord au sein des 27 Etats membres
  • Ces sanctions pour être adoptées requièrent l'unanimité des pays de l'UE

BRUXELLES: La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

"Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas.

Les mesures commerciales devraient, si elles étaient adoptées par les pays de l'UE, renchérir de quelque 227 millions d'euros le coût de certaines importations israéliennes, principalement d'origine agricole.

La Commission européenne a également proposé de sanctionner deux ministres israéliens d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, chargé de la Sécurité nationale, et Bezalel Smotrich chargé des Finances, selon un responsable de l'UE.

L'exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d'accord au sein des 27 Etats membres. Ces sanctions pour être adoptées requièrent l'unanimité des pays de l'UE.

"Tous les États membres conviennent que la situation à Gaza est intenable. La guerre doit cesser", a toutefois plaidé mercredi Mme Kallas. Ces propositions seront sur la table des représentants des 27 Etats membres dès mercredi.

Les sanctions dans le domaine commercial ne nécessitent que la majorité qualifiée des Etats membres. Mais là encore, un accord sera difficile à obtenir, jugent des diplomates à Bruxelles.

Des mesures beaucoup moins ambitieuses, également présentées par la Commission européenne il y a quelques semaines, n'avaient pas trouvé de majorité suffisante pour être adoptées. Avait notamment fait défaut le soutien de pays comme l’Allemagne ou l'Italie.

Les exportations israéliennes vers l'UE, son premier partenaire commercial, ont atteint l'an dernier 15,9 milliards d'euros.

Seuls 37% de ces importations seraient concernés par ces sanctions, si les 27 devaient donner leur feu vert, essentiellement dans le secteur agro-alimentaire.


Trump s'en prend à des magistrats après l'assassinat de Charlie Kirk

Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
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  • Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X
  • Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre

WASHINGTON: Le président américain Donald Trump a de nouveau stigmatisé mercredi des magistrats qui l'avaient poursuivi et jugé durant le mandat de Joe Biden, prenant prétexte du récent assassinat de l'influenceur ultraconservateur Charlie Kirk.

Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X.

Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre.

"Pourquoi le merveilleux Turning Point a-t-il été mis sous ENQUÊTE par le +Dérangé+ Jack Smith et l'administration Biden Corrompue et Incompétente ?", s'interroge Donald Trump dans un message sur Truth.

"Ils ont essayé de forcer Charlie, ainsi que de nombreuses autres personnes et mouvements, à cesser leurs activités. Ils ont instrumentalisé le ministère de la Justice contre les opposants politiques de Joe Biden, y compris MOI!", s'offusque-t-il encore.

Jack Smith, lui-même visé par une enquête administrative depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, avait été nommé procureur spécial en 2022.

Il avait lancé des poursuites fédérales contre Donald Trump, pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection de 2020 et rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche.

Les poursuites avaient été abandonnées après la réélection de Trump, en vertu de la tradition consistant à ne pas poursuivre un président en exercice. Jack Smith avait ensuite démissionné du ministère de la Justice.

Sans jamais le citer nommément, le président Trump s'en prend également sur le réseau Truth à Juan Merchan, qui a présidé le procès Stormy Daniels. Le président avait été reconnu coupable de 34 chefs d'accusation, pour des paiements cachés de 130.000 dollars à l'ex-star du X.

Donald Trump exprime le souhait que le juge "corrompu" paie "un jour un prix très élevé pour ses actions illégales".

Depuis l'assassinat de Charlie Kirk, le camp républicain redouble de véhémence contre les démocrates et organisations progressistes, accusés de promouvoir la violence politique.

"La gauche radicale a causé des dégâts énormes au pays", a affirmé le président républicain mardi, avant son départ au Royaume-Uni. "Mais nous y remédions".

Selon le Washington Post, un élu républicain du Wisconsin a déposé une proposition de loi visant à bloquer les fonds fédéraux aux organisations employant des personnes "qui tolèrent et célèbrent la violence politique".

Le New York Times précise pour sa part que sont notamment dans le viseur l'Open Society Foundation du milliardaire George Soros ainsi que la Ford Foundation, qui toutes deux financent des organisations de gauche.