La mission de sauvetage du pétrolier SFO Safer au large du Yémen est presque achevée

L’opération tant attendue visant à résoudre le problème du pétrolier vieillissant SFO Safer, actuellement en décomposition au large des côtes du Yémen, devrait se terminer dans les prochains jours, a indiqué mercredi le gouvernement yéménite. (Photo, AFP)
L’opération tant attendue visant à résoudre le problème du pétrolier vieillissant SFO Safer, actuellement en décomposition au large des côtes du Yémen, devrait se terminer dans les prochains jours, a indiqué mercredi le gouvernement yéménite. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 10 août 2023

La mission de sauvetage du pétrolier SFO Safer au large du Yémen est presque achevée

  • Le 25 juillet, l’ONU a annoncé le début de l’opération visant à pomper plus de 1,1 million de barils de pétrole du Safer afin d’éviter une catastrophe environnementale majeure en mer Rouge
  • Amarré au large de la ville de Hodeidah, dans l’ouest du Yémen, ce pétrolier vieux de quarante ans a attiré l’attention de la communauté internationale ces dernières années

AL-MOUKALLA: L’opération tant attendue visant à résoudre le problème du pétrolier vieillissant SFO Safer, actuellement en décomposition au large des côtes du Yémen, devrait se terminer dans les prochains jours, avec le transfert de plus de 96% de la cargaison de pétrole du navire dans un pétrolier de remplacement, a indiqué mercredi le gouvernement yéménite.

Le capitaine Yeslem Moubarak, vice-président de l’Autorité des affaires maritimes et chef par intérim du Comité national du Safer, a déclaré à Arab News qu’à neuf heures mercredi, 1,105 million de barils de pétrole avaient été siphonnés du Safer, l’opération devant s’achever au cours du week-end. Le responsable yéménite a affirmé que le processus de pompage s’était ralenti en raison de la baisse des niveaux de pétrole.

Le 25 juillet, l’ONU a annoncé le début de l’opération visant à pomper plus de 1,1 million de barils de pétrole du Safer afin d’éviter une catastrophe environnementale majeure en mer Rouge.

Amarré au large de la ville de Hodeidah, dans l’ouest du Yémen, ce pétrolier vieux de quarante ans a attiré l’attention de la communauté internationale ces dernières années, après que des images ont révélé que de l’eau s’infiltrait à l’intérieur du navire et que sa coque était rongée par la corrosion.

Russell Geekie, conseiller en communication du coordonnateur humanitaire de l’ONU, David Gressly, a récemment précisé à Arab News que l’ONU avait encore besoin de 28 millions de dollars (1 dollar = 0,91 euro) de financement supplémentaire pour achever la deuxième phase de l’opération, qui consiste à retirer le pétrolier en mauvais état et à le recycler en toute sécurité, ainsi qu’à attacher une bouée à amarrage par pied d’ancrage caténaire au pétrolier de remplacement.

Les détracteurs du projet, dont certains représentants du gouvernement yéménite, estiment que l’ONU pose une nouvelle bombe à retardement en mer Rouge en autorisant le pétrolier nouvellement chargé à s’amarrer dans la zone voisine du Safer, qui se détériore, jusqu’à ce que le gouvernement et les Houthis se mettent d’accord sur la répartition des recettes des ventes de pétrole.

Les autorités estiment que les Houthis pourraient utiliser le nouveau pétrolier pour obtenir des concessions de la part du gouvernement yéménite et de la communauté internationale, comme ils l’ont fait précédemment avec le Safer.

«Nous espérons que ces efforts aboutiront à une solution au problème de la vente du pétrole afin que la catastrophe puisse être complètement évitée avant que l’état du pétrolier alternatif ne se détériore, car l’échec des Houthis et leur incapacité à fournir des fonds pour son entretien le transformeront à nouveau en une bombe à retardement, comme ce fut le cas avec le Safer», a déclaré le capitaine Moubarak. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Syrie: réunion virtuelle du G7 vendredi, le nouveau pouvoir promet un "Etat de droit"

Une vue aérienne montre un Syrien brandissant le drapeau syrien de l'époque de l'indépendance sur la place centrale des Omeyyades à Damas, le 11 décembre 2024. (AFP)
Une vue aérienne montre un Syrien brandissant le drapeau syrien de l'époque de l'indépendance sur la place centrale des Omeyyades à Damas, le 11 décembre 2024. (AFP)
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  • Les dirigeants des pays du G7 se réunissent en visioconférence vendredi pour examiner la situation en Syrie
  • Le nouveau pouvoir a promis d'instaurer un "Etat de droit" quatre jours après la chute de Bachar al-Assad

DAMAS: Les dirigeants des pays du G7 se réunissent en visioconférence vendredi pour examiner la situation en Syrie, où le nouveau pouvoir a promis d'instaurer un "Etat de droit" quatre jours après la chute de Bachar al-Assad.

A l'issue d'une offensive de 11 jours, une coalition rebelle dominée par le groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a renversé dimanche le pouvoir de Bachar al-Assad, qui a fui en Russie.

Face aux défis politiques, sociaux et sécuritaires auxquels le pays multiethnique, multiconfessionnel et morcelé doit faire face, les nouvelles autorités tentent de rassurer en interne et à l'international.

La Syrie sera au coeur des discussions des chefs d'Etat ou de gouvernement des pays du G7 qui doivent se réunir vendredi en visioconférence. Ce sommet avait été convoqué avant la chute de Bachar al-Assad et prévu initialement pour la passation de la présidence tournante du groupe, ont indiqué à l'AFP des sources de la présidence italienne du G7.

A Rome, le G7 s'est dit prêt jeudi à soutenir une transition vers un gouvernement "inclusif et non sectaire" respectant les droits des femmes et "les minorités religieuses et ethniques".

Après une visite du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, la Jordanie a annoncé la tenue samedi d'un sommet consacré à Syrie, réunissant ministres et haut-diplomates américains, européens, arabes et turcs.

En Jordanie, M. Blinken a également appelé à "une transition inclusive" vers un gouvernement "responsable et représentatif".

Evoquant les activités militaires israélienne et turque depuis la victoire rebelle, il a jugé "vraiment important" que tous fassent "en sorte de ne pas déclencher de nouveaux conflits".

Il s'est ensuite entretenu à Ankara avec le président Recep Tayyip Erdogan, dont le pays soutient des forces rebelles luttant contre le contrôle kurde dans le nord-est syrien.

En Turquie, M. Blinken a insisté sur la nécessité que "tous les acteurs en Syrie (...) prennent toutes les mesures possibles pour protéger les civils", a indiqué le porte-parole du département d'Etat américain, Matthew Miller.

- Les FDS "essentielles" face à l'EI -

Israël, qui a annoncé ces derniers jours des centaines de frappes en Syrie contre des sites militaires stratégiques, ne veut pas que les équipements de l'armée syrienne tombent entre de "mauvaises mains", a mis en avant M. Blinken. Mais Washington discute avec Israël "de la voie à suivre", a-t-il dit en Jordanie.

Le patron de l'ONU, Antonio Guterres, est "très préoccupé" par les "violations importantes" de la souveraineté et intégrité territoriale syrienne, et par les frappes israéliennes, a fait savoir son porte-parole, alors que l'armée israélienne est aussi entrée dans la zone tampon à la lisière de la partie du plateau du Golan occupée et annexée par Israël.

Avant une trêve mercredi sous l'égide américaine, des combats meurtriers ont par ailleurs opposé des combattants proturcs aux forces prokurdes dans le nord syrien.

Les Forces démocratiques syriennes, FDS, dominées par les Kurdes et soutenues par les Etats-Unis, qui contrôlent de vastes régions du nord-est sont "essentielles" pour empêcher la résurgence du groupe jihadiste Etat islamique (EI), a souligné M. Blinken.

L'administration autonome kurde a annoncé plus tôt troquer le drapeau kurde pour les nouvelles couleurs flottant sur Damas.

Après plus d'un demi-siècle de pouvoir sans partage du clan Assad, le nouveau gouvernement entend instituer "un Etat de droit", a affirmé un porte-parole, Obaida Arnaout.

Les autorités vont "geler la Constitution et le Parlement" en vue d'amender la Constitution, a-t-il indiqué à l'AFP.

HTS affirme avoir rompu avec le jihadisme mais reste classé "terroriste" par plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis.

- "Sortis à la lumière" -

Le Premier ministre de transition, Mohammad al-Bachir, a appelé mercredi les Syriens exilés à rentrer.

Quelque six millions de Syriens, soit un quart de la population, ont fui le pays depuis 2011, quand la répression de manifestations prodémocratie a déclenché une guerre civile dévastatrice qui a fait plus d'un demi-million de morts.

L'agence humanitaire des Nations unies (Ocha) a déclaré jeudi que 1,1 million de personnes, principalement des femmes et des enfants, avaient été déplacées depuis que les rebelles ont lancé leur offensive le 27 novembre.

A Damas, où flotte désormais le drapeau de la révolution, la vie a repris son cours.

"On a l'impression que nous étions tous des prisonniers sous terre, désormais sortis à la lumière du jour", confie un habitant de 38 ans, Razan al-Halabi.

Des anciens militants du parti Baas remettent leurs armes dans des permanences de cette formation, pilier pendant un demi-siècle du pouvoir déchu, au lendemain de la suspension de ses activités.

Les nouvelles autorités ont annoncé la reprise des activités de la chancellerie italienne et de missions diplomatiques de sept pays arabes. La Turquie a nommé un nouveau chef de mission pour son ambassade à Damas, fermée de longue date.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a de son côté lancé un appel urgent à des crédits de 250 millions de dollars pour fournir "une aide alimentaire à jusqu'à 2,8 millions de personnes déplacées et vulnérables" dans le pays.

- "Barbarie inimaginable" -

De nombreux Syriens mènent aussi une douloureuse quête de proches disparus lors des décennies de féroce répression.

L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a demandé la libération immédiate des "innombrables" personnes encore arbitrairement détenues, dénonçant la "barbarie inimaginable" endurée par le pays.

La Commission d'enquête des Nations unies sur la Syrie a indiqué à l'AFP avoir établi des listes de milliers d'auteurs de crimes graves en Syrie.

Ancien chef de la prison d'Adra à Damas entre 2005 et 2008, Samir Ousman Alsheikh, qui est déjà emprisonné aux Etats-Unis, a été inculpé jeudi pour torture. Il est accusé par Washington d'avoir infligé de "graves douleurs physiques et mentales" sur des détenus, ou d'en avoir donné l'ordre.

Les nouvelles autorités ont annoncé qu'un citoyen américain, Travis Timmerman, avait été libéré, et se sont dit prêtes "à coopérer" avec Washington pour retrouver d'autres Américains disparus, dont le journaliste Austin Tice enlevé en 2012 lors d'une opération de l'armée en banlieue de Damas.


Liban: une frappe israélienne fait un mort dans une localité du sud, selon le ministère de la Santé

Cette photo montre des bâtiments détruits dans le village de Khiam, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, après les frappes israéliennes du 7 décembre 2024. (AFP)
Cette photo montre des bâtiments détruits dans le village de Khiam, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, après les frappes israéliennes du 7 décembre 2024. (AFP)
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  • Le ministère libanais de la Santé a annoncé qu'une frappe israélienne sur la localité frontalière de Khiam dans le sud avait fait un mort jeudi, quelques heures après que Washington a annoncé le retrait d'Israël de la zone
  • Le cessez-le-feu est entré en vigueur le 27 novembre après deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah mais les deux camps s'accusent mutuellement de violations répétées

BEYROUTH: Le ministère libanais de la Santé a annoncé qu'une frappe israélienne sur la localité frontalière de Khiam dans le sud avait fait un mort jeudi, quelques heures après que Washington a annoncé le retrait d'Israël de la zone.

"La frappe de l'ennemi israélien sur la localité de Khiam a causé la mort d'une personne et blessé une autre", a indiqué le ministère dans un communiqué, alors que l'armée libanaise doit se déployer dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah.

Ce cessez-le-feu est entré en vigueur le 27 novembre après deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah mais les deux camps s'accusent mutuellement de violations répétées.

Le Premier ministre libanais Najib Mikati a condamné l'attaque. "Moins de 24 heures après que l'armée a commencé à se déployer dans les zones de Khiam et Marjayoun dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu, l'ennemi israélien a recommencé à viser" la localité de Khiam, a protesté M. Mikati, dans un communiqué.

Il a appelé les Etats-Unis et la France, sous l'égide desquels le cessez-le-feu a été conclu, "à présenter une position claire sur ce qui vient de se produire et à freiner l'agression israélienne".

L'armée israélienne a pour sa part dit avoir tué des membres du Hezbollah "opérant dans le sud du Liban", sans préciser où, tout en accusant le mouvement islamiste de poser "une menace pour les civils israéliens, en violation des accords de cessez-le-feu entre Israël et le Liban".

Mercredi, le Liban a reproché à Israël des bombardements qui ont tué cinq personnes dans le sud.

Les Etats-Unis et la France font partie du comité à cinq, avec le Liban, Israël, la Finul de l'ONU, censé maintenir le dialogue entre les parties et s'assurer que les violations du cessez-le-feu sont répertoriées et traitées.

Dans le cadre de cette trêve, l'armée libanaise et les casques bleus de l'ONU doivent se déployer au Sud-Liban et l'armée israélienne se retirer sur une période de 60 jours.


L'Arabie saoudite, l'un des plus fervents défenseurs du peuple syrien, selon le représentant de ce dernier à l'ONU

M. Assad a fui la Syrie après une offensive éclair menée par le groupe Hayat Tahrir Al-Sham et ses alliés, qui a mis fin de manière spectaculaire à plus de cinq décennies de règne de son clan. (AFP)
M. Assad a fui la Syrie après une offensive éclair menée par le groupe Hayat Tahrir Al-Sham et ses alliés, qui a mis fin de manière spectaculaire à plus de cinq décennies de règne de son clan. (AFP)
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  • Qusay Al-Dahhak rejette les attaques israéliennes sur le sol syrien
  • Les nouveaux dirigeants "travaillent dur" pour défendre les intérêts de la nation

DUBAI : L'Arabie saoudite est l'un des pays arabes qui a manifesté le "soutien le plus fort" au peuple syrien après la chute du gouvernement de Bachar Assad.

C'est ce qu'a déclaré Qusay Al-Dahhak, représentant permanent de la Syrie auprès de l'ONU, dans une interview accordée à Al-Hadath mardi.

"Le soutien le plus fort est venu des pays arabes, en particulier de l'Arabie saoudite. Nous avons reçu de nombreux messages de soutien qui réitèrent leur soutien au peuple syrien et le rejet de toute agression israélienne contre la terre et le peuple", a-t-il expliqué.

M. Assad a fui la Syrie après une offensive éclair menée par le groupe Hayat Tahrir Al-Sham et ses alliés, qui a mis fin de manière spectaculaire à plus de cinq décennies de règne de son clan.

Les Syriens de tout le pays et du monde entier se sont mis à célébrer, après avoir enduré une ère étouffante durant laquelle toute personne soupçonnée de dissidence pouvait être jetée en prison ou tuée.

Le renversement d'Assad plongeant la Syrie dans l'inconnu, ses nouveaux dirigeants ont cherché à assurer aux membres des minorités religieuses du pays qu'ils ne les réprimeraient pas.

"Le changement du drapeau syrien au siège de l'ONU est soumis à un protocole qui implique le gouvernement et exige que le gouvernement syrien mette officiellement en place le nouveau drapeau afin de le hisser dans le bâtiment", a déclaré M. Al-Dahhak.

"Par le biais de différentes ambassades, les représentants syriens travaillent dur pour défendre les intérêts de la Syrie et suivre tous les ordres des fonctionnaires venant de Damas", a expliqué M. Al-Dahhak.

"Le Premier ministre Mohammad Al-Bashir a ordonné aux ambassades et aux diplomates syriens de protéger les intérêts de la Syrie. À l'ONU, nous diffusons le message de la Syrie qui traverse actuellement un changement historique alors que le nouveau régime est en train de se mettre en place", a-t-il ajouté.