Yémen: Les Houthis confirment la mort de leur deuxième commandant militaire en une semaine

Un deuxième commandant de l'armée de l'air houthie serait décédé des suites des blessures causées par une série d'explosions massives dans une base contrôlée par les milices dans la province centrale de Marib la semaine dernière (Photo, Getty Images).
Un deuxième commandant de l'armée de l'air houthie serait décédé des suites des blessures causées par une série d'explosions massives dans une base contrôlée par les milices dans la province centrale de Marib la semaine dernière (Photo, Getty Images).
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Publié le Mercredi 09 août 2023

Yémen: Les Houthis confirment la mort de leur deuxième commandant militaire en une semaine

  • Des représentants du gouvernement yéménite et des analystes militaires affirment que les deux dirigeants houthis ont été gravement blessés par une série d'explosions
  • D'autres commandants houthis de haut rang auraient également été gravement blessés

AL-MUKALLÂ : Un deuxième commandant des forces aériennes houthies serait décédé des suites des blessures causées par une série d'explosions massives dans une base contrôlée par les milices dans la province centrale de Marib la semaine dernière.

Les Houthis ont déclaré lundi que le général de division Mohammed Hussein Saleh al-Hamasi, ancien commandant de la 140e brigade de défense aérienne, était décédé, mais ils n'ont pas précisé comment ni où.

Al-Hamasi est le deuxième chef militaire de la même division à mourir en moins d'une semaine.

Ce dimanche, Ahmed Ali al-Hamzi, commandant des forces aériennes et des forces de défense aérienne de la milice, a été déclaré mort des «suites d'une maladie».

Plus tard, l'agence de presse Saba, contrôlée par les Houthis, a indiqué qu'il était décédé des suites de complications liées à une blessure antérieure.

Des représentants du gouvernement yéménite et des analystes militaires affirment que les deux dirigeants houthis ont été gravement blessés lors d'une série d'explosions qui ont frappé une base contrôlée par les milices lors d'essais d'armes dans le district de Serwah, à Marib, la semaine dernière.

D'autres commandants houthis de haut rang auraient également été gravement blessés.

Mouammar al-Eryani, ministre de l'Information du Yémen, a déclaré que les Houthis testaient de nouvelles armes sur le site de Serwah et que des spécialistes militaires de l'Iran et de la milice libanaise Hezbollah avaient également été tués.

Le ministre yéménite a accusé les Houthis de profiter du cessez-le-feu conclu sous l'égide de l'ONU pour reconstituer leur arsenal avec des armes sophistiquées provenant d'Iran, rassembler de nouvelles unités militaires sur les lignes de front, recruter des enfants et se préparer à reprendre le combat.

«Apaiser la situation»

«La communauté internationale, l'ONU et les membres permanents du Conseil de sécurité ont l’obligation de s'acquitter de leurs responsabilités légales en condamnant et en affrontant les activités terroristes du régime de Téhéran et son rôle dans l'affaiblissement des efforts visant à apaiser la situation au Yémen et à y apporter la paix, ainsi qu'en exerçant une pression réelle sur la milice houthie», a déclaré Al-Eryani sur Twitter.

La trêve négociée par les Nations unies est entrée en vigueur l'année dernière, ce qui a entraîné une baisse considérable des combats aux points chauds du Yémen.

Toutefois, les Yéménites affirment que les Houthis continuent d'organiser des exercices militaires, de mobiliser du personnel en dehors de Taïz et de Marib, de faire passer des armes en contrebande depuis l'Iran, de lancer des missiles et des drones sur les zones contrôlées par le gouvernement et de cibler les installations pétrolières dans le sud du Yémen.

Le général de brigade Mohammed al-Kumaim, un analyste militaire yéménite, a déclaré à Arab News mardi que les Houthis testaient un missile sur un site militaire de la région de Hab à Serwah lorsque l'explosion initiale s'est produite.

Les explosions se sont poursuivies pendant deux jours, tuant «un grand nombre» de spécialistes militaires houthis et étrangers.

Al-Kumaim a révélé que l'ampleur des explosions confirmait que les Houthis avaient stocké des armes et des explosifs sur le site.

Les Houthis ont choisi de tester des missiles et des drones à Serwah en raison de sa proximité avec la ville de Marib, riche en énergie, qui est l'objectif de leur offensive interrompue.

Al-Jouf, ainsi que les champs pétroliers et les ports du Hadramout et des provinces méridionales de Chabwa, sont également à portée de main, a ajouté l'analyste.

«Les Houthis concentrent leurs efforts dans les zones proches du champ de bataille. Serwah est une bonne position militaire et géographique pour les Houthis, ce qui leur permet de mieux gérer le combat avec des drones et des missiles, ainsi que de se replier sur Sanaa si nécessaire», a soutenu Al-Kumaim.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Égypte coordonne avec la Grèce le retour des victimes du bateau de migrants et met en garde contre les itinéraires irréguliers

L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016. (File/AFP)
L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016. (File/AFP)
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  • Le ministère a ajouté que l'ambassade était en contact avec les familles des personnes décédées afin d'organiser le transfert des dépouilles dans leur pays d'origine
  • Présentant ses condoléances aux familles des victimes, le ministère a renouvelé son avertissement aux citoyens concernant les risques de la migration irrégulière, exhortant les Égyptiens à protéger leur vie en utilisant des moyens de transport légaux

DUBAI: Les mesures prises par l'Égypte ont reçu le soutien de la communauté internationale, l'Union européenne s'étant engagée à verser 200 millions d'euros de subventions en mars 2024 pour renforcer la gestion des frontières.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a demandé à l'ambassade égyptienne à Athènes de renforcer la coordination avec les autorités grecques, a rapporté Ahram Online mardi.

Cette mesure vise à soutenir les survivants et à accélérer le rapatriement des corps des victimes une fois les procédures légales achevées.

Le ministère a ajouté que l'ambassade était en contact avec les familles des personnes décédées afin d'organiser le transfert des dépouilles dans leur pays d'origine.

Présentant ses condoléances aux familles des victimes, le ministère a renouvelé son avertissement aux citoyens concernant les risques de la migration irrégulière, exhortant les Égyptiens à protéger leur vie en utilisant des moyens de transport légaux et réglementés.

L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016, les responsables soulignant que le pays ne sera pas utilisé comme voie de transit vers l'Europe.

Les autorités affirment qu'aucun bateau de migrants n'a quitté les côtes égyptiennes depuis l'introduction de la stratégie, bien que l'Égypte accueille près de 10 millions de ressortissants étrangers, y compris des réfugiés, des demandeurs d'asile et des migrants de 133 pays.

L'approche a continué à évoluer au fil des ans, tout récemment avec l'adoption du plan d'action national 2024-2026 par le Comité national pour la lutte et la prévention de la migration illégale et de la traite des personnes.

Des initiatives antérieures ont également soutenu ces efforts, notamment le programme "Lifeboats" de 2019, qui a alloué 250 millions EGP pour créer des opportunités d'emploi dans les villages considérés comme les plus vulnérables à la migration irrégulière.

Les mesures prises par l'Égypte ont bénéficié d'un soutien international, l'Union européenne s'étant engagée à verser 200 millions d'euros de subventions en mars 2024 pour renforcer la gestion des frontières, les capacités de recherche et de sauvetage et les efforts de lutte contre le trafic de migrants.


Explosion du port de Beyrouth: un juge libanais en Bulgarie pour l'enquête

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  • Un tribunal bulgare avait refusé le 10 décembre d'extrader Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, faute d'assurances suffisantes du Liban qu'il n'appliquerait pas la peine de mort
  • Arrêté à l'aéroport de Sofia en septembre sur la base d'une notice rouge d'Interpol, il est accusé par les autorités judiciaires libanaises d'"introduction d'explosifs au Liban"

BEYROUTH: Le juge libanais Tarek Bitar s'est déplacé mercredi en Bulgarie pour interroger le propriétaire du navire lié à l'explosion meurtrière dans le port de Beyrouth en 2020, a indiqué un responsable judiciaire à l'AFP.

Un tribunal bulgare avait refusé le 10 décembre d'extrader Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, faute d'assurances suffisantes du Liban qu'il n'appliquerait pas la peine de mort.

M. Grechushkin est désigné par les autorités libanaises comme le propriétaire du Rhosus, le navire qui transportait le nitrate d'ammonium débarqué dans le port de Beyrouth dans un entrepôt, où il avait explosé suite à un incendie, faisant plus de 200 morts, des milliers de blessés et d'importants dégâts.

Arrêté à l'aéroport de Sofia en septembre sur la base d'une notice rouge d'Interpol, il est accusé par les autorités judiciaires libanaises d'"introduction d'explosifs au Liban, acte terroriste ayant entraîné la mort d'un grand nombre de personnes et désactivation de machines dans le but de faire couler un navire", selon le parquet bulgare.

"M. Bitar est parti pour Sofia mercredi" et doit interroger M. Grechushkin jeudi, a précisé sous couvert d'anonymat un responsable de la justice libanaise à l'AFP.

L'ambassade libanaise à Sofia s'est occupée de trouver un traducteur et un huissier chargé de prendre en note l'interrogatoire, qui se fera en présence d'autorités judiciaires bulgares, a précisé la même source.

La justice libanaise espère obtenir des informations sur la cargaison de nitrate d'ammonium et en particulier son commanditaire. Elle veut aussi savoir si Beyrouth était la destination finale du navire.

Le juge indépendant Tarek Bitar avait repris en début d'année l'enquête qu'il avait dû interrompre en janvier 2023, se heurtant à l'hostilité d'une grande partie de la classe politique, notamment du Hezbollah qui l'accusait d'impartialité, avant d'être poursuivi pour insubordination.

Son enquête a pu reprendre après l'entrée en fonction du président Joseph Aoun et de son Premier ministre, qui ont promis de préserver l'indépendance de la justice, à la suite de la guerre entre Israël et le Hezbollah dont le mouvement chiite soutenu par l'Iran est sorti très affaibli à l'automne 2024.


«Des habitants meurent de froid»: Gaza frappé par de nouvelles intempéries

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
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  • "Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa)
  • "Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré

GAZA: De nouvelles pluies hivernales se sont abattues cette semaine sur la bande de Gaza, déjà ravagée par la guerre, faisant au moins 18 morts depuis le début des intempéries.

Des Palestiniens poussant une voiture dans une rue inondée, une charrette tirée par un âne progressant difficilement à travers les eaux, des tentes et des abris de fortune de déplacés inondés: la situation s'aggrave dans un territoire palestinien en ruines.

"Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa).

"Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre après deux années de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Nourrissons «en danger»

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs.

Trois enfants étaient décédés dans des conditions similaires la semaine dernière, d'après la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du mouvement islamiste.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Environ 1,3 million de personnes, sur une population de plus de deux millions d'habitants dans le territoire, ont actuellement besoin d'un hébergement d'urgence, selon les Nations unies, qui mettent en garde contre un risque croissant d'hypothermie.

Les nourrissons encourent particulièrement un "grand danger" avec les conditions hivernales, avertit l'organisation.

«Reconstruire le territoire»

La Défense civile de Gaza avait indiqué vendredi qu'au moins 16 personnes étaient mortes en 24 heures des suites de l'effondrement de bâtiments ou des effets du froid.

Outre le nourrisson, le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, a fait état mardi d'un autre décès après l'effondrement du toit d'un bâtiment à la suite de fortes pluies dans le nord-ouest de la ville de Gaza.

Il a précisé que la maison avait déjà été endommagée par des frappes aériennes pendant la guerre.

Des images de l'AFP montrent des secouristes extraire le corps d'un Palestinien des décombres d'un bâtiment. Non loin, des proches en deuil pleurent.

"Nous appelons le monde à résoudre nos problèmes et à reconstruire le territoire afin que nous puissions avoir des maisons au lieu (...) de vivre dans la rue", a déclaré Ahmed al-Hossari, qui a perdu un membre de sa famille.

La bande de Gaza connaît généralement un épisode de fortes pluies à la fin de l'automne et en hiver, mais l'état de dévastation du territoire, des conséquences de la guerre, a rendu ses habitants plus vulnérables.