Les Etats-Unis accusent le Soudan d'avoir «menacé» l'ONU de l'expulser du pays en guerre

Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, lors d'une conférence de presse au siège des Nations unies à New York (Photo, AFP).
Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, lors d'une conférence de presse au siège des Nations unies à New York (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 10 août 2023

Les Etats-Unis accusent le Soudan d'avoir «menacé» l'ONU de l'expulser du pays en guerre

  • Lors d'une séance consacrée au Soudan et au Soudan du Sud, l'ambassadrice américaine a déploré l'absence chef de la mission intégrée de l'ONU au Soudan
  • Elle a fustigé des «violences sexuelles à grande échelle et des enfants tués, victimes ou enrôlés pour combattre»

NATIONS UNIES: Les Etats-Unis ont accusé mercredi le Soudan d'avoir "menacé" les Nations unies de les expulser de ce pays en guerre si le représentant de l'ONU, dans le collimateur de Khartoum, s'exprimait devant le Conseil de sécurité sur les atrocités du conflit.

Lors d'une séance consacrée au Soudan et au Soudan du Sud, l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield, dont le pays préside en août le Conseil, a déploré l'absence de Volker Perthes, chef de la mission intégrée des Nations unies pour l’assistance à la transition au Soudan (Minuats).

"Nous comprenons à présent: le gouvernement soudanais a averti que si le représentant spécial du secrétaire général participait à cette réunion, cela mettrait un terme à la mission de l'ONU au Soudan", a accusé la diplomate américaine face à son homologue soudanais Al-Harith Idriss Al-Harith Mohamed.

"Et c'est inacceptable!", s'est insurgée Mme Thomas-Greenfield.

L'ambassadeur soudanais a, lui, vivement nié: "La mission soudanaise (auprès de l'ONU) n'a pas envoyé de lettre menaçant de boycotter la session du Conseil de sécurité".

Mais Mme Thomas-Greenfield a répété ses accusations devant la presse au siège de l'ONU.

"On nous avait dit hier que Volker (Perthes) s'exprimerait devant le Conseil. Ce matin son nom a été retiré. Et nous avons compris que le gouvernement soudanais avait menacé de faire partir du Soudan la Minuats, s'il parlait devant le Conseil", a relaté la diplomate en dénonçant un acte "scandaleux" contre l'ONU.

De fait, c'est l'assistante du secrétaire général chargée de l'Afrique, Martha Ama Pobee, qui a lu un compte-rendu sur le "conflit au Soudan, (qui) a toujours d'immenses répercussions sur le pays et sa population, confrontée à des souffrances inimaginables".

Elle a fustigé des "violences sexuelles à grande échelle et des enfants tués, victimes ou enrôlés pour combattre".

La guerre au Soudan entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, déclenchée le 15 avril, a fait environ 4.000 morts selon l'ONG Acled -- un bilan sous-estimé -- et près de quatre millions de déplacés et réfugiés.

En juin, M. Perthes avait dénoncé de possibles "crimes contre l'humanité" au Darfour et Khartoum l'avait déclaré persona non grata, l'accusant d'être partial.

"Il continue d'être le représentant spécial du secrétaire général" Antonio Guterres, a défendu mercredi son porte-parole Farhan Haq, sans toutefois confirmer les accusations des Etats-Unis.


Trump appelle à l'application des sanctions contre l'Iran en pleine négociations sur le nucléaire

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  • "J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale
  • Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens

RIYAD: Le président américain Donald Trump a appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l'Iran, tout en affirmant espérer parvenir à un accord sur le dossier du nucléaire iranien, dans un contexte d'opposition croissante des Etats-Unis à l'enrichissement de l'uranium par Téhéran.

"Je veux conclure un accord avec l'Iran. Je veux faire quelque chose, si c'est possible", a déclaré Donald Trump pendant un sommet réunissant les six pays du Conseil de Coopération du Golfe à Ryad.

"J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale.

Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens.

Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales, le rendant caduc.

Il avait également instauré des sanctions drastiques contre tout pays important du pétrole iranien.

Trump a affirmé que ces sanctions secondaires "sont à certains égards encore plus dévastatrices" que les sanctions directes visant l'Iran.

L'administration Trump a déjà tenu quatre rounds de discussions avec l'Iran, alors que le président tente d'éviter une attaque militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

Lancés le 12 avril, ces pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent l'économie iranienne.

Les deux pays ont déclaré que les discussions s'étaient déroulées dans une "atmosphère positive", mais elles ne semblent pas avoir abordé en profondeur les aspects techniques d'un éventuel accord.

L'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord nucléaire de 2015, alors qu'un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.

L'Iran, qui nie vouloir se doter de l'arme nucléaire, a indiqué qu'il comptait également poursuivre les négociations avec le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne vendredi en Turquie.


Le pape appelle les chrétiens d'Orient à ne pas «abandonner» leurs terres

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  • Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre"
  • "Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres"

CITE DU VATICAN: Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre".

"Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres", a-t-il affirmé lors d'une audience au Vatican aux participants au jubilé des Eglises d'Orient.


Séisme de magnitude 4,4 près de Naples, ni blessés ni dégâts

Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
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  • Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79
  • Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma

ROME: Un séisme de magnitude 4,4 a frappé mardi à la mi-journée la zone des Champs Phlégréens, près de Naples, où il a été ressenti dans le centre historique de cette métropole portuaire du sud de l'Italie mais sans faire de blessés ou causer de dégâts.

La secousse a été enregistrée à 12H07 (10H07 GMT), à trois kilomètres de profondeur, selon l'Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV).

Elle a été ressentie dans les quartiers de Pozzuoli et du Vomero du centre de Naples, faisant sortir des habitants dans la rue. Deux lignes de métro ont été suspendues, selon RaiNews.

Cette secousse a été précédée et suivie de secousses de moindre ampleur, notamment un tremblement de terre de magnitude 3,5 un quart d'heure après le séisme principal.

La zone volcanique des Champs Phlégréens, où résident quelque 500.000 personnes, a déjà été touchée par plusieurs séismes ces dernières années. Le dernier épisode majeur en date, le 13 mars, était déjà de magnitude 4,4, de même qu'une autre secousse en mai 2024.

Le volcan, qui s'étend sur un périmètre de 15 km sur 12, présente la dépression typique à fond plat laissée après une éruption. Il s'agit de la caldera ("chaudière" en espagnol) en activité la plus vaste d'Europe, située aux confins des communes de Naples et de Pouzzoles en bord de mer.

Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79.

Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma et qui font pression sur la surface en fissurant le sol.

Le scénario catastrophe, à savoir l'expulsion de lave, de cendres et de pierres, est cependant improbable dans un futur proche, selon les spécialistes.