Migrations: Deux Tunisiens morts dont un bébé et cinq disparus dans un naufrage

La Tunisie est une porte d'entrée majeure pour les migrants locaux et étrangers qui tentent des voyages périlleux dans l'espoir d'une vie meilleure en Europe (Dossier/AFP).
La Tunisie est une porte d'entrée majeure pour les migrants locaux et étrangers qui tentent des voyages périlleux dans l'espoir d'une vie meilleure en Europe (Dossier/AFP).
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Publié le Dimanche 13 août 2023

Migrations: Deux Tunisiens morts dont un bébé et cinq disparus dans un naufrage

  • Les opérations de recherche sont toujours en cours dans le Golfe de Gabès pour essayer de retrouver les passagers manquants
  • Plus de 1 800 personnes, selon l'Organisation internationale des migrations (OIM), ont péri depuis janvier dans des naufrages en Méditerranée centrale

TUNIS: Un jeune Tunisien et un bébé ont péri et cinq autres Tunisiens sont portés disparus après un nouveau naufrage d'une embarcation transportant des candidats à l'émigration en Europe, a-t-on appris de sources officielles samedi.

Le drame "s'est produit à 2H00 (1H00 GMT) à 120 mètres de la plage", près de Gabès (sud-est), a indiqué la garde nationale dans un communiqué, précisant que 13 personnes ont été sauvées sur "les 20 occupants du bateau".

La recherche d'éventuels survivants se poursuivaient samedi, selon la même source, dans le vaste Golfe de Gabès, caractérisé par de forts courants marins.

"Deux corps ont été repêchés, celui d'un jeune de 20 ans et l'autre d'un bébé", dont les parents ont survécu, a précisé la garde nationale, en annonçant l'ouverture d'une enquête judiciaire sur "les circonstances" du drame.

L'embarcation venait de sortir de Gabès quand les occupants ont vu un chalutier qu'ils ont pris pour un bateau de la garde nationale. Ils ont alors cherché à faire demi-tour, selon des témoignages de pêcheurs à des journalistes locaux. Ils ont fait une fausse manoeuvre et le bateau s'est retourné, le bébé restant coincé dans les filets sur le pont, selon ces témoins.

Plus de 1.800 personnes, plus du double de l'an passé, selon l'Organisation internationale des migrations (OIM), ont péri depuis janvier dans des naufrages en Méditerranée centrale (entre Afrique du nord et Italie), la route migratoire la plus meurtrière au monde.

Le dernier naufrage connu au large de la Tunisie a fait 11 morts et 44 disparus parmi des migrants originaires d'Afrique subsaharienne, qui étaient partis des environs de Sfax (centre-est), ont annoncé des sources judiciaires le 7 août.

Epicentre des traversées 

Cette ville portuaire est cette année l'épicentre des tentatives de traversées de la Méditerranée au départ des côtes tunisiennes, distantes, à leur point le plus proche, d'environ 130 kilomètres de l'île italienne de Lampedusa.

Les départs de migrants africains ont connu une accélération après un discours en février du président tunisien Kais Saied dénonçant l'arrivée de "hordes de migrants" clandestins venus, selon lui, "changer la composition démographique" de son pays.

En juillet, beaucoup d'autres ont tenté la traversée après que des centaines d'Africains ont été chassés de Sfax, à la suite de la mort d'un Tunisien le 3 juillet dans une rixe entre migrants et habitants.

Plus de 2.000 autres Africains ont été au même moment "expulsés" par les forces de sécurité vers des zones désertiques et inhabitées aux frontières avec Libye, à l'est, et Algérie, à l'ouest, selon des sources humanitaires à l'AFP. Un total de 27 personnes sont mortes dans le désert tuniso-libyen, et 73 autres sont portées disparues, selon ces sources.

Plus de 95.000 migrants sont arrivés depuis le début de l'année en Italie, selon Rome, plus du double de la même période de 2022, en provenance de Tunisie et de Libye.

Sur les six premiers mois de l'année, la garde nationale tunisienne a intercepté plus de 34.000 migrants, essentiellement des Africains, près de quatre fois plus qu'un an plus tôt.

Depuis début août, "en seulement 10 jours", les unités basées à Sfax ont intercepté ou secouru environ "3.000 migrants dont 90% de Subsahariens et 10% de Tunisiens", a indiqué jeudi le commandant Mouhamed Borhen Chamtouri, à une équipe de l'AFP embarquée sur une vedette de la garde nationale.

Des milliers de Tunisiens prennent la mer chaque année à la recherche d'une vie meilleure en Europe. Ils représentent depuis début 2023 la quatrième nationalité parmi les migrants débarqués en Italie, derrière les Ivoiriens, les Guinéens et les Egyptiens. Cependant, les arrivées de Tunisiens ont reculé de 25% sur un an avec 7.121 migrants depuis le début de l'année, selon le ministère de l'Intérieur italien.

La Tunisie, plongée dans une crise financière, est aussi marquée par de fortes tensions politiques depuis le coup de force par lequel le président Saied s'est emparé de tous les pouvoirs le 25 juillet 2021. Une vingtaine d'opposants ont été emprisonnés depuis février.


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.