Vivek Ramaswamy, l'entrepreneur climatosceptique qui chamboule les primaires américaines

L'entrepreneur américain et candidat à l'élection présidentielle de 2024 Vivek Ramaswamy rappe après avoir participé à une discussion avec le gouverneur Kim Reynolds, lors de la foire d'État de l'Iowa à Des Moines (Iowa), le 12 août 2023. (AFP)
L'entrepreneur américain et candidat à l'élection présidentielle de 2024 Vivek Ramaswamy rappe après avoir participé à une discussion avec le gouverneur Kim Reynolds, lors de la foire d'État de l'Iowa à Des Moines (Iowa), le 12 août 2023. (AFP)
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Publié le Dimanche 13 août 2023

Vivek Ramaswamy, l'entrepreneur climatosceptique qui chamboule les primaires américaines

  • Dans un champ de candidats de plus en plus fourni - plus de 10 républicains sont actuellement en lice pour défier le président Joe Biden en 2024 - Vivek Ramaswamy parvient à se démarquer par un programme pour le moins radical
  • «Comme tous les autres candidats, la seule chance pour Ramaswamy de s'en sortir c'est que Trump s'effondre», souligne toutefois le politologue Kyle Kondik

WASHINGTON: Il a fait fortune dans les biotechnologies, qualifie les militants écologistes de "secte religieuse" et profite d'une ascension surprise dans les primaires républicaines: Vivek Ramaswamy, 38 ans, espère que son discours provocateur et incisif le propulsera jusqu'à la Maison Blanche.

Au point de s'imaginer en "Trump 2.0".

"Je veux pousser son programme encore plus loin", affirme cet autre entrepreneur à la cravate rouge, qui accuse tout de même plus de 40 points de retard face à l'ancien président de 77 ans.

«Cancer culturel»

Reste que ce novice complet de la politique occupe désormais, à la surprise générale, la troisième place dans les sondages pour les primaires républicaines, organisées début 2024. Au point de donner des sueurs froides au gouverneur de Floride Ron DeSantis, actuel second, et qui surfe sur un créneau politique très similaire.

Sur le terrain, Vivek Ramaswamy, père de deux jeunes enfants, fait de son combat contre le "wokisme", la supposée bien-pensance de la gauche américaine, une obsession.

"Nous sommes au beau milieu d'une crise identitaire", affirme le trentenaire, qui accuse les élites du pays de propager un "cancer culturel".

Non sans succès: son livre "Woke Inc." dans lequel il développe cette thèse, figure sur la liste des livres les plus vendus aux Etats-Unis, selon le classement du New York Times.

«Brûler du charbon»

Dans un champ de candidats de plus en plus fourni - plus de 10 républicains sont actuellement en lice pour défier le président Joe Biden en 2024 - Vivek Ramaswamy parvient à se démarquer par un programme pour le moins radical.

Ce végétarien féru de piano veut repousser le droit de vote à 25 ans et licencier 90% du personnel de la banque centrale américaine et du ministère de la Justice. Sa solution toute trouvée pour relancer la croissance aux Etats-Unis? "Brûler du charbon, sans état d'âme".

"Comme tous les autres candidats, la seule chance pour Ramaswamy de s'en sortir c'est que Trump s'effondre", souligne toutefois le politologue Kyle Kondik à l'AFP.

Si la majorité des prétendants aux primaires républicaines de 2024 se gardent de critiquer Donald Trump trop frontalement, de peur de se mettre sa base à dos, Vivek Ramaswamy va encore plus loin.

Présent devant le tribunal lors d'une des inculpations de l'ancien président à Miami, le candidat a invité tous ses pairs à s'engager à gracier Donald Trump s'ils venaient à être élus.

Une fidélité que Donald Trump lui rend bien: "Il s'en sort bien", déclarait récemment le milliardaire républicain, plus habitué à distribuer des sobriquets que des bons points à ses opposants politiques.

Rap libertarien

Né dans l'Etat ouvrier de l'Ohio en août 1985, Vivek Ramaswamy est le fils d'immigrés indiens, de religion hindoue.

Scolarisé dans des établissements catholiques, il poursuit ses études supérieures à Harvard. Dans cette prestigieuse université du Massachusetts, cet homme au sourire éclatant se prête même au rap et se fait remarquer sous le surnom de "Da Vek", un alter ego adepte de textes libertariens.

Fan d'Eminem, il s'amuse à rapper des morceaux de l'artiste de Detroit en campagne, comme samedi à la foire agricole de l'Iowa, devant un public conquis.

"Si vous pensez que l'orateur Vivek Ramaswamy est intense, c'est que vous n'avez pas encore rencontré Da Vek", notait avec humour The Crimson, le journal étudiant de l'université, en 2006.

Après un passage par Yale, il fonde l'entreprise de biotechnologies Roivant grâce à laquelle il amasse plus de 600 millions de dollars de fortune personnelle selon le magazine Forbes. Il en quitte le conseil d'administration en février pour se consacrer à sa campagne, qu'il finance largement.

"Ce n'est pas qu'une campagne politique", plaide Vivek Ramaswamy. "C'est un mouvement culturel, pour construire un nouveau rêve américain."


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.