Téhéran dénonce les sanctions américaines contre la Turquie

«Nous condamnons fermement les récentes sanctions américaines contre la Turquie et nous nous tenons aux côtés de son peuple et de son gouvernement», a tweeté le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif (Photo, AFP)
«Nous condamnons fermement les récentes sanctions américaines contre la Turquie et nous nous tenons aux côtés de son peuple et de son gouvernement», a tweeté le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 15 décembre 2020

Téhéran dénonce les sanctions américaines contre la Turquie

  • Les Etats-Unis ont annoncé lundi l'imposition de sanctions à l'agence gouvernementale turque chargée des achats d'armes
  • La Turquie et l'Iran sont deux puissances régionales voisines aux relations historiquement complexes

TEHERAN: Le ministre iranien des Affaires étrangères a fermement condamné mardi les sanctions américaines contre la Turquie imposées par Washington pour l'acquisition par Ankara du système de défense aérienne russe S-400, évoquant un « mépris du droit international ».  

Les Etats-Unis ont annoncé lundi l'imposition de sanctions à l'agence gouvernementale turque chargée des achats d'armes, le SSB, lui interdisant tout permis d'exportation d'armes et sanctionnant financièrement son président, Ismail Demir, ainsi que d'autres dirigeants de cette agence. 

Système de défense antiaérienne dernier cri et l'un des fleurons de l'industrie militaire russe, les S-400 sont incompatibles avec les systèmes de l'Otan dont la Turquie est membre. 

« Nous condamnons fermement les récentes sanctions américaines contre la Turquie et nous nous tenons aux côtés de son peuple et de son gouvernement », a tweeté le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, en utilisant le hashtag « #NeighborsFirst (les voisins d'abord). 

Il a dénoncé la volonté répétée des Etats-Unis d'imposer des sanctions illustrant leur « mépris du droit international ». 

La Turquie et l'Iran sont deux puissances régionales voisines aux relations historiquement complexes.  

Elles s'opposent sur de nombreux dossiers, mais ont renforcé ces dernières années leur coopération dans quelques secteurs, comme l'énergie, et sont farouchement hostiles à l'Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis. 

Lors d'un discours prononcé juste avant l'annonce lundi de la décision américaine, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a exprimé sa « tristesse » de voir « les discours sur les sanctions » se prévaloir aux Etats-Unis et au sein de l'Union européenne. 

Le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, a appelé lors d'une tournée en novembre au Moyen-Orient, à poursuivre la politique de « pression maximale »  face à l'Iran. 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.