Lamya al-Nahdi, première arbitre internationale saoudienne de l'histoire du basketball

 Lamya al-Nahdi affirme que devenir la première arbitre internationale saoudienne de basketball était à la fois un honneur et une énorme responsabilité. (Fournie)
Lamya al-Nahdi affirme que devenir la première arbitre internationale saoudienne de basketball était à la fois un honneur et une énorme responsabilité. (Fournie)
 Lamya al-Nahdi affirme que devenir la première arbitre internationale saoudienne de basketball était à la fois un honneur et une énorme responsabilité. (Fournie)
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Publié le Samedi 19 août 2023

Lamya al-Nahdi, première arbitre internationale saoudienne de l'histoire du basketball

  • Lamya al-Nahdi est la première arbitre internationale saoudienne de l'histoire du basketball dans le Royaume
  • La Fiba ​​a également accrédité trois autres arbitres internationaux saoudiens de basketball

RIYAD: Pour la plupart des adolescents, le choix d'un sport à pratiquer à l'école repose sur la passion et l'amour pour un jeu en particulier, alors que pour d'autres, le choix est une décision difficile. Lamya al-Nahdi ne savait pas forcément qu’elle allait devenir basketteuse, car elle avait pratiqué différents sports, mais le basketball était celui qu’elle aimait le plus.

«Je joue au basketball depuis l'âge de 13 ans, c'est l'un des rares sports qui repose sur la vitesse, l'intelligence et le travail d'équipe. Ces trois éléments combinés m’ont vraiment attirée dans ce beau sport», affirme Lamya al-Nahdi.

«Le basketball ne consiste pas seulement à être sportif, en bonne santé, etc.; il vous apporte beaucoup en matière de travail d'équipe et de prise de décision sur le terrain; c'est tellement plus qu'un simple sport», dit-elle.

Après plus de dix ans consacrés au basketball, Lamya al-Nahdi a été accréditée comme première arbitre internationale saoudienne de l'histoire du basketball dans le Royaume, ayant réussi le test établi par la fédération internationale de basketball (Fiba) pour devenir arbitre internationale.

La Fiba ​​a également accrédité trois autres arbitres internationaux saoudiens de basketball: Ahmed Hassan al-Khamis, Abdallah Marzouk al-Hujaili et Razen Ahmed al-Awfi. La nomination des trois arbitres saoudiens fait suite à leur réussite aux examens théoriques et pratiques de la Fiba.

«J'ai dû me soumettre à une préparation et à un entraînement intensifs au basket-ball sur le terrain, et apprendre les règles et les lois», indique Lamya al-Nahdi.

Elle affirme que devenir la première arbitre internationale saoudienne de basketball était à la fois un honneur et une énorme responsabilité.

«Je ne me représente pas seulement moi-même, mais aussi un magnifique sport auquel j'ai consacré plus de dix ans de ma vie. Cela incarne l'amour et la passion que je porte pour ce sport», affirme-t-elle. 

«Cela représente aussi mon pays, ma religion et de nombreuses valeurs que j'ai emportées avec moi.»

Simultanément à sa carrière de basketteuse, Lamya al-Nahdi a obtenu un diplôme en gestion des ressources humaines de l'Université Dar al-Hekma. Elle a travaillé dans les ressources humaines pendant cinq ans avant de rejoindre l’entreprise familiale, en tant que responsable du développement commercial de Blooming, une marque de vêtements pour femmes fondée par des femmes saoudiennes.

L'accréditation de Lamya al-Nahdi en tant que première arbitre internationale saoudienne de basketball fait suite aux efforts déployés par la Fédération saoudienne du sport pour autonomiser les femmes saoudiennes dans le secteur du sport, en particulier les arbitres saoudiennes, et pour soutenir les femmes saoudiennes aux niveaux local et international.

«Cette période est celle de tous les possibles, en particulier dans le secteur du sport saoudien, avec le système de soutien dont nous disposons», souligne Lamya al-Nahdi.

«J'aime l'accent mis sur les femmes qui pratiquent des sports, en particulier le basketball», confie-t-elle. «Je crois que le basketball est le premier sport féminin, attirant de plus en plus les femmes saoudiennes comparativement à d’autres sports.»

Encourager les femmes à faire du sport et offrir des opportunités d'emploi dans plusieurs domaines sportifs, dont le football et le basketball, a permis aux femmes saoudiennes d'exceller dans les sports professionnels et récréatifs.

«Durant les premières années où je jouais au basketball, nous ne le faisions pas en secret, mais personne ne nous connaissait vraiment à l'époque, compte tenu de l'attention, du soutien et du nombre d'entraîneurs de basketball disponibles pour former les femmes saoudiennes», déclare Al-Nahdi.

«Maintenant, c'est le moment. La structure de soutien est là, tout ce que vous avez à faire est de croire en vous et de travailler dur pour atteindre votre objectif.»

Al-Nahdi estime que croire en soi était la première et la plus importante étape pour réaliser quoi que ce soit, la seconde étant de s'entourer de personnes qui vous soutiennent pour vous aider tout au long du chemin.

La nouvelle de son accréditation en tant que première arbitre internationale saoudienne de basketball a été accueillie avec enthousiasme.

L'ambassade d'Arabie saoudite aux États-Unis a tweeté: «La @Fiba a approuvé la nomination de Lamya Fawzi al-Nahdi comme première arbitre internationale saoudienne de l'histoire du basket saoudien. C'est le résultat des efforts de la @sbfksa pour autonomiser les arbitres saoudiennes et les soutenir localement et internationalement.»

La première femme arbitre internationale de football d'Arabie saoudite a été nommée par la Fifa en janvier de cette année. Anoud al-Asmari a reçu ce titre international, moins d'un an après les débuts de l'équipe nationale féminine du Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Centre de coordination militaro-civile pour Gaza: beaucoup de discussions, peu de résultats

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  • "Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore" ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés
  • "Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix"

JERUSALEM: Lancé par les Etats-Unis dans le sillage du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pour surveiller la trêve et favoriser l'afflux d'aide humanitaire, le Centre de coordination militaro-civile (CMCC) pour Gaza peine à tenir ses promesses.

"Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix, il n'y a aucune autre initiative, c'est ça ou continuer à discuter dans le vent avec des Israéliens".

"Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore", ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés par la campagne militaire israélienne.

Le CMCC doit permettre d'amorcer la suite des étapes du plan de paix pour Gaza après plus de deux ans d'une guerre dévastatrice déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur Israël.

"Lorsque nous l'avons ouvert, nous avons clairement indiqué qu'il se concentrait sur deux choses: faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, logistique et sécuritaire vers Gaza et aider à surveiller en temps réel la mise en oeuvre de l'accord", insiste le capitaine Tim Hawkins, porte-parole du Commandement militaire central américain (Centcom), couvrant notamment le Moyen-Orient.

L'initiative a été présentée aux acteurs (ONG, agences des Nations unies, diplomates...) comme un générateur d'idées totalement inédites.

Frustrés par leurs difficultés avec les autorités israéliennes, de nombreux pays et acteurs humanitaires disent s'être jetés dans le projet, impatients d'avoir un nouvel interlocuteur se disant enclin à trouver des solutions: les Etats-Unis.

"Rien n'a changé" 

"Au début, les Américains nous ont dit qu'ils découvraient qu'Israël interdisaient l'entrée de tout un tas de choses dans Gaza, la fameuse liste des biens à double usage, ils avaient l'air choqués et on se disait qu'enfin on allait franchir cet obstacle", raconte un ingénieur humanitaire, "mais force est de constater que strictement rien n'a changé".

Deux mois après l'ouverture, nombre d'humanitaires et diplomates contactés par l'AFP jugent, sous couvert de l'anonymat, que la capacité ou la volonté américaines à contraindre Israël est limitée.

Les visiteurs réguliers ou occasionnels des lieux ont décrit à l'AFP le grand hangar occupé par le CMCC à Kiryat Gat (sud d'Israël), comme un entrepôt où de nombreux militaires, israéliens et américains principalement, rencontrent des humanitaires, diplomates, et consultants.

Le premier des trois étages du bâtiment est réservé aux Israéliens, et le dernier aux troupes américaines. Tous deux sont interdits d'accès aux visiteurs.

Le deuxième, recouvert de gazon artificiel, sert d'espace de rencontres avec le monde extérieur.

"On dirait un espace de coworking, mais avec des gens en uniforme", s'amuse une diplomate qui raconte y croiser des "GIs qui boivent de la bière" au milieu d'une sorte d'open-space, avec des panneaux récapitulant les principaux points du plan Trump.

Plusieurs personnes ont dit à l'AFP avoir vu un tableau blanc barré de l'inscription "What is Hamas?" ("Qu'est-ce que le Hamas?") en lettres capitales, sans éléments de réponse.

"Il y a des tables rondes sur des sujets qui vont de la distribution d'eau ou de nourriture à la sécurité", raconte un humanitaire, "en gros on nous écoute décrire ce qu'on veut faire, et quels problèmes on a rencontrés depuis deux ans".

"Boussole du droit" 

Mais "ce n'est pas là que les décisions sont prises", tranche un diplomate qui cite des canaux de discussions parallèles, notamment une équipe supervisée par Arieh Lighstone, un collaborateur de l'émissaire américain Steve Witkoff, à Tel-Aviv.

Plusieurs diplomates regrettent l'absence d'officiels palestiniens dans les murs.

Un autre problème réside dans l'émergence de concepts largement rejetés par la communauté internationale, notamment celui des "Alternative Safe Communities" (ASC), visant à regrouper des civils "vérifiés", non affiliés au Hamas, dans des communautés créées ex nihilo dans une zone de la bande de Gaza sous contrôle militaire israélien, et où les services de base seraient dispensés.

"On a perdu la boussole du droit", commente une diplomate.

Mais le reproche qui revient le plus souvent est le fait que les questions politiques (gouvernance, maintien de l'ordre...) sont évacuées au profit de questions techniques.

"Ils discutent d'où mettre les stations d'épuration, pas de qui les exploitera ni de qui paiera les employés", résume un autre.

Concédant "certaines frictions", sans plus de détail, le capitaine Hawkins, du Centcom, met en avant certaines avancées comme l'ouverture de nouveaux points de passage pour l'aide à destination de Gaza. "Nous progressons, assure-t-il, tout en reconnaissant pleinement qu'il reste encore beaucoup à faire."


Le Congrès américain approuve la levée définitive des sanctions contre la Syrie

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
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  • Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar
  • Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis

WASIHNGTON: Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions imposées par les Etats-Unis contre la Syrie du temps de Bachar al-Assad, devant permettre le retour d'investissements dans ce pays ravagé par des années de guerre civile.

L'abrogation d'une loi dite "Caesar", adoptée en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump et qui imposait ces sanctions, figure en effet dans le texte sur la stratégie de défense (NDAA), que le Sénat américain a approuvé mercredi par 77 voix pour et 20 contre.

La Chambre des représentants s'était déjà prononcée la semaine dernière et le texte attend désormais d'être promulgué par le président américain.

Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar. Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a salué sur Telegram le vote du Sénat comme "ouvrant de nouveaux horizons pour la coopération et le partenariat entre notre pays et le reste du monde".

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars.

Bien que son application soit suspendue, de nombreux responsables américains jugeaient qu'elle pouvait nuire à la confiance des investisseurs tant qu'elle n'était pas abrogée.

Le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a été reçu le 10 novembre à la Maison Blanche par le président Trump, une première pour un chef d'Etat syrien depuis l'indépendance du pays en 1946 et une consécration pour l'ancien jihadiste qui, en moins d'un an au pouvoir, a sorti son pays de l'isolement.

Donald Trump l'avait déjà rencontré lors d'un voyage dans le Golfe en mai, annonçant alors la levée des sanctions américaines.

Après 13 ans de guerre civile, la Syrie cherche à garantir des fonds pour sa reconstruction, dont le coût pourrait dépasser 216 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

"L'abrogation aujourd'hui de la loi Caesar est une étape décisive pour donner au peuple syrien une véritable chance de se reconstruire après des décennies de souffrances inimaginables", s'est félicité la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen.


Les principales villes du Soudan privées de courant après des frappes de drones sur une centrale

Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
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  • Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale
  • Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des FSR

PORT-SOUDAN: Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP.

Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale.

Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le gouvernement de l’État du Nil a confirmé la mort des deux secouristes dans un communiqué officiel.

Cette station est un nœud stratégique du réseau électrique soudanais, recevant l’électricité produite par le barrage de Merowe — la plus grande source d'énergie hydroélectrique du pays — avant sa redistribution vers plusieurs régions.

Des témoins ont également indiqué qu’aux alentours de 02H00 (minuit GMT), les forces de l’armée régulière avaient activé leurs systèmes de défense antiaérienne, rapportant avoir vu des flammes et de la fumée s'élever au-dessus de la ville contrôlée par l'armée en guerre depuis avril 2023 contre les FSR.

Les coupures d’électricité se sont étendues à plusieurs États, notamment ceux du Nil, de la mer Rouge — où se trouve Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement pro-armée — ainsi qu’à la capitale Khartoum, selon des témoins, l'incendie n'étant toujours pas maitrisé.

Les FSR n’ont jusqu'à présent pas commenté l'attaque.

Ces derniers mois, les FSR ont été accusées de lancer des attaques de drones sur de vastes zones contrôlées par l’armée, visant des infrastructures civiles et provoquant des coupures de courant affectant des millions de personnes.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.