La faim a tué au moins 500 enfants au Soudan en guerre

Des Soudanais déplacés internes résident dans l'école secondaire Hasahisa le 10 juillet 2023, transformée pour accueillir des personnes fuyant les violences dans ce pays déchiré par la guerre (Photo, AFP).
Des Soudanais déplacés internes résident dans l'école secondaire Hasahisa le 10 juillet 2023, transformée pour accueillir des personnes fuyant les violences dans ce pays déchiré par la guerre (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 23 août 2023

La faim a tué au moins 500 enfants au Soudan en guerre

  • Au moins 498 enfants «et probablement des centaines d'autres encore» sont morts de faim en quatre mois de guerre au Soudan, a rapporté l'ONG Save the Children
  • Et la situation pourrait empirer car Save the Children, incapable d'opérer au milieu des combats, a dû cesser de traiter «31000 enfants souffrant de malnutrition»

LE CAIRE: Au moins 498 enfants "et probablement des centaines d'autres encore" sont morts de faim en quatre mois de guerre au Soudan, a rapporté mardi l'ONG Save the Children.

Dans un pays où avant la guerre, un habitant sur trois souffrait de la faim, "des enfants meurent de faim alors que cela aurait tout à fait pu être évité", s'alarme Arif Noor, son directeur au Soudan, dans un communiqué.

"Au moins 498 enfants au Soudan et probablement des centaines d'autres sont morts de faim" depuis le début de la guerre le 15 avril, ajoute-t-il. "Nous n'aurions jamais imaginé voir autant d'enfants mourir de faim mais c'est la nouvelle réalité du Soudan."

Et la situation pourrait empirer car Save the Children, incapable d'opérer au milieu des combats, a dû cesser de traiter "31 000 enfants souffrant de malnutrition". En mai, l'usine dont sortaient 60% des traitements nutritionnels pour enfants a été détruite.

La guerre - qui pourrait durer des années selon les experts - entre l'armée et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) a fait depuis le 15 avril environ 5 000 morts, selon un bilan de l'ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled).

Elle a aussi forcé plus de quatre millions de personnes à fuir.

Face à l'horreur, la communauté internationale peine à financer l'aide aux déplacés, réfugiés, blessés et autres victimes de violences sexuelles, alors que la justice internationale s'inquiète de "crimes de guerre".

Les humanitaires, empêchés d'entrer ou de circuler par les autorités et attaqués, répètent qu'ils n'ont reçu que 27% de leurs besoins de financement.

Mardi, les violences se sont poursuivies, principalement à Khartoum et au Darfour, région occidentale grande comme la France où vivent un quart des quelque 48 millions de Soudanais.

Là, les combats se concentrent à Nyala, chef-lieu du Darfour-Sud, où depuis le 11 août ils ont fait "60 morts, 250 blessés et 50 000 déplacés", selon l'ONU.

L'armée a rapporté que son commandant local y avait été "assassiné" lundi.

Alors que les combats empêchent l'accès des camions chargés de l'aide humanitaire, l'hôpital turc, le seul qui fonctionne encore à Nyala, a affirmé être submergé par l'afflux des blessés.

Récemment la guerre a aussi gagné el-Facher, chef-lieu du Darfour-Nord après que, selon le laboratoire en recherche humanitaire de l'Université américaine de Yale, au moins 27 localités du Darfour ont été incendiées par les FSR et des milices arabes alliées.

"Personne n'arrête les FSR, elles se déplacent librement alors que l'armée est retranchée dans ses bases", assure Nathaniel Raymond, directeur de ce laboratoire qui collabore avec le Conflict observatory.


Nouvelles frappes sur le sud de Beyrouth après des ordres d'évacuation d'Israël

Une boule de feu s'élève du site d'une frappe aérienne israélienne qui a visé la banlieue sud de Beyrouth, le 7 novembre 2024. (AFP)
Une boule de feu s'élève du site d'une frappe aérienne israélienne qui a visé la banlieue sud de Beyrouth, le 7 novembre 2024. (AFP)
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BEYROUTH: Le sud de la capitale libanaise Beyrouth a subi au moins deux frappes tôt jeudi, environ une heure après que l'armée israélienne a appelé les habitants de quatre quartiers considérés comme des bastions du Hezbollah à évacuer, selon des images de l'AFPTV.

Les images ont montré deux panaches de fumée au-dessus du sud de Beyrouth et des journalistes de l'AFP présents dans la capitale ont entendu de fortes détonations. Plus tôt, le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, avait demandé aux habitants de quatre quartiers du sud de Beyrouth d'évacuer, y compris d'un site situé près de l'aéroport international de Beyrouth.


L'Arabie saoudite est le premier pays arabe à féliciter Donald Trump

Le roi Salman d'Arabie saoudite a envoyé un câble de félicitations à Donald Trump pour sa victoire électorale. (AFP)
Le roi Salman d'Arabie saoudite a envoyé un câble de félicitations à Donald Trump pour sa victoire électorale. (AFP)
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  • Le roi Salman souhaite au président Trump ainsi qu'aux Américains « progrès et prospérité ».
  • Le prince héritier Mohammed bin Salman a également envoyé un câble pour féliciter Trump.

À Riyad, les dirigeants arabes ont félicité Donald Trump mercredi après sa large victoire à l'élection présidentielle américaine.

Le roi Salman d'Arabie saoudite a envoyé un câble de félicitations à M. Trump, dans lequel il lui souhaite de réussir et au « peuple américain de continuer à progresser et à prospérer ».

Le roi a également fait l'éloge des liens historiques forts entre les deux nations et a souligné « leur désir commun de renforcer davantage ces liens dans tous les domaines ».

Le prince héritier Mohammed bin Salman a également envoyé un câble pour féliciter Trump.

Le républicain a effectué sa première visite à l'étranger en Arabie saoudite après sa prise de fonction en 2017 pour son premier mandat de président. Cette visite a souligné l'importance du partenariat historiquement étroit entre Washington et Riyad, et a renforcé les relations avec les alliés du Golfe.

Ces pays ont félicité M. Trump après sa large victoire sur la démocrate Kamala Harris.

Le président des Émirats arabes unis, cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, a adressé ses « sincères félicitations à M. Trump et à son colistier JD Vance ».

Le cheikh a ajouté : « Les Émirats arabes unis et les États-Unis sont unis par leur partenariat durable, fondé sur des ambitions communes de progrès.

Les Émirats arabes unis se réjouissent de pouvoir continuer à travailler avec leurs partenaires américains en vue d'un avenir fait d'opportunités, de prospérité et de stabilité pour tous. »

Au cours du premier mandat de Trump, son administration a négocié l'accord d'Abraham de 2020 en vertu duquel Israël a ouvert des relations complètes avec les EAU et un certain nombre d'autres pays arabes.

Toutefois, la guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas à Gaza et son extension au Liban a suscité une condamnation générale d'Israël par les dirigeants de la région et a dominé les discussions de politique étrangère tout au long de la campagne électorale, M. Trump promettant de mettre un terme aux combats.

Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi a déclaré qu'il espérait que le retour de M. Trump à la Maison Blanche contribuerait à ramener la paix au Moyen-Orient.

« Je lui souhaite beaucoup de succès et j'ai hâte de parvenir à la paix ensemble, de maintenir la stabilité régionale et de renforcer le partenariat stratégique entre l'Égypte et les États-Unis », a déclaré M. El-Sisi.

Le roi Abdallah II de Jordanie a également invoqué la nécessité pour le prochain président américain de travailler pour la paix.

« Je souhaite au président Donald Trump une cordiale bienvenue et toutes mes félicitations pour sa victoire à l'élection présidentielle américaine », a-t-il ajouté. « Je me réjouis de travailler à nouveau avec vous pour renforcer le partenariat de longue date entre la Jordanie et les États-Unis, au service de la paix et de la stabilité régionales et mondiales pour tous. »

Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, l'émir du Qatar, qui est un médiateur clé dans le conflit de Gaza et qui accueille la plus grande base militaire américaine au Moyen-Orient, a déclaré qu'il se réjouissait de « travailler à nouveau ensemble pour promouvoir la sécurité et la stabilité à la fois dans la région et dans le monde ».


Frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après l'ordre d'évacuation de l'armée israélienne

De la fumée s'élève du site d'une frappe aérienne israélienne qui a ciblé un quartier de la banlieue sud de Beyrouth, le 6 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah. (Photo AFP)
De la fumée s'élève du site d'une frappe aérienne israélienne qui a ciblé un quartier de la banlieue sud de Beyrouth, le 6 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah. (Photo AFP)
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  • Les frappes ont été entendues dans la capitale, alors que des colonnes de fumée noire s'élevaient des secteurs touchés.
  • Elles sont intervenues peu après la diffusion d'un discours préenregistré du nouveau chef du Hezbollah, Naïm Qassem.

BEYROUTH : Mercredi après-midi, des frappes ont visé la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais, peu après un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, selon des images de l'AFPTV.

Les frappes ont été entendues dans la capitale, alors que des colonnes de fumée noire s'élevaient des secteurs touchés.

Elles sont intervenues peu après la diffusion d'un discours préenregistré du nouveau chef du Hezbollah, Naïm Qassem.

L'armée israélienne avait auparavant lancé un appel à l'évacuation des habitants de deux secteurs de la banlieue sud, affirmant qu'ils se trouvaient « à proximité des installations et des intérêts du Hezbollah ».

Une grande partie de la population de la banlieue sud de Beyrouth a déserté ce secteur depuis le début, fin septembre, de la campagne de frappes massives israéliennes sur les bastions du Hezbollah.

De violentes frappes ont également visé la ville de Baalbeck et ses alentours dans l'est du Liban, sans être précédées par des ordres d'évacuation de l'armée israélienne, selon un correspondant de l'AFP dans la ville millénaire.

Les frappes ont fait des victimes, d'après un responsable local.

Dans le sud du pays, des frappes israéliennes ont également visé la ville de Nabatiyé, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

De son côté, le Hezbollah a annoncé avoir visé plusieurs objectifs en Israël, dont une base proche de l'aéroport Ben Gourion, où les vols n'ont pas été affectés.

Mercredi, environ 120 projectiles tirés par le Hezbollah depuis le Liban ont franchi la frontière vers le territoire israélien, a annoncé l'armée israélienne, sans préciser combien s'étaient abattus dans le pays ni combien avaient été interceptés.