Aéroport de Beyrouth: craintes de sécurité à la suite d’un accident d'hélicoptère

Vue de maisons résidentielles à Chbaniyé, près de la région où l’hélicoptère de l’armée de l’air s’est écrasé. Photo prise depuis Hammana, au Liban, le 23 août 2023. (Reuters)
Vue de maisons résidentielles à Chbaniyé, près de la région où l’hélicoptère de l’armée de l’air s’est écrasé. Photo prise depuis Hammana, au Liban, le 23 août 2023. (Reuters)
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Publié le Jeudi 24 août 2023

Aéroport de Beyrouth: craintes de sécurité à la suite d’un accident d'hélicoptère

  • Le capitaine Joseph Hanna et le premier lieutenant Richard Saab sont morts sur le coup.
  • Un troisième membre de l’équipage, le premier adjudant Mohammed Sidah, a été grièvement blessé

BEYROUTH: Une mauvaise visibilité due au brouillard ou à une défaillance technique serait à l’origine de l’accident d’un hélicoptère de l’armée libanaise qui a tué deux membres d’équipage et en a blessé un troisième.

Des témoins oculaires ont indiqué aux enquêteurs que l’hélicoptère semblait instable dans les airs peu avant de s’écraser près de la caserne militaire de Hammana, village situé à 33 km à l’est de Beyrouth, mercredi en fin de journée.

Le capitaine Joseph Hanna et le premier lieutenant Richard Saab sont morts sur le coup. Un troisième membre de l’équipage, le premier adjudant Mohammed Sidah, a été grièvement blessé.

Cependant, les enquêteurs estiment également que la mauvaise visibilité et le brouillard auraient joué un rôle, contraignant l’hélicoptère à voler à des altitudes dangereusement basses avant de heurter des arbres sur une colline boisée.

L’accident s’est produit à un moment où l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth est confronté à une grave pénurie de contrôleurs aériens, le personnel avertissant que des «horaires inhumains» menacent la sécurité du trafic aérien.

Treize contrôleurs aériens, qui travaillaient en rotation pour surveiller le trafic aéroportuaire 24 heures sur 24, menacent de ne travailler que de 7h à 20h à partir du 5 septembre.

Parmi ces treize contrôleurs, on trouve des chefs de département, de section et de branche. Seuls six d’entre eux travaillent dans la tour radar, assistés par deux contrôleurs retraités sous contrat.

Jeudi, les contrôleurs aériens ont avoué que «les tourments durent depuis des années».

Le personnel a déclaré qu’il était réticent à révéler l’ampleur du problème par crainte des conséquences pour les compagnies aériennes, les compagnies d’assurance des avions et l’Organisation de l’aviation civile internationale.

«Notre salaire est misérable. Nous sommes fatigués et épuisés en raison des horaires inhumains, qui sont inacceptables, que ce soit au Liban ou au niveau international», déplore un contrôleur. 

«Nous travaillons plus de 300 heures par mois, sans compter les absences occasionnelles et forcées que nous couvrons, étant donné que la plupart d’entre nous ont plus de 50 ans.»

«Chacun de nos contrôleurs doit maintenant effectuer le travail de plus de quatre contrôleurs, ce qui est très dangereux et met en péril la sécurité aérienne.»

Les employés ont exprimé leurs mécontentement face à la réponse de l’administration à «toute solution» qu’ils proposent, affirmant que la direction «traite à la légère toutes les suggestions» qu’ils avancent.

Toutefois, une source à l’aéroport de Beyrouth a accusé les contrôleurs aériens d’essayer de faire chanter l’administration de l’aéroport à ce sujet.

«Les contrôleurs qui assurent aujourd’hui le fonctionnement de l’aéroport et la sécurité du trafic aérien ne sont pas satisfaits du salaire qu’ils perçoivent, à savoir 2 500 dollars (1 dollar = 0,93 euro) par mois. Ils veulent une augmentation.» 

«Ils tentent de faire chanter l’administration de l’aéroport et ont déjà provoqué l’arrêt du trafic aérien pendant des heures.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile fait état de 30 personnes tuées par des tirs israéliens

Des hommes transportent sur une civière le corps d'une victime qui aurait été tuée par un bombardement israélien à l'ouest de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 17 juin 2025, alors que la guerre entre Israël et le Hamas se poursuit. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
Des hommes transportent sur une civière le corps d'une victime qui aurait été tuée par un bombardement israélien à l'ouest de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 17 juin 2025, alors que la guerre entre Israël et le Hamas se poursuit. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
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  • Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, a indiqué à l'AFP que 11 personnes avaient été tuées et plus de 100 blessées « après que les forces d'occupation israélienne ont ouvert le feu et tiré plusieurs obus
  • « Les victimes cherchaient à obtenir de l'aide alimentaire et de la farine », a-t-il précisé. 

JERUSALEM : La Défense civile de Gaza a indiqué que 30 personnes, dont 11 venues chercher de l'aide, avaient été tuées par l'armée israélienne mercredi dans le territoire palestinien ravagé par plus de vingt mois de guerre et menacé de famine selon l'ONU.

Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, a indiqué à l'AFP que 11 personnes avaient été tuées et plus de 100 blessées « après que les forces d'occupation israélienne ont ouvert le feu et tiré plusieurs obus entre 2 h 30 et 6 heures du matin sur des milliers de citoyens rassemblés » dans le centre de la bande de Gaza, notamment à Nousseirat, pour attendre l'ouverture de centres de distribution d'aide.

« Les victimes cherchaient à obtenir de l'aide alimentaire et de la farine », a-t-il précisé. 

Mercredi également, 19 personnes ont été tuées dans trois attaques israéliennes, a indiqué la Défense civile, ajoutant que l'armée israélienne avait fait exploser sept maisons dans le nord du territoire palestinien, à Beit Hanoun.

Mardi, la Défense civile avait fait état d'au moins 53 personnes tuées et de plus de 200 blessées au moment où des milliers de Palestiniens s'étaient rassemblés près d'un centre d'aide dans le sud de la bande de Gaza.

Les Palestiniens racontent que les distributions sont chaotiques et dangereuses, et la Défense civile rapporte des morts en marge des centres d'aide presque tous les jours.
 


Israël - Iran: Les Émirats arabes unis mettent en garde contre les «actions mal calculées»

Des membres des forces de sécurité israéliennes se déploient sur le site d'impact d'un missile iranien dans un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel Aviv, le 17 juin 2025. (AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes se déploient sur le site d'impact d'un missile iranien dans un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel Aviv, le 17 juin 2025. (AFP)
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  • Le ministre des affaires étrangères, Sheikh Abdullah bin Zayed Al-Nahyan, déclare que les dirigeants émiratis se consacrent à la promotion de la stabilité, de la prospérité et de la justice
  • Il souligne "les risques d'actions imprudentes et mal calculées qui pourraient s'étendre au-delà des frontières" d'Israël et de l'Iran

LONDRES : Alors que les échanges militaires entre Israël et l'Iran se poursuivaient mardi pour la cinquième journée consécutive, le ministre des affaires étrangères des Émirats arabes unis, le cheikh Abdullah bin Zayed Al-Nahyan, a mis en garde contre la menace plus large que représente la poursuite du conflit et a appelé à un cessez-le-feu immédiat.

"Il n'y a pas d'alternative aux solutions politiques et diplomatiques", a-t-il déclaré, appelant les Nations unies et son Conseil de sécurité à intervenir pour mettre fin à l'escalade de la violence.

Il a également souligné "les risques d'actions imprudentes et mal calculées qui pourraient s'étendre au-delà des frontières" d'Israël et de l'Iran, a rapporté l'Agence de presse des Émirats arabes unis.

Les Émirats arabes unis estiment qu'"une approche diplomatique est nécessaire de toute urgence pour amener les deux parties à une désescalade, mettre fin aux hostilités et empêcher que la situation ne dégénère en conséquences graves et profondes", a-t-il ajouté.

L'objectif de la diplomatie internationale, a-t-il dit, doit être de mettre fin immédiatement aux hostilités, d'empêcher que le conflit ne devienne incontrôlable et d'atténuer ses effets sur la paix et la sécurité mondiales.

Les Émirats arabes unis ont condamné les frappes aériennes israéliennes sur l'Iran qui ont commencé vendredi et qui ont visé des sites nucléaires, des chefs militaires, des chefs des services de renseignement et des scientifiques atomiques. L'Iran a réagi en tirant des missiles balistiques sur des villes israéliennes situées le long de la Méditerranée, notamment Tel Aviv, Rishon LeZion et Haïfa.

Le cheikh Abdullah a déclaré que les dirigeants émiratis se consacraient à la promotion de la stabilité, de la prospérité et de la justice, et il a souligné le besoin urgent de sagesse dans une région depuis longtemps en proie à des conflits.

"Les Émirats arabes unis estiment que la promotion du dialogue, l'adhésion au droit international et le respect de la souveraineté des États sont des principes essentiels pour résoudre les crises actuelles", a-t-il ajouté.

"Les Émirats arabes unis appellent les Nations unies et le Conseil de sécurité à assumer pleinement leurs responsabilités en empêchant une nouvelle escalade et en prenant les mesures urgentes et nécessaires pour parvenir à un cessez-le-feu et renforcer la paix et la sécurité internationales.


Le système de santé à Gaza à «un point de rupture» en raison du manque de carburant, alerte l'OMS

L'OMS a plaidé mardi pour que du carburant soit autorisé à entrer dans Gaza pour permettre aux derniers hôpitaux de fonctionner, affirmant que le système de santé du territoire palestinien était à "un point de rupture". (AFP)
L'OMS a plaidé mardi pour que du carburant soit autorisé à entrer dans Gaza pour permettre aux derniers hôpitaux de fonctionner, affirmant que le système de santé du territoire palestinien était à "un point de rupture". (AFP)
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  • À Rafah, dans le sud de Gaza, les services de santé sont assurés par l'hôpital de campagne de la Croix-Rouge et par deux sites médicaux partiellement fonctionnels
  • "Sans carburant, tous les niveaux de soins cesseront, entraînant davantage de décès évitables et de souffrances"

GENEVE: L'OMS a plaidé mardi pour que du carburant soit autorisé à entrer dans Gaza pour permettre aux derniers hôpitaux de fonctionner, affirmant que le système de santé du territoire palestinien était à "un point de rupture".

"Depuis plus de 100 jours, aucun carburant n'est entré à Gaza et les tentatives de récupérer des stocks dans les zones d'évacuation ont été refusées", a déclaré Rik Peeperkorn, le représentant de l'Organisation mondiale de la santé dans les territoires palestiniens.

"Combiné à des pénuries d'approvisionnement critiques, cela pousse le système de santé encore plus près de l'effondrement", a-t-il ajouté, s'exprimant depuis Jérusalem.

Selon M. Peeperkorn, seuls 17 des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnent actuellement, a minima ou partiellement. Ils disposent d'un total d'environ 1.500 lits, soit environ 45% de moins qu'avant le début du conflit.

Tous les hôpitaux et centres de santé dans le nord de Gaza sont actuellement hors service, a-t-il ajouté.

À Rafah, dans le sud de Gaza, les services de santé sont assurés par l'hôpital de campagne de la Croix-Rouge et par deux sites médicaux partiellement fonctionnels.

M. Peeperkorn a précisé que les 17 hôpitaux partiellement fonctionnels et sept hôpitaux de campagne fonctionnaient à peine avec une quantité minimale de carburant quotidien et qu'ils n'en auront "bientôt plus du tout".

"Sans carburant, tous les niveaux de soins cesseront, entraînant davantage de décès évitables et de souffrances", a-t-il alerté.

Les hôpitaux alternaient déjà entre générateurs et batteries pour alimenter les ventilateurs, les appareils de dialyse et les incubateurs, a-t-il expliqué. Sans carburant, les ambulances ne peuvent pas fonctionner et l'approvisionnement ne peut pas être livré aux hôpitaux, a-t-il poursuivi.

Les hôpitaux de campagne dépendent par ailleurs entièrement des générateurs, et, sans électricité, la chaîne du froid pour conserver les vaccins serait rompue.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

L'offensive israélienne menée en représailles a fait 55.493 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU.