Vols au British Museum: l’ironie d'une collection alimentée par la colonisation

Des bronzes du Bénin aux marbres d'Elgin, le British Museum de Londres regorge de vestiges de l'expansionnisme impérial, malgré les demandes de restitution formulées par les pays lésés (Photo, Shutterstock).
Des bronzes du Bénin aux marbres d'Elgin, le British Museum de Londres regorge de vestiges de l'expansionnisme impérial, malgré les demandes de restitution formulées par les pays lésés (Photo, Shutterstock).
Short Url
Publié le Mercredi 30 août 2023

Vols au British Museum: l’ironie d'une collection alimentée par la colonisation

  • Les critiques affirment que l'héritage du British Museum repose entièrement sur le vol
  • Des bronzes du Bénin aux marbres d'Elgin, les collections du musée regorgent de vestiges du pillage impérial

IRBIL/LE CAIRE/LONDRES: Le British Museum de Londres, l'un des plus grands exposants d'objets historiques et culturels au monde, est au cœur d'une controverse concernant le vol d'objets de valeur de ses collections et le fait que les responsables du musée n'aient pas mené d'enquête appropriée, ce qui a contraint son directeur à démissionner.

L'ironie du fait que le British Museum soit victime d'un vol n'a pas échappé aux pays du monde entier qui accusent depuis longtemps l'institution d'exposer – et de refuser de restituer – une vaste quantité de trésors pillés au cours de plusieurs siècles d'expansion impériale britannique.

La controverse a une fois de plus soulevé des questions pertinentes sur le droit du musée de posséder et d'exposer en exclusivité des objets provenant de diverses civilisations anciennes et de pays du monde entier, alors qu'il ne peut garantir leur préservation ou leur protection.

Zahi Hawass, l'archéologue égyptien le plus renommé et ancien ministre d'État chargé des antiquités, a déclaré à Arab News : «Ce qui s'est passé au British Museum est un crime à tout point de vue.

«La présence d'antiquités égyptiennes dans les musées américains, européens ou ailleurs dans le monde ne signifie pas que ces antiquités leur appartiennent», a-t-il ajouté.

Selon lui, ces objets seraient bien mieux protégés, soigneusement catalogués et correctement restitués dans leur lieu d'origine.

Jusqu'à 2 000 objets, allant de bijoux en or à des pierres précieuses et semi-précieuses rares datant du XVe siècle avant J.-C. au XIXe siècle, ont été volés dans les réserves du British Museum pendant plusieurs années, en raison d'un manque de catalogage ou d'enregistrement adéquat.

Le directeur du musée, Hartwig Fischer, a déclaré qu'il démissionnerait après avoir admis qu'il n'avait pas enquêté sur les vols. Toutefois, sa démission n'a guère apaisé les inquiétudes des pays propriétaires d’objets précieux entre les mains du musée.

«Le vol d'objets au British Museum et l'enquête qui en découle sur son ancien directeur sont considérés comme un crime contre le monde entier», a ajouté Hawass.

Ces dernières années, l'ancien homme politique a fait d'importantes découvertes archéologiques dans toute l'Égypte, notamment une découverte majeure dans la nécropole de Saqqara en octobre 2020.

Il a déclaré : «Parce qu'il est déraisonnable de voler ainsi des antiquités dans un musée, je demande à l'Égypte d'émettre une demande populaire selon laquelle ce musée ne mérite pas d'exposer des antiquités égyptiennes.

«Ces objets appartiennent à l'Égypte, et l'Égypte doit protéger ses biens contre le vol ou les opérations de restauration inappropriées», a-t-il ajouté.

«Nous affirmons que la présence de la pierre de Rosette au British Museum est une grave erreur, car cette pierre est l'icône des antiquités égyptiennes et sa place doit être en Égypte», a-t-il jugé.

«Je demande également à l'Unesco et au ministère du Tourisme et des Antiquités d'organiser une conférence internationale pour étudier la possibilité de retirer nos antiquités du British Museum», a insisté Hawass.

Un porte-parole du British Museum a déclaré à Arab News qu'il n'avait «reçu aucune demande officielle du gouvernement égyptien pour rapatrier la pierre de Rosette».

Le porte-parole a déclaré : «Le British Museum travaille avec des partenaires du monde entier, notamment avec des collègues en Égypte, sur des projets, des expositions et des recherches, et nous entretenons une relation de collaboration de longue date avec le ministère égyptien des Antiquités.»

Zahi Hawass, l'archéologue égyptien le plus renommé et ancien ministre d'État chargé des antiquités, a déclaré à Arab News : «Ce qui s'est passé au British Museum est un crime à tout point de vue.» (Photo, AFP).

Le musée a reconnu les sensibilités entourant la restitution d'objets «dont s'occupent» l'institution et d'autres institutions similaires dans le monde, a ajouté le porte-parole.

«Le British Museum comprend et reconnaît l'importance des questions liées au retour des objets et travaille avec les communautés, les collègues et les musées du monde entier pour partager la collection aussi largement que possible.

«Le débat sur la restitution soulève des questions importantes et nuancées sur les objets et les collections qui sont conservés dans de nombreux pays à travers le monde.

«Le British Museum reconnaît pleinement l'histoire complexe des objets de la collection et notre responsabilité de sensibiliser le public à leur histoire interconnectée dans le monde moderne», a expliqué le porte-parole.

En ce qui concerne les vols récents, le président du musée, George Osborne, ancien ministre britannique des Finances, a été cité par Reuters comme niant toute idée de dissimulation, le musée ayant rejeté un avertissement il y a deux ans.

Dans un communiqué de presse publié le 16 août, il a déclaré que les membres du Conseil d’administration du musée «ont pris des mesures décisives pour faire face à la situation» et «ont mis en place un examen indépendant de ce qui s'est passé et des leçons à en tirer, et ont utilisé tous les pouvoirs disciplinaires à notre disposition pour traiter avec la personne que nous estimons responsable».

La controverse a une fois de plus soulevé des questions pertinentes sur le droit du musée de posséder et d'exposer en exclusivité de tels objets provenant de diverses civilisations anciennes et de pays du monde entier, alors qu'il ne peut garantir leur préservation ou leur protection (Photo, Shutterstock).

Osborne a admis la possibilité d'une «pensée de groupe potentielle» au sein de l'institution, qui ne pouvait même pas concevoir qu'un initié pille sa vaste et inestimable collection. Il a également admis que les vols avaient «certainement porté atteinte» à la réputation du musée en tant que lieu de confiance pour le stockage et l'exposition de nombreux vestiges de grande valeur.

Son aveu peut sembler être un euphémisme. Après tout, le musée a justifié la possession de sa vaste collection par le fait qu'elle est plus sûre entre ses mains que dans de nombreuses régions d'origine, en particulier les régions d'Afrique et du Moyen-Orient déchirées par des conflits.

Cette justification a parfois semblé être validée ces dernières années, du moins en apparence. Par exemple, lorsque Daech s'est déchaîné en Irak et en Syrie entre 2014 et 2019, il a intentionnellement détruit de nombreux objets du musée de Mossoul et en a vendu d'autres qu'il avait pillés sur ces sites au marché noir pour financer ses activités terroristes.

L'Irak a depuis reconstruit le musée de Mossoul après la libération de la ville en juillet 2017 et a récemment rouvert le musée national de Bagdad, qui avait été tristement célèbre pour avoir été pillé en 2003.

En mai, le président irakien, Abdel Latif Rachid, a annoncé la récupération de 6 000 objets, datant de plusieurs phases des civilisations irakiennes, qui avaient été prêtés au British Museum dans les années 1920 pour être étudiés, mais qui n'ont jamais été restitués.

Bronzes du Bénin (Photo, British Museum).

Des cas similaires de destruction se sont produits ailleurs. En 2012, Al-Qaïda a envahi l'ancienne ville de Tombouctou au Mali et a intentionnellement détruit ses manuscrits vieux de plusieurs siècles. L'Unesco a qualifié ces destructions intentionnelles de sites et d'objets du patrimoine mondial de «nettoyage culturel».

Lorsqu'il était maire de Londres en 2015, l'ancien Premier ministre britannique Boris Johnson a invoqué ce nettoyage culturel pour justifier, entre autres, le retrait des marbres d'Elgin du Parthénon en Grèce il y a deux siècles, qui se trouvent encore aujourd'hui au British Museum.

Sa référence aux marbres d'Elgin, en particulier, est bizarre puisque Daech a envahi de grandes parties du Moyen-Orient, et non de la Grèce.

Les sculptures ont été retirées du mur du Parthénon à Athènes au début du XIXe siècle, lorsque la Grèce était sous le contrôle de l'Empire ottoman, par le septième comte d'Elgin, collectionneur d'antiquités et diplomate britannique.

Après leur retrait, dans des circonstances juridiques et éthiques douteuses, le gouvernement britannique a acheté les objets et les a dûment remis au British Museum en 1816.

Leur retrait continue d'irriter la Grèce et les Grecs. Lorsque le nouveau musée de l'Acropole d'Athènes a ouvert ses portes à la fin des années 2000, il présentait une exposition décrivant l'emplacement des marbres d'Elgin si la Grande-Bretagne décidait un jour de les retourner. Cette exposition montrait bien comment leur retrait continuait à défigurer un site du patrimoine mondial.

Hartwig Fischer, directeur du musée, a démissionné (Photo, Shutterstock).

Des affirmations comme celles de Johnson justifiant que le Royaume-Uni les conserve plus de deux siècles plus tard sonnent sans doute creux après les récentes révélations de vol.

«Nous voulons dire au British Museum qu'il ne peut plus dire que le patrimoine culturel grec est mieux protégé au British Museum», a déclaré Despina Koutsoumba, directrice de l'Association des archéologues grecs, à la BBC.

Dans une récente interview accordée au journal grec To Vima, la ministre grecque de la Culture, Lina Mendoni, a déclaré que les questions de sécurité soulevées par les objets disparus «renforcent la demande permanente et juste de notre pays pour la restitution définitive» des marbres d'Elgin.

«La perte, le vol et la détérioration d'objets des collections d'un musée est un événement extrêmement grave et particulièrement triste. En effet, lorsque cela se produit de l'intérieur, au-delà de toute responsabilité morale et pénale, une question majeure se pose quant à la crédibilité de l'organisation muséale elle-même», a-t-elle ajouté.

Bouclier Gweagal (Photo, British Museum).

La restitution d'objets provenant de musées britanniques n'est pas sans précédent. Les bronzes du Bénin – des milliers d'objets pillés dans des collections européennes – sont en cours de rapatriement au Nigeria, après avoir été pris par les forces britanniques lors de la mise à sac de Benin City en 1897.

Le British Museum abrite également plusieurs autres objets contestés, notamment des objets aborigènes d'Australie, la collection Maqdala d'Éthiopie, Hoa Hakananai'a de l'île de Pâques et le cylindre de Cyrus de l'empire perse.

Le dernier shah d'Iran a vanté le cylindre comme une preuve de la progression de la Perse, le décrivant invariablement comme la première déclaration des droits ou la première charte des droits de l'homme, des milliers d'années avant celle de l'Amérique.

Dans une allusion claire au British Museum, il a déclaré un jour à un journaliste britannique : «Vous avez le vrai parchemin dans votre musée. Vous nous l'avez pris.»

Les événements de la semaine dernière et les révélations de négligences pouvant remonter à de nombreuses années font que le moment est idéal pour réévaluer objectivement le bien-fondé de rassembler sous un même toit un si grand nombre de trésors et d'objets historiques du monde entier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Short Url
  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

Short Url
  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.