Pétrole, manganèse, produits agricoles: la présence économique française au Gabon

 ChatGPT Une photo prise le 19 janvier 2017 montre un terminal pétrolier de la société Total Gabon sur la péninsule du Cap Lopez à Port-Gentil, à l'ouest du Gabon central. (Photo, AFP)
ChatGPT Une photo prise le 19 janvier 2017 montre un terminal pétrolier de la société Total Gabon sur la péninsule du Cap Lopez à Port-Gentil, à l'ouest du Gabon central. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 30 août 2023

Pétrole, manganèse, produits agricoles: la présence économique française au Gabon

  • TotalEnergies opère sept sites au Gabon, et a dans le pays deux filiales: TotalEnergies EP Gabon et TotalEnergies Marketing Gabon
  • Parmi les plus grands groupes français présents sur place, le groupe minier Eramet a d'ores et déjà pris des mesures en annonçant que ses activités avaient été «mises à l'arrêt»

PARIS: Le coup d'Etat au Gabon, mercredi, a déjà des conséquences sur les intérêts économiques de la France dans le pays.

"A peu près 80 entreprises françaises sont répertoriées dans le pays, celles que l'on connaît bien", affirme auprès de l'AFP Etienne Giros, président du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN), chargé de promouvoir les investissements français sur le continent.

"A cela il faut ajouter des PME, artisans, restaurants, cabinets d'avocats, d'assurances, services financiers... qui se chiffrent en dizaines", poursuit-il.

Parmi les plus grands groupes français présents sur place, le groupe minier Eramet a d'ores et déjà pris des mesures en annonçant mercredi à l'AFP que ses activités avaient été "mises à l'arrêt", avec l'objectif de "protéger la sécurité de (son) personnel et l'intégrité de (ses) installations".

Le groupe français présent à travers deux filiales, Comilog (la compagnie minière de l'Ogooué) dans l'extraction de manganèse, et Setrag (la Société d'exploitation du transgabonais) dans l'exploitation ferroviaire, emploie 8.000 personnes dans le pays, majoritairement des Gabonais.

Le Gabon est le deuxième producteur mondial de manganèse, d'après la société Coface, spécialisée en gestion des risques, un métal utilisé dans la production d'acier et de batteries.

90% du manganèse 

Comilog extrait 90% du manganèse issu du sous-sol gabonais, d'après des chiffres du ministère de l'Economie, ce qui a représenté 4,8 millions de tonnes en 2019, le reste étant effectué par le chinois CICMHZ (Compagnie industrielle des mines de Hangzhou), et l'entreprise Nouvelle Gabon Mining (NGM), filiale du groupe indien Coalsale Group.

Egalement présente, la major pétrolière TotalEnergies est installée depuis 1928 dans ce pays qui est le quatrième producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne et qui est membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) depuis 2016, après l'avoir initialement quittée en 1996.

Le géant français se dit auprès de l'AFP "mobilisé pour assurer la sécurité de ses salariés et de ses opérations, ce qui constitue sa principale priorité", sans en dire davantage.

TotalEnergies opère sept sites au Gabon, et a dans le pays deux filiales: TotalEnergies EP Gabon et TotalEnergies Marketing Gabon (marketing et services). C'est aussi le principal acteur dans la distribution de produits pétroliers du pays avec 45 stations, ce qui représente une présence modeste à l'échelle du continent.

L'entreprise est par ailleurs entrée l'an dernier au capital de la Compagnie des Bois du Gabon (CBG) à hauteur de 49% pour développer un modèle de gestion forestière.

Aussi dans les hydrocarbures, le producteur Maurel & Prom affirme pour l'heure que la situation actuelle "n'affecte pas" ses sites d'activité, "où les opérations se déroulent normalement, sans impact sur la production".

Le groupe a annoncé le 15 août dernier qu'il allait racheter à la société d'investissement Carlyle l'entreprise pétrolière Assala Energy, active au Gabon, pour 730 millions de dollars.

Interrogée par l'AFP, la compagnie pétrolière Perenco, également active au Gabon, n'a pas répondu dans l'immédiat.

"Il est beaucoup trop tôt pour dire comment la situation va affecter" les entreprises, souligne Etienne Giros, ajoutant que celles-ci tentent aujourd'hui d'évaluer prioritairement la sécurité du personnel et le risque de blocage des expatriés, ainsi que la protection de leurs biens.

"Je ne vois pas un exode brutal", anticipe-t-il toutefois.

Le Gabon est par ailleurs devenu l'an dernier la première terre d'exportations françaises au sein de la Communauté des Etats d'Afrique centrale (Cemac) qui comprend notamment le Cameroun et le Tchad, avec 536 millions d'euros, d'après les chiffres du ministère de l'Economie.

Les principaux secteurs d'exportation ont été les produits agricoles et des industries agroalimentaires, les biens d'équipement tels que les équipements mécaniques, le matériel électrique, l'électronique et l'informatique, les biens intermédiaires, et les produits pharmaceutiques.


Crise de l'eau: Paris veut accélérer sa sobriété hydrique

Cette photographie montre l'appontement de la Salie, une canalisation par laquelle les eaux usées traitées de la principale scierie du groupe Smurfit Kappa à Biganos et de dix communes sont rejetées dans l'océan Atlantique, dans le Bassin d'Arcachon, à La Teste-de-Buch, dans le sud-ouest de la France, le 3 octobre 2024.  (AFP)
Cette photographie montre l'appontement de la Salie, une canalisation par laquelle les eaux usées traitées de la principale scierie du groupe Smurfit Kappa à Biganos et de dix communes sont rejetées dans l'océan Atlantique, dans le Bassin d'Arcachon, à La Teste-de-Buch, dans le sud-ouest de la France, le 3 octobre 2024. (AFP)
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  • Sur le territoire parisien, des "risques majeurs" sur la ressource en eau, qui étaient attendus à l'horizon 2050, pourraient survenir dès 2030
  • La capitale, où la consommation en eau potable a déjà significativement baissé depuis 20 ans, vise une réduction de 15% des prélèvements en eau d'ici à 2030 dans le cadre de son plan climat

PARIS: La Ville de Paris a lancé un plan de sobriété hydrique visant à réduire de 15% les prélèvements en eau d'ici à 2030, face aux perspectives "alarmantes" de baisse de quantité d'eau douce en France.

Les inondations qui touchent actuellement plusieurs départements, "avec des niveaux de pluie record depuis 1920, sont, tout comme les sécheresses, les manifestations de l'accélération du changement climatique", a déclaré Dan Lert, adjoint à la mairie de Paris chargé de la transition écologique et de l'eau, devant le Conseil de Paris réuni cette semaine.

Sur le territoire parisien, des "risques majeurs" sur la ressource en eau, qui étaient attendus à l'horizon 2050, pourraient survenir dès 2030, détaille le plan adopté en Conseil. L'augmentation des épisodes de sécheresse et de besoins pour rafraîchir la ville font craindre des pénuries au-delà de 2050.

La capitale, où la consommation en eau potable a déjà significativement baissé depuis 20 ans, vise une réduction de 15% des prélèvements en eau d'ici à 2030 dans le cadre de son plan climat.

Un objectif qui concerne les ressources en eau potable comme non-potable de la ville, dont la spécificité est d'avoir un double réseau conçu au XIXe siècle lors des travaux d'Haussmann. Un "atout écologique car il permet d'utiliser de l'eau non traitée pour l'arrosage des jardins, le nettoyage des rues, l'entretien des égouts...", a expliqué Antoine Guillou, adjoint à la mairie chargé de la propreté, lors d'un point de presse.

Les prélèvements en eau non-potable (dans le Canal de l'Ourcq, la rivière Ourcq, la Marne et la Seine), devront baisser de 20% via notamment une optimisation des usages par les services municipaux, principaux utilisateurs.

Côté eau potable, la mairie vise une diminution de 10% des prélèvements dans les eaux souterraines (en Seine-et-Marne, dans l'Yonne et dans l'Eure) et de surface (la Marne et la Seine) par rapport à 2019.

Elle compte aussi réduire les fuites, sachant que la rentabilité en eau potable est déjà élevée à Paris "où sur 100 litres d'eau prélevés, 91 litres finissent au robinet", souligne Dan Lert, également président d'Eau de Paris.

Pour repérer les fuites, 3.000 capteurs acoustiques ont été installés sur les tuyaux des égouts, pour un coût de 14 millions d'euros, détaille l'élu écologiste.

Dans les dix-sept piscines municipales, le système de filtration sera mieux entretenu pour réduire le nombre de vidanges, ajoute-t-il. La sobriété vise aussi les fontaines ornementales, avec des boutons-poussoir installés sur les 107 fontaines Wallace de la ville.


Airbus maintient son objectif de livraisons malgré les problèmes de fournisseurs

Airbus a livré 50 avions neufs en septembre, un chiffre en faible progression par rapport au mois d'août - généralement creux -, ce qui a inquiété des investisseurs. (AFP)
Airbus a livré 50 avions neufs en septembre, un chiffre en faible progression par rapport au mois d'août - généralement creux -, ce qui a inquiété des investisseurs. (AFP)
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  • "C'est décevant, je l'avoue. On visait un petit peu plus haut (...). Mais ce qui compte, c'est la tendance", a déclaré Christian Scherer, directeur général des avions commerciaux d'Airbus au cours d'une conférence de presse
  • "La réalité qui se cache derrière n'est pas plus inquiétante que ça. Donc on maintient notre trajectoire", a assuré M. Scherer.

PARIS: En dépit des chiffres "décevants" des livraisons en septembre, Airbus a annoncé vendredi maintenir son objectif de 770 avions livrés en 2024 tout en admettant qu'il faudrait au moins deux ans à ses fournisseurs qui font défaut pour revenir à la stabilité d'avant-Covid.

"C'est décevant, je l'avoue. On visait un petit peu plus haut (...). Mais ce qui compte, c'est la tendance", a déclaré Christian Scherer, directeur général des avions commerciaux d'Airbus au cours d'une conférence de presse.

Airbus a livré 50 avions neufs en septembre, un chiffre en faible progression par rapport au mois d'août - généralement creux -, ce qui a inquiété des investisseurs s'interrogeant sur la capacité de l'avionneur européen de maintenir son objectif, déjà revu à la baisse en juin, à 770 avions contre 800 cette année. Certains ont même avancé qu'Airbus pourrait publier un avertissement avant ses résultats trimestriels attendus le 30 octobre.

"La réalité qui se cache derrière n'est pas plus inquiétante que ça. Donc on maintient notre trajectoire", a assuré M. Scherer.

Il a mis le problème de retard dans les livraisons sur le compte des fournisseurs en citant parmi les "maillons faibles" Spirit qui lui fournit des fuselages et assembles des ailes, et CFM, une coentreprise entre General Electric et Safran Aircraft Engines, l'un des principaux fournisseurs de moteurs.

Les problèmes de Spirit, également fournisseur clé de Boeing qui a été gravement affecté lorsque Boeing a été contraint de suspendre la production du 737 MAX en raison de problèmes de sécurité, ont "des répercussions" sur une chaîne d'approvisionnement d'Airbus qui "est déjà fragile".

"Les moteurs de CFM restent sur le chemin critique et je le regrette", a poursuivi le responsable.

Parmi les quelque 10.000 fournisseurs avec lesquels travaille Airbus, "il en suffit d'un qui a un caillou dans la chaussure pour que tout le monde marche moins vite", a-t-il souligné.

"On suit comme le lait sur le feu la santé financière et industrielle de nos fournisseurs. On a des centaines de spécialistes qui sont déployés dans des programmes d'amélioration auprès de nos fournisseurs, là où ils en ont besoin", a-t-il ajouté.

Quant à un retour à la stabilité de leur production d'avant le Covid-19, "nous voyons une normale se dessiner en 2027-2028", a-t-il conclu.


L'Oréal Middle East révèle des initiatives de développement durable durant le deuxième sommet L'Oréal for the Future

L'Oréal renforce son engagement pour un avenir plus vert lors du deuxième sommet L'Oréal for the future. (Photo: fournie)
L'Oréal renforce son engagement pour un avenir plus vert lors du deuxième sommet L'Oréal for the future. (Photo: fournie)
Laurent Duffier, directeur général de L’Oréal Middle East. (Photo: fournie)
Laurent Duffier, directeur général de L’Oréal Middle East. (Photo: fournie)
Le Dr Abdallah al-Nuaimi, président du Conseil consultatif de Sharjah et ancien ministre du Changement climatique et de l'Environnement des Émirats. (Photo: fournie)
Le Dr Abdallah al-Nuaimi, président du Conseil consultatif de Sharjah et ancien ministre du Changement climatique et de l'Environnement des Émirats. (Photo: fournie)
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  • Le sommet a accueilli le Dr Abdallah al-Nuaimi qui a souligné l'importance du développement durable dans la région
  • L'Oréal Middle East a annoncé un partenariat avec Sephora pour promouvoir la durabilité et la consommation responsable dans l'industrie de la beauté, ainsi qu'une collaboration avec une ONG locale pour soutenir l'autonomisation des femmes

DUBAÏ: L'Oréal, leader mondial de la beauté et du développement durable, a renforcé son engagement pour un avenir plus vert lors du deuxième sommet L'Oréal for the future (L'Oréal pour le futur).

«La deuxième édition du sommet L'Oréal for the future sert de plateforme cruciale de partage des connaissances, réunissant des acteurs clés de tous les Émirats arabes unis pour engager des discussions sur la conduite d'une action collective pour lutter contre le changement climatique», a déclaré Laurent Duffier, directeur général de L’Oréal Middle East à Arab News en français.

Ces initiatives sont conçues pour accélérer la transformation de L'Oréal Middle East vers un modèle de croissance commerciale inclusif, renforcer son écosystème et contribuer à résoudre les défis environnementaux et sociaux auxquels le monde est confronté.

«Nous sommes fiers des progrès tangibles que nous avons réalisés aux Émirats, notamment en recevant le certificat d'énergie renouvelable du parc solaire Mohammed ben Rachid al-Maktoum, ce qui a considérablement accru notre dépendance à l'égard des énergies renouvelables», a-t-il ajouté.

Dans cet esprit, L'Oréal Middle East a dévoilé une collaboration avec Sephora au moyen de laquelle les deux parties s'engagent dans quatre domaines clés qui orienteront leurs efforts conjoints vers la réalisation des objectifs d'ici à 2027, en veillant à instaurer au sein de l'industrie des pratiques durables.