La Corée du Nord annonce la construction d'un nouveau sous-marin nucléaire

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a assisté à la cérémonie de dévoilement du nouveau sous-marin n° 841, baptisé Hero Kim Kun Ok, dans un lieu tenu secret en Corée du Nord (Photo, KCNA via AFP).
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a assisté à la cérémonie de dévoilement du nouveau sous-marin n° 841, baptisé Hero Kim Kun Ok, dans un lieu tenu secret en Corée du Nord (Photo, KCNA via AFP).
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Publié le Vendredi 08 septembre 2023

La Corée du Nord annonce la construction d'un nouveau sous-marin nucléaire

  • Ce nouveau sous-marin a été dévoilé mercredi lors d'une cérémonie présidée par le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un
  • Le lancement du sous-marin numéro 841, baptisé Hero Kim Kun Ok, marque «un nouveau chapitre dans le renforcement des forces navales de la RPDC», selon KCNA

SÉOUL: La Corée du Nord a annoncé vendredi avoir construit un "sous-marin nucléaire tactique d'attaque" dans le cadre de ses efforts pour renforcer sa force navale, a indiqué l'agence de presse d'État KCNA.

Ce nouveau sous-marin a été dévoilé mercredi lors d'une cérémonie présidée par le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, qui a déclaré que l'engin s'inscrit dans la "progression de l'armement nucléaire de la Marine dans le futur", selon KCNA.

Les images diffusées par les médias d'État montrent M. Kim, vêtu d'un costume léger et chapeau assorti, s'adressant à des marins en uniforme blanc à côté du sous-marin, dont la proue est décorée du drapeau nord-coréen.

Le lancement du sous-marin numéro 841, baptisé Hero Kim Kun Ok, marque "un nouveau chapitre dans le renforcement des forces navales de la RPDC", selon l'agence d'Etat qui fait référence à l'abréviation du nom officiel de la Corée du Nord.

Le dirigeant nord-coréen a déclaré que le sous-marin "accomplira sa mission de combat" et sera "l'un des principaux moyens offensifs sous-marins des forces navales" nationales, selon la même source.

La Corée du Nord va transformer ses sous-marins existants pour en faire des vaisseaux de combat équipés d'armes nucléaires, a-t-il déclaré.

Au cours de la cérémonie avec confettis et ballons, le numéro un nord-coréen a évoqué le "plan stratégique et tactique visant à continuellement renforcer la modernité des forces sous-marines et de surface et la progression de l'armement nucléaire de la Marine dans le futur", selon KCNA.

Encadré de militaires en uniformes immaculés arborant profusion de médailles, Kim se montre hilare, coiffé du képi visiblement emprunté à un officier de la Marine accroupi devant lui, en applaudissant le lancement du nouveau sous-marin, selon une photo de KCNA.

Il a inspecté le sous-marin qui se préparait à effectuer une sortie d'essai jeudi.

"Armer la Marine avec des armes nucléaires devient une tâche urgente", a-t-il affirmé selon KCNA.

64 à 86 sous-marins

Le pays reclus a multiplié cette année les essais d'armement.

En août, le pays avait échoué en août dans sa deuxième tentative de mise en orbite d'un satellite espion, qui s'est soldée par un échec.

En réponse à ces essais, Séoul et Washington ont renforcé leur coopération en matière de défense, en organisant des exercices militaires conjoints.

Selon la Nuclear Threat Initiative, un groupe de réflexion basé aux États-Unis, la Corée du Nord possède entre 64 et 86 sous-marins, soit l'une des plus importantes flottes de sous-marins au monde.

Toutefois, les experts doutent qu'ils soient tous opérationnels étant donné l'âge des navires, selon NTI.

En 2019, les médias d'État avaient montré Kim Jong Un inspectant un sous-marin qui n'avait jamais été signalé auparavant.

"Il s'agit du même sous-marin - bien que modifié en profondeur -", a estimé Joseph Dempsey, chercheur à l'Institut international d'études stratégiques, sur X.

"Bien que la Corée du Nord ait ajouté un compartiment à missiles et imité extérieurement des caractéristiques de conception plus contemporaines... (le sous-marin) à la base est un classe Romeo à propulsion diesel-électrique obsolète, conçu à l'origine dans les années 1950", a-t-il déclaré.

"Il présentera des limites et des vulnérabilités fondamentales".

Ankit Panda, analyste basé aux États-Unis, a ajouté que les capacités du nouveau sous-marin "ne seront pas révolutionnaires, mais augmenteront la complexité de la menace nucléaire posée par la Corée du Nord".

La Corée du Sud a condamné le lancement du sous-marin.

Kim In-ae, porte-parole adjoint du ministère sud-coréen de l'unification, a déclaré que Pyongyang "gaspille ses maigres ressources dans le développement futile d'armes tout en négligeant les difficultés de vie de son peuple".

"Pyongyang doit comprendre que ses programmes d'armement et ses menaces ne font que mettre sa sécurité en danger face à la réponse écrasante de la position conjointe renforcée de la Corée du Sud, des États-Unis et du Japon", a-t-il ajouté.


GB: Sunak assure que son plan pour envoyer les migrants au Rwanda «va marcher»

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak s'exprime lors des questions du Premier ministre à la Chambre des communes à Londres, le 6 décembre 2023 (Photo, Reuters).
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak s'exprime lors des questions du Premier ministre à la Chambre des communes à Londres, le 6 décembre 2023 (Photo, Reuters).
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  • Rishi Sunak a également affirmé qu'il n'autoriserait «aucune cour étrangère à bloquer» les vols en direction du Rwanda
  • La démission mercredi soir de son ministre de l'Immigration Robert Jenrick a encore fait monter la pression sur le chef du gouvernement fragilisé

LONDRES: Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a affirmé jeudi que son projet de loi visant à expulser au Rwanda des migrants illégaux allait "marcher", en plein bras de fer avec l'aile droite de son parti.

"Nous ferons décoller ces avions. Nous dissuaderons les immigrés clandestins de venir ici, et nous arrêterons enfin les bateaux" qui arrivent sur les côtes britanniques en traversant la Manche, a martelé M. Sunak lors d'une conférence de presse à Londres.

La démission mercredi soir de son ministre de l'Immigration Robert Jenrick, au moment même où le projet de loi était présenté devant le Parlement, a encore fait monter la pression sur le chef du gouvernement fragilisé, à quelques mois d'élections législatives pour lesquelles son parti est donné largement perdant.

La nouvelle mouture du texte qui doit être soumis au vote le 12 décembre ne va "pas assez loin", a jugé M. Jenrick, qui veut empêcher tout recours légal contre les expulsions vers le Rwanda.

L'ex ministre britannique de l'Intérieur Suella Braverman, limogée le mois dernier par Rishi Sunak et porte-voix de ces partisans d'une ligne dure contre l'immigration, l'a exhorté jeudi à "changer de cap" et à "modifier ce projet de loi" voué selon elle à l'échec.

Le texte présenté jeudi aux députés, troisième version d'un projet controversé porté initialement par l'ancien Premier ministre Boris Johnson et bloqué à plusieurs reprises par la justice, "répond fondamentalement aux préoccupations de la Cour suprême", a assuré Rishi Sunak.

Les magistrats avaient jugé le projet illégal en l'état le mois dernier, s'inquiétant pour la sécurité des migrants expulsés au Rwanda.

Le gouvernement conservateur tente depuis de sauver son projet, et le nouveau texte doit permettre de ne pas appliquer aux expulsions et aux détentions de migrants certaines sections de la loi britannique sur les droits humains.

«Tenir cette promesse»

Rishi Sunak a également affirmé qu'il n'autoriserait "aucune cour étrangère à bloquer" les vols en direction du Rwanda, et que ce projet mettrait un terme "à la série de recours juridiques qui ont bloqué notre politique pendant bien trop longtemps".

En juin 2022, un premier avion qui devait emmener une poignée de migrants à Kigali avait été annulé à la dernière minute après une injonction d'un juge de la Cour européenne des droits de l'Homme.

"Si la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg choisit d'intervenir contre la volonté expresse de notre Parlement souverain, je ferai ce qu'il faut pour que les vols soient autorisés", a aussi assuré le chef du gouvernement.

"Nos tribunaux ne pourront plus utiliser aucune loi nationale ou internationale, y compris la loi sur les droits de l'homme, pour nous empêcher d'expulser des migrants illégaux", a-t-il assuré.

Quelque 29.700 personnes sont arrivées au Royaume-Uni cette année à bord de petits bateaux, contre 45.700 en 2022.

"Ce projet ne fonctionnera pas et n'arrêtera pas les bateaux", car certaines clauses permettront aux migrants de formuler "toute une série de revendications individuelles" devant les tribunaux pour contester leur expulsion au Rwanda, a affirmé de son côté Suella Braverman sur la BBC.

Pour mener ce projet à son terme, l'ex patronne du Home office plaide pour que Londres se retire de la Convention européenne des droits de l'Homme et autres conventions internationales sur les droits humains.

Le Premier ministre a toutefois estimé que si le Royaume-Uni évinçait "totalement les tribunaux, tout le système s'effondrerait". Le Rwanda en effet a averti qu'il se retirerait du traité bilatéral signé mardi si Londres ne respectait pas le droit international.

Les sondages avant les législatives, attendues d'ici janvier 2025, donnent les conservateurs largement battus par l'opposition travailliste, créditée d'une avance de près de vingt points.

"Nous devons tenir cette promesse clé (d'arrêter les bateaux), c'est ainsi que nous gagnerons les prochaines élections législatives", a insisté Suella Braverman.


Russie: La présidentielle fixée au 17 mars dans l'attente de la candidature de Poutine

Dans le cadre des réformes constitutionnelles orchestrées par Vladimir Poutine, il est éligible pour briguer deux mandats supplémentaires de six ans après l'expiration de son mandat actuel l'année prochaine (Photo, AFP).
Dans le cadre des réformes constitutionnelles orchestrées par Vladimir Poutine, il est éligible pour briguer deux mandats supplémentaires de six ans après l'expiration de son mandat actuel l'année prochaine (Photo, AFP).
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  • A 71 ans, le dirigeant russe, qui a méthodiquement éliminé toute opposition en Russie, a le droit de se présenter en 2024 puis en 2030
  • Les sénateurs du Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement russe, ont décidé à l'unanimité de «fixer l'élection présidentielle au 17 mars 2024»

MOSCOU: La Russie a officialisé jeudi la date du 17 mars 2024 pour sa prochaine présidentielle, un scrutin pour lequel la candidature et la victoire de Vladimir Poutine, maître incontesté de la Russie depuis près d'un quart de siècle ne font guère de doute.

A 71 ans, le dirigeant russe a le droit, grâce à une réforme constitutionnelle en 2020, de se présenter en 2024 puis en 2030.

Les sénateurs du Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement russe, ont décidé à l'unanimité de "fixer l'élection présidentielle au 17 mars 2024", peu après le deuxième anniversaire du lancement de l'offensive en Ukraine.

"Cette décision donne pratiquement le coup d'envoi à la campagne présidentielle", s'est félicitée la présidente du Conseil de la Fédération, Valentina Matvienko.

"La tâche la plus importante aujourd'hui est d'assurer un soutien maximal à notre dirigeant Vladimir Poutine" lors du scrutin, a clamé Andreï Tourtchak, secrétaire du Conseil général du parti présidentiel Russie Unie.

Il a ajouté que la présidentielle devait démontrer que la Russie "a confiance en sa force et en sa victoire", ne laissant planer aucun doute quant à la candidature du maître du Kremlin.

Alors que la Russie a revendiqué en septembre 2022 l'annexion de quatre nouvelles régions ukrainiennes qu'elle occupe partiellement (Donetsk, Lougansk, Kherson, Zaporijjia), la présidentielle doit aussi être le "point culminant de la réunification", a estimé Mme Matvienko.

Le scrutin se tiendra aussi à la veille du dixième anniversaire de l'annexion par la Russie en 2014 d'un premier territoire ukrainien, la péninsule de Crimée.


Donald Trump de nouveau au tribunal pour son procès civil pour fraudes

L'ancien président américain Donald Trump s'adresse aux médias alors qu'il arrive à la Cour suprême de l'État de New York lors du procès pour fraude civile contre la Trump Organization, à New York, le 7 décembre 2023 (Photo de TIMOTHY A. CLARY / AFP).
L'ancien président américain Donald Trump s'adresse aux médias alors qu'il arrive à la Cour suprême de l'État de New York lors du procès pour fraude civile contre la Trump Organization, à New York, le 7 décembre 2023 (Photo de TIMOTHY A. CLARY / AFP).
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  • Donald Trump, qui a témoigné dans cette affaire le 6 novembre et doit de nouveau prendre la parole en tant que témoin le 11 décembre, assistait à l'audience jeudi comme spectateur
  • Dans la salle d'audience, Donald Trump examinait des documents tandis que ses avocats questionnaient Eli Bartov, professeur de comptabilité, qui a fourni des éléments favorables à l'ancien président

NEW YORK: Donald Trump s'est de nouveau présenté jeudi à son procès civil pour fraudes financières devant un tribunal de New York, répétant que la procédure intentée contre lui est injuste.

L'ancien président américain est accusé avec deux de ses enfants, Donald Jr et Eric Trump, d'avoir gonflé à hauteur de milliards de dollars la valeur des actifs immobiliers de la Trump Organization dans les années 2010 pour obtenir des prêts plus favorables des banques.

Le camp Trump dément toute fraude.

Avant l'ouverture de l'audience, Donald Trump s'est insurgé sur les réseaux sociaux contre ces poursuites, affirmant que le "dossier avait été tranché en (s)a défaveur avant même d'avoir commencé".

Au cours de ce procès, l'ancien président, en pole position pour remporter l'investiture républicaine aux élections de 2024, a accusé à plusieurs reprises le juge Arthur Engoron qui préside les débats d'être "fou, totalement déséquilibré et dangereux", et de "faire le sale boulot du Parti démocrate".

Il a également accusé la procureure générale de l'Etat de New York, Letitia James, d'être "corrompue" et "raciste".

Donald Trump, qui a témoigné dans cette affaire le 6 novembre et doit de nouveau prendre la parole en tant que témoin le 11 décembre, assistait à l'audience jeudi comme spectateur.

Vêtu d'un costume bleu marine, il s'est dit une nouvelle fois victime d'une "chasse aux sorcières" en se rendant au tribunal.

"C'est une chasse aux sorcières et c'est un procès très corrompu", a-t-il assuré devant les médias.

Dans la salle d'audience, Donald Trump examinait des documents tandis que ses avocats questionnaient Eli Bartov, professeur de comptabilité, qui a fourni des éléments favorables à l'ancien président.

Ce procès n'est qu'une des épreuves judiciaires qui attendent Donald Trump. Il doit notamment comparaître à partir de mars 2024 devant la justice fédérale à Washington pour ses tentatives présumées d'inverser le résultat de l'élection de 2020.